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France : un enseignant musulman résiste à l'hystérie islamophobe (VOSTFR)

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Press TV, 19 avril 2016



Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à la DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr) et à la Rectrice (beatrice.gille@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)


Conseil de discipline : vers la révocation de M. Lamrani ?

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Je suis finalement convoqué pour un Conseil de discipline le 24 mai, pour des chefs d'accusation assez graves comme on peut le voir. Lors de mon entretien au Rectorat le 30 mars, cela n'avait été présenté que comme une possibilité, mais le pas a finalement été franchi.



Ce qu'il faut relever en premier lieu est la date d'émission de cette convocation, le 8 avril, soit la date de mon agression par un surveillant, présentée par la direction comme étant de mon fait malgré la présence de plus de 60 élèves de 3e. Et le lundi 11 avril, l'Inspection Académique, en la personne d'une dame dont je trouverai et publierai le nom, a affirmé que c'est moi qui étais l'agresseur, invoquant la sainte parole de la KaBot, et le dogme de l'Infaillibilité des chefs d'établissement, malgré les objections de parents dont les enfants ont assisté à la scène et affirment que j'étais la victime, et que la KaBot n'était pas même présente au début de l'altercation. L'arrogance et le mépris de ces individus semblent sans bornes. Vous croyez vraiment qu'il n'y a pas de droit, pas de justice, pas de dignité, et que vous pouvez  bafouer tout cela impunément ? Que les parents vont vous laisser piétiner leurs enfants et leur bon sens de la sorte indéfiniment ? Que vous ne répondrez pas de votre acharnement et de vos calomnies devant les instances pénales, et pas simplement hiérarchiques ? Persistez donc dans votre démence, on verra bien qui paiera les pots cassés à la fin.

Je ne vais pas détailler tous les chefs d'accusation, je pourrai y revenir quand j'aurai consulté mon dossier administratif revu et corrigé dans l'intérêt de la procédure (car au moment de ma suspension, il n'y avait RIEN à me reprocher, donc ils ont dû faire des heures sup. pour dénicher rétroactivement des failles dans mon exercice).Je souligne seulement l'idée d'une « retenue»à respecter dans l'expression de mes opinions, une galéjade digne de la IIIe République : soit on a le droit d'avoir des opinions politiques et religieuses en dehors de son exercice, soit on n'a pas le droit ! Qui pourrait décider des opinions valables ou pas, assez modérées ou pas ? La Sainte Inquistion ? On affiche « Je suis Charlie» dans les salles de classe, et je n'aurais pas le droit de ne pas être Charlie (même pas en rêve) sur mon blog ? Ça s'annonce intéressant.


Quant à l'honneur et à la dignité, s'ils sont incarnés par la KaBot, le SAOUDI, les collègues trop lâches pour répondre à mes salutations et les armoires à glace du Rectorat qui intimidaient physiquement les élèves pour les empêcher de me parler, toute cette coalition de médiocrités s'unissant pour soumettre, en meute, des enfants à des violences psychologiques traumatisantes plutôt que de reconnaitre leurs manquements, je suis fier d'en être dépourvu. Mon sens de l'honneur et de la dignité me pousse vers des eaux bien plus limpides, celles de la défense de ma réputation entachée par laplus grave des accusations (« terroriste») et de la protection des élèves du Collège Romain Rolland en dénonçant au grand jour ce qui leur est infligé quotidiennement. Quand les services de protection de l'enfance et de police viendront voir tout cela de près, des têtes vont tomber.

Quoi qu'il en soit, j'invite tous les parents à continuer à adresser leur témoignage au Rectorat (ce.recteur@ac-creteil.fr et ce.drh@ac-creteil.fr), et à se mobiliser pour neutraliser les forcenés qui menacent leurs enfants. Et quelle que soit la sanction qui sera décidée contre moi, je la contesterai devant les autorités compétentes, et tant que je ne suis pas réintégré, RIEN, à part de la prison ferme, ne m'empêchera de poursuivre ma faction, comme je m'y suis engagé, jusqu'au 1er juillet 2017. Même ma révocation ne me priverait pas de ma vocation de pédagogue et de ma responsabilité envers mes élèves. La médiocrité et le mensonge triomphant de la compétence et de la vérité ? Le Professeur respecté, apprécié et investi éliminé par une cabale orchestrée par une furie analphabète ? Je n'accepterai jamais qu'on enseigne aux élèves une telle leçon, qui les marquerait de manière pernicieuse etindélébile. Encore une fois, nous sommes en France et pas en Turquie ou en Arabie SAOUDI-te, et je continuerai à me battre pour les valeurs authentiques de la République.

Venceremos!

Salah Lamrani

Lettre ouverte du Collectif de Parents du Collège Romain Rolland

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Je remercie vivement les parents de ce Comité qui rétablissent la vérité des faits. Ils sont à mon sens bien plus représentatifs et soucieux de l'intérêt des élèves que la FCPE, qui a activement participé à la cabale anti-terroriste orchestrée contre moi (voir Annexe 2) avant de retourner sa veste le 25 janvier, quand les parents ont massivement pris mon parti. J'invite instamment tous les parents d'élèves du Collège à prendre contact avec eux et à les rejoindre dans leurs actions, dans l'intérêt des enfants avant le mien.

Au risque d'alimenter les soupçons à mon égard, je rapporte cette citation de Zola, en insistant sur le caractère exclusivement métaphorique de la détonation ici prédite : « Je l’ai dit ailleurs, et je le répète ici: quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres. » (« J'accuse»)

Salah Lamrani 

[Si vous avez des difficultés à lire le texte, enregistrez les images sur votre ordinateur et ouvrez-les, vous pourrez ensuite plus facilement zoomer.]
 


Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation au Rectorat de Créteil (ce.recteur@ac-creteil.fr, ce.drh@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)

A French teacher and the state of emergency

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April 15, 2016

By Catherine Shakdam for Shafaqna


SHAFAQNA – If France has often presented itself as a modern democracy, a Republic which values have revolved around the guarantee and protection of personal freedom and free speech, such claims no longer reflect ground realities.

France today is an empty shell of a Republic, a pretence democracy governed by an elite which has played terror, fear, and prejudices to better exert its control over a gullible populace. For all its grand-standing on despotism, France today eerily resembles those dictatorships it once slammed for being illegitimate.

And if France once did in fact held Freedom and Liberty in the palm of its Republican hand, its new state of emergency long disappeared any hope of Justice for those who still dare stand as free men.

Under the ever-suffocating shadow of the Elysee, France has learnt that any murmur against the state, any contention, and any criticism can, and will be prosecuted.

Salah lamrani stands testimony to France’s new dystopian reality. In February 2016, Professor Salah Lamrani, a French Literature Middle School tenured teacher in the Paris popular suburb of Seine Saint Denis was unjustly, and unlawfully suspended, following phantasmagorical claims he espoused radical tendencies.

Mr Lamrani, whose professional file remains without so much as a blemish, exemplifies France’s descent into ultra-national fascism – this new sense that France needs to stand puritan and absolute in the declaration of its values – even if it means … especially if it means, silencing those who still dare live pluralism as a God given right.

It all began with one teacher’s love for writing and a passion for the French language. A tradition which gifted the world of the likes of Jean-Jacques Rousseau, Emile Zola and Baudelaire has risen today a tyrant, suppressing thoughts, words and philosophies, wielding fear and repression to better bully so-called potential dissidents into not just silence but intellectual uniformity.


A free thinker, Mr lamrani came to clash with a narrow-minded head-teacher, both a product and a tool of the “system”. Mrs Khadidja Bot, his head-teacher did not approve you see of his writings, his ideals, and the ideas he explored and debated on his own personal blog. Never mind the fact that, she, had not right, and more importantly no jurisdiction over his thoughts.

Never mind that, she, a person of authority working for the Republic, should have abided by those principles which read still: Liberty, Equality, and Fraternity.

For he, a teacher of the Republic weighted on matters of politics and foreign policy, he was castigated by a system which demands intellectual submission.

Because Mr Lamrani openly challenged France’s state of emergency, a zealot Mrs Bot took it upon herself to “teach” him a very republican lesson – that freedom comes at a price… a heavy one at that!

In an interview I conducted with him on February 14, Mr Lamrani explained how his troubles stemmed from the implacable authoritarianism his school’s most senior figureheads demonstrated against his person.

“I was suspended without any investigation and in spite of my formal complaint for moral harassment and slander due to my school authoritarian management – who didn’t like my Union and blogger activities, and who accused me publicly of being a dangerous terrorist.”

In times such as ours such claims should not be taken lightly as they can result in dramatic repercussions – not the least Mr Lamrani’s personal safety, and freedom.

Mr Lamrani’s “crimes” were that he denounced state repression, while proclaiming personal political truths on a platform which was his own, outside school hours, and without any effect on his work as a teacher.

Because one head-teacher, Mrs Khadidja Bot, imagined herself a “keeper” of the establishment, a self-appointed tyrant of the national education complex, one man’s life and future now stand in jeopardy. Because, she, a person of authority, chose to slander and label, to better assert her “power”, a valuable teacher has been shunned by his community and vilified by his colleagues. Without so much as a shred of evidence, without the authorities ever bothering to open an inquiry into his alleged “radicalism”, one man was stripped of his professional dignity.
 
Mr Lamrani’s calls for justice today have been answered with despicable brutality, and intolerable cruelty.

In the throes of a legal battle against Mrs Bot, Mr lamrani has been systematically picked upon, lied about, and harassed.

To better rationalize the illegitimacy of her position against Mr lamrani, and because this one tenacious teacher has persisted in his silent vigil t before the school gate, Mrs Bot resorted to the use of violence, hoping to co-opt her victim into breaking the law.

Students have been threatened should they speak to him, students have faced disciplinary actions for supporting him, parents have been bullied by the school administration for demanding an explanation, and lies have been cultivated so that Mr lamrani could be dismissed as a dangerous dissident – a nut case no worth listening to, let alone believe.

Only Mr Lamrani is not crazy, and he is not the violent fascist Mrs Bot has been so keen on portraying him as … It is, she, who acted a tyrant. It is she, who chose to shut down the school, and thus disrupt students’ education so that she could drive her rejection of Mr Lamrani further still.

The victim of an unjust system, and a clear case of abuse of power, Mr Lamrani is being painted as the guilty party for standing up to a bully.

It is she, who has yet to anchor her decision to dismiss him in the rule of law.

How far before we say too far? More importantly why are we allowing for wannabe despots to wield authority without transparency?

Accountability is implied in the word democracy … it might be time to practice it.

Today Mr Lamrani could be arrested … on what charge no one can really tell since he never once broke the law. But since France is under a state of emergency, police needs only to decide for him to be incarcerated.

How grand France Republic truly is, when it is intellectuals who populate its prisons.

Catherine Shakdam

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 26

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Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation au Rectorat de Créteil (ce.recteur@ac-creteil.fr, ce.drh@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)

Mardi 5 avril, je n’ai pas pu me réveiller avant 6h45, ce qui est honteux : je n’ai pas raté l’horaire de validité de la prière du matin, mais j’ai l’habitude de la faire à sa première heure, et même de la faire précéder de la prière de la nuit. Pour ma défense, je m’étais couché trop tard la veille (vers 2h), pour rattraper mon retard dans les publications, et écrire mon Jour 23. On voit que je n’ai pas su tenir ce rythme de publication vu que j’ai aujourdhui 7 jours de retard, mais c’est également dû au fait que mes chroniques ne sont plus le meilleur investissement de mon temps en vue du règlement le plus juste et le plus prompt de cette affaire. Je rassure les amis et les ennemis, et les ennemis avant les amis, mon moral, mon énergie et ma détermination restent au sommet, grâce à Dieu. Mais en tant que puriste de l’écriture, car je reste un Professeur de Français amoureux de la langue et de l’expression, je regrette que ces écrits y perdent en fraicheur et en authenticité, non pas par défaut de mémoire (je consigne tout, et j’ai un souvenir très vif de toutes ces journées), mais du fait que les événements ultérieurs à la date de ce récit peuvent influencer ma plume, bien que je fasse de mon mieux pour l’éviter.

Le règlement de quelques menues tâches ne m’a pas permis d’arriver au Vert-Galant avant 11h, et je me suis dirigé vers la rue d’Anjou en finissant de tracter le tronçon manquant de l’avenue Roger Salengro. J’ai croisé deux de mes élèves de 4e qui ne m’ont pas salué (bien sûr, je baissais la tête et faisais mine de ne pas même les voir), mais encore une fois, de telles choses me pesaient négativement en Egypte, mais ne font que me renforcer aujourd’hui, car jamais je ne permettrai qu’on brutalise ainsi mes élèves, pour qui je reste un référent fort, l’enseignant respectable, respecté et même très apprécié, et toutes les pressions traumatisantes qui ont contraint nombre d’entre eux à m’ignorer seront dissipées et compensées. Je fais le serment solennel de n’épargner aucun effort pour cela, et si l’Education Nationale veut vraiment inculquer ces valeurs de soumission, de lâcheté et de bassesse à MES élèves, et bien elle devra m’éliminer d’abord. Jamais vous ne corromprez cette jeunesse, et dussiez-vous me faire boire la cigüe, il se trouvera toujours des soldats et des ressources pour poursuivre le combat.

Mon sac de tracts & pochettes était lourd et me pesait toujours au niveau du sternum, mais j’ai laissé passer ces élèves et avancé encore avant de me reposer, car je dois être d’une prudence et d’une délicatesse aussi extrêmes dans la préservation des enfants que la partie adverse est extrême dans les violences psychologiques qu’elle exerce à leur égard. Et j’ai encore dû faire une seconde pause à l’angle de la rue d’Anjou, arrivant à 11h30 devant le collège.

J’ai à peine eu le temps de m’installer (ma chaise et la chaise-de-la-dignité-inexistante-à-ce-jour-des-personnels), et je consultais lactualité internationale sur mon smartphone lorsque mademoiselle S., la surveillante-que-j’ai-assistée-mais-qui-me-traite-de-menteur-pour-justifier-sa-lâcheté, est sortie et venue vers moi, ce qui ne s’était pas produit depuis février. Cette fois-ci, elle ne m’apportait pas de café mais a demandé à me parler. « Je t’en prie », ai-je répondu, me doutant bien qu’elle allait réagir au passage que je lui ai consacré dans le Jour 23 et que ça allait être amusant. Vu que c’est surtout elle qui a parlé, je vais rapporter les différents propos et invectives glorieuses qu’elle m’a assénés, avec quelques commentaires que je n’ai pas même prononcés. Pas par manque de répartie, mais par galanterie : comme dit Vladimir Poutine, « on ne se dispute pas avec une femme ». Mais mon silence ne faisait qu’accroître sa virulence :

– « C’est quoi ton problème avec moi ? » (Ben que tu me calomnies en disant que je suis un menteur pour justifier ta lâcheté, faut bien que je me défende ; ça craint de planter le seule personne qui t’a aidée quand tu étais en instance de licenciement, c’est pire que la noire ingratitude là)

– « D’où tu mets mon nom ? » (J’ai juste mis la première lettre de ton prénom, commune avec 2 autres surveillantes au moins, donc je t’ai pas affichée malgré tout, parce que j’ai dit que je toucherai pas aux surveillants quoi qu’ils fassent, sauf circonstances extrêmes...)

– « Ca veut dire quoi que si tu me croises avec quelqu’un de ma famille ou des amis tu vas me parler ? » (Tas peur que je t’affiche devant tes proches ? C’est la preuve que tas pas la conscience bien tranquille, ce qui est un bon signe ; mais en l’occurrence, non, y a que les raclures de la direction et du Conseil d’Administration que j’afficherai partout où je les trouverai, voire que je traquerai)

– « Mets mon nom et tu vas voir ! » (Oula j’ai peur...)

– « Tu crois que t’es la fierté de l’Algérie ? » (Je crois que je lui fais bien plus honneur que toi)

– « Tu n’es même pas du 9-3, tu viens du fin fond de l’Auvergne. » (Je vois pas le problème, mais j’en suis fier ; et Clermont-Ferrand, c’est la métropole, pas la cambrousse ; Tremblay est bien plus petit et rural que chez moi quand même. Je faisais appel à la culture des cités en général, et étant de la ZUP de Clermont, je la considère comme la mienne, oui, dans le 9-3 ou ailleurs)

– « Pourquoi t’as écrit ça, réponds » (Là j’ai dit que j’avais été assez explicite) 

– « Pourquoi tu parles pas ? » (Tu crois que je vais lever la voix sur une fille, ai-je répondu ?)

– « Oui tu es un menteur, tu ne m’as pas accompagnée dans le bureau. » (Je lui ai dit qu’elle n’avait pas de face pour oser dire des choses pareilles ; jouer sur les mots dans une telle situation, c’est en-dessous de tout)

– « Tu es délégué syndical ! » (Et donc le fait d’avoir accepté de t’assister ne mérite aucune reconnaissance ? Et pourquoi les autres délégués syndicaux l’ont pas fait ? Pfff...)

– « Viens devant SAOUDI on va voir si j’ai peur, je me suis défendue toute seule ! » (J’ai pas eu l’impression...) 

– « Je t’ai pas apporté un café ? » (Si, tu l’as fait et je l’ai dit dans ma chroniqueà ton honneur, et si tu ne souviens pas de ce que je t’ai dit alors, je vais te l’écrire dans un instant)

– « Tu veux que je fasse quoi, que je m’assoie sur la chaise à côté de toi ? » (C’est ce que j’aurais fait que je sois titulaire ou contractuel, surveillant ou femme de ménage, national ou réfugié, seul ou avec famille à charge, car ce n’est pas une question de diplômes ou de statut mais de dignité. Mais en l’occurrence, tout ce que je demande est qu’on ne fasse rien CONTRE moi, surtout pas me calomnier, sinon je riposte, évidemment)

– « C’est facile de se cacher derrière un clavier. » (Je signe de mon nom mademoiselle, ça risque de me coûter mon poste, ma carrière et même ma liberté... Et je me pointe tous les jours, je me planque pas... Ca demande quand même un peu de courage...)

– « Tu fais le beau mais t’as bien attendu d’être titularisé avant de mettre ton nom sur ton blog ! »» (Oui, j’avoue. Je suis un combattant, pas un kamikaze ! Et la preuve, les problèmes ont pas tardé, et de quel calibre ! Mais franchement j’ai dû faire un effort sur moi pour pas le sortir plus tôt, depuis Charlie lhystérie nationale islamophobe c’était trop)

– « Tu te prends pour un bonhomme mais tu fais pitié sur ta chaise.» (C’est pas ce que tu me disais quand tu m’as apporté le café...).

– « Va changer de vêtements, clochard ! » (Je n’ai pas compris sur le moment, mais c’était une référence au fait que j’avais souvent le même pull en laine par-dessus mes couches de vêtements pour me préserver du froid, celui qui tient le plus chaud et qui fait cotte de mailles justement ; c’est vrai que pour une coquettecomme toi, je dois faire scandale, mais désolé d’aller à l’utilitaire dans ma situation, et cf. la tirade de Cyrano citée au Jour 25 pour mon élégance à moi, morale... C’est vraiment pas très honorable comme commentaire...)

Deux surveillants sont venus, ainsi que la CPE, mais pas tellement en renfort que pour contenir mademoiselle S., et, je le souligne, il n’y avait dans leur regard ou dans leur attitude aucune marque d’animosité envers moi. J’ose affirmer qu’ils avaient parfaitement conscience de l’indignité de l’attitude de S., tant passée que présente, et même qu’ils en étaient gênés parce que c’est vraiment méprisable. Et le pire est que lors de la navette, S. m’a encore insulté en criant « Je ne veux plus que tu mettes mon nom sur ton blog de merde espèce de clochard », allant et venant par deux fois dans ma direction pour que tout le monde la voie bien tant elle était hors d’elle, choquant une bonne centaine d’élèves, et me contraignant à rapporter l’incident en détail et à répondre, puisque tout le collège est au courant. Je ne peux pas laisser les gens s’imaginer je ne sais quoi trop longtemps...

Allez, une petite réplique à la Rap Battleà son free style agressif, pour le fun, et je traite le sujet sérieusement :



D’abord, pourquoi ces marques dhostilité ? C’est de la psychologie assez élémentaire. Comme beaucoup d’autres, S. sait bien que son attitude est déshonorante, et qu’elle devrait être la première à me soutenir parce que c’est notamment pour avoir accepté de l’assister qu’on a voulu ma tête (la Mussolinette-KaBot n’aime pas les résistants), mais comme elle a trop peur pour son contrat précaire et n’ose plus me saluer, elle a préféré se raconter une histoire dans laquelle elle ne me doit rien et je ne l’aurais même pas aidée. Et comme elle n’arrivait pas à se convaincre, elle a surenchéri en la racontant à d’autres et en me traitant de menteur, pour atténuer le discrédit que constituait cette histoire. Et se sentant affichée dans toute sa bassesse par mon Jour 23, où je l’ai invitée à se cacher dans un sac poubelle (je crois que c’est ça qui l’a le plus touchée, car elle a la fierté bien mal placée), elle a cédé aux insinuations du démon en s’en prenant à moi, croyant que ça atténuerait son humiliation, mais ne se rendant même pas compte qu’elle s’affichait elle-même. Car au-delà du fait que j’avais maintenu son anonymat, les élèves ne lisent certes pas mes chroniques indigestes, qui font mal à la tête de bien des adultes (si je voulais toucher les enfants, je ferais de courtes vidéos), et personne n’aurait pu la reconnaitre, sauf ceux qui sont justement déjà au courant de l’affaire. Vois-tu, mademoiselle S., le démon t’a présenté un danger illusoire comme imminent, t’a indiqué le moyen de ta perte comme la seule issue, et tu t’es empressée de suivre ses susurrements, t’affichant toute seule de la pire des manières. Surtout devant les élèves, le meilleur moyen de se discréditer pour quiconque étant de s’en prendre publiquement à moi, car au-delà même de ma situation, personne n’est aussi populaire que moi auprès des enfants. C’est un fait indéniable. Ne suis pas ton ego et tes mauvaises passions, ton âme instigatrice du mal, qui ne conduisent qu’à la perte ici-bas et dans l’au-delà.

Encore une fois, par ce que j’écris, je ne veux blesser personne, je veux juste secouer et réveiller les consciences. Et plus d’une fois, j’ai pu voir que ça marchait. Mais je vais être plus diplomate et te faire un compliment sincère, en espérant que tu pourras le comprendre. Je retire le « Tu n’as pas de face », ou plutôt je le tempère, car cette expression qui désigne, au premier degré, la duplicité et l’hypocrisie, caractérise pour moi l’absence de dignité et d’humanité, et c’est le sens que je lui donnais quand je l’ai assénée à SAOUDI. Mais je ne peux pas te comparer au SAOUDI, qui est quand même une loque d’un calibre tout à fait exceptionnel. Surtout que pour le coup, je t’ai vue, une seule fois, sous un très beau jour qui correspond, je l’espère, à ton identité réelle, bien qu’elle soit le plus souvent cachée sous le fard repoussant de la lâcheté et même d’une certaine arrogance vaniteuse. Lorsque tu m’as apporté le café, rappelle-toi, je t’ai dit que ça me faisait grand plaisir non pas pour moi, mais pour toi, parce que tu aurais vraiment été trop indigne si tu n’avais pas fait un acte de solidarité. Et tu as respectueusement félicité mon courage, me faisant ainsi part de ton soutien, sous l’œil de Léandre-le-résistant-fayot, aux tous premiers jours de la bataille, ce qui traduit sans aucun doute une humanité et une dignité foncières. Par la suite, la furie de la KaBot vous aura tous dissuadés, je l'imagine bien, et cest pour ça que je ne tai pas revue. Donc je ne peux pas te dire que tu n’as pas de face. Tu as un beau visage (métaphore de l’âme), quand tu le veux. Tâche seulement de le montrer plus souvent, pour ton honneur, celui de ta famille, celui du 9-3 et celui de l’Algérie. Ne le prend pas pour des avances, j’ai déjà quelqu’un et on est trop différents anyway. Je te parle comme un frère bienveillant, du point de vue de l’Islam, peut-être aussi parce que j’ai fait des études religieuses : bien que je n’aie pas terminé le cursus (je le ferai inch Allah), certains frères m’appellent déjà « Cheikh ». Et sans rancune, vraiment. Surtout que la scène m’a plutôt amusé. 

A la sortie de midi, juste après le départ des surveillants, j’étais radieux avant même que des élèves viennent me saluer et me serrer la main. Comme j’échangeais jovialement avec eux, j’ai raté la sortie de la Stéphanie DOSSOU-deux-sous-et-c’est-cher-payé, et j’ai à peine pu lui souhaiter « bon appétit ». Quelques élèves de la navette Anjou-Reims (ce trajet quotidien à midi est dû au fait que le collège est sur deux sites et quil n’y a pas de réfectoire sur le site d’Anjou, je ne l’ai pas précisé pour le public extérieur) ont pu me saluer malgré les troublantes invectives de S., j’ai pu entendre un « Y a M. Lamrani il a amené une deuxième chaise », et comme j’étais vraiment de bonne humeur (et peut-être aussi parce qu’il n’y avait plus de public quand il est apparu), le Abdelkader SAOUDI s’en est tiré avec un simple « bon appétit » lorsqu’il est sorti, de même que la fumeuse-devant-les-élèves, mais ils n’ont bien sûr pas daigné répondre quoi que ce soit. Deux collègues m’ont également ignoré malgré mes salutations cordiales, et je les ai simplement invitées à souhaiter « bon appétit » à la salle des Profs. Une autre collègue a ignoré mon bonjour, et ne m’a pas dit un mot malgré ma vaine référence au beau temps qui devrait tout de même adoucir les mœurs. En tout et pour tout, seule la CPE avait répondu « bonjour » et « merci ». Un passant a rattrapé tout ça en me saluant et me disant « bon courage, continuez », le pouce levé. Merci, ça met du baume au cœur ! Et comme le cœur humain peut contenir Dieu, on ne risque jamais l’overdose.

Après le départ de tout ce beau monde, j’ai poursuivi ma campagne de tractation – je dois dire que certaines boîtes aux lettres sont bien cachées –, et j’ai eu un beau signe que je mentionne sans le rapporter car il est à la fois trop simple et trop complexe ; disons juste qu’il serait caractérisé par certains comme une pure coïncidence, quoique assez remarquable, mais est pour moi un signe infaillible que je suis sur la bonne voie, avec une marge d’erreur infime quant aux actions. J’ai notamment croisé une Tremblaysienne qui m’a demandé ce que je mettais dans les boîtes aux lettres, et lorsque je lui ai dit de quoi il retournait, elle m’a informé qu’elle était la grand-mère d’un élève du collège mais n’était pas au courant de l’histoire, ce qui m’a surpris mais n’aurait pas dû, et elle m’a demandé de lui donner un tract. En passant devant Reims, j’ai été salué chaleureusement par des élèves de 6e et de 4e, et je suis arrivé à Anjou vers 13h15, ayant pris une formule sandwich-boisson-dessert au boulanger du coin.

Des fidèles étaient assis sur la rambarde de fer jouxtant l’endroit où je m’assois, et nous avons pu faire causette tandis que je mangeais. D’autres élèves saluaient de près ou à distance, et à la sonnerie, ceux qui me tenaient compagnie n’étaient pas rassasiés car avant d’aller en cours, ils m’ont demandé si je serai présent à 15h car ils avaient une navette, et tenaient donc au plaisir de me voir en passant. Par Dieu, ça me touche ces choses-là. 
Vous croyez pouvoir corrompre quelque chose d’aussi pur que l’enfance, salir quelqu’un d’aussi irréprochable que moi, saletés de KaBot, SAOUDI et autres BOUJENANE ? Vous transformez les contenus vidéo que je montre aux élèves – des Donald Duck des années 50-60, des Honest Trailers sous-titrés (et souvent censurés) exprès pour eux… – en propagande djihadiste ? Vous voulez que des enfants de 11, 12, 13 ans aient peur de leur Professeur respecté et même adoré et/ou soient terrorisés par vous, n’osent même plus le saluer ou lui parler ? Vous croyez que vous n’allez pas payer tout cela au centuple ? Par Dieu, vous allez mordre la poussière et même l’avaler à répétition, et elle aura pour vous la brûlure de l’or fondu déversé dans le gosier de Crassus. Périssez dans votre rage impuissante dès à présent, mais sachez que ce qui vous attend est bien pire. Pas la valise ou le cercueil, mais le cachot ou l’asile, car je vous enterrerai sous les procédures judiciaires. Et, en attendant votre condamnation, partout où vous irez, vous trouverez le rappel inlassable du scandale, l’opprobre, l’humiliation. Vous verrez bien. Je prends mon temps, mais je sais ce que je fais et ce que j’ai à faire. Je ne suis ni assez vil ni assez stupide comme vous pour faire des choses indignes ou illégales, et je suis trop méticuleux pour subir des déroutes aussi monumentales que celle qui vous a balayés le 25 janvier. Je travaille sur du velours, mais avec une main de fer. Vous n’avez encore rien vu. Vous paierez tout, à la décimale près, avec les intérêts, même si ça doit prendre des années. Et ça ne m’empêchera pas d’avancer dans ma vie personnelle et professionnelle (vous n’imaginez pas le nombre de portes que vous m’avez ouvertes avec cette affaire), comme le prouve l’exemple de la Mission laïque française dont je m’occupe depuis 3 ans, qui a déjà bien morflé et qui n’a encore rien vu non plus (et ce sont des gens d’un tout autre calibre que des minables comme vous).


A 13h45, je suis allé boire un café et faire la prière chez l’habitant, et j’étais de retour pour 14h15. Il y avait notamment une poignée de mes 5eA à l’entrée, et je n’ai eu qu’un bonjour – et un bonbon (en forme de balle de tennis, c’est rigolo). Deux enseignants qui arrivaient, l’amie illusoire et le voisin-de-Tizi ont répondu à mon bonjour. Le douteux collègue ou singe-hurleur-n°2-du-CA a ignoré ma première salutation, et lorsque je lui ai demandé d’éclairer cette radieuse journée par un élan de courtoisie, il a répondu « Non ». Nous avons donc une Madame « Eh non » et un Monsieur « Non », il faudra les apparier. « Votre prestance fait plaisir à voir, bonne journée », ai-je pu lui dire avant qu’il disparaisse (il se la joue classe). Entre 14h45 et 15h15, j’ai poursuivi mon tractage, et j’ai fini toutes les rues qui avaient déjà eu le n° 1, si bien qu’il me faudra reprendre d’autres rues avec le n° 1 avant de pouvoir continuer à distribuer le n° 2 (et le n° 3 sera bientôt prêt…), pour faire un véritable roman-feuilleton – au programme de 5e. Il faut bien que je compense, on me prive de mes classes…

A 15h20, plusieurs élèves de 5e m’ont tenu compagnie, et m’ont notamment interrogé sur l’incident de mademoiselle S. que j’ai rapporté. Je rappelle que plusieurs élèves m’avaient demandé qui était la surveillante que j’avais assisté, et que j’avais toujours gardé son identité secrète, mais elle s’est affichée toute seule en m’insultant publiquement, et je n’ai plus aucun scrupule à balancer l’histoire – même si elle ne m’a fait aucun mal et s’est bien davantage discréditée, je juge les actes et les intentions, pas leurs conséquences. « Tout le monde la déteste », « Elle est méchante », a-t-on pu me dire. J’ai notamment appris que ma chère Sophie ZOUAOUI, faux-jeton du Conseil d’Administration (et même du SNES ce me semble) avait affirmé à ses classes, juste après ma suspension, qu’ils pouvaient être sûrs que je ne reviendrais jamais, et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Ma chère Sophie, les élèves s’inquièteraient plutôt de mon absence que de ma présence, mais quant à vous autres collabos et planteurs-de-couteaux ès omoplates, vous n’avez pas fini de vous inquiéter. Tous les comptes seront soldés, et tout ce que j’ai promis, notamment les poursuites judiciaires, sera prestement réalisé. Un peu de patience, je fignole, moi, je ne suis pas dans la précipitation.
Nous avons été interrompus par un incident que je prévoyais depuis bien longtemps, à savoir la venue d’un jeune homme venu m’inviter courtoisement mais fermement à ne plus dénigrer une certaine personne sur mes chroniques. Puisque la discussion a été calme en apparence, je ne m’y étendrai pas trop, mais je précise seulement qu’à la fin, comme je n’en démordais pas et affirmais que je persisterais, il m’a dit que je devais m’attendre à le revoir, ce que j’ai bien évidemment compris comme une menace. Ma réponse à de tels discours, déjà évoquée, reste valable : pour quiconque veut en venir aux mains, je ne me défends qu’en cas de risque majeur pour ma santé devant les élèves, et de tout ce dont je suis capable en leur absence, car si le mental est indestructible, le corps doit être préservé pour que je puisse poursuivre ma faction le temps qu'il faudra. Et bien sûr, poursuites judiciaires et publicité sur Internet pour lassaillant. Ce combat me dépasse de beaucoup (au sens où il concerne directement des centaines de personnes à protéger, les élèves, et va bien au-delà de Tremblay par ses ramifications), et rien ne pourra men détourner.

Les enfants qui me tenaient compagnie étaient partis car nous avions discuté assez longuement, mais j’ai encore eu droit à la présence d’élèves à 16h30 (dont les miens cette fois-ci), dont certains sont restés jusqu’à 17h15, en s’excusant ensuite de partir, nobles cœurs. Ils ont même suggéré que j’amène un tableau et que je dispense des cours dehors, ce qui pourra se faire, surtout avec les beaux jours. Car ma chère remplaçante, Odile DENISE, ne parvient toujours pas à capter leur attention, ni même leur bienveillance. Je lui conseille de les regarder plutôt que de se perdre dans la contemplation du plafond, mais c’est une conséquence du tempérament fuyant et mesquin. Un élève de 6e a même pu me dire qu’il boycotterait ses cours et n’assisterait qu’aux miens, convaincu qu’il était de l’injustice subie et du fait que j’allais revenir. Cette expérience peut traumatiser les plus faibles, mais pour les plus forts, c’est un baptême du feu qui en fait d’ores et déjà des hommes, et qui promet un glorieux avenir. Qui vivra verra (aucune menace de mort, je vous assure…).

Une de mes élèves est venue me tenir compagnie vers 17h20, et a pu me poser des questions révélatrices, comme « Est-ce que vous nous mentez », « Est-ce que vous nous dites toute la vérité », de manière générale et en particulier sur l’incident avec mademoiselle S. (tu vois tous les dégâts que ta stupidité a causés ? Mes élèves douteraient de moi ?…). J’ai répondu que de manière générale, ce n’est pas avec cette question qu’on pouvait confondre un menteur, et qu’en ce qui me concernait, il suffisait de me juger sur pièces, et pas sur la foi de ce que je prétends ou de ce qu’on raconte : m’a-t-on déjà vu annoncé quelque chose et ne pas le faire, me contredire, me parjurer ? Le verdict de la raison et du cœur n’est-il pas concordant et ferme ? Croyez ce que vous voyez, pas ce qu’on vous raconte, et faites confiance à votre jugement et à votre sentiment, écoutez votre for intérieur. Le tout dit en termes simples bien sûr. 

Elle m’a aussi demandé si j’avais été vulgaire devant des élèves, et j’ai répondu que oui, j’avais déjà prononcé un mot vulgaire qui était choquant dans ma bouche (car les élèves me connaissent et savent que ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout mon genre, ce qui justifie leur respect et leur affection), le mot « p*** », pour désigner certains serpents qui se reconnaitront (je renvoie les néophytes au sens de ce mot dans le jargon des cités). Quel exemple, Monsieur le Professeur, me dira-t-on ! Oui, j’ai effectivement prononcé ce mot à plusieurs reprises en particulier le 11 mars à la sortie de midi, alors que j’étais notamment entouré par mes 5e C, et j’avais clairement vu que 2 élèves m’enregistraient avec leurs portables, certainement à l’instigation (hautement méprisable et stupide) de leurs parents, croyant que des enfants me mettraient en faute quand une meute dadultes déchaînés des semaines durant a échoué : je suis un professionnel, maître de moi en toutes circonstances. Dans quelles dignes valeurs vous élevez vos enfants, hein ! Vous les instrumentalisez contre leur propre Professeur, qu’elles appréciaient au demeurant, et en faites des mouchards ? C’est du joli. Puisque l’expérience acquise me permet de réfléchir rapidement, j’ai saisi l’opportunité pour lâcher ce gros mot bien distinctement, pour les encourager à récidiver et/ou exploiter ces enregistrements illégaux voire porter plainte contre leurs parents (je n’ai bien sûr rien contre les élèves), mais ce n’était pas le seul objectif. La situation d’oppression qui pèse sur ce collège en général et sur les élèves en particulier est choquante au plus haut point, et je ne permettrai jamais que les enfants l’admettent comme quelque chose de normal. Puisque l’ensemble des collègues participe à cette campagne de violences psychologiques, menaces, pressions et représailles contre les enfants, j’ai le devoir de la dénoncer par tous les moyens, quitte à choquer les élèves (et à discréditer les collègues et même humilier la direction), car ils doiventêtre choqués, et le sont effectivement, par tout ce qui se passe. Laissons aux adultes qui en ont fait le choix conscient le loisir d’accepter toutes ces infamies, de s’abreuver de boue et de se vautrer dans la fange, mais certainement pas aux enfants qui devraient être protégés de tout cela. 

On me dit souvent que je devrais être plus modéré dans mes écrits, moins offensif, donner moins de prise contre moi. Je vois déjà le SAOUDI et la KaBot se délecter de voir que j’ai reconnu avoir été vulgaire en présence d’élèves (alors qu’un parent d’élève m’a dit que la KaBot avait utilisé ce même mot CONTRE une élève présente, ce qui serait bien plus grave que de l’utiliser contre des adultes absents), et voir comment ils pourront l’utiliser contre moi. Mais au-delà du fait que je suis incapable de mentir, et que je reconnais tout ce que j’ai dit ou fait, en mal ou en bien, volontairement ou accidentellement (quelque chose que des hypocrites et menteurs patentés comme la KaBot ne peuvent même pas concevoir), je n’aurai absolument aucun mal à justifier la nécessité dans laquelle je me trouvais de dénoncer des actions autrement plus préjudiciables à l’équilibre psychologique des enfants. Oui, tous les adultes qui ont fomenté la cabale anti-terroriste contre moi et m’ont soumis à un harcèlement moral en meute sont des sales p*** – au sens de rats, vipères, raclures, pourritures, êtres sans honneur et sans dignité, méprisables, pétris de fange – et répondront de leurs actes devant la justice et devant le public. Oui, tous les adultes qui ont participé aux violences psychologiques traumatisantes contre les enfants sont des sales p***, et répondront de leurs actes devant la justice et devant le public. Je n’ai jamais employé de tels termes devant les enfants avant tout cela, car cela aurait été indigne. Mais je l’ai fait et pourrai le refaire tant que nous serons dans cette situation, car il n’y a rien de pire que le silence face à de telles violences qui seraient intériorisées comme normales par les enfants, qui pourraient ensuite subir cela et davantage sans même broncher ou avoir l’idée de se plaindre, surtout que tout cela vient de la plus sacrée des institutions, l’école. Et on se demande pourquoi des affaires de pédophilie ne transparaissent quaprès des décennies. Maintenant, si des pseudo-Saintes-Nitouche et autres chevaliers-de-la-bonne-conscience veulent m’en tenir grief, alors qu’elles restent aveugles à tout ce qui était infligé aux enfants, convoqués et broyés à 3 ou 4 adultes contre 1 pour mavoir simplement adressé la parole, grand bien leur en fasse. En ce qui me concerne, j’agis pour les élèves d’abord et avant tout, et ma carrière est bien la moindre des choses que je sois prêt à sacrifier pour eux, pour leur présent et pour leur avenir – je puis y laisser toutes mes ressources, ma santé, ma liberté et bien davantage. Et je continuerai la lutte jusqu’à la victoire, sans aucune compromission, car il n’est certes pas question de moi. Quon le veuille ou non, je me bats pour tous.

Salah Lamrani

Second communiqué du Collectif de Parents du Collège Romain Rolland

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Source : https://www.facebook.com/collectifparentsromainrolland/

Encore une fois, je remercie vivement les parents de ce Comité qui rétablissent la vérité des faits. 

J'invite instamment tous les parents d'élèves du Collège à prendre contact avec eux et à les rejoindre dans leurs actions, dans l'intérêt des enfants avant le mien(collectifparentsromainrolland@gmail.com).

Salah Lamrani

[Si vous avez des difficultés à lire le texte, enregistrez les images sur votre ordinateur et ouvrez-les, vous pourrez ensuite plus facilement zoomer.]



Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation au Rectorat de Créteil (ce.recteur@ac-creteil.fr, ce.drh@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)

Expertise psychiatrique de M. Lamrani : qui sont les véritables forcenés ?

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Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation au Rectorat de Créteil (ce.recteur@ac-creteil.fr, ce.drh@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)



Comme on peut le voir dans ce document qui vient de me parvenir, suite à la plainte de Khadidja BOT, principale du Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France, et dAbdelkader SAOUDI, principal adjoint, je dois faire l’objet d’une expertise psychiatrique à la demande du Procureur de la République de Bobigny, saisi par la Rectrice de Créteil en personne, Béatrice Gille. Serait-ce là le moyen rêvé de se débarrasser de moi, en me déclarant médicalement inapte à l’enseignement pour faciliter ma radiation (malgré deux années dexercice sans le moindre problème dans le Puy-de-Dôme puis le 94), voire même, puisque ma faction pacifique et parfaitement légale ne s’arrêterait pas pour autant, en essayant de me faire interner comme le danger public pour lequel on s’évertue à me faire passer ? Ce serait une mesure extrême et difficile à implémenter, mais dans un tel contexte, et avec l’état d’urgence de surcroît, tout est possible. Du reste, ce ne serait pas une première.


Récapitulons les faits. J’ai fait l’objet d’une convocation aux services de police le 14 avril, et durant l’audition qui a duré plus de 3 heures, j’ai eu communication des chefs d’accusation et des pièces de la partie adverse. Je n’ai pas encore rapporté ces faits à cause de mon retard dans mes chroniques, mais je me dois de le faire maintenant du fait de l’urgence et de la gravité des charges portées contre moi.

La première plainte qui a été déposée contre moi était simplement pour « diffamation » (Abdelkader SAOUDI y avait fait référence, comme je l’avais évoqué au Jour 21), ce qui était prévisible vu la virulence avec laquelle j’ai traité cette direction, mais elle s’est ensuite étoffée substantiellement des accusations de « menaces » et « incitation à la haine », qui constituent des infractions pénales pouvant justifier mon emprisonnement. Je n’avais pas trop de mal à imaginer ce que la partie adverse ferait passer pour des « menaces » (j’ai notamment été interrogé sur la vidéo de Poutine leur promettant un missile nucléaire dans la gueule s’ils ne me réintègrent pas, etc.), mais j’avoue que j’étais assez curieux pour l’incitation à la haine raciale ou religieuse, vu qu’en tant que fier arabo-musulman, je m’estimais tout de même à l’abri d’accusations de racisme ou d’islamophobie. Je n’ai pas été déçu.

Conçoit-on que la KaBot et le SAOUDI sont allés chercher le « Mort à Israël » de mon Jour 6 pour me faire passer pour un antisémite ? Je comparais le SAOUDI-couches-pampers aux soldats de Tsahal pour sa vilénie et sa lâcheté sans égales, et ce n’était donc pas seulement de la rhétorique : M. Abdelkader SAOUDI, « pieux musulman » de son état, prend donc la défense d’Israël et me reproche d’être un avocat de la disparition de cet Etat terroriste, colonialiste et raciste ! Soutenir Israël pour me faire mettre en prison ou à l’asile, hein ? Tu te rallies à l’entité sioniste, aux bouchers de Gaza ? Quelle indignité. J’avoue que j’ai mal au cœur pour toi et tes proches mon petit SAOUDI, je te savais servile mais un tel niveau d’abjection, c’est sans précédent. On en fera mention dans le prochain clip, ne t’inquiète pas, pour que la postérité te connaisse à ta juste valeur.

Je souligne l’abjection de la chose, mais j’aurais aussi pu en souligner la stupidité, comme je l’ai fait lors de mon audition : au-delà du fait que ces questions ne concernent en rien ma direction (la LICRA, le CRIF à la rigueur…), l’Etat d’Israël est distinct des Juifs et du judaïsme, et l’orthodoxie juive condamne aussi fermement l’existence même de cet Etat (ainsi que ses crimes atroces) que les musulmans condamnent le soi-disant « Etat Islamique » (Daech). Un groupe juif orthodoxe comme les Neturei Karta brûle régulièrement des drapeaux d’Israël, de New Yorkà Jérusalem, et appelle à son démantèlement, tout comme le Hezbollah et la République Islamique dIran que je soutiens fermement. Oui, oui, moi aussi j’appelle à la fin de l’Etat d’Israël, et pour ceux qui veulent en connaître les détails (sur le modèle de la fin de l’Algérie française), voir mon article intitulé Vers une troisième Intifada : Pourquoi Israël n’a aucun avenir au Moyen-Orient. Scander « Mort à Israël » ou « Mort aux Saoud » comme nous le faisons n’est qu’un appel à mettre fin à deux théocraties médiévales anachroniques, deux entités politiques barbares et criminelles, et n’est certes pas un appel à la haine ou au génocide des Juifs ou des Saoudiens / Arabes / musulmans. Sauf pour des analphabètes politiques ou des agents du sionisme à la Manuel Valls, mais c’est vrai qu’il y en a beaucoup… Passons.

En somme, il n’y a rien de surprenant à ce que je fasse l’objet d’une expertise psychiatrique, vu la cabale déchaînée contre moi. Souvenons-nous des courriers de la KaBot au Rectorat qui me présentaient comme un individu incontrôlable inquiétant enfants, personnels et parents après la réunion du 25 janvier (Annexe 1), durant laquelle, pour reprendre le 2e communiqué du Collectif de parents, « nous avons vu une direction en pleine crise d’hystérie (hurlant, courant dans tous les sens et menaçant d’appeler la police) voulant forcer le professeur (non suspendu à cette période) à quitter l’établissement. » De même, on a affirmé que je serais un danger pour les enfants, et que j’aurais agressé un surveillant, bien qu’aucune plainte en ce sens n’ait été déposée contre moi,contrairement à ce qui a été prétendu. Encore une fois, écoutons les parents à ce sujet, dont plusieurs ont déjà fait des signalements auxservices de la protection de l'enfance, au Procureur et à la Mairie de Tremblaycontre la direction : « Le vrai danger se trouve dans l’attitude du collège qui menace de sanctions les enfants (ou d’appeler les parents) qui s’approchaient ou parlaient à leur professeur. Le 08 avril 2016, vers 15h20, les élèves ont vu un surveillant (envoyé par la Directrice pour faire partir les enfants se trouvant autour du professeur) agresser violemment leur professeur. Le collège affirme que nos enfants ont mal vu : c’est le professeur qui a agressé le surveillant ! Ces pressions portent atteinte au bon développement psychologique de nos enfants. » Mais c’est moi le forcené, hein ?

 Goulag Romain Rolland : 21% de troubles psychiatriques sévères pour les élèves de la période 2013-2016 (Chiffres 2040)

Donc après l’échec cuisant de la traque anti-terroriste, on prétend maintenant, en toute inconséquence, que je serais un fou, un « déséquilibré ». Quels éléments de preuve apporte-t-on ? Mes chroniques sur mon blog ? Elles font pâle figure par rapport au harcèlement en meute que j’ai subi des semaines durant, aux accusations gravissimes de djihadisme et d’endoctrinement portées publiquement contre moi, et aux violences psychologiques inconcevables infligées aux enfants, auxquelles je ne fais que réagir de manière proportionnée. Mais il est vrai que j’ai déjà de quoi remplir plusieurs volumes, et que si on va chercher, hors contexte, des choses comme la photo à la hache (qui était accompagnée d’une légende explicitement ironique, et devait rappeler la gravité de l’accusation de terrorisme portée contre moi) ou les diverses invectives et pseudo-menaces satiriques et hyperboliques dont j’ai accablé la direction, on pourrait, à la va-vite, me faire passer pour un forcené. Mon expérience des cours de justice m’a montré qu’on ne lit pas toujours les pièces du dossier, surtout lorsqu’il est aussi volumineux que le mien, et on sait bien que des « raisons d’Etat » peuvent primer sur le bon sens et même le droit...

Mais puisque ce que je dis est quand même cohérent et aisément compréhensible quand on se donne la peine de considérer les extrémités auxquelles jai été acculé bien malgré moi, la partie adverse a produit une pièce supplémentaire, qui est une lettre signée par les 11 enseignants du Conseil d’Administration ainsi que 3 autres enseignants (dont cette chère Odile DENISE, qui ne m’a jamais parlé…), soit 14 au total, moins de la moitié des Professeurs du Collège. On est donc très loin de l’unanimité présentée contre moi, sans même parler des autres personnels de l’établissement qui ne se sont guère mêlés à ces actions hostiles. 

Que dit ce courrier, que je ne peux pas publier car je n’en ai pas eu copie (on m’a seulement laissé le lire) ? Que je suis un fou et un « déséquilibré », que je menace, provoque et agresse sans cesse les enseignants, que je divague en prétendant qu’on m’a harcelé et fait passer pour un terroriste, que je suis un danger pour la sécurité des enfants (cela a été répété au Parisien), etc. Ainsi, ces dignes collègues préfèrent me faire emprisonner ou interner dans un Institut psychiatrique (dont je ne ressortirais certainement pas indemne, même si j’y entre parfaitement sain : je préfère largement la pire des prisons !) plutôt que de reconnaître les faits. C’est vraiment très grave. 


Face à une attaque si violente contre mon intégrité, dont les conséquences peuvent être drastiques pour ma liberté et même ma santé mentale, je n’ai pas d’autre choix que de me défendre avec force, comme je l’ai promis, par la dénonciation publique, la dérision et les procédures judiciaires. Ainsi, c’est moi le fou ? Très bien. Nous ne sommes cependant pas sous Vichy, et je ne garantis pas limpunité des délateurs, calomnieux de surcroît, bien au contraire. Françoise LERAI-DERUCHE, Stéphanie DOSSOU, Pierre D’HOUTAUD, Nacer ALBI, Sophie ZOUAOUI, Stéphanie CARAYON-PINA, Benoît LINGUY, Manuel GEORGES, Etienne BROCHET, Lucie DEREUX et Aurélie NASTORG, on va donc éprouver votre propre discernement. Je laisse de côté les 3 autres enseignants pour le moment, et je m’occupe seulement des élus au Conseil d’Administration.

Comme tout le monde le sait, toute cette histoire serait partie de mes deux Clubs (Lecture et Internet) qu’on m’a fermés pour un prétexte « bidon » : j’aurais omis de faire des listes de pré-inscription, alors qu’on ne m’avait demandé que des listes d’émargement. Vraiment risible. J’ai donc tenu à porter cette question au CA, et j’en ai informé les collègues. Voici l’échange que nous avons eu à ce sujet.


De : "Salah Lamrani"<salah_lamrani [at] yahoo.fr>

A : "Stéphanie Dossou"<stephsica@yahoo.fr>, "Pierre d'houtaud"<dhouteux@gmail.com>, "Manuel Georges"<cronope@free.fr>, "nacer albi"<nacer_albi@yahoo.fr>, "sophiezou"<sophiezou@voila.fr>, "Stephanie Carayon-Pina"<stephanie.pina@free.fr>, "flerai-deruche"<Francoise.Lerai-Deruche@ac-creteil.fr>, "aurelie.nastorg"<aurelie.nastorg@orange.fr>, "Tienave"<Tienave@hotmail.com>, "lucie.dereux"<lucie.dereux@hotmail.fr>, "Benoît Linguy"<linguybenoit@yahoo.fr>

Envoyé le :Mardi 24 novembre 2015 21h34

Objet : Différend avec l'administration (question diverse CA)


Chers collègues,

Je vous transmets mes différents échanges de courriel avec la direction concernant mes Clubs, question que je porterai devant le CA en ce qu'elle me parait préjudiciable à l'ensemble de la communauté éducative. Comme vous le savez peut-être, Mme Bot a décidé de m'interdire purement et simplement de tenir bénévolement les deux clubs que j'avais proposés dès la semaine de la rentrée, et qui avaient reçu les avals et feux verts les plus explicites tant de sa part que de celle de M. Saoudi, alors que le Club Lecture venait de débuter et que le Club Internet était à la 3e séance (avec plus de 20 élèves).

Comme vous pourrez le voir ci-dessous, j'ai essayé de passer outre les déclarations outrageuses (mais instructives) de Mme Bot du 13 novembre, car ma volonté était avant tout de pouvoir animer des activités enrichissantes pour les élèves, mais en vain. Puisqu'on met directement en cause mon professionnalisme et ma crédibilité auprès de tous sans que je sois reprochable en quoi que ce soit, en m'avançant des prétextes spécieux qui, en 3 mois d'échanges avec la direction à ce sujet, n'ont jamais été évoqués en aucune manière, et pourraient aisément faire l'objet d'un ajustement, je n'ai d'autre choix que de faire toute la lumière sur les faits.

En ce qui me concerne, je ne vois pas d'autre explications que la "mauvaise foi" et la "brimade personnelle", termes que j'ai employés durant mon dernier entretien avec Mme Bot. Peut-être est-ce dû au fait que mon implication au sein de l'établissement, notamment syndicale, n'a pas été du goût de la direction. Si vous voyez d'autres explications, n'hésitez pas à m'éclairer.

Je n'ai reçu aucune réponse à mon courriel récapitulatif, mais libre à vous de vous enquérir dès à présent auprès de la direction de sa version des faits. Quant à moi, je soutiendrai avec force l'ensemble des faits mentionnés ci-dessous devant le CA et devant quiconque, et j'en appelle dès à présent à votre solidarité.

Bien à vous,

Salah Lamrani


            [Echanges avec la direction en fin d’article.]


De :FrançoiseLeraiDeruche <Francoise.Lerai-Deruche@ac-creteil.fr>

À :Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>; Stéphanie Dossou <stephsica@yahoo.fr>; Pierre d'houtaud <dhouteux@gmail.com>; Manuel Georges <cronope@free.fr>; nacer albi <nacer_albi@yahoo.fr>; sophiezou <sophiezou@voila.fr>; Stephanie Carayon-Pina <stephanie.pina@free.fr>; flerai-deruche <Francoise.Lerai-Deruche@ac-creteil.fr>; aurelie.nastorg <aurelie.nastorg@orange.fr>; Tienave <Tienave@hotmail.com>; lucie.dereux <lucie.dereux@hotmail.fr>; Benoît Linguy <linguybenoit@yahoo.fr>

Envoyé le :Jeudi 26 novembre 2015 13h28

Objet : re: Différend avec l'administration (question diverse CA)


Cher collègue,
Après avoir pris connaissance de ton message et y avoir réfléchi ensemble, à l'unanimité,
il nous apparait que le CA n'est pas le lieu où peut se résoudre ce différend personnel. De plus, il ne peut être question, pour aucun d'entre nous, de présenter au CA une demande en son nom propre mais seulement d'être porteur de questions débattues et validées par l'ensemble des élus.
Nous te proposons en revanche d'être présents en tant que médiateurs à une entrevue avec la direction en espérant trouver une solution pour dénouer les conflits.
Nous te remercions par avance de nous donner une réponse rapide :
pour nous dire si tu acceptes de ne pas amener cette question au CA,
pour nous dire si tu souhaites notre médiation pour un entretien avec la direction.
Cordialement, les membres du CA.



De :Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>

À :FrançoiseLeraiDeruche <fleraideruche@orange.fr>; Stéphanie Dossou <stephsica@yahoo.fr>; Pierre d'houtaud <dhouteux@gmail.com>; Manuel Georges <cronope@free.fr>; nacer albi <nacer_albi@yahoo.fr>; sophiezou <sophiezou@voila.fr>; Stephanie Carayon-Pina <stephanie.pina@free.fr>; flerai-deruche <Francoise.Lerai-Deruche@ac-creteil.fr>; aurelie.nastorg <aurelie.nastorg@orange.fr>; Tienave <Tienave@hotmail.com>; lucie.dereux <lucie.dereux@hotmail.fr>; Benoît Linguy <linguybenoit@yahoo.fr>

Envoyé le :Jeudi 26 novembre 2015 22h10

Objet : Re: Différend avec l'administration (question diverse CA)


Chers collègues,

S'il ne s'agissait que d'un différend personnel (comme il s'en est déjà produit avec cette même direction, et je n'en avais pas informé qui que ce soit), je le règlerais d'une toute autre manière. Mais il s'agit à l'évidence d'un acte arbitraire de la direction qui porte préjudice à tous, tant les enseignants qui pourraient ainsi être brimés et bafoués sans recours, ce qui constituerait un dangereux précédent, que les élèves qui pourraient se voir privés d'activités enrichissantes sans que l'instance de gestion de ces questions soit saisie ni même informée de la réalité des faits, après que des conceptions radicalement opposées (valorisation des activités, etc.) y aient été défendues. Permettre cela serait à mon sens un reniement de notre fonction, et il me parait surprenant de vous voir ainsi l'envisager.

Si ce problème n'est pas résolu de manière juste pour toutes les parties avant le CA (avant demain après-midi, puisque je ne suis pas là lundi), ce pour quoi toute médiation est bienvenue, je l'y porterai. Si un conflit ouvert avec la direction peut être évité, j'en serai heureux. Mais il me semble que rien ne doive primer sur la dignité des enseignants et l'intérêt des élèves, pas même la quête d'un (faux) apaisement qui ne pourrait être que pernicieux pour la suite.

Cordialement,

Salah Lamrani


Je nai plus reçu aucune réponse. Ainsi donc, priver arbitrairement 31 élèves d’activités enrichissantes, et brimer un enseignant élu au CA, est considéré par tous ces preux collègues, dans leur grand discernement et leur haute conception de l’intérêt général, comme une question « personnelle », un différend privé qui ne saurait concerner la communauté éducative. Ces vassaux ont bien fait leur travail de sape, et prétendaient étouffer toute question qui déplairait à la direction par cette clause grotesque et anti-démocratique de l’unanimité (il suffirait que la direction ait un seul agent pour neutraliser toute question gênante), en toute illégalité, chaque élu étant de toute façon habilité à poser une question en son nom propre – les privilèges, ça se mérite ! J’ai donc maintenu la question, et lorsqu’elle a été soulevée, tout le monde a eu voix au chapitre pour me dénigrer (c’est la très-digne pimbêche Françoise-DERAI-LERUCHE-aux-yeux-pers-et-à-l’emploi-du-temps-mirifique qui s’est exprimée ; je l’avais vue inciter la salle des Profs contre moi en prévision de ce quils me préparaient, prenant des postures tragiques du plus haut ridicule avant même l’infamie…), et lorsque j’ai essayé de me défendre, on m’a « hurlé » dessus pour m’empêcher de me faire entendre, surtout Stéphanie DOSSOU (dont l’anniversaire est fêté sur tous les écrans du collège, qui peut se permettre de manquer des cours à lenvi, etc.) et également Pierre DHOUTAUD (logé par le collège), au point que même le rapport de la partie adverse a employé ce mot (Annexe 4 : cette direction est d’une incompétence et d’une stupidité proverbiales, heureusement). Je souligne que deux suppléants étaient présents en renfort alors que leurs titulaires étaient là, une irrégularité manifeste, mais il fallait bien montrer une unanimité contre moi. Bravo les larbins ! « Harcèlement moral en meute, quelle honte », comme disait un signataire de la pétition.

Eh bien, comme promis, je commence les mesures de rétorsion, dans la plus parfaite légalité. On s’expliquera bien sûr devant la justice, mais en attendant, je ferai de mon mieux pour vous faire connaître à votre juste valeur : on a de quoi faire tout un album de Rap / R&B sur cette histoire, et vos patronymes seront dûment connus par le public et la postérité. Je me demande ce que vous ferez quand vos proches et vos élèves, où que vous vous terriez, vous demanderont pourquoi tel clip parle de vous, pourquoi ils trouvent mêlé votre nom à une sale affaire, pourquoi Poutine vous adresse des messages… Les « sentiers de la gloire », y a que ça de vrai, et malheureusement pour vous, la justice immanente, ça existe. Mention spéciale pour Nacer ALBI, mon voisin de Tizi-Ouzou qui honore toute la Kabylie : je ferai ce que je peux pour qu’on soit fier de toi au pays.

Stéphanie DOSSOU, la Reine des Collabos ou singe hurleur n° 1

Le singe hurleur n° 2


Ces deux photos sont évidemment publiques, la première étant extraite dune photo de classe publiée sur le site du collège, et la seconde étant une demande de contact LinkedIn qui m’est parvenue le 29 mars 2016 : ce digne Pierre D’HOUTAUD, le douteux singe-hurleur-n°-2 que j’ai plusieurs fois mentionné, croyait donc jouer sur les deux tableaux, me plantant d’un côté mais faisant ami-ami de l’autre dans l’espoir que je le considère comme « repenti » et bienveillant à mon égard et que je ne publie pas son nom. Ca trahit les petits camarades, hein ? Pitoyable.

Tout ce beau monde veut désespérément m’enterrer, préférant me voir au fond d’un cachot et/ou dans une camisole de force plutôt que de reconnaître leurs actions et en assumer les conséquences. Il appartient à chacun de faire ce quil peut pour que la vérité et la justice transparaissent, et empêcher qu’une leçon de triomphe du mensonge et de l’injustice soit imposée aux enfants qui en viendraient à haïr les institutions de la République, comme le craint légitimement le Collectif de parents. Peut-on croire que tout cela est parti de la volonté d’animer deux Clubs ? On aurait tort : tout tourne autour de la furie dominatrice de la KaBot, qui n’a pas toléré que je ne m’aplatisse pas devant ses 444 volontés comme le faisait le reste de la communauté éducative. Les Clubs et mon blog n’ont constitué que le moyen et le prétexte pour me discréditer et me neutraliser. Leur manœuvre ayant lamentablement échoué, leurs manipulations et mensonges ignobles révélés aux yeux de tous, ces forcenés s’en prennent aux enfants pour tenir les parents en respect, et continuent à s’acharner sur moi. Comptez sur moi pour rendre tous les coups, au centuple. Ce n’est que le début, et d’ici la fin de cette sale histoire, mes calomniateurs en verront bien d’autres. Et si vous croyez que ma neutralisation mettra fin à lhistoire, encore une fois, vous vous faites des illusions : elle ne ferait que décupler le scandale, que ce soit à l'échelle du collège et de Tremblay, nationale et internationale (on parle de nous jusquen Colombie !).

Je laisse le mot de la fin aux parents :

« Tout cela pour une simple question d’image ? Ils cherchent par tous les moyens à se sortir du bourbier dans lequel ils se sont mis en faisant croire que ce professeur était un danger pour les élèves, un terroriste…

Nous voulons rassurer les parents. Ce monsieur n’est pas "un fou, un forcené" : il défend simplement sa réputation et ses droits bafoués. Il ne représente aucun danger pour les enfants.

Ce sont les mensonges et les mesures de rétorsion de la Direction (menaces, convocations, liberté de parole bafouée) qui portent préjudice à nos enfants. » 

Salah Lamrani


PS : Echanges avec la direction sur mes Clubs, joints au courriel adressé aux collègues


De : Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>
À : BOT <khadidja.bot@ac-creteil.fr>
Cc : Abdelkader Saoudi <Abdelkader.Saoudi@ac-creteil.fr>
Envoyé le : Samedi 21 novembre 2015 23h59
Objet : Re: clubs de la pause méridienne

Madame,

Nos échanges du vendredi 13 novembre quant à mes Clubs Lecture et Internet, ainsi que votre courriel du 20 novembre dont je prends acte, me contraignent à vous adresser ce récapitulatif des faits.

Comme l’indiquent les échanges de courriels à ce sujet ci-dessous, et, en pièces jointes, les fiches action afférentes adressées les 7 et 9 septembre à M. Saoudi, qui vous a ensuite mis en copie, je vous ai présenté ces projets dès le début de l’année scolaire, et la seule question qui restait posée n’était pas celle de l’opportunité de leur mise en place, établie immédiatement dans les termes les plus explicites, mais de l’éventuelle rémunération de ces interventions.

J’ai ensuite été informé que la faible dotation de l’établissement ne permettrait pas de rémunération de ces activités, mais lorsque je vous ai fait part de ma disposition à les animer bénévolement, vous avez accueilli cette initiative de manière très favorable, comme il est naturel. Vous m’avez même personnellement enjoint à bien mettre en place des listes d’émargement pour ces Clubs, qui permettraient à l’établissement de justifier de la motivation de ses enseignants et de l’intérêt des enfants pour ces activités, ce qui, selon vous, permettrait de prétendre à plus de moyens pour de tels projets, alors que le lancement était présenté comme imminent.

Tant pour le Club Lecture que pour le Club Internet, j’ai donc eu à plusieurs reprises, de votre part et de la part de M. Saoudi, l’aval le plus explicite pour me lancer, ce que j’ai finalement prévu pour la rentrée des vacances de Toussaint. Il n’y a aucun malentendu possible à ce sujet, vous et surtout M. Saoudi, mon interlocuteur privilégié puisque je suis sur le site d’Anjou, ayant loué l’intérêt de ces projets et m’ayant donné le feu vert pour les lancer en votre présence et en votre absence, avant et après les vacances scolaires. En dernière date, c’était juste après le Conseil d’Administration du 5 novembre, veille de la première séance du Club Internet : nous avions déjà arrêté son lancement pour le 6, mais je venais solliciter M. Saoudi pour savoir si je pouvais étendre le projet à d’autres rubriques que le cinéma (littérature, loisirs, etc.), ce qui, comme il est naturel, a été validé sans le moindre problème, puisque rien ne pourrait être publié directement par les élèves. Le Club Internet allait être lancé le lendemain, et le Club Lecture le lundi suivant. Aucune objection n’a été formulée, l’aval donné pour ce faire étant aussi explicite que possible. Jamais vous ou M. Saoudi ne m’avez fait part de quelconques autres mesures préalables que celles que nous avions établies.

J’avais donc fait part de ces projets à mes collègues, qui ont pu informer les classes concernées, et j’ai moi-même informé les élèves. De même, je me suis concerté avec Mme Mayoufi, la documentaliste, et nous avons convenu des modalités de nos activités au CDI. Ainsi, la première séance du Club Internet a eu lieu le vendredi 6 novembre, avec treize élèves, et la seconde le 13 novembre, avec vingt-et-un élèves (je tiens les listes d’émargement à votre disposition). Quant au Club Lecture, il n’a pu être lancé le lundi 9 novembre, car j’étais en congé maladie.

Le jeudi 5 novembre, je vous avais soumis le projet d’affiche pour le Club Lecture ci-joint, ce qui n’était qu’une simple formalité, et vous deviez me répondre dès le lendemain, après le Conseil d’Administration. Vous n’aviez pas eu le temps de le regarder vendredi 6, et vendredi 13 encore, après plus d’une semaine, il n’y avait aucune avancée à ce sujet.

Vendredi 13 au matin, M. Saoudi, que je sollicitais sur une affiche pour le Club Internet (mais les effectifs étant complets dès la 2e séance, cette annonce ne sera pas nécessaire, comme je vous l’ai annoncé le jour même), m’a brièvement fait part de réserves quant au Club Lecture du fait d’une redondance avec l’activité de Mme Mayoufi sur ce même horaire, et avait également des remarques sur le Club Internet, mais comme les cours commençaient, il devait m’entretenir à ce sujet plus longuement à midi. Il n’a pas été possible d’en discuter à la pause déjeuner du fait de la présence des intervenants sur la sécurité routière, puis de mon Club Internet qui commençait, mais M. Saoudi a brièvement émis, sur le mode interrogatif, une nouvelle réserve sur des modalités desquelles nous devions convenir préalablement quant au Club Internet, notamment au sujet des publications en ligne, évoquées en dernière instance le 5 novembre. Interloqué sur ce propos qui semblait démentir nos échanges précédents, j’ai répondu que d’une part, pour le lancement du Club, il n’avait jamais été question d’autre chose que ce que nous avions convenu jusqu’au soir du 5 novembre, veille de lancement annoncé du Club, et que d’autre part, tant qu’aucun contenu n’était produit, ce qui prendrait plusieurs séances, aucune plate-forme en ligne ne saurait être lancée, si bien qu’il sera toujours temps d’en reparler si des nouveaux souhaits devaient être formulés. Nous avons remis notre entretien à 15h30, après les cours, pour éclaircir les choses.

A 15h30, je n’ai pas trouvé M. Saoudi, mais je suis venu vous déposer une demande d’autorisation d’absence pour mardi 17. En même temps, je vous ai sollicitée sur mon affiche pour le Club Lecture, que je m’étonnais de ne pas voir posée à côté des autres Clubs après plus d’une semaine. Au fil de notre discussion, vous m’avez répondu, pêle-mêle, plusieurs choses pour en justifier le report :

-          ce projet est redondant avec l’activité de Mme Mayoufi sur les 6e et risquerait de dégoûter les enfants de la lecture (alors que je me suis déjà concerté avec elle et qu’il s’agit de volontariat)
-          ce projet ne vous a pas été soumis directement, contrevenant à la procédure en vigueur (alors que vous en étiez informée et aviez donné votre accord explicite)
-          ce projet n’a pas fait l’objet d’une fiche action et n’a jamais été validé (alors que la fiche action a été soumise le 7 septembre, comme en attestent les échanges ci-dessous)
-          vous ignorez le contenu de ce projet et je suis incapable de vous l’expliquer alors que vous m’en donnez l’opportunité (idem)
-        vous êtes réticente à ce que des activités soient menées en dehors du cadre d’un financement ou d’une rémunération (en contradiction flagrante avec vos propos rapportés ci-haut)
-          il faudrait quand même que vous sachiez ce que je compte leur faire lire (je préfère ne pas commenter ce point pour le moment)
-          vous préfèreriez que ce projet touche des 5e et 4e, qui sont mes classes d’enseignement (ce qui pose des problèmes de navette entre les deux sites, et entraine une disparité préjudiciable des contenus)
-          il y a déjà bien assez d’activités au sein de l’établissement (alors que mes projets ont été annoncés et validés dès la semaine de la rentrée, et que tout ce qui a été dit au CA allait dans le sens de la valorisation de ce type de projets)
-          vous avez le droit de changer d’avis
-          vous avez le droit de dire non
-
          je suis nouveau, vous ne me connaissez pas, et un Club (le Club Internet) c’est déjà bien

A chacune de mes objections motivées, vous répétiez, plutôt que de me répondre, que je ne comprenais pas ce que vous disiez. Et j’avoue qu’il est difficile de déceler, à travers ces affirmations contradictoires voire proprement outrageuses, une réponse bien claire, et c’est pourquoi je vous ai dit que vous me paraissiez faire preuve de mauvaise foi et m’imposer une brimade personnelle, ne plus vouloir que M. Lamrani anime de Club tout simplement parce qu’il est M. Lamrani, la seule manière dont je m’explique tout ce que j’ai rapporté ci-dessous. Et ce courriel dans lequel vous prétendez apprendre tout juste l’existence de ce Club Internet, qui en est à la 3e séance, et au sujet duquel nous avons eu les échanges évoqués ci-dessus, en plus de m’avancer maints prétextes dont il n’a jamais été question durant nos multiples échanges avec vous et surtout avec M. Saoudi, le prouve sans conteste à mon sens.


A cet égard, il est remarquable, par exemple, que le 13 novembre, lorsque je vous ai fait remarquer, sur le point technique du respect de la procédure initiale, que quand bien même, en tant que nouveau, j’ignorerais les usages, il était absolument impossible que votre adjoint, qui a reçu formellement mes fiches action et ne peut manquer de les ignorer, y ait contrevenu par de multiples affirmations les plus explicites, tant à l’oral qu’à l’écrit, jusqu’à la veille du lancement de mes Clubs, vous avez répondu qu’il ne vous plaisait guère de me voir remettre la faute sur M. Saoudi, alors que cela ne s’accorde nullement avec la teneur de mon propos ni avec l’ensemble des faits mentionnés ci-dessus.

En ce qui concerne la fiche action, je ne vous ai pas rappelé que vous aviez été mise en copie de ces échanges, mais cela apparait clairement sur les courriels ci-dessous. Au reste, après vous être plainte de ne pas en avoir connaissance et avoir exprimé le souhait de mieux savoir ce dont il retournait, je vous ai proposé de vous la faire suivre le soir même, mais vous m’avez dit qu’il était inutile de vous l’adresser et que votre décision était prise.

Et même lorsque j’ai fait œuvre de conciliation en vous demandant de développer votre objection concernant le public visé, en m’indiquant ce que vous souhaiteriez que je fasse, vous avez répondu, et je vous cite à la lettre, « Je ne veux pas que vous fassiez quoi que ce soit », formulation que j’ai soulignée pour son caractère révélateur. Vous avez donc résolu de transformer ce souhait en réalité et de m’interdire tout Club, coûte que coûte, au mépris de tous nos échanges précédents et des accords les plus formels que j’ai reçus de la part de M. Saoudi et de la vôtre (il est vrai que les vôtres n’étaient pas écrits, et que j’ai peut-être fait l’erreur de me fier à votre seule parole, si explicite fut-elle), de la crédibilité des personnels et de l’intérêt même des élèves que vous priveriez de l’opportunité d’activités enrichissantes. On est en droit de se demander, puisque vous avancez aujourd’hui des raisons si impérieuses et présentées comme allant de soi, pourquoi elles n’ont jamais été évoquées ni par vous ni par M. Saoudi depuis le 7 septembre, jusqu’à notre entretien du 13 novembre dans lequel vous avez avancé tant de prétextes spécieux et même offensants, ni même pourquoi, si la bonne foi était de mise, il ne serait pas possible de procéder à des ajustements si les événements du 13 novembre ont effectivement changé la donne. Un tel management parait éminemment arbitraire et préjudiciable à l’ensemble de la communauté éducative.

Le 13 novembre, vous m’avez pour ainsi dire présenté comme une faveur le fait de me laisser animer un Club, ce qui, pour un « inconnu » (« on ne vous connait pas », tels ont été vos termes exacts), serait « déjà bien ». Je tiens aussi à souligner que lorsque j’ai voulu défendre mon investissement au sein de l’établissement pour les élèves, vous m’avez repris sur un ton sarcastique en ironisant sur cet « investissement ». Dans mon établissement précédent, où j’étais stagiaire et non pas titulaire, mon investissement bénévole dans un Club Lecture, un Club Jardinage, une activité d’aide aux devoirs et des joutes interclasses m’avait valu non pas des sarcasmes, mais des félicitations et de la considération de la part de l’administration – et des collègues. Je ne pensais pas qu’il en irait autrement dans mon nouvel établissement.

Lorsque, le 13 novembre toujours, je vous ai demandé de me signifier votre décision et ses motivations par écrit, arguant de ma crédibilité auprès des élèves et des collègues qui serait mise à mal en cas d’annulation inexpliquée d’un projet annoncé de longue date, et du principe du rejet de l’arbitraire, vous avez refusé tout aussi catégoriquement. D’où le courriel que je vous ai adressé le 15 novembre, resté sans réponse, si bien que je ne pouvais prendre la responsabilité d’annuler mon Club, celle-ci vous incombant. Mais à la réception de votre présent courriel, la nécessité d’un retour sur l’ensemble des faits visant à formaliser les choses s’impose, puisque je ne suis nullement disposé à me laisser traiter de la sorte, et à subir sans réaction une décision préjudiciable tant pour moi que pour les élèves qui seraient privés de ce que ces Clubs pourraient leur apporter.

Toutes les raisons que vous me notifiez aujourd’hui par écrit, si elles étaient vraiment la cause de votre revirement, m’auraient été avancées dès le 7 septembre et rappelées encore vendredi 13 ou ultérieurement, en lieu et place de tous les prétextes spécieux voire injurieux rapportés ci-dessus. Encore une fois, il n’en a jamais été question, ils contredisent tout ce qui m’a été dit jusque-là, et tous les accords les plus explicites qui m’ont été donnés par vous-mêmes et par votre adjoint. Je ne vois pas pourquoi vous-même ne m’avez pas parlé de cela lorsque vous m’avez évoqué les listes d’émargement, puisqu’à ce moment le lancement des Clubs était considéré imminent, ni même pourquoi M. Saoudi, qui savait pertinemment ce qu’il en était, ne m’a jamais rien dit de tel, encore à la veille de leur lancement que je venais confirmer, une dernière fois, avec lui, sa seule exigence, immédiatement satisfaite comme il est naturel, ayant porté sur le mode de publication dans le Club Internet. Tout manquement à ce sujet ne saurait être que du fait de la direction, d’autant plus que les activités animées dans mon établissement précédent ne faisaient guère l’objet de toutes les mesures préalables dont vous m’informez. Je comprends certes que chaque établissement a son propre mode de fonctionnement, et que le 13 novembre a pu changer certaines règles, mais si vous-mêmes ne m’en informez à aucun moment et si je ne peux pas m’en tenir à vos accords formels, explicites et réitérés, et me contenter d’obtempérer à l’ensemble des exigences que vous avez formulées au préalable, je ne vois pas comment il serait possible de travailler sainement.

Je ne trouve absolument aucune explication satisfaisante à votre décision, qui démentit à la fois votre adjoint et votre propre accord donné oralement en sa présence, sauf à croire qu’il est dû à des considérations d’ordre personnel qui ne sauraient avoir droit de cité dans des relations professionnelles ni primer sur l’intérêt des élèves. Et je suis obligé de vous informer qu’il vous faudra répondre de votre décision devant le Conseil d’Administration devant lequel je ne manquerai pas de porter ce cas en rappelant l’ensemble des faits, puisque c’est ma crédibilité et mon professionnalisme qui sont directement mis en cause, sans qu’il y ait la moindre faute de ma part, sauf à considérer l’investissement dans l’intérêt de la communauté éducative et la confiance en la direction de l’établissement comme des manquements.

Restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire,


Cordialement,

Salah Lamrani




De : BOT <khadidja.bot@ac-creteil.fr>
À :"salah_lamrani [at] yahoo.fr"<salah_lamrani [at] yahoo.fr>
Cc : Abdelkader Saoudi <Abdelkader.Saoudi@ac-creteil.fr>
Envoyé le : Vendredi 20 novembre 2015 17h56
Objet : clubs de la pause méridienne

Monsieur,
J'apprends ce jour la tenue d'un club" internet"sans aucune validation ni autorisation écrite de ma part.
Les élèves présents ce vendredi 20 novembre ne sont pas répertoriés par la vie scolaire et aucune autorisation de parents ne m'est parvenue à ce sujet sachant qu'il s'agit d'un temps sur la pause méridienne qui suppose aussi le déplacement d'élèves externes hors temps inscrit à leur emplois du temps. Ainsi en est-il d'un parent d'élève qui nous a déjà interpellé à ce sujet.
La mise en place de clubs et d'ateliers, engageant forcément la responsabilité de la personne qui encadre le dispositif, ne peut se faire sans :
- Une fiche action précisant les objectifs, fiche actualisée en cas de modification et adressée au Chef d’Établissement (ayant seul compétence et pouvoir organisationnels)
- L 'aval écrit du Chef d’Établissement pour la tenue du ou des projets.
- l'autorisation expresse et écrite des parents d'élèves.
- La communication aux parents des objectifs du club.
- La tenue d'une liste d'élèves participants, officielle et précise, afin de communiquer à la vie scolaire le nom des éventuels absents.
Les mesures de sécurité en vigueur dans chaque établissement scolaire nous imposent de connaitre à tout moment à la fois l'effectif précis, l'identité et le lieu dans lequel se trouve les personnes présentes. Ce point concerne l'ensemble des usagers (élèves, personnel de l'établissement et autres visiteurs). Vous concevez bien les éventuelles conséquences dramatiques en cas d'accident, d'incendie ou autre situations telles que les évènements récents nous poussent à l'imaginer.
Le travail de la vie scolaire fût fortement gêné du fait même de ce manque essentiel d'information quant aux noms des élèves autorisés ou non à entrer dans le collège.
Or, je n'avais pas connaissance ni du nombre d'élèves présents, ni du lieu exact de leur présence.
D'autre part, vous avez mis en place le club "lecture" (redondant avec celui déjà existant et animé par les professeurs documentalistes en direction exclusive des demi-pensionnaires) sous le même processus que celui de votre club "internet" alors que le désaccord du Chef d’Établissement vous a été clairement signifié le vendredi 13 novembre 2015.  
Au vu de l'ensemble de ces points, je vous informe de la suspension définitive des deux clubs que vous proposez, à savoir : le club"internet" et le club "lecture".
Je vous prie d'en informer vos élèves dès lundi 23 novembre matin, ignorant nous-même les noms des participants à ces clubs.
Restant à votre écoute.

Cordialement,
K.BOT,
Principale
Collège Romain Rolland
36-43 Rue de REIMS
93290 Tremblay en France
Tél: 01-48-60-63-44
Fax: 01-48-60-82-80




De : Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>
À :"khadidja.bot@ac-creteil.fr"<khadidja.bot@ac-creteil.fr>
Envoyé le : Dimanche 15 novembre 2015 15h41
Objet : Club Lecture



Madame Bot,

Je vous adresse ci-dessous, les échanges de courriel avec M. Saoudi et vous-même datés des 7 et 9 septembre, dans lesquels je vous soumettais la fiche action de mon projet de Club Lecture. Je vous adresse également l'affiche que je vous ai déposée le 5 novembre.

Ce Club a été explicitement validé par vos soins et par M. Saoudi à plusieurs reprises, avant les vacances (vous m'aviez seulement recommandé de bien tenir des listes d'émargement pour justifier de l'intérêt suscité auprès des élèves) et dernièrement encore par votre adjoint le 5 novembre, juste après le Conseil d'Administration. La première séance était prévue lundi 9 novembre, mais j'étais en congé maladie.

Il semblerait, suite à nos échanges oraux de ce vendredi 13, que vous ayez maintenant des objections quant à la tenue de ce Club, que je n'ai pas bien comprises.

Si vous êtes effectivement revenue sur votre accord et que vous vous opposez à la tenue de ce Club, je vous saurais gré de bien vouloir m'en notifier par écrit avant la tenue de celui-ci, prévue lundi 16 à 12h45, afin que je puisse en informer les collègues et les élèves qui ont déjà été prévenus de longue date et ont fait circuler l'information.

Cordialement,

Salah Lamrani


De : Saoudi Abdelkader <Abdelkader.Saoudi@ac-creteil.fr>
À : Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>
Cc : BOT <khadidja.bot@ac-creteil.fr>
Envoyé le : Jeudi 10 septembre 2015 9h33
Objet : Re : Re: Re : Club lecture



Merci Monsieur Lamrani,
Vos deux projets sont vraiment intéressants et assurément motivants pour nos élèves.
Nous nous verrons prochainement afin de faire le point sur les modalités de mise en place des(du) club(s).
Cordialement.
--
Abdelkader SAOUDI
Principal Adjoint


Collège Romain Rolland
Tremblay-en-France



De : Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>
À :"abdelkader.saoudi@ac-creteil.fr"<abdelkader.saoudi@ac-creteil.fr>
Envoyé le : Mercredi 9 septembre 2015 21h43
Objet : Re: Re : Club lecture


Bonjour Monsieur Saoudi,

Je vous remercie pour ce message.

Je vous adresse le projet pour le "Club Internet". J'ai déjà animé un Club lecture l'année dernière, et je sais donc parfaitement comment mener ce projet, mais ce n'est qu'à la fin de l'année que l'engouement de mes élèves pour les Honest Trailers m'a donné l'idée d'un club de création critique. Il y aura certainement des tâtonnements mais je suis convaincu que ce serait un projet très fructueux.

Bien à vous,

Salah Lamrani




De : Saoudi Abdelkader <Abdelkader.Saoudi@ac-creteil.fr>
À : Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>
Envoyé le : Lundi 7 septembre 2015 9h15
Objet : Re : Club lecture

Merci monsieur Lamrani,

Votre investissement est à saluer.

Cordialement.

--
Abdelkader SAOUDI
Principal Adjoint
Collège Romain Rolland
Tremblay-en-France





De : Salah Lamrani <salah_lamrani [at] yahoo.fr>
À :"abdelkader.saoudi@ac-creteil.fr"<abdelkader.saoudi@ac-creteil.fr>
Envoyé le : Lundi 7 septembre 2015 7h14
Objet : Club lecture



Bonjour M. Saoudi,

Je vous prie de trouver ci-joint le projet de Club lecture pour les 6e-5e.

Je vous adresserai incessamment mon projet d'Atelier multimédia pour les 4e-3e.

Bien à vous,

Salah Lamrani

Les prévisions astrologiques de Françoise Lerai-Deruche : attentat-suicide à Romain Rolland ?

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Avec toutes mes excuses pour le retard dans mes Chroniques, que je rattraperai dès que possible, je publie cette pièce découverte ce jour dans mon dossier administratif, sur lequel je reviendrai. 


Les parents d'élèves qui aiment leurs enfants et ont un minimum de confiance en le discernement de la direction et des enseignants du Collège, en particulier ceux du Conseil d'Administration, ainsi que leur haut souci de la sécurité physique et mentale des élèves (qui ont bon dos...) feraient bien de ne plus les envoyer à l'école tant que je serai en liberté. Ca marche aussi si on me fait confiance, pour les raisons que j'ai déjà évoquées, et pour une autre dont je parlerai bientôt, vu qu'il s'avère qu'un enseignant du CA en particulier, qui me prétend forcené et aliéné, s'en est pris physiquement à un élève en plein cours. Je lui consacrerai à lui aussi un bulletin spécial.


En attendant, Madame la collabo-en-chef, par Dieu, tu paierais ces calomnies infâmes et pitoyables au centuple. Surveille bien ta boîte aux lettres les jours qui viennent : tu ne recevras ni colis piégé ni lettre à l'anthrax, je t'assure, mais certaines convocations qui te rappelleront que nul n'est besoin d'attendre le Jugement dernier pour voir le couperet de la justice s'abattre infailliblement sur les prévaricateurs. Et ton sourire de faux-jeton s'effacera pour laisser place à un rictus permanent qui convient mieux aux âmes de hyène.

Que les autres membres du CA et délateurs-diffamateurs de tous horizons ne s'inquiètent pas, ils seront également traités aux petits-oignons.

Concluons avec une citation relevée par Flaubert dans ses notes préparatoires pour Bouvard et Pécuchet, que chacun pourra interpréter à sa guise : " Cardan ayant prophétisé le jour et l'heure de sa propre mort, et voyant que les astres lui jouaient le mauvais tour de le laisser vivre, s'expédia de sa propre main pour l'honneur de l'astrologie." (Salgues, Des erreurs et des préjugés).

Salah Lamrani 

Francia no es sinónimo de libertad, igualdad y fraternidad, por Álvaro Lopera

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Article paru dans El Colectivo, mensuel colombien.


Por Álvaro Lopera

Salah Lamrani es un joven parisino de 28 años, hijo de inmigrantes que viajaron después de la segunda guerra mundial desde la antigua colonia francesa, Argelia, para vivir en la Francia de la revolución, el país que tiene en su bandera los tres colores: azul por la libertad, blanco por la igualdad y el rojo, que emula la fraternidad.

Un poco de historia

Argelia fue colonia de Francia desde el año 1830 hasta 1962, año en que el Frente de Liberación Nacional le ganó la guerra a la potencia colonial. Pero la inmigración en firme fue posterior a la primera y segunda guerras mundiales, y fue ciertamente impulsada por los intereses del capitalismo francés que veía en la población árabe-musulmana una muy buena gente que solo rezaba y que no bebía ni hacía huelgas, lo cual no resultó cierto, pues muchos se vincularon activamente al movimiento obrero.

Los padres de Salah y casi todos los inmigrantes se convirtieron en mano de obra barata y se dedicaron a hacer autopistas, vehículos, puentes, centrales nucleares y cuanta infraestructura existe en Francia. La Francia moderna es, pues, hija de la inmigración del norte de África.



Marco político de la inmigración y de sus hijos

Para entender bien el marco sociológico en que se mueve Salah, “debemos tener en cuenta que ellos, los hijos de los inmigrantes, son huérfanos políticos e ideológicos, en tanto no solo fueron traicionados en sus más caras expectativas por el Frente de Liberación de Argelia que no llevó la revolución hasta las últimas consecuencias, sino también por los sindicatos y partidos de la izquierda francesa”, afirma con toda la calma que le es posible, Fausto Giudice, periodista director de Tlaxcala (tlaxcala-int.org), actual residente en Túnez y gran amigo de Salah.

La CGT (Confederación General de Trabajadores) comunista los dejó aislados, sin responsabilidades de dirección -los máximos cargos alcanzados fueron delegados de oficina- y sin expectativas. Muchos de ellos abrevaron en el trotskismo y en el maoísmo, pero tampoco pudieron encontrar un referente que los mantuviera atados a un ideal. En el escenario gremial y político fueron separados por una mano segregacionista. “Ahora, desafortunadamente, internet y cuanto adefesio se encuentra allí es el padre ideológico de muchos jóvenes hijos de la inmigración francesa, gracias a eso ‘El Estado Islámico’ hace de las suyas con notoria facilidad”, explica Fausto.

El entorno de Salah

Salah es árabe-musulmán y profesor titular de francés en el Instituto de Enseñanza Secundaria Romain-Rolland de Tremblay-en-France (suburbio de 35.000 habitantes), perteneciente al departamento de Seine-Saint-Denis (1.500.000 habitantes); es decir, enseña francés a chicos de 10-14 años en una barriada pobre de la periferia en el noreste de París. Estos niños son hijos de inmigrantes que viven en apartamentos muy humildes denominados HLM (habitaciones de alquiler moderado pertenecientes al Estado) que hacen parte de enormes torres en los “barrios sensibles”, como denominan a las comunas pobres francesas –similares a las nuestras-. Estas barriadas son intervenidas permanentemente por la policía, de la mano de los vigilantes o informantes pagados por las alcaldías, casi todos inmigrantes y buenos gatilleros. En cada mezquita tienen a uno de ellos.

Nuestro hombre es un joven inquieto y rebelde que se separa un poco de la media de los inmigrantes y, además, habla varios idiomas, entre ellos el inglés. Por ello fundó un blog en donde sube traducciones de personajes que tienen una huella antioccidental tales como Vladimir Putin, presidente de Rusia, Hasan Nasralá, secretario de Hezbolá -organización que Estados Unidos, la Unión Europea y la Liga Árabe tachan arbitrariamente de terrorista- y Bachar Al-Assad, presidente de Siria. A eso se le suma que creó un canal en youtube con intervenciones de estos personajes y con traducciones propias.


Llegó el “Estado de Emergencia” a Francia

El vendaval del terrorismo se instaló en Europa sin mucho esfuerzo, puesto que los países ricos habían sembrado mucho antes sus agrias raíces en los países colonizados por ellos. Las masacres coloniales en suelo argelino y en el mismo suelo francés -para contar solo un caso-, nunca juzgadas, siguen siendo el acicate de venganzas interminables.

El 13 de noviembre del año pasado, en medio de la resaca de la guerra en Siria, varios atentados causaron la muerte de muchos ciudadanos franceses, y abrieron la caja de Pandora de las medidas de emergencia antiterroristas, que atentan contra las libertades políticas. A partir de estos 130 muertos, los árabes todos, hombres y mujeres, pasaron a ser sospechosos de simpatizar con el terrorismo. Salah, es uno de ellos.

A pesar de ser profesor en una barriada periférica y enseñar a niños las bases idiomáticas del francés -el mismo que no hablan millones de árabes y africanos residentes en Francia-, y dedicarse con devoción a su labor, fue acusado de simpatizar con ideas proclives al fundamentalismo y al terrorismo, pues “su blog así lo indicaba”. Los compañeros de trabajo fueron los encargados de llevar el dato a los padres de familia, que son marroquíes, tunecinos y argelinos. La alarma sonó, pusieron la queja al Rectorado, entidad encargada de los colegios de esas barriadas, e Isabelle Chazal, Directora de Recursos Humanos (DRH) de la Academia de Créteil, decidió suspenderlo cuatro meses por el “mal ejemplo” que representaba para sus alumnos.

El colegio contrató a dos vigilantes para que evitaran la entrada de Salah a las instalaciones, pues en una actitud provocadora, él decidió presentarse diariamente en el mismo horario de trabajo, al frente de la institución. Antes había sido expulsado de un colegio francés en Egipto, por su actitud rebelde y por la misma razón del blog.

La orden impartida por el gobierno “socialista” de Hollande es que los árabes tienen que demostrar con hechos que no son aliados del “Estado Islámico” ni del terrorismo en general. Salah, en su blog, siempre demostró que odia el terrorismo y cualquier fundamentalismo que atente contra el derecho de los pueblos.
Con este acto traicionero, los humildes padres, con hijos muy pobres y casi todos árabes musulmanes, quieren demostrar obediencia al poder francés. Esperan quedar bien con el “Estado de Emergencia” lanzado por la comunidad europea, la misma que tiene en la mira el “fundamentalismo islámico”, el cual se transmutó, a punta de propaganda racista-xenófoba, en sinónimo de árabe. Mirando prospectivamente la historia, el próximo paso de Europa será el abierto fascismo.

Délation calomnieuse dans l'Education Nationale : hommage à Françoise Lerai-Deruche...

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Radio Libertaire - Emission Chronique syndicale du 7 mai 2016

... et à Stéphanie DOSSOU, Pierre D’HOUTAUD, Nacer ALBI, Sophie ZOUAOUI, Stéphanie CARAYON-PINA, Benoît LINGUY, Manuel GEORGES, Etienne BROCHET, Lucie DEREUX et Aurélie NASTORG (avec une mention spéciale pour Odile DENISE).


Courrier publié ici : http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/05/les-previsions-meteo-de-francoise-lerai.html 

Rappel : expertise psychiatrique de Salah Lamrani le 11 mai, sur injonction du Procureur de la République de Bobigny (saisi par la Rectrice de l'Académie de Créteil, Béatrice Gille ; François Asensi, Député-Maire de Tremblay-en-France et Vice-Président du groupe parlementaire d'amitié France-Israël; la direction du Collège Romain Rolland)

 

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 27

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Mercredi 6 avril, j’ai mis mon réveil à 5h mais du fait de la fatigue (ou de la paresse), je ne me suis levé que pour le remettre à 6h et me rendormir, manquant la prière de la nuit – on peut la faire en « rattrapage », mais je n’ai plus trop la force. La veille, j’avais dormi à minuit non pas pour rédiger ma chronique, mais pour préparer l’extrait de la BD de Calvin et Hobbes déjà publié, un travail assez fastidieux de 2 à 3 heures : étant un grand fan, je ne pouvais me résoudre à profaner cette œuvre par d’autres caractères que ceux de la BD originale, et j’ai donc composé le texte des bulles en faisant des copier/coller lettre par lettre depuis des extraits authentiques sur le logiciel Paint.

En sortant vers 8h20, je ne me suis pas dirigé vers l’école mais vers l’un de mes imprimeurs sis près de Châtelet, où je suis arrivé pour 9h, mais il ouvrait à 9h30, et j’ai donc pu boire paisiblement un café. J’ai pu me rendre compte, une fois encore, que j’étais beaucoup plus calme et serein qu’en Egypte, où j’ai certes gardé le moral tout au long de la bataille, trois mois durant (de fin mars à fin juin 2013), mais avec des oscillations, des hauts et des bas, et un état de tension permanente. Aujourd’hui, tout cela m’est aisé et même m’amuse assez, grâce à l’expérience, à la conscience du devoir accompli dans l’intérêt de tous, élèves en premier lieu que je préserverai à tout prix des méfaits de cette direction forcenée, et au terrain qui m’est bien plus favorable, bien que la plupart des parents (un bon millier tout de même !…) soient très timorés dans la protection de leurs enfants. Cela n’en rend la lutte que plus nécessaire et honorable pour ceux qui y participent, et je ne suis pas assez inconséquent pour m’en plaindre à la Providence, car dans un contexte différent, jamais une telle histoire n’aurait été possible : elle ne pouvait advenir que dans un terreau déjà fertile à l’oppression, où les gens ont l’habitude de subir les injustices en silence. D’ores et déjà, les acquis sont indéniables, et quoi qu’il arrive, j’aurai préservé ma dignité et l’équilibre psychologique des élèves (qui sauront qu’ils n’appréciaient pas un « terroriste » mais un enseignant compétent, dévoué et respectable attaqué par une coalition de médiocrités sans scrupules : la jalousie est un concept qui revient souvent dans la bouche des enfants pour expliquer les agissements de la direction), considérablement limé les griffes de la KaBot et son pouvoir de nuisance, où qu’elle aille, et peut-être même incité le Rectorat à plus de prudence dans ses décisions, par crainte du scandale – et non pas de l’injustice, dont il n’a cure : ce ne sont pas les morts qui dérangent mais les cadavres… (cf. Langelot et les crocodiles). Et j’aurai démontré que même seul contre tous (en apparence), en pleine hystérie sécuritaire et islamophobe et sous létat d’urgence, on peut faire un beau combat. Ainsi tant l’horizon de Romain Rolland, que je n’abandonnerai pas, que le mien, sont radieux.



J’ai pu imprimer mes bandes dessinées parodiques et je suis arrivé au Vert-Galant vers 10h15, et en me dirigeant vers Anjou, j’ai fait station dans un magasin où on a pu me découper les bandes en vue de leur distribution, car je n’avais pas de ciseaux (et que je découpe assez passablement, ce pour quoi mes élèves me tançaient souvent). Au pas de course, j’ai pu arriver à mon poste pour 10h56, doublant même des élèves malgré ma béquille, dans ma volonté d’assister à la sortie de 11h, et j’ai pris position juste à temps. Une surveillante a répondu à mon salut, et une classe de 6e (me semble-t-il) ainsi qu’une de mes classes de 4e sont sorties et ne m’ont guère salué à de rares exceptions près. Je n’ai pas distribué la bande dessinée dans le but de maintenir la surprise pour la sortie principale de midi, afin que les personnels et la direction n’en aient connaissance que le plus tard possible.

Côté « chers collègues », la Stéphanie DOSSOU-deux-sous-et-c’est-cher-payé, singe hurleur n°1 ou « Reine des collabos », selon les chroniques, ainsi qu’une autre enseignante d’un certain âge à lunettes n’ont guère répondu à mes salutations (pourtant, les « anciens » devraient être plus dignes… cette expérience aura cassé tous mes préjugés, ce dont je suis bien aise), mais pour compenser, elles se sont fait la bise ostensiblement, souriant aux anges et parlant très fort et avec une jovialité forcée pour se donner contenance. Emu par cette triste mascarade, je n’ai pu m’empêcher de leur souhaiter « bon courage », car elles en ont bien besoin. Dans mon élan de sollicitude à l’égard de la souffrance de ces malheureuses, j’aurais voulu les inviter à boire un café (un geste qu’elles auraient certainement considéré comme du prosélytisme, surtout que je ne peux pas offrir de pinard...), afin de pouvoir les prendre à témoin sur la laïcité de mon exercice, leur expliquer que mes convictions n’engagent que moi, et leur montrer que c’est bien elles qui violent la laïcité en mêlant le travail et la vie privée, au point que tout est sur la place publique aujourd’hui et sera de plus en plus connu. N’aurait-il pas mieux valu rester courtois et professionnels ? Au lieu de venir me chercher noise sur mon terrain, le 9-3 ? Vous êtes belles maintenant. Anyway.

Entre 11h et 12h, une maman d’élève de 3e inconnue au bataillon est venue me trouver et s’entretenir avec moi pour me faire part de son indignation et de sa solidarité. « C’est triste de vous voir comme ça », m’a-t-elle dit, ce à quoi j’ai répondu, avec mon plus beau sourire, que je me portais à merveille et que dans toute cette histoire, j’étais très certainement le moins à plaindre, car je défendais mon bon droit et mes élèves, ce qui valait tout de même mieux que les diverses démonstrations de timidité, de lâcheté et d’abjection auxquelles on assistait de toutes parts. Cette maman avait attentivement parcouru mes chroniques et mes autres articles sur mon blog, et m’a dit que je n’aurais pas dû quitter le pseudonymat maintenant mais attendre un contexte plus favorable. J’ai répondu qu’à mon sens, bien au contraire, c’était pour moi un devoir impérieux que de faire usage au maximum et de la manière la plus ouverte de ma liberté d’expression au moment même où elle était foulée aux pieds par le charlisme conquérant, et que la responsabilité à cet égard n’en était que plus grande pour quiconque en avait les moyens. Par ma maitrise de la langue française et des thématiques en vogue (Islam, géopolitique, terrorisme, histoire de France…), ainsi que par ma qualité de blogueur et mes principes (islamiques et donc authentiquement républicains pour le coup, dans la tradition de Rousseau, Robespierre, Vallès et Jaurès : ces concepts certes différents recoupent des valeurs et des impératifs pratiques identiques, et n’en déplaise à Valls ou Le Pen, c’est ce qui importe), il n’était plus possible d’attendre pour scander : JE NE SUIS PAS CHARLIE !


J’avoue que même si je m’attendais à des problèmes, je ne m’y attendais pas si tôt, mais je ne peux que m’en féliciter : je me serais senti honteux si j’étais passé à travers les mailles du filet de l’oppression anti-musulmane, anti-syndicale et anti-peuple de ce médiocrissime régime totalitarisant. Je ne cherche certes pas les ennuis et j’aspire ardemment à la quiétude, mais plus ardemment encore à la justice, condition indispensable de la paix sociale, et si l’odieux arbitraire frappe indistinctement mes concitoyens, camaraded et coreligionnaires, je ne peux être serein sans m’y opposer de toutes mes forces : il faut que cela cesse ou du moins que j’aie ma part, surtout que moi, je rends les coups. Il est facile de prétendre, après plus d’un demi-siècle, qu’on aurait été honoré de porter l’étoile jaune sous Vichy, vaine fanfaronnade qui ne mange pas de pain, mais il est autrement plus brave et significatif d’arborer l’étoile stigmatisante de notre temps, verte et/ou rouge (je porte fièrement les deux casquettes). Mais on verrait bien plutôt la rivalité dans le collaborationnisme et la délation, comme aux heures de gloire de Pétain, n’est-il pas ? Comme disait Cyrano, « On n’abdique pas l’honneur d’être une cible », et je suis très heureux d’en être une car je n’ai rien à me reprocher et qu’il n’est nullement honteux de subir l’injustice tant qu’on ne plie pas. Ou, comme le dit Victor Hugo, « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » : je ne souhaite respirer que l’air pur des plus hautes cimes, quitte à en avoir parfois le souffle court, et certainement pas me terrer dans des souterrains voire des caniveaux pestilentiels pour fuir les dangers. Contrairement au SAOUDI, je n’ai pas la vocation de serpillère, et il y a bien suffisamment de candidats à ces « honneurs » comme cela. Voilà ce que j’ai expliqué à cette maman, en termes diplomatiques évidemment, car je ne suis ni acculé ni aigri, et qu’elle faisait tout de même l’effort de venir me voir, quand tant de parents m’évitent dans leur mauvaise conscience.

Et pour conclure sur ce point, même si je ne l’ai pas évoqué avec cette dame, j’estime que j’ai un devoir, une « dette » d’autant plus considérable envers la Providence que j’ai vécu, entre le 25 janvier et le 11 février, des jours absolument féériques suite à l’échec cuisant de la cabale anti-terroriste de la direction et de la FCPE, dont le fait d’assister en direct à leur humiliation était loin d’être le moment plus gratifiant. En voulant raviver la plaie de mon expérience égyptienne pour me faire craquer, la sale KaBot m’en a permis la plus belle des catharsis (ainsi que des 2 mois de harcèlement moral que je venais de subir), et j’ai passé des heures merveilleuses avec mes classes par la suite. Tout ce que je dispense en fait de ressources et d’efforts depuis le 12 février, et tout ce que cette histoire pourra me coûter, même au centuple, restera en-deçà de ces 15 minutes de recréation que toute ma classe de 5eC a passées volontairement en cours pour finir un travail sur Robinson Crusoé le mardi 2 février. La suggestion était venue spontanément d’une élève, et tout s’est fait si simplement que je n’en ai relevé le caractère exceptionnel que plus tard : 24 élèves qui ratent la récréation de leur plein gré, même en temps pluvieux, ça n’existe pas. J’ai à la fois de l’affection, de la considération et de la reconnaissance pour mes élèves, et je ne fais que leur rendre leur dû.

Nous avons enfin évoqué la remise des bulletins du 2e trimestre, annulée pour cause de « risque terroriste et syndical». Voilà le mot qui était mis en ligne, dans sa composition et sa syntaxe si caractéristiquement SAOUDIennes :

« Chers parents, chers élèves,

Suite aux intolérables attentats de Bruxelles, le plan vigipirate étant alors renforcé au plus haut point, la remise des bulletins initialement prévue pour ce jeudi 31 mars 2016 est malheureusement annulée.

En outre, un préavis de grève étant déposé pour ce 31 mars, l’annulation de cette remise est d’autant plus nécessaire.

Les bulletins parviendront aux familles par voie postale dans les prochains jours.



Avec nos regrets.

La Direction »

Comme souvent, malgré l’indigence de l’expression, il y a de quoi faire tout un commentaire sur ces quelques lignes tremblotantes, ridicules et hautement infâmes, exploitant des attentats pour tirer ces incompétents du bourbier dans lequel ils se sont mis. Tout d’abord, le plan Vigipirate est au maximum « Alerte attentat » depuis novembre et le vote de l’état d’urgence. Il n’y a donc aucune nouveauté possible à ce niveau. Ensuite, il est doublement cocasse de voir le SAOUDI surenchérir en quelque sorte par la mention d’un préavis de grève, à la fois parce que cela est insignifiant par rapport à un attentat (« intolérable » de surcroît : voyez le « House Negro » qui se sent obligé de se dissocier malgré son allégeance inconditionnelle à la Sainte Trinité de l’arrivisme, du sionisme et du charlisme (3 = 1) ; mais il  est vrai que Riyad finance activement le terrorisme, et que Rabat participe au génocide contre le Yémen...), qu’il y a constamment des préavis de grève et que le seul gréviste du collège, moi-même, en a justement été suspendu. Les personnels du Collège Romain Rolland en grève, quelle blague ! Ces collaborationnistes et autres ectoplasmes ? Même pas en rêve !

Bien sûr, voilà ce qu’il fallait lire :

« Misérables parents (sauf les clients Gold de la FCPE), saletés d’élèves (surtout ceux qui saluent M. LAMRANI),



En raison de la présence d’un dangereux terroriste devant l’établissement, qui, par son sit-in et ses articles, a révélé au grand jour nos magouilles infâmes et porte préjudice à notre capacité de pression et de harcèlement contre adultes et enfants, nous ne pouvons pas prendre le risque d’une rencontre massive des parents avec lui ni d’une confrontation publique entre M. SAOUDI et ce triste sire, surtout que le très-digne principal adjoint attend une nouvelle livraison de couches Pampers-Tsahal pour adultes et ne peut donc s’exposer au risque prégnant d’un nouvel accès diarrhéique. Dans le duo de Direction, Mme Bot ne peut que terrifier par son ramage et son plumage, mais M. SAOUDI reste l’élément rassurant et souriant, et dans l’attente de nouvelles injections de Botox pour redessiner des traits humains sur son visage tuméfié par les avanies, il ne peut recevoir les parents qu’avec parcimonie.



Veuillez agréer, misérables parents, saletés d’élèves, l’expression de toute notre rage et de toute notre haine, et l’assurance que notre vengeance contre vous, même si vous n’y êtes pour rien, sera terrible (dès qu’on en aura fini avec le terroriste).



La Direction »


Tout cela était bien sûr évident tant pour les enfants que pour les parents, mais la KaBot et le SAOUDI ne peuvent que persister sur leur lancée, tout comme moi d’ailleurs : le grand chelem de l’infamie contre celui de la dignité, quel qu’en soient les prix. Chacun ne sacrifie que ce qui lui importe le moins (dignité et crédibilité vs. carrière et ressources matérielles) et ne dispense avec abondance que de ce qu’il possède à satiété (bassesse vs. courage). « Courage et ne lâchez rien », m’a justement dit cette dame en me serrant la main et en me quittant au moment de la sortie de midi.

L’affluence des élèves a été classique pour un mercredi, et le fait que je distribue la bande dessinée et que retentissent, tels des rafales de kalachnikov, des éclats de rire de toutes parts, a bien sûr attiré davantage d’élèves encore. Les fidèles et les plus audacieux n’hésitaient pas à les demander et même à prendre du rab pour les distribuer, entrainant d’autres élèves dans ce sillage glorieux, mais nombre d’enfants n’osaient pas franchir le pas et attendaient de pouvoir suivre sur un camarade. J’ai ainsi pu revoir certains de mes élèves autour de moi, alors qu’ils n’étaient guère assidus auparavant. Aucun mauvais point bien sûr, ni maintenant, ni à mon retour : que des enfants de 11 à 15 ans aient peur de la furie qui dirige leur collège est malheureusement « normal », quoique éminemment regrettable. Mais justement, cette bande dessinée a surtout pour objectif de casser l’aura de terreur qui entoure la KaBot, car lorsqu’on rit du tyran (et de ses agents actifs ou passifs, les personnels), on ne le craint plus. On me dira que faire référence à l’haleine de cette gente dame est du ad hominem, que ça ne se fait pas. Mais avec une telle possédée et au vu des périls encourus quotidiennement pour l’équilibre psychologique des enfants, les lignes rouges sont repoussées. Avec toutes mes excuses pour les chacals.

Le collègue de Tizi-Ouzou, entraperçu à temps, a pu répondre à mon salut, et quant au contractuel-qui-ose-me-serrer-la-main, renommé « le Brave », j’ai pu lui donner la BD qu’il a prise sans la lire. En artiste (coquet à ma manière), j’espérais son retour à ce sujet. Espérons que ça viendra. Trois collègues féminines sont sorties, affrontant mes « Bonjour » implacables, la première me répondant par un murmure indistinct, la seconde m’ignorant et la troisième s’en tirant en prenant l’initiative d’un « au revoir » à la cantonade, si bien qu’on ne savait s’il était adressé à moi ou aux élèves qui me tenaient compagnie (du moins les apparences étaient-elles sauves, et je n’en demande pas plus). Mais à vrai dire, je ne prête guère attention aux adultes quand je suis avec les enfants, la meilleure des compagnies.

Un petit groupe est en effet resté discuter avec moi, et m’a notamment appris que sur viescolaire (le site internet en ligne du collège) toutes les notes étaient visibles, même celles des camarades. Un bug à la charge du « génie informatique » de l’établissement, le sieur Abdelkader SAOUDI, qui n’est certainement pas le seul : toute cette bande de minables est mobilisée jour et nuit par mon cas, et il est sûr que toutes les autres tâches en pâtissent. Un audit serait surement très révélateur...

Les élèves, et pas seulement ceux qui sont assidus à mes côtés, se rendent bien compte que ce qu’ils vivent est exceptionnel est essaient d’en profiter au maximum. Ils pourront de toute façon en prendre toute la mesure tant qu’il y aura de l’Internet (et on fera bien un livre de tout ça), en parcourant ces chroniques qui seront comme un journal vivant de leur scolarité, ce que tant d’adultes aimeraient avoir pour revivre avec nostalgie cette période de leur vie.Un fidèle 5e a notamment, à la faveur de nos échanges élevés, improvisé ces définitions de l’instinct et du destin, que j’ai trouvées si bien formulées et si à propos (mais j’ai oublié le sujet ; les aléas du différé...) que je les ai relevées : « Le destin, c'est ce à quoi on est voué et l'instinct est une force en toi qui te commande.» Pas mal...

Oui, j’écris trop longuement et dans un style trop complexe pour que les enfants puissent me lire, et nombre le ferait si j’étais plus concis et plus digeste, mais mon public cible est plutôt les adultes qu’ils seront. Bien sûr, la lecture en sera d’autant plus savoureuse qu’on aura fait acte de solidarité avec le bon droit, mais pas tellement pour les enfants que pour les adultes : qu’il s’agisse des personnels ou des parents, j’ai souvent de la peine en pensant à la mauvaise conscience et au remords auxquels ils s’exposent pour longtemps, car je compte me rappeler souvent au bon souvenir de chacun, tant par mes actions que par mes écrits. Et beaucoup découvriront avec amertume qu’ils ont manqué à leurs devoirs envers les enfants pour des craintes illusoires, et se sont exposés à un préjudice bien réel, même s’ils étaient aveugles aux conséquences de leurs (in)actions.

Les élèves m’ont quitté à 12.30, et je suis reparti en direction du RER. J’ai été arrêté par des Témoins de Jéhovah avec qui j’ai conversé pour m’enquérir de leur dogme, mais si beaucoup de choses nous étaient communes, notamment quant aux conceptions du Christ, j’ai été rebuté par leur attitude de retrait face au monde au profit du Royaume de Dieu, comme ils disent, alors que notre tâche est justement de préparer son avènement en luttant contre toutes les injustices, non à fermer les yeux sur elles (c’est aussi la vision faussée du salafisme). Que la perspective soit religieuse ou athée, il y a malheureusement beaucoup de voies pour fuir ses responsabilités terrestres. Puissent Dieu, le public et la postérité ne pas nous compter parmi les attentistes.

Salah Lamrani  

Un homme de main au service de Khadidja BOT : Moussa SISSOKO

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« Une chose me choque particulièrement : la violence extrême des deux surveillants. Comment peut-on laisser un homme physiquement dangereux et une femme d'une violence verbale inouïe prendre en charge des enfants ? Une enquête doit être absolument menée sur ces deux individus. Comment peut-on se faire le chantre de la violence dans un département déjà gangréné ? » [Commentaire d'un enseignant]

Lundi 9 mai, le 36e jour de ma faction pacifique devant le Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France, Moussa SISSOKO, le surveillant qui m'a agressé le 8 avril devant plus de 60 élèves, a repris ses fonctions, après deux semaines de « grève», d'« arrêt maladie », de « droit de retrait » et/ou de vacances au soleil, peu importe : on ne chicane pas trop sur le motif, la scolarité et le bien-être des élèves ou l'argent du contribuable à Tremblay et dans l'Education Nationale, l'important étant de ne pas être là pour me faire porter le chapeau et présenter une unanimité de façade contre moi. Bravo la vie scolaire, de complices passifs, vous êtes devenus les agents actifs de mon élimination et des violences psychologiques infligées aux élèves. Vivez donc avec ça : oui, mes classes me manquent beaucoup, mais je préfèrerai toujours mille fois ma place à la vôtre, même au fond d'un cachot et dans une camisole de force.

Tout cela constitue une belle leçon pour les enfants : l'enseignant compétent, dévoué, apprécié et irréprochable est écarté au prétexte de leur sécurité, et le forcené qui se livre à un acte d'agression devant des dizaines d'élèves a tout à fait sa place au sein d'un établissement scolaire. D'autant plus que Moussa n'est pas à son coup d'essai : lorsqu'il a été recruté à Romain Rolland, la direction de son ancien établissement, le Collège Jean-Baptiste Corot au Raincy, a appelé Khadidja BOT pour la dissuader fortement de recruter un tel personnage, affirmant que c'était un élément incontrôlable qui avait créé de graves problèmes au cours de l'année. Mais il est facile de comprendre pourquoi la KaBot n'en a pas tenu compte : avoir un homme de main de la même pâte qu'elle à son service était un atout rêvé pour le « climat de terreur » qu'elle voulait instaurer dans l'établissement. Et l'ami Moussa n'a pas failli à la tâche : après s'être évertué à éloigner les élèves de moi de toutes les manières durant des jours, les appelant au prétexte de communications diverses, les invitant à se disperser ou les foudroyant du regard (c'est très noble ça, mais il devait avoir la rage de voir que des enfants de 12 ans étaient plus courageux que lui), il est finalement venu les chasser et s'en est pris physiquement à moi. Bravo Monsieur le « pieux musulman ». Dans sa perspective, je sais ce que Malcolm X aurait dit de toi. Tant mieux, tout ça m'a guéri de mes préjugés stupides et même honteux, et je ne m'en tiens plus qu'aux seuls actes pour évaluer les individus.


J'avoue que malgré mon expérience, je reste sidéré par l'impudence de la direction et le manque de réaction de la plupart des parents d'élèves, qui se voient ainsi insulter et leurs enfants piétinés sans réaction notable (quant aux enseignants, je sais bien dans quel fange ils sont pétris). Le 11 avril, Françoise MONCADA, Directrice académique adjointe et Khadidja BOT, hystérique analphabète principale, ont pu asséner à un parterre d'une cinquantaine de parents que les élèves avaient mal vu, et que c'est moi qui avais agressé le surveillant, traitant de fait leurs enfants de menteurs. Une enseignante, Stéphanie DOSSOU, a pu hurler (c'est son style) que l'école était une garderie et qu'ils avaient été bien gentils de prendre en charge les enfants si longtemps. Et nombre de parents ont marché dans ce chantage grossier, se précipitant vers la mairie pour exiger mon éviction, amenant le Député-Maire Manuel VALLSFrançois ASENSI, Vice-Président du Groupe d'amitié France-Israël à l'Assemblée Nationale, à adresser un courrier très virulent à mon encontre aux autorités académiques et au Procureur de la République. Sans parler des pressions, menaces et mesures de rétorsion intolérables auxquelles sont soumis les enfants, depuis les rumeurs traumatisantes de terrorisme répandues à mon sujet à l'acharnement contre ceux qui osaient me saluer et me parler.

Chers parents d'élèves, la Direction de ce Collège vous méprise, bafoue vos droits et votre dignité et exerce des violences psychologiques inouïes contre vos enfants. Mais jusqu'à présent, seule une toute petite minorité, sur le millier de parents que compte l'établissement, a protesté auprès du Rectorat, des services de protection de l'enfance et des autorités municipales et judiciaires (Mairie, Procureur de la République). Un Collectif s'est formé et se renforce petit à petit, mais qu'attendez-vous donc pour le rejoindre en masse et mener une action décisive afin de mettre fin à tout cela, et d'exiger du moins que les forcenés soient expulsés du Collège ? Vous rendez-vous bien compte des conséquences désastreuses que tout cela aura sur le développement psychologique et social des enfants ? La Direction n'a aucune considération pour vous, mais force est de constater que jusqu'à présent, les faits semblent lui donner raison, puisqu'ils continuent à sévir avec impunité. Le respect se gagne et ne se quémande pas.

 Goulag Romain Rolland : 21% de troubles psychiatriques sévères pour les élèves de la période 2013-2016 (Chiffres 2040)

Certains parents croient peut-être que les problèmes seront terminés lorsque je serai neutralisé, d'une manière ou d'une autre. Et nombre de ceux-là se réjouiraient, comme bien des personnels attentistes et/ou délateurs calomnieux, putrides de lâcheté ou de vilénie, d'apprendre que j'ai été arrêté ou interné pour avoir défendu non seulement mes droits et ma réputation, mais bien l'ensemble des élèves de ces fous furieux. Mais c'est absolument illusoire, indigne et irresponsable. Car je n'ai pas créé un problème inexistant avant mon arrivée, mais je n'ai fait que mettre au grand jour, en me défendant avec force, les procédés inacceptables dont tous étaient victimes en coulisses depuis l'arrivée de cette direction forcenée, tant les personnels, les parents que les élèves, et que chacun subissait en silence. Faut-il attendre que ça retombe sur vous, dans un contexte ou le scandale sera dissipé et la fureur vengeresse narcissique de la KaBot décuplée ? J'avoue franchement que je ne me soucie guère plus que des élèves, tant je suis écœuré par les manquements inqualifiables des adultes, jusqu'à ceux-là mêmes que j'ai aidés (mention spéciale pour mademoiselle S.). Encore une fois, je ne regrette ni ne regretterai rien, quoi qu'il arrive, car je n'agis que par devoir et dans l'intérêt général, malgré les nombreux adeptes de la servitude volontaire déjà fustigée par La Boétie.

Pour ma part, je suis et resterai, avec la Grâce de Dieu, un fier « nègre des champs», toujours avec les plus démunis face aux puissants, aux côtés des opprimés contre les oppresseurs. Secouez donc vos chaînes ! Tant la servitude de l'Ancien Régime que celle de l'esclavage sont révolues. Ne permettez pas qu'on les ranime à quelque échelle que ce soit, et faites valoir vos droits.

Thou shalt not be a victim.
Thou shalt not be a perpetrator.
And above all,
Thou shalt not be a bystander (Yehuda Bauer, historien de la Shoah)

Ce qui donne :

Tu ne seras pas une victime.
Tu ne seras pas un coupable.
Et surtout,
Tu ne seras pas un spectateur / attentiste.

Salah Lamrani

L’infamie croissante de l’Europe : islamophobie et dé-démocratisation

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Par Catherine Shakdam 


Traduction : C.L.

© Azad Lashkari / Reuteurs

Le sectarisme ignare, par les temps qui courent, est devenu le pain quotidien de l’Europe. Le continent qui a vécu dans sa chair l’infamie et la honte du fascisme il n’y a que quelques décennies redéploie aujourd’hui la même violence, et rejoue des partitions de haine au son des mêmes pipeaux.

Friedrich Nietzsche a dit un jour : « Quiconque combat des monstres doit s’assurer qu’il ne devient pas lui-même un monstre, car, lorsque tu regardes longtemps au fond de l’abîme, l’abîme aussi regarde au fond de toi. »

Cette citation résume bien la gravité de la situation où nous sommes, car l’Europe s’est bel et bien perdue dans l’abîme de l’extrémisme. Ou peut-être est-ce le radicalisme islamique qui s’est constitué autour de l’intolérance qu’il a trouvée dans ce que l’Europe exporte le mieux : l’impérialisme décomplexé.

Au-delà de tout blâme et de tout aveu de culpabilité, il y a une réalité sinistre : l’Europe ne joue plus selon les règles de la liberté qu’elle a jadis tant appelée de ses vœux que des royaumes s’en sont effondrés. Les têtes ont roulé dans la France révolutionnaire pour que la République se lève, nouvelle maîtresse des hommes. L’encre a coulé pour que les libertés soient gravées non plus dans la pierre mais dans des Constitutions.

Aujourd’hui, les gouvernements sont devenus à la fois les nouvelles chambres d’écho du fascisme et les fantassins de l’über-libéralisme.

Du Premier ministre français Manuel Valls, pour qui les musulmans devraient être sauvés de leur propre foi, à l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, qui prétend que « les musulmans sont fondamentalement incompatibles avec le monde moderne », l’Europe est un agneau en attente d’abattoir, une bombe à retardement fasciste en chute libre démocratique.

Des intellectuels sont diffamés et tournés en dérision pour que les capitales européennes puissent jouer « J’accuse » dans une réédition pervertie de leur brutal passé anti-sémite. Les gouvernements adoptent des politiques de plus en plus violentes à l’égard des minorités, dans le but de dissimuler leur implication dans le chaos croissant du monde. Sans son interventionnisme armé, jamais l’Europe n’aurait eu à affronter de tels exodes vers ses frontières.

Combien d’autres Salah Lamrani l’Europe va-t-elle persécuter pour apaiser son nouvel existentialisme chauvin, et avant d’obtenir que tous les peuples se conforment aux nouvelles normes en vigueur ?


Quelle terreur est venue en premier et laquelle des deux a causé le surgissement de l’autre ? Celle de l’impérialisme occidental ou celle du drapeau noir [de Daech] ? Pendant qu’on débat pour savoir qui a précédé l’autre, de l’œuf ou de la poule, je me risque à dire que les deux sont interdépendants et qu’aucune des deux terreurs ne peut être vaincue par l’autre.

Peut-on se permettre de dire qu’un retour à l’état de droit serait une bonne stratégie ? Je rappelle aussi aux lecteurs que c’est la Russie qui a trouvé le moyen de sortir de cette voie sans issue. Tandis que les démocraties européennes vacillent, et que l’islamophobie croît, Moscou a ancré sa politique à l’égalité devant les lois – pierre angulaire de la démocratie réelle. Il y a là une leçon à laquelle l’Europe ferait bien de prêter attention, si elle ne veut pas retomber dans ses vieux démons.

Ce genre d’érosion politique et morale se fait sentir plus que n’importe où ailleurs en Europe de l’Est, précisément dans ces états « sauvés » des griffes de la diabolique Russie… Si ce n’est pas une ironie politique majeure ! Sauf que personne n’a envie de rire. Pas quand des droits prétendus inaliénables sont en jeu – pas quand des nations entières sont sur le point d’être englouties dans un autre « nettoyage ».

Le rapport annuel « Sur les nations en transit » de Freedom House offre un aperçu assez préoccupant sur la santé démocratique de l’Europe de l’Est. Il attire l’attention sur ces points chauds purulents d’extrémisme que sont les pays de l’ex-bloc soviétique, lesquels ont mis en tête des risques encourus par leur « sécurité nationale » l’immigration et la liberté de culte, à l’imitation directe de Londres et de Paris.

Selon un communiqué de presse de Freedom House, « Le plus grand défi posé à la démocratie en Europe est la propagation rapide de politiques liberticides ».

De même, les dirigeants, dans les pays de l’ancien bloc soviétique ont « exploité la crise [des réfugiés] pour renforcer leur propagande populiste, au mépris des principes d’humanité élémentaires et des idéaux de pluralisme démocratique pour obtenir des gains à court terme en matière d’influence partisane. »

Dans leur désir de faire porter à d’autres la responsabilité de leurs actes et pour éviter d’admettre que c’est leur propre politique et leur goût irresponsable pour l’interventionnisme militaire qui ont provoqué un véritable exode moderne vers l’Europe, les dirigeants européens ont commis la transgression ultime : ils ont rejeté le respect des lois en faveur du népotisme ethnique… et non seulement cela, mais ils ont institutionnalisé leur ethno-sectarisme en criminalisant une foi religieuse au prétetxte qu’elle serait étrangère.

L’insanité de tout cela semble échapper aux « élites » dirigeantes européennes. Cette semaine encore, un très britannique Trevor Phillips, ex-chef de la Commission pour l’Égalité et les Droits Humains et ex-grand avocat du multiculturalisme a soutenu l’idée qu’imposer des quotas ethniques pourrait aider à réprimer le radicalisme islamique. « Les musulmans britanniques sont en train de devenir une nation dans la nation » a-t-il déclaré.

Je ne savais pas qu’une croyance ait jamais été un marqueur ethnique. Mais bien sûr, personne n’a jamais prétendu que le fascisme était rationnel.

Bien qu’il soit difficile d’échapper à la menace de l’extrémisme, nous pourrions avoir sous-estimé sa capacité à se manifester sous des dénominations différentes : nationalisme liberticide, autoritarisme, etc.

« La lutte européenne pour venir à bout de la crise migratoire à ses frontières est, tout autant que les bouleversements économiques en cours, une des causes principales de ce malaise démocratique », a conclu Freedom House.

Les racines de tout extrémisme sont à rechercher derrière la rationalisation du néo-impérialisme – ce désir d’exercer un contrôle absolu sur les territoires, les peuples et les ressources.

Tout le reste n’est que bavardage oiseux.
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Catherine Shakdam est analyste politique et commentatrice sur le Moyen Orient. Elle s’est spécialisée dans les mouvements radicaux au Yémen. Attachée comme experte à RT et à d’autres médias, on trouve ses interventions sur : Mintpress, The Foreign Policy Journal, Mehr News et bien d’autres. Elle est Directeur des Programmes au Shafaqna Institute for Middle Eastern Studies. Catherine est également co-fondatrice de Veritas Consulting. Elle est aussi l’auteur de  Arabia’s Rising – Under the banner of the First Imam.

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 44

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Mercredi 25 mai, 104e jour depuis ma suspension, 46e jour de ma faction et 1er jour après mon Conseil de discipline, s’annonçait sous les meilleurs auspices. Non seulement avais-je renoué avec l’entrain des premières semaines, notamment grâce au repos que je me suis accordé et au fait que mes efforts sur d’autres terrains que l’écriture (mais dans le même but) commençaient à porter leurs fruits, comme on le verra bientôt, mais encore cette date coïncidait-elle avec le 16e anniversaire de la libération du Sud-Liban par le Hezbollah, marquant la première défaite historique de l’occupant sioniste auquel tant la direction que le Rectorat se sont maintes fois identifiés (mention spéciale pour « tête de mort », le principal adjoint et mon Inspecteur-délateur). Malgré la servitude volontaire de masse, la libération du Collège Romain Rolland des griffes de la harpie reste un horizon prochain, de même que celle de notre pays des agents de l’étranger qui le dirigent : la médiocratie ne saurait prospérer.

Ainsi, bien que la veille ait été particulièrement chargée et que je n’aie pu m’octroyer que 4 heures de sommeil, j’ai pu partir peu après 6h et me trouver assis sur ma nouvelle chaise rue d’Anjou à 7h50, de très bonne humeur. Après plus de 3 mois, ma présence ne fait plus autant sensation, ce qui est tout à fait normal (c’est à moi de mettre de l’animation, et j’ai bien sûr plusieurs idées d’ici la fin de l’année…), et je n’ai été salué que par une poignée d’élèves (« Bonjour », « Bonjour monsieur » ou « Bonjour monsieur Lamrani » ; les « Weich » et autres « Salam » sont venus plus tard) et par un enseignant qui me lança comme une aumône un signe discret que je ne ramassai guère. Depuis la rentrée de mai, je ne prends plus l’initiative de dire bonjour à aucun personnel et ne réponds qu’aux franches salutations : 15 d’entre eux m’ont fait passer pour un déséquilibré, le reste garde un silence complice ou cautionne par son action lagression du surveillant qu'on sest (vainement) évertué à mimputer, il ne faut pas déconner. Je n’ai aucun problème à ce que les enfants me saluent plus ou moins discrètement et de manière irrégulière, mais si des adultes veulent jouer un numéro de claquettes, qu’ils aillent trouver un autre partenaire. Cette réserve serait-elle due à une interprétation pervertie du hadith selon lequel « la main gauche doit ignorer ce que donne la main droite », qui promeut l’absence d’ostentation dans les actes de bienfaisance ? Mais je n’accepte pas la charité (et ce nest vraiment pas moi qui en ai besoin...), et si même les « bonjours » doivent être étouffés, gardez-les plutôt. Il faut faire des choix clairs et les assumer, et le courage, la décence et la dignité ne sont manifestement pas des options proposées à Romain Rolland. 

Quelques enseignants sont donc entrés en fixant attentivement leurs chaussures, et j’ai aperçu le digne second couteau A. S., alias « tête de mort », « l’arriviste » ou « le renégat » selon les chroniques, se rendre dans le bureau du fourbe, et il y est resté 5 bonnes minutes avant de daigner me faire le plaisir de sortir, ce qui est toujours un moment intéressant. Ce très-digne individu a esquissé avec brio des mouvements de tête à gauche et à droite, en guetteur primate veillant à ce que l’arrivée des élèves se fasse sans le moindre danger, du fait de la menace terroriste particulièrement élevée qui pèse sur Tremblay-en-France. Il n’a pu rester qu’une minute afin d’être sûr de garder contenance, mais il a tout de même pu gribouiller son sourire servile et obséquieux, la nouvelle du verdict de mon Conseil de discipline ayant dû lui mettre du baume au cœur (renvoi pour deux années ; j’y consacrerai un post à part dès que j’aurai la décision officielle), bien qu’une révocation pure et simple lui eût été encore plus délectable. Il n’a pas osé croiser mon regard qui le scrutait avec l’attention d’un entomologiste, mais il se donnera courage et s’y risquera peut-être une prochaine fois. Allez, tout ton Maroc natal tobserve.

Le temps passe toujours très vite, même en dehors des entrées et sorties, malgré le fait que mon tract n° 3 ne soit pas encore prêt pour la distribution. J’ai passé une bonne partie de la matinée en échanges de mails, sms et appels, car je n’avais pas fini de communiquer la nouvelle de mon Conseil de discipline à mes proches & contacts la veille, et qu’ils sont bien plus choqués que moi de son issue. Pourtant, il était bien clair que réintégration et révocation étaient, de fait, les seules issues possibles, toute autre option que mon poste actuel immédiat étant pour moi inacceptable et revenant de fait à une révocation. Mais je me suis rendu compte que nombre d’entre eux croyait toujours qu’il ne s’agissait que de rhétorique de ma part, et que j’allais maintenant me tenir tranquille et m’estimer heureux de m’en tirer à si bon compte et de retrouver mon poste dans 18 à 24 mois. Quelle blague ! Si le Tribunal Administratif ne me réintègre pas en recours contentieux, l’Education Nationale (ou « Elevage National de veaux, moutons et cochons » comme j’ai pu l’écrire) peut bien aller au diable en ce qui me concerne. Je ne me courberai pour aucune porte. Dieu merci, au-delà du fait que mes principes me sont plus chers que tout, j’ai d’autres pistes tout aussi épanouissantes et bien plus honorables. Mon seul souci est qu’elles me permettent d’assurer ma faction jusqu’en 2017, comme promis.

Je me suis rendu compte que mes chaussures étaient déchirées, et qu’il me faudrait en acheter d’autres l’après-midi même (j’ai d’autres paires mais il faut bien se faire plaisir de temps en temps). J’ai dû abandonner ma veste pour les mêmes raisons, mais j’en ai d’autres du même style à Clermont-Ferrand (j’en ai acheté plusieurs à Burlington Coat durant un séjour à New York et j’y suis attaché). Et pour finir le paragraphe vestimentaire, j’ai pu assumer pleinement mon identité de « terroriste » et arborer pour la première fois mon uniforme djihadiste : ayant été percé à jour par la direction, la FCPE et le Rectorat et viré comme je le méritais, il serait inutile de le cacher. Heureusement qu’il fait beau, quoique un peu frisquet les matins, mais je tenais à m’afficher avec ce pull : j’ai ce côté puéril. Je reconnais que je corresponds à toutes les définitions classiques du terrorisme en France : musulman (et même « islamiste »), syndicaliste, engagé, passionné, apprécié, ce sont des affronts impardonnables dans un monde aussi mesquin que celui des enseignants. Evviva ! Enfin, il est vrai que selon les dernières nouvelles, je ne suis plus un terroriste mais un fou : il ne reste plus que l’accusation de pédophiliepour un grand chelem, encore que ce crime est considéré de manière plus favorable par la hiérarchie et les commissions paritaires.



A partir de 8h40, j’ai pu être salué par quelques élèves de 5eà distance et 4 ou 5 élèves de 4e (pas les miens) m’ont serré la main et se sont assis à mes côtés. Durant notre conversation, je les ai informés de mon exclusion de deux ans (un an et demi si je suis sage) qui les a indignés, et après m’avoir demandé si j’étais viré de cet établissement seulement ou de partout (j’ai répondu que je ne pourrai plus exercer pour l’EN mais que de toute façon, je n’aurais accepté aucun autre poste), un élève a pu affirmer que « Dans ce collège, tu te soumets ou tu dégages ». J’ai pu répondre que ce collège était certes très particulier (harpie + ectoplasmes = terreur), mais qu’il correspondait à ce que promeut l’Education Nationale pour l’ensemble de ses établissements via la Réforme du Collège – et oui, je politise mon discours et je ferai bien davantage : je réponds par l’escalade à chaque mesure prise à mon encontre, et il faut s’attendre à bien dautres surprises…

Lorsque les élèves sont rentrés, mon voisin de Tizi-Ouzou est sorti et son regard a croisé le mien. J’ai pu y lire des choses pas très ragoutantes, qui m’ont amené à penser que sur Internet ou dans sa boîte aux lettres, ce triste sire avait dû lire des choses qui lui sont restées en travers de l’estomac. Je conçois bien que beaucoup de « membres de la communauté éducative » doivent me haïr : je les ai démasqués pour ce qu’ils sont (des lâches dans le meilleur des cas, voire des bouses et des raclures) aux yeux du public et, beaucoup plus grave, à leurs propres yeux. Princes ou princesses putatifs, ils se découvrent avec le visage repoussant qui est le leur, et au lieu de s’en prendre à eux et de se réformer, ils démentent le miroir, se réfugient dans le déni et s’en prennent à moi. Go figure. Heureusement, deux élèves de 4equi arrivaient m’ont serré la main, rappelant que la beauté véritable (morale avant tout) nexiste pas que dans les contes de fées.


J’ai été détourné de mon téléphone par un « Weich M. Lamrani » lancé depuis une fenêtre par un élève, suivi dun « Vous allez bien », auxquels j’ai bien sûr répondu affirmativement par des signes, et j’ai ensuite entendu les cris d’un enseignant que j’ai bien reconnu (un digne membre du Conseil d’Administration, que je rebaptiserais « La confrérie des larves ») essayé d’intimer à sa classe le respect. Je me permets un petit conseil qui a toujours fonctionné avec moi : commence par te respecter toi-même mon pauvre ami. Les élèves ne sauraient respecter que ce qui est respectable, et l’ignoble mépris que tes semblables professez pour eux fait pâle figure face au mépris qu’ils éprouvent, à juste titre, à votre égard. 

A 10h, j’ai été salué par 3 de mes 4e qui entraient et par deux personnels (je mets dans cette catégorie les surveillants et les personnels de service, pour ne pas leur attirer d’ennuis puisque la direction scrute à la loupe chacun de mes écrits et interviews…). Une enseignante est entrée avec un visage particulièrement grave, fixant l’horizon avec une émotion non feinte, certainement pour atténuer le poids de mon regard qu’elle ignorait, ce qui tend à indiquer que la conscience de certains est plus vive que d’autres et ne les laisse pas en paix. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? C’est vrai que je dois vivre sans mes classes, ce qui est bien triste (j’ai quand même gagné beaucoup d’élèves que je n’aurais jamais connus sinon, et je leur donne des leçons bien plus importantes que le français), mais c’est quand même mieux que de vivre dans l’indignité. Comptez sur moi pour me rappeler longtemps à votre bon souvenir !

A 11h, aucun de mes 5e A n’est venu me saluer (même après tout ce temps, j’ai encore un pincement au cœur en voyant que comme l’a dit un autre 5e particulièrement assidu, « vos élèves sont les moins fidèles » ; mais j’en ai déjà expliqué les différentes causes) mais 3 élèves de 4esont venus s’asseoir à mes côtés, me proposant même un « Mojito » (j’ai eu peur que ce soit de l’alcool, mais c’était du 7UP). Ils ont été tout aussi indignés d’apprendre mon exclusion, et bien qu’ils ne soient pas mes élèves, j’ai bon espoir qu’ils fassent vivre des moments difficiles de justice immanente aux enseignants, notamment les 15 signataires du courrier au Procureur qui me présentait comme un déséquilibré, dont je me suis assuré qu’ils soient connus de tous. Je sais de première main que certains ont commencé à en faire les frais, n’est-ce pas Mme deux-sous-et-c’est-cher-payé ? Vous paierez bien plus cher, croyez-moi. Les élèves ont également remarqué que j’avais une nouvelle chaise, et m’ont demandé si le très-digne principal adjoint m’avait volé la précédente, ce qui m’a bien fait rire : ils ont bien cerné le personnage, qui ne reculerait effectivement pas devant une telle bassesse pour gagner les faveurs de son gourou et faire taire les borborygmes de son estomac. Mais je leur ai dit qu’elle était cassée et que j’avais dû la remplacer. La providence a pourvu le jour même une chaise plus confortable, mais je regrette la précédente qui m’avait été offerte par des élèves.

A midi, comme c’est souvent le cas les mercredis, j’ai eu droit aux salutations d’une vingtaine d’élèves de 5e et 4e (ils sont moins nombreux à me tenir compagnie mais ils tiennent toujours à me serrer la main ; ça fait plaisir), dont une poignée de mes 4e qui m’ont informé que ma remplaçante, O. D., était revenue, et qu’ils étaient impatients de mon retour qu’ils croyaient imminent (car ma suspension se termine le 10 juin). Lorsque je les ai informés de mon exclusion, ils ont été choqués, et m’ont assuré que de toute façon, ils feraient partir mon usurpatrice qu’ils exècrent. Je dois dire que je n’aimerais franchement pas être à sa place, surtout que les élèves savent qu’elle a signé le courrier me dénonçant comme un déséquilibré, alors qu’elle ne m’a jamais rencontré. Bon courage ma chère ! Tu ne seras pas la seule à en avoir besoin. Même en 3 semaines, il peut se passer beaucoup de choses... Et rebelote à la rentrée. Les rats quittent déjà le navire.
Salah Lamrani

Harcèlement moral dans l'Education Nationale : Interview de Salah Lamrani (RTSF 93)


Witch hunt in Tremblay-en-France ? State of madness

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A support committee for Salah Lamrani is formed
Source:http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7142

Translated from French by Jenny Bright 

Help Salah Lamrani in his struggle : https://www.gofundme.com/justice4salah 

State of madness
 
Romain Rolland Middle School




What is taking place in Tremblay en France is serious. At the time of writing these lines, Salah Lamrani is undergoing a psychiatric evaluation in a police structure. (This is not happening either in the USSR of Brezhnev nor in Putin's Russia...)

We met Salah on Monday, May 9th and have come to the same view of things as that depicted below, by the collective of parents supporting this young teacher.

With others, we believe it is possible or probable that this whole affair, without serious foundation, has its real origin in the content of Salah Lamrani's blog, an anti-Zionist blog, favourable to Putin and the Lebanese Hezbollah. It could be a simple crime of opinion or an underground and manipulative ideological and political attack.

We call for a de-escalation, a return to reason and the reinstatement of a rational situation.

Valmy Committee, May 11th, 2016

State of madness
Romain Rolland Middle School


A letter from a parent's group
The purpose of the group is to inform you about the reality of events and the dangers we incur by remaining passive in this case.

As we have announced, here are the answers to your concerns and the results of our investigations.

For weeks, our children have witnessed a situation they describe as unfair involving a teacher they like and who, according to them, is simply defending his reputation and rights.

We fear (in regard to their often violent words) that they come to nurture a hatred against our Republic's institutions:

- the National Education, which they consider to be the author of events

- the police, who they consider as accomplices.


The school “ceased work” (from April 11 to 15) with the support (or collusion?) of the academic inspection.

With what motive: strike? right of withdrawal? The rights to strike and withdrawal are subject to strict legislation:

Strikerscannotbe within their workplace.

On April 11th, 2016, our children were outside in the rain while teachers were inside, nice and dry!

The rest of the week the teachers were actually present within the school premises.

The right of withdrawal must be the response to a serious and imminent danger inside the workplace. However, the school (the workplace) is secure. The alleged assault on a supervisor took place on public road (remember that students witnessed the opposite:a teacher being assaulted by a supervisor).

An employee who would exert a right to strike or withdrawal if he feared a pseudo aggression outsidethe company incurspunishment, dismissal and/or lost wages! But the salaries of these people are paid by our taxes so there will probably be no sanctions in cases of abuse.

We have received no testimony confirming any pseudo disorders during the shuttleswhile their alleged danger has been present since February (when the sit-in of the teacher began). The physical presence of the teacher at the gate every day does not bother our children but it does bother the school staff, as it reminds them of their actions.

The real danger lies in the attitude of the school which threatens children with sanctions (or with calling their parents) just for approaching or talking to their teacher. On April 8th, 2016, around 3:20 p.m., the students saw a supervisor (sent by the Principal to the children gathering around their teacher to make them leave) violently attack their teacher. The school says that our children are mistaken:it is the teacher who assaulted the supervisor!

These pressures and lies threaten the healthy psychological development of our children.

The School's mission is to share with students the values ​​of the Republic, such as those of secularism andequality before the law of all citizens. The secularism of the school offers students the conditions to form their personality... to exercise their free will... protecting them from any pressure preventing them from making their own choices... and it implies the rejection of all violence and discrimination(Excerpts from the Charter of Secularism).

This pretext (false aggression, closing of the school) was created simply to manipulate parents because the school needed support to get rid of their problem.

We mobilized our resources to obtain answers from high places and in the end we conclude that all these people (Parents Council, academic inspectors and Unions) are really annoyed! Nobody was able to explain this teacher’s four month suspension and we heard :it's omerta, here... nothing in his file... sensitive file... we do not get specific answers... our questions are an inconvenience...”

Three emails in particular led to the suspension of the teacher:

- A “warning” email about the private blog (suspicion of terrorism? fear of indoctrination?) dating from November, when these rumours were spread throughout the school.

- A letter from the Management which refers, inter alia, to:

a heated discussion during a Board of Administration: the teacher wanted to talk about the closure of clubs he had been running (fear of indoctrination?). He had protested anddemanded an explanatory written notification. Management had thus found a pretext to obtain the effective closure of the clubs: a non-compliance with “procedure”! He is accused only of having made signing sheets instead of registration forms. (A simple reminder of the “procedure”would have sufficed.)

a meeting of incitement against Mr Lamrani organized by the Parents Council on January 25 during which we saw the management, in full hysterics (screaming, running inall directions and threatening to call the police) trying to force the teacher (not suspended at the time) to leave the facility. The teacher waited in the yard waiting to talk to parents who wished to. He was able to report the harassment of which he was a victim and got thesupport of parents. (the report of the Director tells a very different story).
 
relationship problems between faculty, staff and teacher.

- A letter signed by the FCPE requiring with no foundation and on pain of scandal the replacement of the teacher. (Many of us received it in our letter boxes).

At the time of his suspension no fact challenged the competence of the teacher and there was no evidence of anything constituting misconduct which could warrant a 4-month suspension. In fact, this teacher was not subject to a link of “subordination” at both meetings. Regarding other elements, he said he did not want to chat to people who would accuse him of being a terrorist behind his back. He also claims his “right to opinion and freedom of expression as a blogger”.

Later, we discovered the facts alleged in the letter of invitation to the Disciplinary Board (dated the day of the alleged assaultand released by the teacher): failures of hierarchical obedience, failures of reserve, neutrality; damaging the image of the National Education and threats. We are seeing the emergence of new facts that happened after the suspension.

All this for a mere question of image? They seek by all means to get out of the mess they got into by trying to make us think that this teacher is a danger to students, a terrorist. First of all by delivering a suspension that seems unfounded (even illegal?),inventing an alleged assault, taking hostage the children’s lessons (“We will not do anything if you do notact”) and by conveying their lies in the media. In the article of Le Parisien on the 12th of April (after the alleged assault) we read that a suspended teacher prevented the functioning of a school. In the last article of April 26, 2016 (after the actions of the Group), we read the version of the two parts but Le Parisien still do not mention the daily pressure on our children which has yet been denounced by parents to the competent authorities and the Mayor of Tremblay.

They hope to succeed during this parody of a Disciplinary Board (joint committee Administration / Unions) because the fate of the teacher has already been decided in high places, his dismissal had been announced by the Academic Inspector at a public meeting on 11th April 2016(an example for the state which wants to muzzle its civil servants flouting their constitutional rights?).

We note in the received testimonies that the school seeks to make us believe that this teacher is crazy and dangerous by directing us to his blog. It is true that this blog reflects a lot of “anger”since this suspension but anyone with an ounce of humanity can understand that this man was hurt by these events (slander, suspension, aggression...) and outraged by the threats against children who speak to him.
 
We want to reassure parents. This gentleman is not a “madman,afanatic”: he simply defends his reputation and his violated rights. He does not represent any danger to the children.

These are the lies and the measures of retaliation of the management (threats, summonses, prevention of freedom of speech) that harm our children.

April 28th, 2016
 
Written by the Parents Group


Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 47

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Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation au Rectorat de Créteil (ce.recteur@ac-creteil.fr, ce.drh@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)



Vendredi 27 mai, je suis arrivé à 7h50 à mon poste rue d’Anjou, et avant même de mettre ma chaise en place, je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas : il n’y avait aucun élève devant l’établissement ou aux alentours, et bien qu’il me soit arrivé d’être le premier, c’était à un horaire plus matinal. En voyant la surveillante mademoiselle S. sortir de l’édifice et se diriger vers la rue de Reims, j’en ai déduit que tous les cours y avaient lieu, certainement du fait de l’épidémie d’absents parmi les enseignants – voire les surveillants. Je m’y suis donc rendu immédiatement, bien marri d’avoir raté la rentrée des élèves et l’occasion de voir « tête-de-mort » malgré mon réveil aux aurores, mais heureusement, j’ai été gratifié de ce plaisir plus tard dans la journée.

J’ai pu arriver à Reims juste avant la sonnerie de 8h, et quelques élèves entraient encore, dont un 3e qui est venu me serrer la main et m’a demandé où était ma chaise, que je n’avais pu apporter avec moi dans mon empressement. Je lui ai dit que je l’aurais plus tard et l’ai interrogé au sujet des cours à Anjou, et il a pu me confirmer que tous les cours étaient dispensés à Reims du fait des nombreuses absences parmi les enseignants, notamment les Profs de gym, en voyage scolaire. La proportion de collabos parmi leurs rangs est tout à fait exceptionnelle, du 100% : ils font honneur aux préjugés à leur égard, « Tout dans les bras et les jambes, rien dans la tête et le cœur. » Mais à Romain Rolland, à l’avant-garde de la réforme du Collège, tous les personnels sont plus ou moins pétris dans la fange de qualité inférieure prônée par l’Education Nationale pour l’abêtissement le plus optimal de la population. Made in France, aucun doute là-dessus : nous sommes les maitres-artisans en la matière. Quiconque veut faire de ses enfants des veaux les met entre de bonnes mains.

Tandis que je faisais des hypothèses sur l’identité des enseignants absents, notamment sur les 3 collabos-en-chef (la pimbêche-à-l’emploi-du-temps-mirifique et les deux singes hurleurs) et ma remplaçante, j’ai pu voir toute une classe de 3e venir dans la cour et y stationner une vingtaine de minutes, dans l’attente de deux Profs qui devaient les faire sortir, Saint Georges (qui avait le teint bien plus terreux que trois mois auparavant, lorsqu’il prétendait terrasser le dragon ; il faisait vraiment de la peine à voir) et une autre fière enseignante. Peut-être avaient-ils un temps mort dans leur projet, et à défaut de pouvoir le meubler, ils auront fait attendre les élèves dans la cour tout ce temps. Il est vrai que toutes les classes doivent être bien en avance sur les programmes grâce aux innovations imaginatives et particulièrement efficaces de cette nouvelle direction qui honore tant ses pays natals (Maroc pour tête-de-mort, et Algérie – Oran – pour la folle : je demanderai la déchéance de sa nationalité à Bouteflika !) que sa terre d’accueil, la France, dont ils suivent encore le programme d’acquisition de la langue. Je dois pour ma part trouver d’autres moyens de subsistance, et s’ils veulent des cours particuliers, je ne suis pas rancunier : qu’il s’agisse d’orthographe ou de dignité, j’aime prodiguer aux plus nécessiteux...



J’ai du reste pu observer longuement la harpie, qui est apparue dans son large costume ocre, les manches retroussées, tantôt les mains dans les poches latérales, tantôt une main dans la poche arrière (elle se la joue « djeune’s », et n’a manifestement pas même le « professionnalisme » vestimentaire de son larbin-adjoint). Elle m’a regardé avec un ricanement sauvage, puis s’est s’incrustée brutalement dans les rangs des élèves parmi lesquels elle disparaissait et réapparaissait au gré d’ondulations saccadées, ponctuées de grasses plaisanteries et d’exclamations gutturales qui laissaient son audience perplexe. Son désir ardent d’en imposer la rendait aveugle à toutes les bienséances, mais elle n’en pétrifiait pas moins son auditoire de gêne, de crainte ou de stupéfaction. Durant un entretien animé avec Saint-Georges, elle lui flatta la tempe avec un gros sourire vorace, le félicitant certainement pour sa servilité toute S1-SNES-ienne, un geste qui ne dut pas lui valoir moins de satisfaction qu’un grognard se voyant tirer l’oreille par Napoléon après la victoire d’Austerlitz. Car elle ne se considérait guère inférieure à l’illustre personnage, et malgré ses failles béantes, l’empire absolu qu’elle exerçait sur le Collège (personnels, parents et enfants) ne lui paraissait pas moins glorieux que celui de Napoléon Ier à son zénith. Du reste, ses lacunes historiques et sa volonté d’en imposer sur le plan des connaissances (sur lequel la publication de sa correspondance dysorthographique l’avait largement discréditée) l’amenaient à comparer régulièrement la lutte anti-terroriste acharnée qu’elle menait à sa propre Bérézina, personne dans ses différents auditoires ne pouvant ou n’osant lui dire que la retraite de Russie comptait parmi les défaites les plus cinglantes de l’Empereur, et que ses rengorgements ne trahissaient que davantage son inculture. Cheveux aux vents, lunettes de soleil ceintes en guise de serre-tête sur une cavité crânienne étroite, elle incarnait parfaitement la crasse ignorance et l’absence de moralité totale du fonctionnaire-bureaucrate d’aujourd’hui, produit et outil du système façonné en quantité industrielle pour étouffer dans l’œuf toute revendication de liberté ou de dignité.

A 9h, l’affluence des élèves aux grilles ne s’est traduite que très timidement dans les quelques salutations qui me furent adressées ou prodiguées de près ou de loin, ce qui est tout à fait normal car je fais dorénavant partie du paysage, et qu’on me remarque plus quand je suis absent que quand je suis présent. Encore une fois, la lutte dure depuis bientôt 4 mois, on approche de la fin de l’année, et il est bien naturel que l’énergie, l’espoir et les manifestations de solidarité des enfants diminuent. En Egypte, un pays où l’oppression est tout de même plus enracinée qu’en France, j’ai vécu cela dès les premières semaines. Mais bien évidemment, la justice d’une cause, qui devrait être le seul critère de mobilisation, ne dépend ni du nombre ni de la chaleur de ses soutiens. Il se trouve qu’en prévision du Ramadan notamment, je me suis replongé dans la lecture de la vie des personnages illustres de l’Islam, et notamment de l’Imam Hussein b. ‘Ali (as), petit-fils du Prophète (saas) qui ne trouva d’autres partisans que sa famille face à « l’armée des musulmans », composée de ses ennemis mais aussi de ses prétendus partisans, et qui fut massacré avec les siens. Son épopée tragique, que je relisais durant ma faction, est une source de courage et d’inspiration sans égale. Tout au long de ma lecture, j’en ai relevé quelques passages que je reproduirai en fin d’article. 

J’ai notamment entendu les élèves parler d’une fête de fin d’année dans deux semaines, et il était évident qu’il s’agissait d’un autre établissement car jamais cette direction ne prendrait le risque d’organiser un quelconque événement qui amènerait une affluence de parents et d’élèves, même les remises de bulletins scolaire ayant été ajournées jusqu’à la neutralisation de la menace terroriste que je représente. Et j’ai su que ma remplaçante était présente en ne voyant pas mes 5e C, qui avaient donc commencé les cours avec elle à 8h, et qui ont dû être enthousiasmés par son retour. Maintenant qu’il est évident que je ne reviendrai pas avant la fin de l’année scolaire – la lutte continue et je suis toujours convaincu que je l’emporterai, même si ça dure plus longtemps que prévu –, je peux lui conseiller, afin qu’elle survive aux quelques semaines qui restent, de reproduire ma tradition du vendredi, à savoir le quart d’heure ludique durant lequel je faisais découvrir des œuvres diverses aux élèves – Vallès, Calvin et Hobbes, Honest Trailers, Donald Duck, etc. J’avoue que c’est plus pour mes élèves que pour toi que je le fais ma chère amie, n’ayant cure du bien-être des délatrices. Mais tu en as assez pris pour ton grade, et tu auras la suite plus tard, en justice et ailleurs. Les 15 signataires du courrier de calomnies me présentant comme un déséquilibré – tout comme les parents de la FCPE que je n’ai guère oublié – resteront pour moi du fair game jusqu’à la fin de cette affaire, soit pour plusieurs années, où qu’ils soient. Votre engeance prospère en ces temps troubles et n’affronte que rarement les conséquences de ses actes directement, sinon via le karmaqui suffit bien, mais puisque j’ai l’occasion de relier les points, je ne vais pas m’en priver. Pas par vengeance, mais par esprit de justice et volonté d’édification. J’ai bien vu à quel point l’idée qu’on puisse se défendre si vigoureusement faisait scandale dans les hauts lieux de l’arrivisme, et j’espère rendre justice indirectement à d’autres victimes de harcèlement moral (beaucoup m’ont contacté et se délectent à la lecture de mes chroniques) voire faire des émules.

 
Du reste, ma remplaçante n’est pas la seule à avoir du mal. Dès le début de la deuxième heure de cours de la journée, un enseignant criait sans cesse « Silence », vraiment toutes les 5 minutes, et son propos et son accent m’ont permis de reconnaitre mon très-digne voisin de Tizi-Ouzou. Faudrait-il s’étonner que des bouses ne soient pas respectées par leurs élèves ? Au contraire, il faut s’en féliciter. Je travaille pour les enfants, mais je ferai au mieux pour que tout le monde passe une année inoubliable, et pour hanter, à défaut de la conscience (ce serait un pari sur l’inconnu), le quotidien des coupables. Il faut faire des choix dans la vie, vous avez fait le vôtre, j’ai fait le mien, assumons-en les conséquences. La fin d’année sera plus difficile pour vous que pour moi.

Je suis allé chercher ma chaise vers 9h15, et j’ai rencontré un de mes élèves qui m’a informé qu’il y avait encore des enseignants « en grève », ce qui n’est certainement pas le cas, mais du moins confirme qu’une certaine atmosphère pèse toujours sur l’établissement. Il m’a notamment demandé s’il était vrai que la collabo-en-chef était psychiatre, ce qui indiquait que nombre des élèves suivaient mon blog et ma chaîne Youtube, et avaient écouté le bulletin de Radio Libertaire qui a été consacré à cette voyante extra-lucide qui a prédit un attentat devant le collège si on ne me neutralisait pas. Il s’est également plaint du retour de ma remplaçante et m’a demandé s’il était vrai qu’elle avait peur de moi – elle ne sort toujours pas par la porte d’entrée – et si j’allais revenir bientôt. Lorsque je l’ai informé que j’étais renvoyé pour deux ans (ce n’était donc pas encore de notoriété publique), il en a été indigné, et m’a demandé, noble élan pragmatique du cœur, si j’allais continuer à percevoir mon salaire, si j’allais pouvoir toucher le chômage, etc., à quoi j’ai répondu par la négative. Ces pourritures savent bien ce qu’elles font, car étant toujours considéré comme un fonctionnaire, je ne toucherai aucune indemnité. C’est bien la mesure la plus propre à me neutraliser, tout en évitant le scandale d’une révocation. On fera au mieux pour leur donner le scandale ! Mon élève m’a enfin informé que « tête-de-mort » avait interrogé des élèves que j’avais séparés durant une altercation en pleine rue, certainement pour leur demander des informations sur mon action et faire valoir mes actions au Rectorat : cet être servile doit avoir la justice et l’intérêt général dans le sang, et veillera infailliblement à ce que je sois dûment félicité. Merci frère ! Je peux même dire congénère, car tu ne seras toujours qu’un bougnoule pour les gens auprès desquels tu croies te valoriser en te prostituant. Essaie donc de t’épanouir d’une manière saine, et occupe-toi des tiens, au lieu de jouer les serpillères.

En revenant devant Reims avec ma chaise, avant même de la poser, j’ai entendu un « Silence » de la part du voisin de Tizi, et ce n’était pas le dernier cri qu’il allait pousser. J’ai pu distinguer des propos concernant un énoncé de géométrie que la classe ne semblait toujours pas comprendre, mais cela a bientôt dégénéré en aboiements indistincts qui évoquaient plutôt des cours de karaté que de mathématiques. Kiai ! Chi ! Shihan ! Nagashi ! Cela m’amusait au début, mais il criait tellement qu’il m’en déconcentrait dans ma lecture, et j’ai failli lui crier à mon tour de faire un peu moins de bruit, il y en a qui essaient de travailler, sans blague. Enfin, le fait que ce sous-larbin de la deux-sous-et-c’est-cher-payé soit décrié par ses classes prouve qu’il s’est bien intégré dans le moule vaseux du corps enseignant. Et dire qu’il se trouve des personnes pour parler de l’échec du modèle assimilationniste français ! Dans l’Education Nationale, ça marche comme sur des roulettes !

A 10h, j’ai pu être salué par quelques élèves de 5e et 4e, et peu après la deuxième sonnerie, une classe de 3e est venue jouer au football dans la cour sans aucune surveillance, certainement du fait de l’absence de Professeurs et de la difficulté à tenir les élèves en permanence – et, encore une fois, certainement parce que les programmes sont bouclés et que les élèves sont fins prêts pour le brevet. On peut prédire des résultats record. Une maman est venue me trouver pour me demander de mes nouvelles, notamment quant aux buts de ma présence maintenant que j’avais été renvoyé, et j’ai pu répondre qu’en ce qui me concernait, rien n’avait changé sur le plan des principes : je dénonce non seulement l’injustice dont je suis victime, mais également l’oppression qui règne sur cet établissement, et si les parents sont disposés à laisser leurs enfants entre les mains de forcenés analphabètes et autres ectoplasmes, je ferai pour ma part tout ce qui m’est possible pour les protéger. Je n’ai pas pu m’empêcher de dire que j’avais été déçu de l’inaction de la plupart des parents, qui devraient être bien plus investis que moi dans ce combat qui les concerne en premier lieu. Mais j’aurais du moins fait tout ce qui était en mon pouvoir, et continuerai à agir dans ce sens tant que mes ressources me le permettront. Cette maman m’a fait part de son indignation quant à cette situation et m’a souhaité bon courage pour la suite. Ca fait toujours plaisir, et je l’en ai remerciée, mais j’espérais et j’espère encore que les parents feront bien plus que ça pour leurs enfants. Mettez-les donc dans le privé, au moins !

 L'éducation est le passeport pour l'avenir, car demain appartient à ceux qui s'y préparent aujourd'hui. Malcolm X

Des élèves, notamment mes 4e A, sont arrivés à 11h, confirmant que l’emploi du temps des classes continue à être particulièrement clairsemé. Est-ce là une mesure populiste de la KaBot, qui veut regagner les faveurs des élèves, ou une conséquence de la menace (cyber-)terroriste traumatisante qui pèse sur l’établissement ? Mes 4e m’ont appris qu’ils avaient un contrôle sur le Horla, alors que je finissais Maupassant avec mes classes au moment de ma suspension, si bien qu’ils n’ont absolument rien fait depuis. C’est du joli. Ils m’ont demandé si je serais là pendant le Ramadan, la chaleur et le jeûne accroissant la difficulté des factions, mais j’ai répondu que cela ne me gênerait en rien car je jeûne régulièrement, et que seule ma recherche d’emploi constituera un obstacle à ma présence. J’ai su que la collabo en chef était absente, certainement pour se remettre de l’émotion d’avoir eu un bulletin radiophonique consacré à elle, mais le singe hurleur n° 2 est passé à deux reprises devant moi avec sa guitare, sans doute pour composer un nouvel hymne des personnels de Romain Rolland. Je l’ai observé attentivement à l’aller et au retour, mais il n’a pas osé se retourner, tout concentré qu’il était sur un point à l’horizon. Et après que les élèves soient rentrés, j’ai été salué de manière enthousiaste par l’un des miens depuis une fenêtre. Plus la fin de l’année approche, et plus l’illusion même de considération pour les enseignants disparaîtra. Il faut que je fasse quelque chose pour finir en beauté, un petit bouquet final qui comblera les enfants d’aise et accablera les personnels. On y travaille.

Des élèves de 3e m’ont tenu compagnie et m’ont parlé de choses et d’autres, de la puérilité d’une surveillante, passionnée par les affaires de collégiennes, à l’absence du CPE depuis des semaines (la FCPE a-t-elle exigé sa tête au Rectorat ?), et à celle du surveillant-agresseur ce jour, jusqu’à leurs projets pour l’année prochaine, après le brevet – ainsi que mes propres perspectives après mon exclusion. En parlant des enseignants, notamment des signataires de la lettre de délation dont elles avaient eu connaissance via les bandes dessinées qui ont circulé, j’ai émis le souhait que quel que soit leur avenir, elles deviennent autre choses que la sélection de loques et autres bouses exposée dans cet établissement, et que ceux-ci puissent en voir de toutes les couleurs dès que les Conseils de classes seraient passés, lorsque aucune mesure de représailles ne pourrait être prise contre les élèves. D’autres élèves avaient pu me faire part de quelques idées à ce sujet, et je suis sûr qu’elles seront grandement appréciées par les enseignants qui en feront les frais. Encore une fois, la justice immanente, ça existe.

A la pause déjeuner, quelques élèves m’ont salué en sortant, ainsi qu’un passant en voiture qui s’est arrêté pour s’enquérir de ma réintégration, et a été choqué d’apprendre mon exclusion. « C’est la France », lui ai-je dit, en l’assurant que je poursuivrai mon combat. Plus tard, j’ai été salué depuis la cour même d’où les élèves jouaient au football, et avant l’entrée de 13h30, des élèves de 4e et de 3e m’ont demandé de mes nouvelles, et j’ai encore rapporté le détail de mon exclusion. Dès lundi, elle sera certainement connue de tous, mais ce n’était pas encore le cas. Peut-être qu’une petite bande dessinée y contribuera... Entre 13h30 et 14h30, des élèves de 5em’ont salué en se rendant au stade, plusieurs classes n’ayant pas cours l’après-midi. Il faudrait que cette direction de virtuoses puisse concocter de tels emplois du temps à toutes les classes, et, pourquoi pas, aller jouer au foot avec les élèves les après-midis : cette innovation serait certainement appréciée en haut lieu. 


Je commençais à somnoler sur ma chaise, et des nuages m’ont fait craindre du mauvais temps pour l’après-midi, mais heureusement, il n’a pas plu, et j’ai eu droit à une belle embellie. En effet, le moment le plus attendu de la journée a eu lieu autour de 14h40, lorsque le très-digne principal adjoint« tête de mort » est sorti à la tête d’un petit groupe d’élèves. Il a traversé la rue juste en face de moi et ne m’a absolument pas quitté des yeux un instant, soutenant mon regard de manière assidue. Il était vêtu d’un costume-cravate noir et, bien entendu, de lunettes de soleil noires, parodie vivante des « Men In Black » version blédard. Je croyais avoir tout vu mais il m’a vraiment surpris par le comique de son attitude, au point que j’aurais voulu le prendre en photo. Il avait évidemment lu mon Jour 46, et notamment le « Il n’a pas osé croiser mon regard qui le scrutait avec l’attention d’un entomologiste, mais il se donnera courage et s’y risquera peut-être une prochaine fois. Allez, tout ton Maroc natal t’observe. » Et il a trouvé le moyen infaillible de prendre sa revanche et de « faire honneur » à son pays honni (il a vendu toutes ses racines aux puces dès qu’il a posé le pied en France, et aurait demandé à changer son nom en « François-Marie DUPONT »), des lunettes de soleil ! Dieu, qu’il était fier de sa trouvaille et de son courage ! Il en bombait le torse ! Il s’en serait frappé la poitrine en guise de défi simiesque ! J’ai eu toutes les peines du monde à soutenir son regard sans éclater de rire le temps de la traversée (heureusement, il n’y avait pas de voitures, il était tellement concentré sur moi qu’il n’aurait pas remarqué un bus !…), mais j’y suis parvenu, et ce n’est que lorsque j’ai répondu au salut d’un élève qu’il menait à je ne sais quelle activité culturelle que je me suis laissé aller. Et lorsque j’ai reporté mes yeux sur lui, j’ai pu voir que même en s’éloignant, il tournait la tête de mon côté fièrement, déterminé à remporter cette bataille de regards ! Bravo mon petit bonhomme ! Il est vrai qu’il n’y avait pas de soleil, mais le mois de juin approche, tes lunettes feront plus naturel les prochains jours. Je vois que tu arpentes avec décision le sentier ardu de la réhabilitation morale. Si bas qu’on ait pu descendre, on peut toujours remonter à la surface, et les odeurs d’égout les plus incrustées ne résistent pas à un bain à la lavande et à l’eau de javel. Mais sérieusement, c’était plus pathétique qu’amusant, je garde un petit cœur sensible à l’indignité malgré tout. J’ai vraiment dû le traumatiser ce malheureux bourreau-adjoint sadique. Mais je n’ai pas l’impression qu’il en ait tiré de véritables leçons, donc je continuerai à me rappeler à son bon souvenir.

Il n’y avait guère d’élèves à 15h20, au point qu’on se demande si on enseigne quoi que ce soit dans ce collège en fait de cursus classique – car pour les violences, humiliations et autres leçons de vie, on peut prétendre au pompon. Je suis donc reparti après avoir ramené ma chaise. A lundi !

Salah Lamrani

PS : Avant d’en finir, voilà quelques extraits du livre que je lisais traduits de l’anglais pour l’occasion (il faut bien que je travaille ça aussi !), qui relèveront très opportunément le niveau : je ne prétends à aucun autre lien avec ces modèles illustres que le respect et la déférence que je leur professe, et la reconnaissance de leur autorité, bien que je sois incapable de leur faire honneur. Que Dieu me rende digne de leur allégeance.

Muslim Ibn Aqil, émissaire de l’Imam Hussein, est abandonné par ses partisans à Koufa (Irak), terrorisés par l’arrivée du gouverneur ‘Ubaydullah Ibn Ziyad qui sert le calife Yazid

« ‘Abd Allah b. Hazim rapporte :

Par Dieu, j’étais le messager de Ibn ‘Aqil au palais, envoyé pour voir ce que ‘Ubaydullah ferait de Hani. Lorsqu’il fut battu et emprisonné, j’enfourchai mon cheval et fus le premier à entrer dans sa maison pour informer Muslim Ibn Aqil de son sort. Les femmes de la tribu de Murad s’y étaient réunies et s’écriaient : ‘O larmes de tristesse pour Hani ! O deuil pour Hani !’

J’entrai pour voir Muslim et lui donner des nouvelles de Hani. Il m’ordonna d’appeler ses partisans. Les maisons avoisinantes en étaient remplies, et 4000 hommes s’y trouvaient. Il demanda à ses messagers de crier : ‘O gens victorieux, (accourez) au combat !’, et je m’écriai donc ‘O gens victorieux, (accourez) au combat !’ Alors, les habitants de Koufa se rassemblèrent autour de lui. Muslim, que Dieu lui fasse miséricorde, désigna des chefs pour les différents quartiers, et pour les tribus de Kinda, Madhhij, Tamim, Asad, Mudar et Hamdan. Les gens avaient massivement répondu à l’appel et s’étaient réunis, à l’exception d’un petit groupe de retardataires, au point que la mosquée et la place du marché étaient noires de monde. Ils manifestèrent leur enthousiasme débordant jusqu’au soir. La situation de ‘Ubaydullah était critique. Toute son énergie était concentrée sur la porte de son palais qu’il fallait maintenir fermée, car il n’avait que trente membres de sa garde personnelle et vingt nobles à ses côtés, en plus de sa famille et de ses serviteurs. Les nobles absents commencèrent à venir à lui par la porte adjacente à la maison des Romains. Puis, ceux d’entre les nobles qui étaient avec Ibn Ziyad commencèrent à regarder le peuple amassé à l’extérieur. La foule leur lança des pierres et maudit et insulta ‘Ubaydullah et son père. Ibn Ziyad convoqua Kathir b. Shihab et lui ordonna de se rendre auprès des Madhhij qui lui obéissaient et de parcourir Koufa en incitant le peuple à déserter Ibn ‘Aqil ; il devait les apeurer par la perspective d’une guerre et les menacer du châtiment des autorités. Puis il ordonna à Muhammad b. al-‘Ash’ath de se rendre auprès des Kinda et des Hamdan qui lui obéissaient, en brandissant un drapeau qui garantirait la sécurité à quiconque viendrait à lui. Il donna des instructions similaires à al-Qa’qa’, al-Dhuhli, Shabath b. Rib’i al-Tamimi, Hajjar b. Abjar al-‘Ijli et Shamir b. Dhi al-Jawshan al-‘Amiri. Il garda le reste des nobles à ses côtés, craignant de rester sans eux du fait du petit nombre de personnes qui l’entouraient. Kathir b. Shihab sortit et commença à faire en sorte que les partisans de Muslim l’abandonnent. Muhammad b. al-Ashath sortit jusqu’aux maisons des Banu ‘Umara. Ibn ‘Aqil envoya Abd al-Rahman b. Shurayh al-Shibami auprès de Muhammad b. al-Ashath depuis la mosquée. Lorsque Muhammad b. al-Ashath vit le grand nombre de partisans de Muslim, il resta où il était et n’appliqua pas les instructions d’Ibn Ziyad. Puis Muhammad b. al-Ashath, Kathir, b. Shihab, al-Qa’qa’ b. Shawr al-Dhuhli et Shabath b. Ribi commencèrent à persuader les gens de rompre leur engagement avec Muslim en les menaçant du châtiment des autorités, de sorte qu’un grand nombre des membres de leurs tribus et d’autres s’assemblèrent autour d’eux et ils se rendirent auprès de ‘Ubaydullah Ibn Ziyad via la maison des Romains, accompagnés par les membres de la tribu.

« Que Dieu rende ton règne prospère », s’exclama Kathir b. Shihab, « un grand nombre de nobles du peuple est avec toi, ainsi que tes gardes du corps, ta famille et tes serviteurs. Sortons pour combattre tes adversaires. »

‘Ubaydullah refusa, mais il donna un étendard à Shabath b. Ribi et il l’envoya à leur rencontre. Les partisans de Muslim Ibn Aqil restèrent nombreux à ses côtés jusqu’au soir.

La situation de ‘Ubaydullah se renforça. Il convoqua les nobles et les réunit. Ils montèrent sur le toit pour s’adresser au peuple. Ils promirent davantage d’argent et de récompenses à ceux qui leur obéiraient et ils menaçèrent leurs adversaires de saisir tous leurs biens et de les punir d’un châtiment terrible. Ils leur dirent que l’armée de Syrie venait pour les combattre. Kathir b. Shihab parla jusqu’au coucher du soleil. Il déclara : « Ô gens, restez avec vos familles. Ne vous empressez pas à commettre de mauvaises actions. Ne vous exposez pas à la mort. Les soldats du Commandeur des croyants, Yazid b. Mu’awiya, sont à l’approche. Le gouverneur a fait le serment devant Dieu que si vous persistez à le combattre et ne partez pas avant la tombée de la nuit, il privera vos enfants de leurs droits et il enverra vos soldats dans les campagnes syriennes. Ceux qui sont en bonne santé seront responsables des malades et les personnes présentes seront responsables de ceux qui sont absents jusqu’à ce que le dernier de ces rebelles ait subi les conséquences de ses actes de rébellion. »

Les autres nobles s’exprimèrent dans la même veine. Après que les gens aient entendu ce qu’ils avaient à dire, ils commencèrent à se disperser. Les femmes venaient auprès de leurs fils et de leurs frères et leur disaient : « Partez, il y aura bien assez de gens sans vous. » Les hommes venaient auprès de leurs fils et de leurs frères et leur disaient : « Demain, les Syriens viendront contre vous. Que faites-vous donc, vous amenez la guerre et les maux sur nous ? Venez donc. » Ainsi les hommes partaient-ils les uns après les autres. Ils continuèrent à se disperser de telle sorte qu’au soir, au moment de la prière, Muslim b. ‘Aqil pria avec seulement trente hommes dans la mosquée. Lorsqu’il vit qu’il faisait nuit et qu’il n’avait que ce groupe avec lui, il quitta la mosquée et se dirigea vers les portes de Kinda. Il atteignit les portes avec seulement dix d’entre eux. Lorsqu’il quitta la porte, il n’y avait plus personne avec lui pour le guider. Il regarda autour de lui mais ne trouva personne pour le guider, lui indiquer sa maison ou le soutenir si un ennemi surgissait devant lui.

Il errait au milieu des rues de Koufa sans savoir où il allait, jusqu’à ce qu’il arrive aux maisons de Banu Jabala de Kinda. Il poursuivit sa route jusqu’à ce qu’il arrive à une porte devant laquelle se tenait une femme appelée Tawa. Elle avait été une esclave d’al-Ashath b. Qays et il l’avait libérée. Elle avait ensuite épousé Usayd al-Hadrami et lui avait donné un fils appelé Bilal. Bilal était sorti avec le peuple et sa mère se tenait à la porte dans l’attente de son retour.

Ibn ‘Aqil la salua et elle lui retourna ses salutations.

« Serviteur de Dieu, donnez-moi de l’eau », lui demanda-t-il. Elle lui donna un verre et il s’assit. Elle reprit le récipient et le ramena chez elle, puis elle sortit à nouveau.

« Serviteur de Dieu, n’avez-vous pas bu ? », demanda-t-elle.

« Si », répondit Muslim.

« Rentrez donc chez vous », dit-elle. Mais il resta silencieux. Elle se répéta, mais il restait toujours silencieux. Une troisième fois, elle dit: « Gloire à Dieu, serviteur de Dieu, levez-vous – que Dieu vous donne la santé – et retournez auprès des vôtres. Car il n’est pas bienséant que vous restiez assis à ma porte et je ne vous le permettrai pas. »

Alors, il se leva et dit : « Serviteur de Dieu, je n’ai ni maison ni clan dans cette ville. Pourriez-vous faire preuve de générosité et de bonté à mon égard ? Peut-être serai-je en mesure de vous le rendre plus tard. »

« Quel est le problème, serviteur de Dieu ? », demanda-t-elle.

« Je suis Muslim b. Aqil », répondit-il. « Ces gens m’ont menti, encouragé puis m’ont abandonné. »

Hussein (as) en route vers Kufa, interroge un voyageur qui en revient

« Informe-moi des gens que tu as laissés derrière toi », demanda Hussein.

« C’est une bonne question, répondit le voyageur. Les cœurs des gens sont avec toi mais leurs épées sont contre toi. La décision vient du Ciel et Dieu fait ce qu’Il veut. »

« Tu as dit vrai, toutes choses sont entre les mains de Dieu, reprit Hussein. ‘Chaque jour, il est impliqué dans chaque affaire.’ (Coran, 55, 29) Si le sort nous réserve ce qui nous agrée et nous contente, nous louons Dieu pour Ses bienfaits. Il est Celui auprès de qui il faut chercher secours et il faut Le remercier comme il se doit. Cependant, bien que le cours des événements puisse frustrer nos espoirs, Dieu ne détruit pas les âmes de ceux dont l’intention est la vérité et la justice et dont les cœurs sont pieux. »

Un autre voyageur l’exhorte :

« Je t’en adjure, ô fils du Messager de Dieu, en te rappelant Dieu et la sacralité de l’Islam, de peur qu’elle ne soit violée. Je t’adjure devant Dieu de considérer la sacralité des Quraysh. Je t’adjure devant Dieu de considérer la sacralité des Arabes. Par Dieu, si tu essaies d’obtenir ce qui est entre les mains des Banu Umayya, ils te tueront. S’ils te tuent, ils ne craindront plus personne après toi. Et la sacralité de l’Islam sera alors violée, ainsi que celle de Quraysh et celle des Arabes. Ne fais pas ça ! Ne va pas à Koufa ! Ne t’expose pas aux Banu Umayya ! »

Avant le début de la bataille de Karbala, Hussein récite :

« Que les dénégateurs ne s’imaginent pas que le long sursis que Nous leur accordons soit un bienfait pour eux. Ce délai ne leur est accordé qu’afin qu’ils accumulent les péchés. Aussi un châtiment avilissant leur sera-t-il infligé. Dieu ne saurait laisser les croyants dans l’état difficile où ils se trouvent que le temps de distinguer le bon du mauvais. » (Coran, III, 177-178)

Invocation de Hussein, après que tous ses partisans et proches (dont son fils, un nouveau-né), aient été tué à Karbala et avant sa mise à mort

« O Seigneur, si Tu as décrété qu’aucune aide ne nous parviendrait du Ciel, alors que ce soit parce que Ton but est meilleur qu’un secours immédiat. Venge-toi de ces gens qui sont de tels oppresseurs. » 

State of Emergency : a French teacher fired because of his blog (Shafaqna interview)

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Source : http://en.shafaqna.com/news/33689


Renvoi de M. Lamrani : l'Education Nationale à l'oeuvre

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Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation au Rectorat de Créteil (ce.recteur@ac-creteil.fr, ce.drh@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr  

Le Conseil de discipline qui s'est déroulé le 24 mai 2016 a pris une décision à laquelle je ne m'attendais pas : il a prononcé mon renvoi de l'Education Nationale pour la durée maximale de deux ans, ce qui me prive de toute indemnité de licenciement ou de chômage pendant ce long arrêt de travail forcé (contre lequel je saisirai la justice). Je me disais que je serais soit muté – ce qui m'aurait garanti mon salaire au moins jusqu'à la rentrée de septembre, car je n'aurais pas accepté mon nouveau poste , soit renvoyé définitivement, mais je n'avais pas pensé que je pourrais être neutralisé immédiatement, privé de tout salaire et de tout revenu, et donc contraint de chercher en urgence à pourvoir à mes dépenses quotidiennes avant même de me demander comment continuer le combat. La lutte est transposée sur le terrain de la survie en quelque sorte.

Évidemment, tout était faussé dès le départ, de ma suspension sans motif (et, pour le coup, injustifiable) au fait que le rapport accusatoire ne nous a pas même été communiqué, ce qui est une entrave manifeste aux droits de la défense qui a été soulevée par mon avocat. En vain. Sans parler du fait que la Présidente du Conseil, la DRH du Rectorat de Créteil qui a signé ma suspension, était citée dans tous mes articles et dans la chanson de rap réalisée pour l'occasion, et visée dans la plainte pour harcèlement moral que j'ai déposée, ce qu'elle savait : elle ne pouvait aucunement être impartiale mais bien juge et partie. Ce n'était donc qu'une parodie, mon renvoi ayant été annoncé par l'Inspection académique dès le 11 avril. Mais le Ministère, plus fin que le Rectorat, a manifestement préféré une solution moins spectaculaire en apparence (et donc moins propice au scandale) mais bien plus redoutable qu'un renvoi pur et simple qui m'aurait immédiatement donné droit à des indemnités et aurait pu attirer l'attention des médias. Bien joué. A la réflexion, de leur point de vue, c'était la meilleure chose à faire, et j'aurais dû anticiper une telle décision.

Que dire du déroulement du Conseil ? Peu de choses. Aucun témoin n'a été cité par la partie adverse, ce qui nous a privé de la possibilité (et du plaisir) de soumettre la direction et les enseignants du CA à un contre-examen (un exercice qui se serait révélé trop périlleux pour le Rectorat, surtout avec une forcenée comme la principale du Collège Romain Rolland qu'il aurait été aisé de mettre en défaut) et bien peu de parents et aucun personnel de l'Education Nationale en activité n'ont osé venir témoigner. Les craintes de représailles restent prégnantes pour tous, ce qui en dit long sur la profession. Mais avec tout ce qui se fait à l'échelle nationale en fait d'oppression, une telle omerta, endémique dans l'enseignement, peine à attirer l'attention. Si le collège avait été bloqué, on aurait certainement touché d'autres médias que Le Parisien, mais avec un tel gouvernement, qui n'hésite pas,comme à Saint-Malo, à faire charger des collégiens par la maréchaussée, toute revendication est du «terrorisme», et à tout prendre, je préfère voir des élèves se détourner de moi et ne plus me saluer que les savoir à l'hôpital pour une jambe ou un poignet cassés. 





Bien entendu, les griefs ont surtout porté sur tout ce qui a suivi ma suspension, et notamment sur mes chroniques et le traitement que j'ai réservé à la direction en particulier, qui doit constituer un odieux sacrilège dans les hauts lieux de l'arrivisme. On m'a demandé si je regrettais ce que j'avais écrit, et j'ai répondu que si, après coup, je pouvais ressentir un malaise en lisant certains extraits particulièrement virulents, écrits dans le feu de l'action (cf. Langelot : « aux âmes généreuses, la victoire a un goût amer» ; sur le terrain, j'ai incontestablement gagné, ma version des faits faisant foi au Collège, à Tremblay et bien au-delà), ils restaient pâles face à ce dont j'avais été victime, notamment la cabale anti-terroriste, ou même les violences psychologiques infligées aux enfants, que personne n'a mises en doute : sans enquête préalable, il est impossible de juger de la proportionnalité de ma réaction. Mais cela prouve une nouvelle fois qu'on n'avait rien à me reprocher au moment de ma suspension, et qu'on ne me reproche que ma défense, certes véhémente, face au harcèlement moral acharné que j'ai subi durant des mois, et qui est actuellement jugé au pénal (qui devrait l'emporter sur le civil). Mon avocat a instamment demandé une enquête sur les faits ayant précédé ma suspension, la Commission de discipline ayant ce pouvoir, mais en vain. Il faudrait donc se laisser agresser de toutes les manières, traiter de terroriste, calomnier ou abandonner par les collègues, les syndicats et la hiérarchie malgré les appels lancés, et ensuite payer le prix pour avoir osé se défendre seul contre tous ? Tel est le Collège de demain, et si le Ministère reste si déterminé à appliquer sa Réforme destructrice, l'inertie des enseignants et des syndicats n'y est certainement pas pour rien. Je n'ai pas la vocation de serpillère, mais il y a d'autres candidats..
 
Aucun chef d'établissement ne m'a posé la moindre question, et leurs regards hostiles étaient assez éloquents, ce qui n'est pas étonnant. Mais ai-je été défendu par la partie « personnels » du Conseil ? Très peu. Une ou deux questions m'ont permis de m'expliquer sur des points de détail autour des Clubs, mais je déplore qu'un enseignant m'ait demandé pourquoi un néo-titulaire consacrait du temps à de telles activités au lieu de se concentrer sur ses cours. J'ai répondu que mon investissement bénévole dans des activités facultatives mais plebiscitées par les élèves avait été salué par tous durant mon année de stage, de mes collègues à mon Inspecteur, et qu'il ne portait aucun préjudice à mes cours : je n'ai fait donc que reproduire une formule qui m'avait valu considération et félicitations l'année précédente. Une seule chose a changé, et pas des moindres : mon identité de blogueur a été révélée, et au fond, comme tout le monde l'a compris, on n'a rien d'autre à me reprocher que l'exercice de ma liberté d'expression dans un contexte où elle est tellement décriée, surtout pour dire que je ne suis pas Charlie et que je suis un fier musulman, dans un français irréprochable de surcroît. Bien des collègues avec qui j'avais de très bonnes relations l'année dernière se sont détournés de moi depuis, et me dénoncent comme un islamiste dans mon ancien établissement même, ce qui prouve la prégnance des préjugés islamophobes chez les enseignants, déjà constatée avec Charlie Hebdo. Etat d'urgence, Tremblez-en-France... 

Comme je l'ai su ultérieurement, seuls 4 membres-personnels du Conseil se sont opposés à une sanction du 3e groupe au profit du 2e groupe, le 4e groupe (révocation) n'ayant pas été proposé par la DRH. Pour rappel, l'enseignant de l'Essonne qui avait passé 15 mois de prison en Angleterre pour agressions sexuelles sur mineurs a été unanimement blanchi par le Conseil de discipline auquel il a été soumis à son retour, et a pu reprendre ses fonctions immédiatement, avant de récidiver en février de cette année, au moment où j'étais suspendu. L'Education Nationale accepterait donc les pédophiles mais pas les blogueurs, même s'ils sont des pédagogues investis et appréciés ? C'est un message qui a du moins le mérite d'être clair. Du moins n'aurais-je épargné aucun effort, en tant qu'enseignant, pour passionner et faire avancer mes élèves, et, en tant que blogueur, aurais-je fait tout ce que je pouvais en ces temps de répression tous azimuts, au détriment de ma carrière et de ma santé, pour protester contre les injustices et défendre les libertés fondamentales, et je continuerai bien sûr autant que possible, sur tous les terrains. .


En attendant, j'invite instamment les parents d'élèves du Collège Romain Rolland à retirer leurs enfants de cet établissement « avant-gardiste » et à les mettre dans le privé, un conseil que j'étends à tout parent d'élève partout en France, l'Education Nationale étant un désastre, et l'instruction y étant ravagée davantage d'année en année. Bien sûr, je ne le découvre pas, mais je n'ai jamais considéré que je travaillais pour l'Education Nationale : je travaille pour les élèves, et donc, souvent, contre le Ministère de l'Abrutissement National. J'invite quiconque à continuer à partager et faire connaître cette histoire, comme je le ferai moi-même autant que possible : on a vu avec l'Egypte que je ne lâche rien, même après plusieurs années. 
 
La lutte continue!

Salah Lamrani  

Hassan Nasrallah : L'exécution de Nimr al-Nimr signe l'arrêt de mort des Saoud

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Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 3 janvier 2016, à l’occasion du décès de Cheikh Muhammad Khatoun et de l’exécution de Cheikh Nimr al-Nimr

Traduction : Salah Lamrani (http://sayed7asan.blogspot.fr/)



Transcription :

[…] 

Que Dieu fasse miséricorde à notre cher et digne Cheikh (Mohamed Khatoun), et qu'il le ressuscite avec les Prophètes, les martyrs, les véridiques et les justes, et ceux-là sont une bonne compagnie.

Quoi qu'il en soit, au Liban, les grands savants d'hier et d'aujourd'hui (que Dieu les protège) ont la possibilité de se déplacer d'un pupitre à un autre, d'une place à une autre, pour proclamer la vérité, dire des paroles de vérité, et derester vivants, sans que des mains meurtrières les atteignent, sauf à de rares occurrences. Mais il y a beaucoup d'endroits dans le monde ou cela ne leur est pas possible.

C'est l'un de ces endroits que je vais évoquer dans notre propos du jour, à savoir une terre... – je vais parler en toute clarté : aujourd'hui, nous allons tout dire en toutes lettres ; l'heure n'est plus aux précautions oratoires et aux embellissements, laissons tout cela de côté, ce temps est pour moi révolu.
Sur une terre de la péninsule arabique, un Etat a été établi, et ce territoire a été nommé de manière frauduleuse, oppressive, mensongère et usurpatrice le « Royaume d’Arabie Saoudite ». La Terre des deux Lieux Saints, la Terre du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille), de sa famille et de ses nobles Compagnons, la Terre des premiers moudjahidins (des batailles) de Badr et d'Uhud, la Terre de l'Islam, est nommée d'après le nom d'une famille ! La famille dynastique des Saoud, qui s'est imposée au peuple de la péninsule arabique, oui, imposée à eux par les massacres, les meurtres et la terreur.

Et tout cela est présent dans les livres d'histoire, même dans ceux qui ont été composés par les partisans des Saoud pour les Saoud eux-mêmes, qui parlent de ces vérités et les présentent comme des objets d'orgueil pour le roi fondateur et pour les gangs criminels qui tuaient, violaient, massacraient et démembraient les peuples originels de la péninsule arabique, en déversant par torrents le sang de ces peuples, de ces tribus et de ces familles. 

Ainsi a été fondé ce royaume, grâce au soutien britannique, à l'argent britannique, aux armes britanniques, en tant que partie prenante du projet colonial britannique visant à s'emparer de nos pays ; et de manière simultanée, une autre entité était également fondée sur les massacres, les carnages , les démembrements et le sang versé, sous le nom d'Israël, en Palestine Occupée.

Sur cette terre (d'Arabie saoudite), il n'y a pas de place pour un homme de foi, appelant aux réformes, et cela n'est pas spécifique aux chiites et à la région orientale : qu'il soit chiite, sunnite, islamique ou non, nationaliste, patriote, libéral, quel qu'il soit. Sur ce territoire, dans ce royaume, la critique est interdite, l'objection est interdite, le débat est interdit, tout cela est interdit.

Eh bien, aujourd'hui, nous n'allons pas reprendre toute l'histoire, mais nous concentrer directement sur le présent, face à un événement choquant, un événement absolument terrible. Peut-être que les Saoud minimisent leur acte, car ils minimisent l'ensemble de cette Communauté (islamique), mais c'est un événement dont il est impossible de minimiser la portée. S'en prendre ainsi à un grand savant courageux, respecté et réformiste tel que Son Eminence le martyr Cheikh Nimr al-Nimr n'est pas un événement sur lequel on peut passer comme ça, en aucun cas. Ils se trompent lourdement et se font des illusions, et lisent très mal la situation (s'ils le croient).

Eh bien, entrons dans le vif du sujet de manière cohérente, calme et logique.

Premièrement, pourquoi ont-ils exécuté Son Eminence le Cheikh al-Nimr ? Quelle est son histoire, quel est son péché, quel est son crime ? Qu'ont-ils déclaré au monde ? Ils n'ont rien pu dire (de conséquent). Bien sûr, je ne sais pas ce qu'il en est pour les autres condamnés, je n'ai pas suivi leur dossier : oppresseurs ou opprimés, justement ou injustement exécutés, Dieu seul le sait. Avec un tel système judiciaire et un tel Etat, il est impossible de se prononcer au jugé, et c'est pourquoi je ne le fais pas. Mais considérons Son Eminence le Cheikh martyr, et laissons de côté les autres personnes accusées d'attentats, de terreur, etc., et lui avec eux, tous sous le chef d'accusation de terrorisme.

Eh bien, quel est son crime ? La justice saoudienne est-elle parvenue à prouver que le Cheikh al-Nimr (je n'ai pas retenu les termes exacts) a porté les armes ? Qu'il aurait fait usage d'armes, tué ? Indépendamment du caractère licite ou non de tels actes. A-t-il créé une organisation armée ? Vous pouvez dire une telle chose à mon sujet et au sujet de mes frères, sur le Sayed Abbas (Musawi), que nous avons créé une organisation armée pour combattre Israël. Et bien sûr, c'est là un crime absolument atroce (d'après vous), n'est-ce pas ? A-t-il créé une organisation armée ? A-t-il appelé à combattre ? A-t-il appelé à prendre les armes ? Ou bien sa démarche est-elle totalement pacifique ? Une démarche pacifique. Comme pour tous les savants dans la région orientale en particulier. 

Comme pour les savants et les dirigeants au Bahrein aujourd'hui, qui ont tous été jetés en prison. Citons le Cheikh Salmane, le Cheikh al-Miqdad, le Professeur Abd-al-Wahhab al-Hussein, le Professeur Hassan, etc., un grand nombre de noms. Eh bien, pourquoi ont-ils été jetés en prison et condamnés à de longues années de réclusion ? Ont-ils appelé à la violence, au combat, ont-ils pris les armes ? Jamais ! Même après leur emprisonnement dans les geôles de la dynastie al-Khalifa au Bahrein, ils ont publié un communiqué insistant auprès du peuple pour maintenir et confirmer le caractère pacifique du mouvement. Et ce communiqué est un acte de condamnation des al-Khalifa et de leur pouvoir, qui emprisonnent, torturent et oppriment des individus qui, depuis l'intérieur de leurs prisons et de leurs souffrances, maintiennent le caractère pacifique du mouvement. Et s'ils donnaient d'autres instructions, elles seraient suivies. S'ils donnaient d'autres instructions, elles seraient suivies. Mais tels sont leur culture, leur choix et leur éthique.

Eh bien, il en va de même pour le Cheikh al-Nimr. Son véritable problème, c'est qu'il a proclamé la vérité. C'était un homme extrêmement courageux, sans le moindre doute. Chaque personne a un certain nombre de caractéristiques nobles, dignes et respectables, mais en général, l'une d'entre elles est particulièrement distincte et prime sur les autres, et celle qui peut le mieux décrire le Cheikh martyr Nimr al-Nimr est le courage. C'était un homme d'un grand courage dans ce qu'il disait, et dans le lieu et le contexte dans lequel il faisait ces déclarations. Oui, il s'exprimait avec virulence. Mais il disait la vérité. Il ne portait pas les armes, mais il critiquait, il objectait. Ils essaient aujourd'hui de salir son image. Mais c'était un homme réformiste.

Il revendiquait les droits du peuple de la péninsule arabique frauduleusement nommée le « royaume d’Arabie Saoudite ». Il revendiquait le droit de ce peuple à choisir ses dirigeants, plutôt qu'un prince après l'autre héritent du pouvoir. Il demandait que ce peuple bénéficie de ses richesses, au lieu que les princes Saoud les accaparent pour s'enrichir davantage tandis que le peuple s'appauvrit. Il demandait les libertés fondamentales que revendique tout homme n'importe où dans le monde. Et il demandait cela avec courage, avec éloquence, avec véhémence. Et voilà ce que fut son crime. Car celui qui s'exprime est exécuté, celui qui objecte est exécuté. Et de la part de qui ? De cette Arabie Saoudite qui prétend répandre la démocratie dans toute la région, et défendre les libertés dans la région. Ce jour noir est une condamnation absolue et sans appel (de l'Arabie Saoudite).

Aujourd'hui, le sang du Cheikh al-Nimr macule les visages, les corps, le passé, le présent et l'avenir des Saoud jusqu'au Jour du Jugement Dernier, et il les hantera dans ce monde comme dans l'autre. 

[Audience : Mort aux Saoud !]

Le Cheikh Nimr a-t-il appelé à la sécession ?A-t-il appelé à la division du pays ? En toute vérité, les Américains voulaient que les chiites de la région orientale prônent le séparatisme. Qu'ils déclarent que le pétrole présent dans leur région est à eux et qu'ils veuillent se séparer, avoir leur Etat indépendant. Et il y a quelques années, les Américains ont fait cette offre à certains dirigeants chiites de la région orientale, mais les savants et dirigeants chiites de cette région ont refusé la division, le séparatisme et la sécession, et ils ont insisté pour rester dans leur pays, en tant que partie de leur pays. 

Comment cette loyauté patriotique, nationale et humaine est-elle remerciée ? Elle est accueillie avec le fil de l'épée, réservé à quiconque objecte ou s'oppose.

Deuxièmement... Car telle est la vérité quant au Cheikh Nimr, telle est son histoire. Il n'y a rien d'autre. Apportez donc d'autres (accusations) si vous le pouvez ! Bien sûr, il se trouve malheureusement des plumes mercenaires pour écrire qu'il s'agit d'une sentence légale sur le plan de la loi et de la religion. Sur quelle base cette sentence serait-elle légale ? Avez-vous étudié le dossier, enquêté ? Y a-t-il eu un véritable procès ? Dans chaque procès [en Arabie Saoudite], même l'avocat de la défense n'a pas le droit à la parole ! Même l'accusé n'a pas le droit de s'exprimer pour se défendre ! 

[…]


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