Quantcast
Channel: Sayed Hasan
Viewing all 577 articles
Browse latest View live

Salah Lamrani, enseignant suspendu suite à des accusations de « terrorisme »


Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 17

$
0
0




Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr 

Mardi 22 mars était sportif. Ou du moins, j'ai bien compris ce jour que je ne l’étais pas, ou plus assez. J’avais annoncé vouloir respecter la consigne du médecin, à savoir de ne pas recourir aux béquilles, mais la douleur et, également et peut-être surtout, la lenteur de mes pas (nous autres Algériens sommes assez sanguins, impatients de tempérament) m’a fait changer d’avis à la première pharmacie venue, où j’ai acheté à la fois les antalgiques prescrits et des béquilles. J’aurais dû attendre d’arriver à la pharmacie spécialisée en orthopédie de Vert-Galant, car il me semble que j’ai acheté de la camelote. Mais vraiment, j’ai dû trimer, notamment pour parcourir la distance qui sépare la gare RER du Collège Romain Rolland je n’ai pas pris le bus car je devais passer à la clinique pour faire un IRM ; une clinique privée avec dépassement d’honoraires, pas de borne de retrait automatique à La Poste, les Tremblaysiens sont vraiment à plaindre. Anyway.

Je n’ai donc pas pu arriver avant 13h15, et heureusement, une élève m’a aidé à placer la chaise en position, car j’aurais eu du mal avec les béquilles. Lorsque les enfants qui ne le savaient pas me demandaient ce qui m’était arrivé, je répondais d’abord que le très-digne Abdelkader SAOUDI m’avait tabassé (gauche-droite-balayette, il fait du Taekwondo parait-il), et que malgré ses airs de marmelade humaine, c’était un vrai bonhomme. Ça les faisait (sou)rire, bien entendu, et je rapportais ensuite la version des faits authentique. A un riverain qui m’avait fait parcourir les dernières dizaines de mètres en voiture, et qui connaissait mon histoire, j’avais dit que je revenais du djihad où j’avais pris une balle dans le genou, mais la version SAOUDI me parait plus appropriée pour les élèves.



Je n’ai malheureusement pas aperçu le sieur SAOUDI de la journée, et parmi les 7 enseignants qui sont passés devant moi ce jour, seule une a répondu à mon salut. Même le douteux« hurleur n°2 », qui était avec mon « amie illusoire », n’a pas daigné faire son signe de tête, malgré la présence d’élèves. Hautement édifiant tout cela, on élève des enfants dans les valeurs les plus (in)dignes qui soient. Jusqu’aux personnels de service, croisés dans le bus à plus d’un kilomètre du collège, ne saluent plus… Une saine terreur est à l’œuvre, avec une efficacité redoutable. Enfin, je travaille chaque jour à inculquer à tous de plus sains principes, et je ne serai pas économe malgré le grand nombre de nécessiteux – cf. Chateaubriand, qui disait « Il faut être économe de son mépris en raison du grand nombre de nécessiteux. » J’ai quand même eu le plaisir d’être salué, de loin, par un personnel de service, et un autre personnel très chaleureux qui m’a fait un sourire radieux dans lequel j’ai lu beaucoup de choses, que je cautionne et confirme, et sur lesquelles je surenchéris (n’en disons pas plus pour préserver sa sécurité). Et Mme la CPE a répondu à mon salut.  

Mais il faut dire que la cabale n’arrête pas, ni contre les personnels, ni contre les élèves. Un élève de 3e qui avait signé la pétition m’a appris qu’il avait eu droit au laïus de pas moins de 4 personnes : KaBot (la harpie Khadidja BOT), SAOUDI, le CPE Hafid MENZEL (on est tous des rebeu, je l’ai dit…) et même la CPE (dont je ne dis pas le nom cette fois-ci, mais si j’apprends qu’elle a encore participé à ces pressions absolument infâmes et illégales, je le ferai et je ferai même plus ; il ne faut pas déconner). Est-ce qu’on se rend compte de ce que cela signifie ? La direction passe donc son temps à scruter les noms de la pétition, qui comporte plus de 850 signatures à ce jour, et convoque les élèves qui la signent pour exercer sur eux un chantage aux sanctions, au redoublement, au renvoi… C’est du joli. Il ne faut pas se mêler des affaires des adultes, hein ? Vous êtes vraiment pitoyables. Surtout toi la KaBot, tu te crois forte par la terreur que tu inspires aux personnels invertébrés ? Mais de qui sont-ils représentatifs ? Même cet élève te souriait au nez, malgré ton affirmation selon laquelle « Le Lamrani ne vaincra pas » (il avait mis comme commentaire le hashtag LamraniVaincra). 

Mais espèce de folle, j’ai déjà gagné, et tout ce qui va advenir ne va faire que confirmer ce triomphe et ta déroute pour les aveugles mêmes. Tu as mordu la poussière le 25 janvier, 50 parents t’ont vue en pleine crise d’hystérie, faisant je ne sais combien d’aller-retour dans la salle où la FCPE essayait de les monter contre moi au prétexte de ma dangerosité supposée. Tu es apparue dans toute ta crasse intellectuelle et toute ta pestilence morale (prends un dictionnaire pour comprendre ô misérable analphabète), avec tes menaces fébriles, tes hurlements (« je vais appeler la police »), tes feintes à deux sous (la folle elle sortait son portable et faisait style de parler pour signaler mon comportement, elle disait je vais appeler les parents pour qu’ils vous voient…), et même ta rage pathétique face à mon indifférence placide (je ne la regardais même pas, pas plus que le SAOUDI ou le Samir BOUJENANE, et quand un chat est passé, elle s’est étranglée en hurlant « Et ce chat que vous regardez, eh bien c’est mon chat !). Voilà qui tu es. Tout le monde t’a vue sous ton vrai visage, et franchement, c’est à vomir. Ils ont vu quelle folle est à la tête de l’établissement où sont scolarisés leurs enfants, les plus sages & courageux d’entre eux ont déjà signalé cela au Rectorat en nombre, et ils témoigneront devant la justice. Ils retireront leurs enfants de l’école si tu dois y rester (mais je travaille à te neutraliser définitivement, et j’y parviendrai avec la grâce de Dieu, ça prendra le temps qu’il faudra). Et d’autres suivront au fur et à mesure du réveil de leur conscience, du scandale qui n’ira qu’en s’amplifiant et/ou du vent qui tourne.

Vraiment, la folle, tu te démènes en vain. Tu cours à ta perte. Par chaque mouvement, tu t’enfonces, même si dans ton univers de perversion et de pure démence, tu crois que tu ne fais que renforcer ton emprise, polir ton image. Tout le quartier, toute la ville, et toute la France te connaîtront pour ce que tu es. Ce n’est qu’une question de temps, et comme tu finiras bien par le comprendre, dans la lutte pour le bon droit comme avec les enfants, ma patience est infinie. Tu finiras bien par te voir toi-même dans toute ton abjection, au fond d’un cachot ou d’une cellule psychiatrique, dans une camisole de force. Tout ce que tu fais pour éteindre la flamme de la vérité, de la dignité et de l’humanité ne fait que l’attiser et propager l’incendie.

Un mot sur le digne Hafid MENZEL, CPE qui était venu, plein de sollicitude, me proposer de me ramener chez moi au début de ma faction, en m'affirmant qu'il n'était motivé que par la bienveillance envers moi, et ne craignait nullement la direction. Je ne crains que Dieu, m'a-t-il dit. C'est donc par crainte de Dieu que tu mets toi aussi la pression sur les enfants ? Par crainte de Dieu que tu as refusé d'assister la surveillante qui allait se faire virer quand elle te l'a demandé ? Il n'y a vraiment qu'une petite bouse qui peut agir comme ça. Quand je faisais les debriefing avec les élèves, quelqu'un m'a dit que parmi les rumeurs qui circulaient, il y a celle que j'aurais tagué « Menzel le PD» quelque part. Je n'étais même pas au courant, mais franchement, je vois ce qu'il a voulu dire. Pauvre type. Un bonhomme des cités de ton âge, menacer des enfants, se plier en 444 et même s'aplatir devant la KaBot. Et tu oses me parler de Dieu. Aucune dignité. Tu fais vraiment tiep.

Un mot enfin sur ma chère usurpatrice Odile DENISE, qui sort toujours par l’issue de secours pour ne pas me croiser. Ne penses-tu pas qu’après deux semaines, il faudrait passer à autre chose que Le Petit Fût, que j’avais du reste déjà étudié avec les élèves ? Et n’aurais-tu pas pu leur faire acheter autre chose que Le Horla, car ils ont déjà deux recueils de Maupassant ? J’ai appris que lorsqu’ils te demandaient pourquoi tu ne venais pas me voir, tu les incitais même à ne pas y aller eux-mêmes. Mais en fait, tes cours sont le meilleur antidote à la frilosité, car c’est en en sortant qu’ils viennent le plus massivement vers moi pour me faire part de leur vif souhait que je revienne tant tu les assommes. Et oui, les enfants ne respectent que ce qui est respectable. C’est très encourageant pour l’avenir.

J’ai eu une longue discussion avec un Tremblaysien enseignant, vacataire, qui habitait à distance mais était venu spécifiquement me voir après avoir entendu parler de mon affaire. Il m’a fait part de sa solidarité, m’a donné quelques conseils & contacts et surtout a dit une belle phrase : « Il ne faut pas s’asseoir sur le malheur des autres », pour caractériser le fait de prendre mon poste en connaissance de cause. Enfin, justice immanente, divine ou Karma, tout se paie !

Un dernier mot pour les parents de la FCPE, titulaires et suppléants. Depuis novembre, tant au collège qu’auprès du Rectorat, les actions de harcèlement moral et de calomnies ont été faites par vos membres, avec votre signature. D’ici samedi midi, je considèrerais tous ces parents comme s’ils avaient eux-mêmes porté les coups de poignard que j’ai reçu de face et de dos, écrit les courriers réclamant ma tête sous peine de scandale jusqu’au Front National, organisé mes funérailles du 25 janvier, etc., à moins qu’ils m’aient fait parvenir un écrit-témoignage se dédouanant de ces actions et rétablissant les faits.

Allez, on y retourne, et sans béquilles, ça va mieux. Et j’avoue que je préfère boiter, c’est moins fatigant J

Salah Lamrani

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 18

$
0
0



Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43
Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr 

Mercredi 23 mars, je me suis réveillé à 3h30 : il me fallait avoir écrit ma chronique pour 7h45 au plus tard, afin d’être à 9h15 à mon rendez-vous à Aulnay-Sous-Bois pour mon IRM du genou. Je confesse que mon programme spirituel se voit assez secoué par ce « rythme de guerre », et souvent je ne peux pas même faire la prière de la nuit. Je veille à prendre toujours assez de munitions pour la journée, en me revêtant de l’armure invincible conférée par les invocations coraniques & prophétiques de l’après-prière du matin, mais tout étourdi de fatigue que je suis, la concentration est loin d’être optimale. Et bien sûr, la qualité même de mes articles s’en fait ressentir, car depuis le début, je les écris d’une traite et n’ai même pas le temps de les relire avant de les publier – je les reprends vite fait quand j’en trouve le temps, les corrigeant et complétant ça et là, mais ça reste « brouillon » car ce n’est pas du tout ma manière habituelle d’écrire.

Je n’ai pas pris les béquilles, car ça allait mieux, et que je pouvais boiter sans trop de douleur et à une vitesse raisonnable – plus je repensais à la galère des béquilles, plus ça me paraissait sage. J’étais très fatigué, et j’ai somnolé dans les transports et même dormi pendant l’IRM, qui n’était malheureusement pas assez long – j’étais très confortablement installé et j’aurais pu faire une bonne sieste. Je n’ai pu arriver avant 10h30 devant Reims, avec un café du Bom Dia Portugal, tudo bom dirons-nous. Quelques élèves m’ont salué par les fenêtres, et à la sortie de 11h, des 3e sont venus me voir. Avant de partir pour Anjou, j’ai eu le plaisir d’être salué en retour par une collègue, la seule qui soit sortie. Et à Anjou, j’ai été encore salué par un prof sur les deux que j’ai vus, si bien qu’avec 2/3 des enseignants répondant à mon salut, on arrive à mon meilleur ratio depuis le début de ma faction. On espère que ça continuera dans ce sens, sans trop d’illusions mais avec une foi inébranlable dans l’être humain.



Ma matinée au collège aurait été assez « classique » sans un incident très intéressant que je vais rapporter en détail. Autour de 11h40, le CPE de Reims, M. Hafid MENZEL, est venu à moi d’un pas décidé, et il était, ma foi, transfiguré. Je ne l’avais plus revu, sinon de loin, depuis le premier jour de ma faction, quand il était venu me proposer avec sollicitude et désintéressement de me ramener en voiture, car me voir ainsi dans le froid le chagrinait profondément – quelques semaines plus tôt, me savoir en arrêt maladie, tandis que la fin de mon poste et de ma carrière se préparait sous ses yeux, ne l’avait pas peiné outre mesure. Donc, et je le dis vraiment sans ironie, c’est un vrai bonhomme des cités qui est venu me voir pour me faire part avec virulence de son indignation d’avoir trouvé son nom dans ma chronique de la veille publiée le matin même – j’ai un lectorat très assidu, et qui croit de jour en jour. Il était au corps à corps, me pointait du doigt, élevait la voix (une véritable agression verbale), et un spectateur extérieur se serait attendu à le voir me prendre au collet ou me mettre un coup de tête ou une balayette à chaque instant. 

Résumons la teneur de son propos : citer son nom n’est pas juste, car il n’est pas contre moi (aucun problème pour m’en prendre à SAOUDI, a-t-il dit, mais lui, non !), et ce que je dis est faux de surcroît ; il m’invite à venir dans sa voiture pour m’expliquer avec lui (???) et à lui dire qui l’a dénoncé ; il est un bonhomme car il vient me voir son jour de repos, la preuve, alors que moi si j’avais quelque chose à lui dire je n’avais qu’à venir le voir au collège (lol) ; je devrais me contenter de dire « le CPE » et préserver son nom et la mémoire de son père. De mon côté, je lui ai d’abord dit de ne pas me pointer du doigt, mais comme il continuait, j’ai mis mes mains dans mes poches (car je me prémunis contre les agents provocateurs…) et j’ai écouté, ma foi, avec patience sa logorrhée verbale, le laissant tenir le crachoir presque exclusivement. Mais lorsque les élèves ont commencé à sortir, j’ai dû monter le ton et renverser les rôles, car bien que je n’aie rien à prouver à moi-même ni à quiconque, et que je puisse permettre aux gens de jouer les cakes avec moi s’ils le veulent (ça m’amuse même), je ne peux pas laisser mon image être ne serait-ce qu’égratignée devant les enfants qui sont, dans la communauté éducative, mon « capital » le plus fixe (mais nullement indispensable, le bon droit étant pour moi l’alpha et l’oméga, et c’est pourquoi je ne les « utilise » pas).

J’ai notamment rétorqué, en le pointant dûment du doigt cette fois-ci, que s’il s’estimait diffamé, je l’invitais à venir se faire balayer en justice, devant qui mes témoins pourront témoigner anonymement, car la loi le permet et que je ne grille pas mes informateurs. Je lui ai dit qu’un nom n’était jamais sali par des accusations mensongères mais par des actions honteuses, au grand jour ou secrètes, et que pour ma part, si je publiais tout ce que la partie adverse écrivait à mon sujet, c’est parce que la bave du crapaud, comme le venin de la vipère, ne peuvent qu’honorer la blanche colombe et nullement la salir, au contraire. Je lui ai dit que ma politique  de « légitime défense proportionnée » était claire : ne faites rien contre moi, et je n’ai pas de bif avec vous, même si vous ne répondez pas à mon salut, peu m’importe, je ne balancerai jamais un nom pour si peu ; mais attaquez-moi ou prenez-vous en aux élèves, et je vous affiche, vous traine dans la boue (où vous vous vautrez quotidiennement ; je dis « boue », mais je pense « m*** ») et vous trainerai en justice. Et je lui ai dit d’aller raconter ses histoires à d’autres, car il était bel et bien un agent de la KaBot, et s’il croyait que son manège m’avait échappé, notamment lorsque j’ai convoqué l’élève qui m’avait envoyé le courrier de menaces, il se faisait des illusions. Il a osé avancer le fait qu’il ait alors accepté d’être présent – une obligation légale ! – comme une preuve de sa neutralité, alors qu’il a essayé de me subtiliser le carnet avant que je puisse prendre en photo le mot que j’y avais porté (car encore une fois, je voyais venir ma suspension depuis la mi-novembre, et je ne suis franchement pas surpris de tout ce qui se passe).

Il a donc piteusement battu en retraite, car les élèves s’étaient massés autour de nous et regardaient ce spectacle avec intérêt – je dis bien « piteusement », que d’autres disent « professionnellement » si ça les chante. J’ai ensuite eu droit à maints messages de sollicitude des élèves (« ne vous laissez pas faire », etc.), et j’ai pu expliquer ce qui venait de se passer à mes fidèles. L’un, arrivé tardivement, m’a dit qu’il avait vu M. MENZEL rentrer « vénère » dans le collège, et je conçois bien que pour préserver leur image, les personnels doivent souvent jouer un numéro. La nature fait bien les choses : pour ma part, je suis absolument incapable de dissimulation ou duplicité, même devant des enfants, mais je n’en ai pas besoin, donc tant mieux que ceux qui en ont le besoin en aient aussi la capacité.

Mais en l’occurrence, ce que je veux souligner ici n’est pas l’évidence, à savoir que ce M. MENZEL ne s’est soucié de tout ça que lorsque son nom a été publiquement mêlé au scandale (sa conscience s’accommodant parfaitement de la violence subie par moi, les autres personnels et les enfants, et à laquelle il a contribué de manière particulièrement odieuse vu qu’il s’en prend aux élèves), mais le fait que je pense sincèrement que son rôle de « bonhomme » n’était pas surjoué, qu’il n’était pas même dû au fait que j’étais blessé (et donc plus vulnérable) mais qu’il correspond bel et bien à son être profond. Et pour le coup, je ne pense pas que l’arrivée des élèves, qui l’a retransformé en la « semi-loque » que je connais (à tout seigneur tout honneur, la pure loque est bien SAOUDI, même si j’ai pu entrapercevoir son bon fond à une occasion décisive), l’ait démasqué, mais l’ait contraint à revêtir le masque d’oppression et d’humiliation qui est le sien depuis qu’il s’est soumis à cette direction dictatoriale. Sa réaction est selon moi très positive, et prouve que ma stratégie, qui consiste à morigéner les personnels pour les réveiller et non pas pour les accabler, fonctionne, et qu’ils finiront bien par retrouver leur dignité première. Il est vrai que dans mes écrits incisifs et même (contre-)offensifs, je ne fais pas assez la distinction entre les actes et les personnes, mais il est évident que je dénonce avant tout la vilénie des actions, qui ne préjuge pas forcément de l’être profond des individus qui les commettent, et pour qui sinon la rémission, du moins la conscientisation est toujours possible – « Consciences faussées par l’habitude  de l’oppression », disait Jaurès. C’est une conviction à la fois philosophique (cf. Rousseau, « L’homme est naturellement bon mais c’est la société [des hyènes à la Khadidja BOT] qui le corrompt. ») et religieuse : Dieu parle de la pureté originelle de la nature humaine au moment de sa création, qu’aucune force ne peut corrompre (Coran, XXX, 30). 


Tout au plus peut-on recouvrir cette pureté originelle de voiles et couches opaques voire putrides, mais au fond, la dignité première subsiste toujours, et il est en théorie possible de la retrouver, de la révéler. Telle est ma conception, et c’est ce qui me permet de ne pas voir en mes collègues et en quiconque des « ennemis », mais seulement des « victimes », soit de l’oppression de la KaBot, soit de leurs propres passions perverses. Pour certains, c’est manifestement sans espoir et ce sera la guerre sans merci, mais nombre pourront probablement bientôt se réveiller de leur léthargie morale et renouer avec leur nature authentiquement humaine. 

Pour finir le récit de ma matinée de faction, j’ai eu des échos très positifs d’enseignants extérieurs à l’établissement qui parlent de moi avec beaucoup de déférence (comme d’une « tronche », au sens de « tête », intellectuel, etc.), et des élèves ont pu me corriger en me faisant mieux prendre conscience du fait que la culture de Tremblay-pavillonnaire n’était pas celle de Tremblay-cité ni même celle de la ZUP de Clermont, et qu’il n’était pas raisonnable d’attendre des gens qu’ils agissent autrement que selon leur éducation, leurs usages, etc., du moins pas spontanément. C’est très juste, et on attendra, il faut être patient : les ruraux (et jen suis aussi un via la Kabylie et l’Auvergne), comme les Ents, ne s’ébranlent que lentement, mais quand ils le font, c’est décisif et dévastateur, comme j’ai pu le voir le 25 janvier, qui compte parmi les plus beaux jours de ma vie – merci encore aux parents qui ont causé ce revirement de situation, du fond du cœur. En ce qui me concerne, je fais ce que j’ai à faire car tel est mon héritage : des montagnes de Kabylie aux volcans d’Auvergne, de Jugurtha à Vercingétorix, de Robespierre à Vallès, et jusqu’au Moyen-Orient (Palestine, République Islamique d’Iran, Hezbollah…), ou, plus fondamentalement, du Prophète (saas), de l’Imam Ali et de l’Imam Hussein (as), la résistance à l’oppression est mon ADN. Je ne peux donc agir que comme je le fais, de même que les chiens de la direction ou de la FCPE ne peuvent qu’aboyer. Il est vain de se révolter contre l’ordre des choses, qui doivent suivre leur cours à leur rythme. Patience, donc, ce qui doit advenir adviendra.

Je reprendrai le récit de la fin de journée & du lendemain au prochain épisode, pour ne pas être trop long et maintenir une continuité.

Salah Lamrani

Salah Lamrani, a French Muslim teacher suspended for a month without reason

$
0
0

Source : https://www.zamanfrance.fr/article/a-tremblay-salah-lamrani-prof-suspendu-mois-motif-20417.html

Translated from French by Jenny Bright (March 25th, 2016)



On February 10th, Salah Lamrani, a French teacher at Romain-Rolland Middle school in Tremblay-en-France (Paris Northern Suburb), was suddenly suspended from duty for a period of 4 months. The reason? None, officially. He affirms himself to be the victim of a plot to punish him for his union activities and his political activism on his blog. Zaman Francewanted to know more.




Friday, March 11th, 2016 - 12:27

zaman-france
 
The sky almost fell on his head. On hearing on the 10th of February that he had been suspended as a precautionary measure for a period of four months, Salah Lamrani, a French teacher at the Romain Rolland Middle School, had felt that something was coming but did not immediately understand the situation.
In fact, no official reason has appeared to accompany this administrative decision of suspension against him. Only hostility, cold faces, dry answers, started to be expressed overnight after the terrorist attacks of 13th of November.


“No rea
sons were mentioned for the decision of suspension, which is absolutely unthinkable, both for my union representative and for my lawyer. In my view, as there is absolutely nothing to reproach me with, they were giving themselves time to find the best angle of attack”, confided the teacher toZaman France.
Contacted by our editorial staff, the Romain-Rolland School in Tremblay-en-France refused to speak. The education authority of Créteil, meanwhile, has inherited the case. It has so far not responded to our requests.
Salah Lamrani suspended: post-13 November effect?
For Salah Lamrani, there is no doubt: he is the victim of a scheme motivated by his trade union investment locally and more generally, by his political-religious activism on hisSayed Hasan blog.
“The very authoritarian management of my school saw me as a problem element because of my unionism, my investment and my popularity with pupils. I was the only one who dared to express a dissenting voice to the Administration Board, which was an act of war to Ms. Khadija BOT, the Principal, and Mr. Abdelkader SAOUDI, Deputy Principal. My personal beliefs, which I never mentioned as part of my duties, were also displeasing to the management and to some parents.”

romain-rolland
Romain Rolland School, in Tremblay-en-France.

What kind of “personal convictions” are we talking about here? “The strong condemnation of 'Charlie-ism', of racist and ambient Islamophobic culture and the proud affirmation of my Arab-Muslim identity, and, internationally, the denunciation of the French foreign policy supporting the terrorism of Daesh (and Israel) and the support of the Syria-Iran-Hezbollah-Russia axis that fights it, of the Palestinian cause, etc.
The teacher-blogger seems to be a possible victim of the post-November 13 effect.
According to Salah Lamrani, the Parents Board (FCPE), the management of the school and an academic inspector had reported his blogging activities to the rectory since November, “without even insinuating that I mentioned my political or religious beliefs in the framework of my duties”,  he says.

The warm support of students
Since then, the man who seized the judge “to request the removal of this decision”, and initiated criminal proceedings “for moral harassment and slanderous denunciations” relies only on mobilizing parents and stops each day sitting on a chair in front of the school waiting for his reinstatement. An online petitioncalling for his reinstatement was spread.
Salah Lamrani also keeps a diary on his blog in which he expresses his feelings, the behaviour of his “former” colleagues, pupils, and parents.

mon-paradis

Worried about his professional future, anxious to resume his teaching duties, Salah Lamrani is determined to fight to assert his rights although without any illusions about a rational response from the academic authority.
“My replacement has been announced. Even a partial mobilization of the educational community could potentially resolve this situation in record time. My only chance of reintegration is through the balance of power. I know exactly how the authority functions, and you have to understand that once my suspension came down, it was absolutely impossible for me to regain my students amicably or by “negotiation” with the union or even through justice. The authority cannot recognize an error of assessment, still less a fault of this calibre, whether due to negligence or, as I believe it to have been, deliberate.
Meanwhile, his only satisfaction is the support and warmth lavished on him by pupils and their parents. “They support me massively, and keep me company as they enter and leave the school. Every day they bring me things to eat and have even brought me extra socks and a hat to protect me from the cold, which is moving.”


Fouad Bahri
 
Signthe petition for the reinstatement of Salah Lamrani : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=44

Send a protest letter to the Rectory :isabelle.chazal@ac-creteil.fr


See Day 0, Day 1, Day 2 and Day 3 of the protest, as well as France, the Police State and the Intellectual and a Press TV interview.

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 19

$
0
0


Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr 


Jeudi 24 mars, je ne suis arrivé devant le collège Romain Rolland qu’autour de 15h, et lorsque les élèves sont sortis à 15h20, un de mes élèves qui venait fièrement me serrer la main m’a dit d’un air espiègle : « Vous êtes arrivé tard aujourd’hui, vous avez fait la grasse mat’, hein ? » Ce qui est à la fois vrai et faux. Une analepse (ou flash-back) s’impose pour comprendre ce qui s’est passé.

La veille, j’avais bien sûr consacré mon après-midi à ma réintégration (un peu trop intensément, car ma douleur au genou a renoué avec ses pics dintensité), et je m’étais rendu au studio de la Radio RTSF93 où je devais intervenir à nouveau à 19h. Mais cela n’a pu se faire pour diverses raisons internes, et fut reporté au lendemain après 22h. Ce qui n’est pas plus mal, car entre 19h20 et 19h30, j’ai été pris d’une douleur fulgurante au niveau du sternum, vraiment aigüe et paralysante, au point que j’ai cru m’évanouir (j’ai même mis mon portable dans ma poche interne, réflexe « matérialiste » pour ne pas me faire voler cet outil indispensable à ma campagne au cas où je m’écroulerais). Je n’avais jamais rien ressenti de tel, et je ne pouvais pas même m’asseoir car la douleur n’en était que plus vive. En restant debout, bien raide, et en me déplaçant doucement, je parvenais à la dissiper, mais elle me revenait parfois brusquement et de manière tellement intense que je craignais vraiment de perdre connaissance avant d’arriver à l’hôpital Cochin vers lequel j’ai mis le cap.

Je m’étais auto-diagnostiqué un œdème pulmonaire, repensant à je ne sais quel film qui se passe dans des montagnes enneigées, car le froid est vraiment dur à supporter et j’avais frissonné toute l’après-midi (alors qu’il faisait bon). J’étais sûr en tout cas que cette atteinte était due au fait que je soumettais mon corps à rude épreuve depuis plus d’un mois, et que mon système immunitaire était fragilisé. J’ai pu arriver aux urgences pour la deuxième soirée consécutive, mais à ce stade j’avais complètement oublié ma douleur au genou, qui n’en était pas moins présente. J’ai dû attendre plus d’une heure avant d’être reçu, sans pouvoir m’asseoir, tournant à petits pas dans la salle d’attente.

L’interne qui a procédé au premier examen, un étudiant de 4e année, m’a posé des questions, fait faire certains mouvements pour voir ce qui causait la douleur, l’accentuait et l’apaisait (on a ainsi trouvé une position latérale couchée dans laquelle je ne souffrais pas, après plusieurs tâtonnements douloureux, mais dans la bonne humeur : même en me tordant de douleur, mon moral reste excellent et j’ai pu faire quelques plaisanteries), et il a émis plusieurs hypothèses, et lorsque le médecin est venu, il a semblé se prononcer pour un ulcère œsophagien qui serait dû à l’ingestion d’anti-inflammatoire prescrit la veille pour mon entorse au genou – à cause de la fatigue, j’avais oublié de le prendre au milieu du repas, et je l’ai pris après en l’accompagnant d’un yaourt, mais cette « triche » a été vaine... Ne prenant jamais de médicaments en temps normal, je ne savais pas à quel point c’était dangereux. Il m’a réorienté vers une infirmière pour des mesures complémentaires, en attendant la fibroscopie que je devais faire le lendemain, car j’allais bien sûr passer la nuit aux urgences, dans l’incapacité que j’étais de me mouvoir (ma douleur se faisait de plus en plus aigüe).



J’ai dû rester à jeun pour la fibroscopie prévue le lendemain, et après quelques échanges avec l’équipe de nuit, très joviale et dont je partageais la bonne humeur (merci au photographe ; mon histoire les a tous intéressés, et j’ai même demandé si je pourrais avoir la vidéo de ma fibroscopie pour la mettre sur ma chaîne Youtube…), j’ai été transféré dans une chambre où j’ai pu dormir jusqu’à 7 heures du matin, un record. J’avais mis mon réveil pour la prière du matin, mais il m’a été impossible de parcourir les deux mètres qui me séparaient de la salle de bain (rien que me lever et me recoucher m’a coûté bien des souffrances, et ensuite, sans appui, la douleur était trop grande), et je me suis rendu compte que je ne pouvais pas les faire de toute façon, car ma perfusion m’en empêchait, et n’ayant pas de pierre pour le tayammum (ablutions sèches), ne connaissant pas même la qibla (direction de La Mecque), je me suis recouché sans prier. Bravo à toute la fine équipe, vous marquez votre premier point.

Le nouveau docteur qui m’a pris en charge a estimé la fibroscopie inutile, surtout, m’a-t-il semblé, du fait qu’il n’y avait pas de place. Mais le diagnostic lui semblait de toute façon certain, et il m’a prescrit un antiacide et un antidouleur plus corsé pour me permettre de tenir le coup. Bien sûr, il m’a formellement déconseillé de reprendre ma faction, m’invitant à un repos de 5 jours pour le moins, ce que je ne pouvais envisager. Tant qu’il me sera humainement possible d’être à mon poste, dussé-je y aller en rampant, j’y serai, et tant pis pour les séquelles sur ma santé à moyen et long terme : le combat vaut largement ces menus efforts. Et même si je grimace quelquefois de douleur, j’ai toujours un sourire radieux au cœur – contrairement à la KaBot (Khadidja BOT) et au Abdelkader SAOUDI, qui ont toujours un rictus interne malgré un pseudo-sourire d’apparat.

J’ai pu quitter l’hôpital vers 13h30, après avoir fait mes prières (on a pu m’indiquer la qibla, et je pouvais maintenant faire les ablutions), en mode assis car je ne pouvais pas me prosterner, et je suis allé directement au collège, mes analyses, ma radio et mes médicaments à la main (le médecin du jour m’avait d’abord dit que j’allais être libéré car ma radio du thorax était normale ; j’ai répondu que je n’avais pas fait de radio, et il s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une radio d’il y a plus d’un an… ; je l’ai ensuite faite, et tout allait bien), même si je savais que cette grande enveloppe allait certainement terroriser la direction. Je ne pouvais pas m’asseoir mais j’ai quand même mis ma chaise en position, pour le symbole, et je suis resté debout, faisant des petits pas, car c’est comme ça que la douleur au thorax est la moindre (tant pis pour le genou, ce n’est plus la priorité).

J’ai trouvé des élèves du Collège Ronsard qui attendaient des camarades, et qui étaient au courant de mon affaire. Elles m’en ont appris de belles sur leur collège, qui est effectivement plus « té-ci », et où on leur aurait fait tout un cours sur l’attitude à avoir si des terroristes / kamikazes venaient au collège. C’est absolument irresponsable et dans la droite ligne de ce que fait ce gouvernement « socialiste », qui, après avoir ouvertement soutenu Daech en Syrie, aidé des Français à aller combattre Bachar, etc., a vu ses calculs s’effondrer, ses mercenaires revenir frapper sa capitale, et a instauré l’état d’urgence et l’omerta pour terroriser sa propre population et ainsi l’empêcher de lui demander des comptes. Un député comme Alain MARSAUD, que j’ai d’ailleurs rencontré en Egypte pour mon affaire contre la Mission laïque française dans laquelle il est intervenu, spécialiste de la lutte contre le terrorisme, avait vainement demandé une commission d’enquête à ce sujet. Donc au lieu de faire de l’école un sanctuaire où les enfants sont en sécurité, on leur fait comprendre qu’ils peuvent y être égorgés et/ou incinérés à chaque instant. C’est bien.

Je n’ai pas encore eu de tels échos pour Romain Rolland, si ce n’est qu’un élève (de Reims ce me semble) m’a dit que Khadidja BOT, Abdelkader SAOUDI et Hafid MENZEL étaient passés dans sa classe pour leur rappeler qu’il ne fallait pas s’attrouper devant le collège ni parler aux personnes qui s’y trouveraient éventuellement (je me demande à qui ils faisaient allusion), dans leur propre sécurité et dans l’intérêt d’une résolution rapide du problème-qu’il-ne-faut-pas-nommer (je suis le nouveau Voldemort), ce qui serait effectivement une instrumentalisation des attentats en Belgique correspondant à leur haute moralité. Cela n’aurait pas encore été fait pour les élèves d’Anjou, on attend de voir. Quand on a touché le fond, on ne recule devant rien, n’est-ce-pas ? J’espère que vous avez appelé la police pour leur dire que je correspondais au signalement d’un des suspects activement recherchés. On ne sait jamais, ça peut enfin me faire interpeller. En tout cas, comme je lai souligné, lélève n'a pas été convaincu par votre laïus, puisquil est venu me voir, et il clame haut et fort quil ne le sera jamais.

 Juste pour l'image, car ce nest pas moi le miskin...

Le ratio de saluts du jour : trois personnels ont répondu (dont un enseignant), quatre ont décliné, dont la confisqueuse de pétitions et l’amie illusoire (il me faudra décidément trouver des sobriquets pour tous). C’est moins bien que la veille, mais on a vu pire. Je ne salue que les Profs cette semaine encore, mais dès lundi, les surveillants seront eux aussi soumis à la « pression » de mes salutations, même si ils ont déjà choisi, à une exception près, l’indignité de la conjuration du silence. Ce n’est que face aux occupants nazis que le silence était une voie de Résistance (cf. Vercors, Le silence de la mer) : dans ce contexte, contre la victime, c’est de la lâcheté, du collaborationnisme honteux. C’est vous qui vivez et devrez vivre avec ce déshonneur, dont vous choisissez librement la durée et l’intensité. Vous en avez honte même en gardant votre poste, alors quand vous l’aurez perdu, il ny aura vraiment que les yeux pour pleurer… Il faudra vraiment beaucoup de fond de teint pour se regarder dans une glace (on m’en avait mis une fois pour mon interview surAl-Mayadeen, c’était indispensable pour l’éclairage et les reflets apparemment, mais j’avais vraiment hâte d’enlever cette saleté).

Allez, on y retourne pour le jour 20. Parents FCPE, n’oubliez pas, samedi midi dernier délai pour votre témoignage, après je déclenche la première vague de rétorsion et il me sera impossible de revenir dessus.

Salah Lamrani

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 20

$
0
0


Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr  

Vendredi 25 mars était la date anniversaire de ma première victoire (deux mois depuis le 25 janvier 2016, qui a vu la direction et la FCPE mordre la poussière durant la réunion même qui était censée m’enterrer définitivement ; voir détail aux Jours 0 et 4), et aussi la « Journée de l’élégance », une de ces animations à deux sous qui est la spécialité de cette médiocrissime direction arriviste. Il faut savoir que contrairement à un enseignant qui a un salaire fixe, un principal vise surtout les primes mirifiques qu’il peut glaner ici et là, et dans le cas de raclures des bas-fonds (c’est Vladimir Poutine qui l’a dit) comme la KaBot (Khadidja BOT) et le SAOUDI (Abdelkader de son prénom ; ils feraient pâlir leurs illustres homonymes...), ces parasites qui ont une revanche à prendre sur la vie, le métier consiste exclusivement à s’en mettre plein les poches tout en assouvissant des basses pulsions de domination (ou de servitude pour le petit SAOUDI) refoulées depuis l’enfance. Donc s’ils organisent de tels projets, c’est forcément qu’il y a un gain sonnant et trébuchant à en tirer, les élèves étant pour de tels individus un simple moyen et non une fin. Je leur conseillerais bien la Métaphysique des mœurs de Kant pour qu’ils méditent sur l’impératif pratique, mais ils n’ont pas même le niveau Terminale. Des cancres sans-amis en somme, persécutés dans la cour de récré et fâchés avec l’école (ça ne sait toujours pas écrire le français...), à la tête d’un établissement scolaire, que de dégâts en perspective!

En arrivant devant Anjou vers 10h30, je ne savais pas que cette journée était spéciale, mon accès à vie scolaire ayant été coupé, et je ne l’ai pas deviné en voyant quelques élèves endimanchés (une toute petite minorité, le crédit de la direction étant très limité) à la sortie de 11h. J’ai été salué par quelques éléments sans men enquérir, et c’est à la sortie de midi, qui a vu un afflux massif d’élèves vers moi, notamment mes 5e, que j’ai été informé du cadre dans lequel s’inscrivaient ces tenues vestimentaires sortant de l’ordinaire. Mais les échanges ont surtout porté sur la nécessité de mon retour avant l’overdose d’inanité et même de méchanceté causée par les cours de ma remplaçante Odile DENISE, qui, non contente de faire perdre du temps à mes élèves, qui ont tant de retard sur le programme, en passant des semaines entières sur le premier tiers d’une nouvelle de Maupassant avec mes 4e ou en leur inculquant l’imparfait et le passé simple, au programme de 6e, se permet des accès de colère arbitraires et méprise les élèves, au point que la notion de troubles bipolaires (mes classes sont cultivées) a été évoquée. Ma chère Odile DENISE, on peut être sévère mais il faut l’être de manière équanime, sans favoritisme, surtout pas en s’acharnant, comme par hasard, sur les élèves les plus assidus à mes côtés. Et si tu es en panne d’inspiration pour tes prochains cours, viens me voir, ou alors tu peux leur faire l’alphabet, et Khadidja BOT pourrait ainsi en bénéficier.



Que répond M. Lamrani à un « Il faut que vous reveniez, Monsieur ! » Pas grand-chose, sinon « Je t’assure que je fais de mon mieux ». Hors de question de parler de mon hospitalisation bien sûr, ni même de dire que seule une intervention décisive des parents pourrait régler la chose, car ce serait mettre une pression sur les enfants et que cela ne fait pas partie des nobles manières inculquées par l’Islam. Qu’on conçoive bien qu’il m’est même impossible de répondre par autre chose qu’un sourire à des élèves qui ne font pas partie de mes « fidèles », mais qui, exceptionnellement, se mêlent à eux et me gratifient eux-mêmes d’un sourire radieux, marque ostensible de soutien (de résistance avons-nous dit). Même avec eux, je ne peux ni prendre linitiative de dire bonjour, ni dire que je suis content de les voir, car cela serait une pression indirecte exercée sur eux, et pourrait être considéré comme un reproche pour l’absence des jours passés ou une invitation pour les jours à venir. Mais bien sûr, je n’en pense pas moins (et je rappelle que je ne saurais nullement en vouloir aux élèves, qui sont dix fois plus courageux que leurs parents et cent fois plus que les personnels malgré les pressions inconcevables qui sont exercées contre eux). Qu’on voie ainsi l’abîme qui me sépare de la direction ou même du Rectorat, qui brutalisent honteusement les enfants dans la plus parfaite illégalité pour les empêcher de me parler, persistant diaboliquement dans leur folie et/ou leur erreur. Heureusement, de plus en plus de parents s’en plaignent par écrit et continuent de demander ma réintégration à Mme Isabelle CHAZAL, et tout cela finira bien par payer, dans tous les sens du terme. Des élèves mavaient demandé si j’allais partager avec eux les dommages et intérêts mirobolants que la justice m’accordera, et je trouverai bien un moyen de faire quelque chose pour les élèves de Romain Rolland ce jour-là.

J’ai bien sûr exploité l’occasion face aux collègues qui sortaient du collège, et qui se voyaient rappeler, lorsqu’ils ne répondaient pas à mes salutations (sur une dizaine de professeurs, j’ai eu 4 bonjour, et trois étaient spontanés dont un de la tête, mais tous les autres ont royalement ignoré ma présence et mes instances ; côté personnels, rien à signaler, sinon un regard noir d’une surveillante que je n’ai eu aucun mal à interpréter), qu’en cette journée de l’élégance, un minimum de courtoisie aurait été bienvenu, mais c’était peine perdue. J’ai assez décrit les affres psychologico-morales dans lesquelles les personnels du Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France pataugent, malgré ma bienveillance et ma pédagogie de la main tendue. Cest triste. Mais bon, comme disait Langelot à l’arrogant Aracaju, « J’ai la vocation. » Pour la petite histoire, il était question d’enseigner le judo à des babouins pour leur permettre de contenir leurs instincts de violence, M. Aracaju voulait le poste et il a voulu en chasser Langelot, mais il a fini par la fenêtre... Cet extrait fait partie de ceux que je fais découvrir aux 5e les vendredis.

Un des livres d’endoctrinement de M. Lamrani. Remarquez bien la collection « Bibliothèque Islamiste... » Heureusement, KaBot, la FCPE et un Inspecteur de lEN avaient l’oeil.

Le moment le plus intéressant de la journée a eu lieu l’après-midi, lorsque, à la sortie de 14h30 à Reims, j’ai vu la serpillère vivante Abdelkader SAOUDI dans un étincelant costume gris chromé. Après m’être dûment pourléché les babines, je l’ai bien sûr salué, mais il m’a répondu avec dédain, dans son vocabulaire très limité, que je devrais bien cesser mes simagrées en un tel jour (« M. Lamrani, c’est la journée de l’élégance ! »). J’ai saisi la balle au bond et rétorqué que la véritable élégance était avant tout morale, et qu’à ce niveau-là, son ramage ne se rapportait certainement pas à son plumage, puisqu’il en était réduit à vouvoyer le caniveau. « Vous êtes tout seul, M. Lamrani », a-t-il souligné avec une délectation enragée, soulignant le fait qu’effectivement, malgré la présence d’une bonne dizaine d’élèves de 3e devant le portail, aucun ne me tenait compagnie. Ça arrive effectivement, et cest tout à fait normal au vu du contexte et de la situation, mais cela a réveillé les instincts de coyote de M. SAOUDI, qui se sent sur son terrain à partir d’un ratio de 5 contre 1. Il a conclu d’un superbe « Parlez à ma main », que j’ai immédiatement récompensé d’un 2/10, car entre ça et le « Allez vous chercher des amis » précédent, d’un pathétique sans nom (un SAOUDI a-t-il un seul véritable ami ? même parmi les misérables de sa trempe comme Samir BOUJENANE ?), il y avait tout de même du progrès. 

Mes salves verbales continues l’ont une nouvelle fois amené à battre piteusement en retraite, et malgré son plissement du regard à la John Travolta censé lui donner de la hauteur et de la classe, on distinguait bien les simagrées simiesques évoquant un macaque pris en flagrant délit de vol de banane. J’ai pu distinguer le mot « Rectorat» dans sa défense désespérée, qui pour un moins que rien comme lui doit être synonyme de guillotine, mais je me ferai fort de lui faire comprendre ce qui, dans la vie, est redoutable, et ce qui est risible. Au moment où je soulignais que sans sa dominante KaBot, face à un homme et non à un enfant de 12 ans, il faisait moins le fier, mais qu’il pourrait toujours se consoler en convoquant un petit 6e dans son bureau pour le faire pleurer, ce qui lui permettrait de renouer avec sa virilité perverse, la folle est apparue. Elle portait un large costume or, avec les mains dans les poches, car elle aime se la jouer « cool » avec les enfants (moi aussi, à la différence que je ne « joue » pas, c’est ma nature en toutes circonstances). Je l’ai saluée d’un « Bonjour Madame la principale, vous avez presque l’air humaine aujourd’hui », auquel elle a répondu par des grognements que je n’ai pas bien compris, en faisant de grands gestes de la main qui devaient vouloir indiquer l’indifférence mais ressemblaient plutôt aux spasmes convulsifs du névrosé, et ils ont tous les deux battu en retraite sous les huées de mes commentaires d’ordre syntaxique (car ils font des fautes même en parlant, et je les invitais à ne pas dépasser les 3 mots par phrase, surtout en mode improvisation).

J’ai eu le plaisir de revoir M. Abdelkader SAOUDI plus tard, par la fenêtre, alors que je m’entretenais avec un Tremblaysien qui avait été élève de ce collège une dizaine d’années plus tôt, et qui, ayant eu écho de mon histoire, était venu me faire part de sa solidarité. Comme nous apercevions la serpillère par la fenêtre, je lui ai fait un petit coucou, et l’homme qui me tenait compagnie m’a imité, ce qui a poussé M. SAOUDI a ouvrir la fenêtre. J’ai commencé à le féliciter pour son accès inattendu de courtoisie, mais il m’a sèchement rétorqué qu’il ne me parlait pas mais voulait simplement saluer le Monsieur à mes côtés (il a bien la servitude dans le sang, cette servitude volontaire que pourfendait La Boétie), et je me suis donc permis de lui lancer une petite devinette : « Qu’est-ce qu’un chacal dans un costume ? » M. SAOUDI, comme M. Hafid MENZEL l’avant-veille, a été pris d’un accès d’honneur d’apparat, et il m’a demandé, indigné, si j’oserais répéter ce que je viens de dire. Il fallait bien qu’il fasse le bonhomme, nous avions du public. J’ai donc répété en épelant soigneusement le mot chacal, c-h-a-c-a-l, pour quil puisse le rapporter au Rectorat sans faute, et en lui disant qu’en cas de doute orthographique, il pourrait dûment le retrouver dans ma chronique du jour, car contrairement à lui, j’assumais tout ce que je disais, tout ce que je faisais, le mensonge m’étant physiquement impossible. Bien sûr, je ne le traitais nullement de chacal, pas plus que je n’aurais traité la KaBot de truie si je lui avais fait une devinette similaire : les chacals et les truies sont des Créatures obéissantes de Dieu pour lesquelles j’ai beaucoup de considération, et ce serait une injustice que de les comparer à ces pourritures.

Pour sa part, Abdelkader SAOUDI n’a pas manqué de proclamer une nouvelle fois, à destination de mon voisin, qu’il ne m’avait jamais insulté de « terroriste », ni que des pressions étaient exercées sur les enfants, ce qui est un refuge schizophrénique dans le déni, ces faits ayant des dizaines et même des centaines de témoins. « Qui harcèle qui ? », a-t-il demandé dans une vaine tentative de défigurer ma résistance. En réponse, je l’ai invité à ouvrir autre chose que le Code de Déontologie de la Serpillère, comme par exemple des ouvrages de logique ou de droit, car tant l’antériorité que la gravité des agressions sont pour la direction, à laquelle je suis soumis par un lien de subordination, indispensable pour caractériser le harcèlement moral. Après les boulets de canon qu’ils m’ont envoyé, à 15 contre 1, deux mois durant, tout ce que je pourrai faire en retour sera de la menue monnaie, même si je ne compte pas y aller de main morte (pour l’instant, je suis encore en mode échauffement). Et s’ils ne m’ont pas abattu mais que je vais, pour ma part, infailliblement les abattre, ce n’est que parce que ma résistance et mes aptitudes sont incommensurablement supérieures aux leurs. M. SAOUDI n’a rien trouvé à répondre, et pour sauver la face, il m’a gratifié d’une salutation avant de fermer la fenêtre. 

A la fin de la journée, vers 15h45, le Tremblaysien m’a proposé de me ramener en voiture, et comme il était garé juste devant le collège, et que deux Profs de gym discutaient, je les ai saluées. Elles ne répondaient pas, et j’ai donc récité mon laïus sur l’élégance et la courtoisie – version douce, car je suis galant. Juste avant, les deux enseignants qui m’avaient salué spontanément avaient tout de suite élevé la voix quand j’ai commencé à les inviter à signer la pétition pour ma réintégration, ce que je ferai systématiquement maintenant, en demandant de surcroît aux personnels qui me saluent à distance de ne pas hésiter à traverser la rue pour me serrer la main (je ne fais pas la bise, je suis un islamiste), promettant que je n’ai pas la peste et que je ne mords pas. C’est quand même dommage que tout Tremblay me salue (jai encore pris la mesure de ma notoriété à la clinique de Tremblay, où j’ai été immédiatement reconnu), et que le monde entier signe ma pétition, jusqu’en Chine, mais qu’aucun enseignant n’ait eu le courage de le faire, alors que plusieurs m’ont dit clairement qu’ils me soutenaient, me parlent au téléphone et/ou voient en dehors des cours, etc. Mais ils ont trop peur de la harpie et de l’omerta. Cette semaine, en plus de saluer les surveillants, je commencerai à dénoncer les caïds de cette pseudo-Camorra de pacotille.

Un dernier mot sur mon week-end, puisque je rédige cet article lundi soir. Comme promis, j’ai lancé ma première mesure de rétorsion contre les parents FCPE qui ont exigé ma tête sous peine de scandale jusqu’au Front National, comme les Tremblaysiens pourront le découvrir dans le n° 2 de la gazette que j’ai distribué et continuerai à distribuer dans les boîtes aux lettres. Je l’ai fait ce week-end avec 3 amis (dommage qu’on n’ait pas rencontré M. SAOUDI, jaurais été fier de les lui  présenter...), plus précisément deux frères et un camarade, et je continuerai durant les temps morts de mes factions. J’invite instamment les parents FCPE à ne pas croire que le pire que je puisse faire est de faire circuler par milliers un document de 4 pages qui contient leurs noms et prénoms en bas de la 3e page, car ce serait une erreur grossière. Ce n’est vraiment qu’un coup de semonce, et si je n’obtiens pas rapidement vos témoignages écrits, vous verrez bien autre chose, croyez-moi. Toujours dans la légalité et la déontologie, par crainte de Dieu et non des hommes, mais ça va tanguer, je vous assure.

Allez, pour une fois que j’ai pu écrire ma chronique au soir, je vais bien dormir, et demain, on sera au poste aux premières heures ! En béquilles malheureusement, j’ai trop forcé sur le genou et mon rendez-vous chez l’orthopédiste n’est que vendredi. Même si le moral est invulnérable par la Grâce de Dieu, il faut entretenir sa petite santé, le bras de fer peut s’éterniser. Mais je trouve mon compte chaque jour, et même au centuple. Qui vivra verra.

Salah Lamrani


Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 21

$
0
0


Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr

Mardi 29 mars a « mal » commencé, et pourtant, j’avais pu dormir 5 heures, ce qui est bien supérieur à ma moyenne. Je tenais à arriver devant le collège avant 8h, et j’avais pris mes dispositions en regardant l’itinéraire sur ratp.fr, ce que je ne fais pas d’habitude, mais avec mes béquilles, j’avais besoin de prendre le bus. Je suis donc arrivé à la gare de Vert-Galant juste à temps pour pouvoir prendre le T-Bus de 7h40, mais on m’a baladé d’un arrêt à l’autre, car il y avait deux T-Bus qui partaient du même côté, à quelques mètres l’un de l’autre, et on m’avait donné des informations contradictoires, au point que je me demandais pourquoi deux bus allant dans deux directions différentes avaient le même nom. J’ai fini par comprendre que du fait de la configuration de la gare du Vert-Galant, les lignes partent du même côté, dans un sens et dans l’autre. Depuis le début de l’année, j’avais toujours fait le trajet aller à pied (et jai du prendre le bus au retour moins de 5 fois).

Je n’ai donc pas pu arriver pour la rentrée de 8h, et cela m’a causé un petit accès de mauvaise humeur, ce qui est très préoccupant, car le moral doit toujours rester au beau fixe, et même au zénith. C’est d’autant plus injustifiable qu’ayant une confiance absolue en Dieu, dont la Création est ordonnée à l’atome près, je sais en théorie que tout ce qui advient concourt matériellement à l’Absolue Perfection (cf. les Essais de Théodicée de Leibniz, avec introduction de Salah Lamrani, à paraître), et il n’y avait donc vraiment pas à s’en faire. Je veillerai à tempérer mes ardeurs et à maintenir une dose plus conséquente de rappel coranique et d’invocations pour m’inculquer la patience et la satisfaction face au décret divin en toutes circonstances, quitte à retarder le rythme – et non la fréquence – de mes publications.

J’ai profité de mon retard pour continuer ma campagne de tractation dans les boîtes aux lettres en me rendant au Collège, même si avec les béquilles, c’était plus ardu, et j’ai continué toute la matinée pendant ma faction. J’ai croisé une classe de Reims qui se rendait en gym, et le Prof (le nouveau) a répondu à mon bonjour. Une élève inconnue m’a aidé à porter mon sac sur la rue d’Anjou, marque de sollicitude inutile matériellement (ce sont les béquilles elles-mêmes qui fatiguent, le sac étant léger) mais bienvenue moralement. Je suis arrivé absolument épuisé à Anjou, ayant mal aux mains, aux avant-bras et au thorax, à la fois du fait de manque de pratique sportive et des séquelles dues à ma dernière hospitalisation. Cela m’a rendu insensible au froid quelque temps, mais peu après, avec la transpiration, jen frissonnais d’autant plus. Un enseignant est entré et a répondu à mon salut, et il a même ironisé lorsque au lieu de lui dire « N’hésite pas à traverser la rue pour me serrer la main », j’ai fait un lapsus et dit « N’hésite pas à traverser la main », ce à quoi il a répondu « Traverser la main, ça va être difficile ». Je me suis corrigé, sans succès, et j’ai enchaîné en l’invitant du moins à signer la pétition pour ma réintégration, ce à quoi il a répondu :

- J’ai pas envie mon pauvre.

- Pourquoi, tu es contre ma réintégration ?

 - Oui.

- Pour quelles raisons ? 

- Pour plein de raisons ? 

- Donne-moi en une.

Mais il est entré à Anjou sans répondre.

Je n’accablerai certes pas cet enseignant, ni ne donnerai son nom, car il n’y a pas de casus belli dans tout cela (il sera aisément reconnaissable par la communauté éducative, mais du moins son identité ne sera-t-elle pas rendue publique). Surtout qu’il dit bonjour, contrairement à d’autres. Je ne nomme que les personnels qui m’ont attaqué, de face ou de dos, directement ou en s’en prenant aux élèves.

Cet enseignant, avec qui j’ai toujours eu les relations les plus cordiales, ne souhaite donc pas ma réintégration. Pour quelles raisons ? Je lui reposerai évidemment la question chaque fois que je le verrai, mais en attendant, je vais me permettre d’émettre quelques hypothèses.

De manière superficielle, l’histoire qu’il se raconte pour dormir tranquille est certainement celle-ci : « Salah s’en est pris nommément à des collègues, ça ne se fait pas, donc j’ai un devoir de solidarité envers ses victimes (et je suis un héros, ta-ta-ta-tan). » Car dans l’Education Nationale et ailleurs, on a le droit de planter les gens, mais soit dans le dos, soit en coulisses (et les deux de préférence), pour que les collègues puissent faire semblant de ne pas savoir et sourire hypocritement à tout le monde, vivre leur petite vie, ne pas se mouiller ni devoir prendre ouvertement parti, etc. Faire de telles choses publiquement, même en légitime défense, est aussi indécent pour eux, et même plus, que d’aller aux toilettes pour la grosse commission sans fermer la porte – au Liban, un touriste américain m’avait raconté qu’en Chine, dans des endroits ruraux, il n’y avait pas de portes aux toilettes, ce qui m’avait choqué, mais il m’a dit qu’on s’y faisait très vite ; la blague. Donc voilà la comptine ou berceuse qu’ils ont concoctée entre eux (le douteux Prof de musique du CA aurait composé une mélodie à l’avenant), et ils se la passent en boucle.



Et je n’ai franchement aucun mal à croire qu’ils y croient dur comme fer. Le processus psychologique du déni est bien connu. Comme je l’ai dit mille fois, il faut bien qu’on puisse se regarder dans un miroir, quel qu’en soit le prix. Pour certains, il est d’ordre matériel, pour d’autres, il est d’ordre moral: on préfère sacrifier sa dignité.

La preuve que ce collègue croit à ce qu’il dit se trouve dans deux récits qu’il m’avait lui-même rapportés juste avant les vacances de Noël, avec une bienveillance sincère pour laquelle je lui fus reconnaissant, pour m’aider à me convaincre de la bienveillance foncière de la direction (sic), à accepter la suppression de mes Clubs, si injuste fût-elle, et passer à autre chose, car sinon, je serais le seul perdant assurait-il.

Ce collègue ayant des problèmes de santé assez graves, et étant sujet à des crises soudaines, est souvent absent. Durant une de ces absences, parce qu’il accompagnait son enfant à l’école à quelques dizaines de mètres de son domicile, un ou des parents l’auraient vu et se seraient plaints du fait qu’il simulerait son arrêt maladie (ça rappelle quelque chose…), car certaines personnes ne savent apparemment pas qu’on peut avoir la force de faire quelques dizaines de mètres aller / retour mais qu’on ne puisse pas se trouver toute une journée devant des classes. N’écoutant que son sens de l’intérêt général, ou plutôt ses basses pulsions clientélistes, de domination et de haine envers les enseignants, la KaBot (Mme Khadidja BOT) l’aurait immédiatement appelé pour le tancer vertement, l’accuser de duplicité comme elle l’a fait avec moi pour un incident similaire le jour de la rentrée, et il lui aurait raccroché au nez, ce qui est à son honneur. Plus encore, un jour qu’une crise l’avait pris au sein de l’établissement, et qu’il avait dû être emmené dans un appartement de service appartenant à un douteux collègue pour se remettre, la KaBot l’aurait appelé et forcé à descendre, épaulé par ledit collègue car il ne tenait pas debout, pour constater elle-même son état (elle pas savoir écrire français mais elle se croire médecin). Après quoi elle se serait excusée. Donc, concluait ce collègue, la KaBot est peut-être « brute de décoffrage » (je ne connaissais pas cette expression), mais elle a un bon fond. Sans blague. Une contorsion morale auto-suggestive à se frapper la tête contre les murs. L’inacceptable & abject abus de pouvoir transmué en vertu parce que la KaBot se serait excusée. Encore une fois, cf. Jaurès, « Consciences faussées par l’habitude de l’oppression ».


Le deuxième récit, que je tiens également de sa bouche, est plus bref. Apparemment, la principale précédente avait un chien dans son bureau, tout dégueulassé par le canidé, et quand on y entrait, il nous aboyait dessus. Donc ça serait quand même mieux avec cette nouvelle direction. J’ai eu d’autres sons de cloche depuis, mais même si effectivement, comme je l’ai alors souligné, se faire aboyer dessus par un chien dans un collège est préoccupant, ça ne sort du moins pas de la nature des choses, car qu’un chien aboie, c’est normal, même si sa présence ne l’est pas. Mais pour ma part, j’ai rappelé que je m’étais fait aboyer dessus non pas par des chiens, mais par des humains, collègues (surtout la Stéphanie DOSSOU qu’on rebaptisera le singe hurleur, car le masculin lui convient mieux, mais je m’occuperai bientôt de son cas), direction & FCPE.

Donc dans ce collège où la suppression de Clubs touchant 31 élèves est une question « personnelle » (en fait, plutôt que de se frapper la tête contre les murs, autant se donner des coups de parpaing, c’est le seul moyen de faire rentrer de telles conceptions dans une tête non infectée), et où se défendre contre le harcèlement moral en meute le plus acharné est un crime de lèse-majesté, on a compris que toutes les valeurs sont inversées, et qu’il est facile de se raconter des histoires.

Mais quelles sont les raisons véritables de cette volonté de ne pas me voir réintégrer mes fonctions ? C’est assez facile à deviner : ma présence serait un rappel constant de la lâcheté sans nom des collègues, qui ont assisté sans mot dire, des mois durant, à ma mise à mort à petit feu, et jouent maintenant les sainte-nitouche parce que je rends les coups, toujours seul contre tous. Cher collègue, on reprendra notre conversation. En attendant, n’hésitez pas à faire une pétition contre ma réintégration, je m’engage à la mettre en ligne comme pour tout écrit à charge, et on verra combien de signatures elle recueillera. Avec les scores du FN en France et au Vert-Galant, et l’aide de l’institution, ça peut payer. Et je la ferai traduire en anglais & hébreu, elle aura du succès en Israël – car je suis un fier hezbollahi. Mais vous ne ferez rien, car vous êtes trop timorés pour vous mouiller ouvertement, dans un sens ou dans l’autre, et comme les girouettes, vous regardez le vent tourner, hurlerez avec les loups et bêlerez avec les moutons – comme disait Vladimir Volkoff, l’auteur des Langelot.

Bon, j’ai déjà été bien long, et je n’ai pas encore rapporté l’incident le plus intéressant. Alors que je m’entretenais avec un Tremblaysien à qui je rapportais les faits, lui donnant notamment le tract n° 2 comportant les deux courriers contradictoires de la FCPE, le premier exigeant ma tête, le second me tressant une couronne de lauriers (à 5 jours d’intervalle, les parents ayant entretemps percé les manipulations à jour et renversé la situation en prenant massivement mon parti), M. Abdelkader SAOUDI est apparu. Il s’est approché au milieu de la rue, regardant de part et d’autre comme s’il attendait quelqu’un, manœuvre pathétique pour écouter notre conversation l’air de rien (c’était d’autant plus ridicule que la sonnerie de 10h05 avait retenti depuis un petit moment déjà, et qu’aucun élève n’allait donc venir), et il s’y est incrusté sans y être invité. Il est évident qu’il agissait à l’instruction de la KaBot (la principale Khadidja BOT), avec qui une ligne sécurisée permanente est ouverte, avec des antennes à la loge de Léandre, dans le bureau de la CPE et dans le bureau du sieur SAOUDI (un réseau filaire souterrain a été installé pour se prémunir de toute panne de réseau, avec l’argent de l’établissement : quand je vous disais que les deniers publics, tout comme vos enfants, sont entre de bonnes mains…). Pour une raison ou pour une autre, le SAOUDI a été diligenté pour une mission « action », car en bon petit soldat, et même en dévot fanatique du culte satanique de la KaBot, il ne prendrait pas d’initiative et ne fait qu’obéir à son gourou. Il porterait d’ailleurs au cou – une information à prendre au conditionnel, comme disent les journalistes mainstream – une amulette faite des cheveux de la KaBot et trempée quotidiennement dans sa salive et sa sueur mêlées à du sang de chauve-souris pour la bénédictionmalédiction. Je rapporte donc les points les plus notables de cet échange virulent d’une bonne demi-heure.


Comme à son habitude, M. Abdelkader SAOUDI a nié m’avoir jamais traité de « terroriste », affirmant qu’il avait simplement parlé de « climat de terreur », reprenant le verbatim du rapport de la KaBot au Rectorat ; il a affirmé que la direction n’avait fait que mettre fin aux rumeurs et non les entretenir, qu’aucune pression n’avait jamais été exercée sur les enfants (en soulignant qu’aucun adulte n’était témoin de ces faits, ce qui est révélateur…), que ce que je prétendais sur la portée ducourrier FCPE était faux, car ils avaient envoyé le même à la direction – il niait purement et simplement la contradiction flagrante avec le courrier où ils exigeaient ma tête –, qu’aucun élève ne m’avait adressé de menaces... Une impudence déconcertante. Cette capacité à mentir, à se voiler la face, à faire prévaloir le mensonge de l’écrit sur la vérité de l’oral (surtout que même pour un Prof de Français, dire « climat de terreur » dans un tel échange verbal serait presque impossible, c’est bien trop soutenu et incongru) envers et contre tout, est absolument stupéfiante. L’incarnation du parfait bureaucrate, toujours prêt à se réfugier derrière une autorité hiérarchique, une version officielle, etc., quand bien même il s’agirait de témoigner d’avoir vu le soleil à minuit. Après Eichmann à Jérusalem, ouvrage d’Hannah Arendt sous-titré Rapport sur la banalité du mal et faisant la chronique du procès d’un officier nazi en Israël (il était bien à sa place), Saoudi à Tremblay-en-France (ou plutôt à Bobigny, où se trouve le Tribunal de Grande Instance où il rendra des comptes) ? Je l’écrirai peut-être un jour, ce livre tragi-comique. Ça me rappelle aussi une citation de Chateaubriand sur Talleyrand, la « merde dans un bas de soie » (dixit Napoléon) : 

« Il y a des absences de mémoire ou des mensonges qui font peur : vous ouvrez les oreilles, vous vous frottez les yeux, ne sachant qui vous trompe de la veille ou du sommeil. Lorsque le débiteur de ces imperturbables assertions descend de la tribune et va s’asseoir impassible à sa place, vous le suivez du regard, suspendu que vous êtes entre une espèce d’épouvante et une sorte d’admiration ; vous ne savez si cet homme n’a point reçu de la nature une autorité telle qu’il a le pouvoir de refaire ou d’anéantir la vérité[1]. » 

De là à parler de « merde dans un costume gris (chromé) », il n’y a qu’un pas… Mais Talleyrand, faux dévot de son état, était bien autre chose qu’un principal adjoint.

Comme le SAOUDI était chaud et qu’on était entre rebeus des cités, je lui ai demandé s’il pouvait jurer sur la tête de sa mère ou sur quoi que ce soit de sacré à ses yeux dans les Cieux et sur la Terre, surtout lui que des amis de sa famille me décrivent comme un pieux musulman, qu’il ne m’avait pas dit « terroriste ». J’ai moi-même effectué un tel serment, mais il a réagi de manière assez amusante : sortant de son rôle de pantin amorphe, il s’est transmué en pseudo-lascar et s’est mis à m’emboîter le pas sur le terrain « barbu (de l’intérieur, SAOUDI est rasé de près) de té-ci », me tutoyant, levant la voix sur moi et me pointant du doigt (comme l’ami Hafid précédemment), me disant que si je reparle de sa mère, walalaladim, je vais voir. Sur le moment, je n’ai pas compris, et je lui ai répondu que sa mère, ce n’est pas moi qui la déshonorait mais bien lui, et il a repris de plus belle dans son pseudo-outrage de fils modèle et déférent envers une noble figure maternelle – qui ne peut que le renier pour ses infamies. Il est vrai que chez nous, les gars des cités, comme chez d’autres, il n’y a rien de pire que d’insulter la mère de quelqu’un, et donc un homme ne peut que réagir fermement face à une telle offense. Mais dans son zèle, le SAOUDI a dû faire une confusion entre le Code d’Honneur des Cités et le Code de Déontologie de la Serpillère, car appeler à jurer sur la tête de la mère n’est pas une insulte mais justement une reconnaissance du statut particulier de la mère, et donc du sens de l’honneur supposé de l’interlocuteur. Mais bien sûr, pour faire le beau et surtout éviter de répondre à la question devant témoin, il a persisté à parler de sa mère comme une vierge effarouchée, me disant de ne plus jamais en parler sinon walalaladim…, etc., et pour passer à autre chose, je me suis excusé d’avoir évoqué sa mère, mais bien sûr je n’avais rien dit de reprochable et ne me permettrai jamais rien de tel. Surtout que ça n’a servi à rien car je n’ai pas eu ma réponse.

Je lui ai notamment demandé s’il me considérait vraiment comme quelqu’un de dangereux, qui pourrait être violent avec lui, comme m’en accusait le rapport de la KaBot (« Mme » Khadidja BOT) au Rectorat dans lequel, suite à la réunion du 25 janvier, elle affirmait que « Monsieur SAOUDI m’avoue qu’il se sent très inquiet à l’idée de rencontrer seul monsieur Lamrani. » Comme il était dans son délire de bonhomme des cités pour impressionner la galerie, il a répondu quelque chose d’une stupidité monumentale, qui éclipse toutes les conneries qu’il a pu faire jusque-là : plutôt que d’avouer qu’il avait menti, ou de prétendre encore que j’étais violent et que je lui faisais peur, il m’a dit que oui, il craignait effectivement de me rencontrer seul, mais que ce qu’il avait voulu signifier (il a avoué avoir participé de son plein gré à la rédaction de ce rapport... une vraie loque), c’était la crainte de sa propre réaction, car il craignait de ne plus pouvoir se contrôler en ma présence face aux torrents d’insultes que je déversais tout particulièrement sur lui (il s’est complètement empêtré le SAOUDI, je n’avais encore rien publié au 25 janvier… ; le pauvre, quand il va ouvrir les yeux d’un coup, sa santé mentale n’y survivra pas). Et il m’a donc lancé un « ultimatum » (si si je vous jure), me demandant de prendre garde à moi car il ne serait pas toujours aussi maître de lui, ce qui n’est rien moins qu’une menace de violence explicite proférée haut et fort en présence d’un témoin adulte. Alors même qu’il prétendait en même temps, car il est vacciné contre les contradictions (et contre la dignité aussi, ces sérums psycho-physiologiques viennent des laboratoires pharmaceutiques de Tel-Aviv), que c’est moi qui le menaçais dans mes chroniques : il a osé mentionner pour preuve le fait que j’avais indiqué souhaiter le rencontrer avec mes amis dans ma chronique précédente, alors que même le dernier des tocards rattacherait ça à laccusation de sans-ami quil m'a lancée. Des gens qui lèveraient la main sur une bouse comme toi ne peuvent être mes amis, et je ne saurais être considéré un ami par des gens du niveau de ces frères et camarades si je m’y abaissais moi-même, quelles que soient les circonstances, tu es bien trop misérable, bien trop pathétique et méprisable pour qu’il soit permis de te toucher, et deux mots suffisent à te neutraliser


Et pour faire bonne mesure, le SAOUDI a ajouté que la coupe était pleine et qu’il avait déposé plainte pour diffamation. Ah là là, qu’est-ce que j’ai peur ! Moi qui suis en procès en appel contre la Mission laïque française (j’ai été condamné en première instance à supprimer moins de deux lignes sur plus de 50 pages d’attaques nominatives et très graves, et je conteste même cette décision), le bras armé du Ministère des Affaires Etrangères, et qui vais continuer à leur mettre une pâtée, j’aurais peur d’un Abdelkader SAOUDI ! Mais viens te faire balayer mon gars, my pleasure, tu vas au-devant de belles surprises et d’une nouvelle raclée. Et enfin, le SAOUDI s’est embrouillé, prétendant que c’est moi qui avais parlé de mon blog et de mon histoire en Egypte en premier, et qu’ils n’avaient fait que mettre fin aux rumeurs pour leur part, comme des témoignages de parents sous X (pour leur sécurité...) en attesteraient : il a d’abord affirmé que je l’avais fait avant le 25 janvier (la blague ; j’ai consulté mon dossier mi-février et il n’y avait aucune telle allégation, trouvez autre chose), puis après. Bien sûr, je n’ai jamais parlé de mon blog, et je n’ai abordé mon histoire en Egypte qu’à l’instigation de ce que me rapportaient spontanément les élèves, une seule fois (j’avais annoncé 15 minutes de debriefing après les événements du 25 janvier, dont tout le collège était informé : une principale hystérique qui crie qu’elle va appeler la police si M. Lamrani ne sort pas de SON établissement, un enseignant qui a une crise de larmes devant 20 à 30 parents, ça ne passe pas inaperçu...), et uniquement pour mettre fin aux folles rumeurs prétendant que j’avais frappé et même violé des enfants là-bas, qui ont circulé pendant mon arrêt maladie et ont été odieusement entretenues par les actions de la direction (rapportées ici). Il était indispensable d’éclaircir la situation pour pouvoir poursuivre l’année dans des conditions sereines. Ce n’est que du baratin.

Mais ce qui m’inquiète vraiment, dans tout ça, c’est que le SAOUDI ait craqué si tôt, si gravement, en présence d’un témoin. Mais mon petit SAOUDI, on n’est qu’en mars, il y a encore 3 mois à tenir jusqu’à la fin de l’année ! Tu craques alors qu’on n’en est qu’aux amuse-gueules ? Me fais pas ça mon poteau, je comptais te fricasser dans des plats aux petits oignons que même ta mère t’as jamais préparé (je mettrai aussi des épices, vous aimez ça vous les marocains ; et vos victimes passées et présentes peuvent elles aussi savourer quotidiennement ma cuisine), va pas me casser mon coup, tiens bon, steuplé ! J’ai promis un spectacle aux enfants, j’ai répété tous mes numéros du grand cirque Pinder (et non pas de Zavatta, je t’assure), va pas clamser avant l’heure ! Allez, je baisse un peu la dose, je te laisse quelques jours pour te reprendre, tu liras cet article que vendredi soir ou samedi matin, tiens, t’es content ? Après, c’est vrai que tu risques d’être accablé, parce que t’auras cru que la convocation au Rectorat mercredi et ta plainte à la police judiciaire m’auraient refroidi, mais tant pis, un peu de guerre psychologique ne fait pas de mal… Poisson davril ! Et il y a aussi le fait que je privilégie mon programme spirituel maintenant, et que cet article est plus long quà laccoutumée. Et enfin, publier un article le week-end boostera son audience. Tous les nobles objectifs s’atteignent par les mêmes voies, il n’a pas de conflits quand on fait son devoir

Pour ton bien, mon petit SAOUDI, je vais te dire quelque chose : ne crois pas, si je ne dois pas être réintégré à mon poste, qu’il te suffira de passer une mauvaise fin d’année, et qu’après, soit je disparaitrai, soit tu seras toi-même réaffecté, soit les deux. Je t’assure que si je ne retrouve pas mon poste, tu ne seras à l’abri nulle part : non seulement parce que ce qu’il y a sur Internet est indélébile, et qu’une telle histoire est vouée à un grand retentissement (pour des raisons internes et externes que je te laisse imaginer), mais aussi parce que si je ne retrouve pas mes élèves, je le jure sur mon honneur, sur Dieu et Son Prophète (saas), et sur tout ce qu’il y a de plus sacré dans les Cieux et sur la Terre (dont la tête de ma mère et la mémoire de mon père), je te traquerai (la KaBot aussi, mais elle pas comprendre, donc moi pas lui parler). Si je ne suis pas réintégré à mon poste rapidement, où que tu sois affecté, je viendrai, en semaine, en week-end, durant les vacances, en fonction de mes disponibilités, avec des milliers d’exemplaires d’une synthèse de notre petite histoire (ou même plusieurs numéros d’une gazette, comme je le fais présentement autour du collège Romain Rolland) pour tous les riverains de ton établissement scolaire, afin qu’ils sachent, ainsi que tes collègues et les enfants, qui tu es vraiment. Et je continuerai mes publications, ferai des recherches sur ton passé (exclusivement professionnel), etc. Toujours dans la plus stricte légalité, la plus stricte déontologie : je ne suis pas un SAOUDI moi, et je crains Dieu avant les hommes (et Ses lois sont bien plus drastiques, bien plus contraignantes que celles du Code civil & du Code pénal). Mais comme tu le vois, ça suffit pour faire des dégâts conséquents, et bientôt, ils seront considérables. Vois donc ce que je fais avec la MLF, après 3 ans, et ce n’est que le début. Sache que je devais retourner en Egypte cette année, devant mon école, faire un coucou au TUMPICH (le METAUX n’y est plus), mais c’est vrai quà cause de vous ça va certainement être compromis. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Même cet été, j’étais à Paris rien que pour faire des recherches sur la MLF dans les grandes bibliothèques (et ça m’a rapporté un séjour magnifique en République Islamique dIran incidemment : Louange à Dieu qui a mis sur Sa voie les signes de Sa satisfaction) ! Et tu vois que ça ne m’empêche pas d’avancer dans ma vie, de m’occuper de mes élèves, de mon blog, etc., car ma capacité de travail et ma volonté sont en acier trempé.

Ecoute-moi bien, si tu en es capable. Je te laisse une porte de sortie : dégage dès à présent, témoigne de la vérité, et par mon honneur, je supprimerai ton nom de tous mes articles et je ne parlerai plus de toi. Après, pour ce qui est des autres sites qui ont republié l’histoire, des traductions, etc., je ne pourrai pas grand-chose, mais au moins on arrêtera les frais, je pourrai dire que tu as fini par retrouver la raison et la dignité, et tout ça pourra être noyé dans l’oubli. Ainsi, tu pourras tourner une page peu glorieuse de ton existence et repartir sur de bonnes bases. C’est, à la fois en termes matériels et moraux, la meilleure issue, tant pour ce monde que pour l’autre, mais bien sûr il est peu probable que tu fasses autre chose que persister et t’enfoncer. Tu vas croire que ta hiérarchie, ton syndicat te couvrent, et qu’il vaut mieux les garder de ton côté quitte à avoir Dieu contre toi (même si j’aiété planté par des syndicats, comme tu l’as rappelé avec plaisir, et alors ? Notre Coran ne nous affirme-t-il pas Sers la cause de Dieu et Il t’assistera, et raffermira tes pas. / Et si Dieu t’assiste, nulle force ne pourra te vaincre.), alors que tu n’es qu’un pion pour eux, qu’ils te sacrifieront mille fois s’ils y trouvent un intérêt quelconque et que sils tiennent à ce que tu restes en poste, cest avant tout pour sauver leur face quitte à maintenir la tienne dans la fange des mois durant. Mais même en sachant que c’est peine perdue, je te propose cette issue, par acquit de conscience, et plus tôt tu la saisiras, plus les dégâts seront limités. Comme dit linvocation, « O mon Dieu, Tu as ouvert à Tes serviteurs une porte nommée le repentir, alors quelle est l’excuse de celui qui a refusé d’y entrer ?» Cette offre est valable jusqu’à la prochaine rentrée, le 2 mai, après ce sera trop tard. Et sache que notamment à cause du froid, mes capacités actuelles sont notablement grevées, donc attends-toi à en voir de beaucoup plus belles, toujours plus haut, plus fort, plus vite, jusqu’au bout de l’extrême limite...

J’ai souligné une chose durant notre conversation, c’est que si je m’acharnais sur toi tout particulièrement, au-delà du fait que tu es mon interlocuteur de toujours et que c’est toi qui m’as insulté de « terroriste », j’ai eu en quelque sorte du respect pour toi au début, car au premier regard, tu sembles être un professionnel. Et même au CA du 30 novembre, bien que tu te sois joint avec zèle à la meute m’aboyant dessus et me poignardant de toutes parts, tu as tout de même prononcé uneparole de vérité, en reconnaissant, lorsque je te l’ai demandé, que tu m’avais bien donné le feu vert pour les Clubs, ce qui, pour une personne attentive (mais il n’y en avait pas), démontait tous les mensonges de la KaBot censés justifier leur fermeture. Donc ça prouve qu’il reste encore un fond de dignité en toi, une mini-flamme vacillante. Ranime-la, et fais le choix dont tu auras à t’honorer ici-bas bien avant l’au-delà, tant matériellement que moralement. Sinon, prépare-toi, comme je te l’ai dit, à être ressuscité sous une forme de bête abominable, correspondant à ton être réel, alors que Dieu t’a créé de la meilleure des manières, comme tous les êtres humains, et en attendant, à en voir de toutes les couleurs. Et ne prononce jamais les mots d’honneur et de dignité, car même en te lavant la bouche 70 fois avec de l’eau de Zamzam (j’avais dit de l’eau de Javel), tu les souillerais. Tu n’as pas de face. Sur ces belles paroles, le SAOUDI est parti, plus piteux que jamais.


Je finis rapidement le récit de la journée. J’ai dû partir à midi pour une autre obligation, et j’ai beaucoup souffert avec les béquilles. En les utilisant le haut du corps souffre le martyre, et en ne les utilisant pas, c’est le genou qui mange. J’ai donc alterné les deux, avant de voir passer, vers 16h, à la gare de Vert-Galant, un homme avec une seule béquille, et je me suis rendu compte que c’était la meilleure solution ; depuis je n’utilise qu’une béquille, et ça va beaucoup mieux. C’était vraiment tout bête, et j’aurais pu m’épargner bien des souffrances, surtout ce week-end pendant ma tractation, mais je ne peux pas penser à tout. Près de la gare, j’ai aussi rencontré des élèves qui m’ont fièrement serré la main, et qui ne le faisaient pas auparavant, car on était loin du collège et donc il n’y avait pas de représailles possibles (le week-end, à la mosquée de Tremblay, un 6e inconnu au bataillon mavait salué avec enthousiasme après ma prière, et jai bien sûr répondu « Salaam»à son « Bonjour M. Lamrani» ; il m’a confirmé que le cirque les amusait, et je lui ai promis d'autres numéros encore plus acrobatiques pour très vite). Vraiment, vous avez vu que j’ai le cœur léger pour ce qui me touche (le SAOUDI lui-même a reconnu devant le Tremblaysien que j’avais « passé l’éponge» après le 25, confirmant ce propos en disant que non, ce que j’avais dit en venant spontanément lui serrer la main dans son bureau – il était tellement cramoisi qu’il n’avait pu ouvrir la bouche – est que « ce sera comme s’il ne s’était rien passé », ce qui revient au même pour ceux qui ont un peu de jugeote), mais pour mes élèves, pour des enfants, je ne pardonne jamais. Vous paierez au centuple les pressions infâmes que vous leur faites subir.

Je ne me souviens de rien de notable pour les sorties de 16h30 et 17h30 (salutations habituelles, sans rien de massif), et sur le chemin du retour, j’ai poursuivi ma tractation. Une journée éprouvante, ma foi, mais très riche, et on commence à percevoir le dénouement ! Ça va être merveilleux, spectaculaire !

J’espère avoir fait mal à la tête et au cœur foie (jaune) du SAOUDI avec ce long récit – et sinon captivé, du moins intéressé les autres. Pour demain, on fera plus court, promis.

Salah Lamrani



[1]« Dans ses affirmations contraires à la vérité, M. de Talleyrand avait une effrayante effronterie. Je n’ai point parlé, dans le Congrès de Vérone, du discours qu’il lut à la Chambre des pairs relativement à l’adresse sur la guerre d’Espagne ; ce discours débutait par ces paroles solennelles : « Il y a aujourd’hui seize ans qu’appelé, par celui qui gouvernait alors le monde, à lui dire mon avis sur la lutte à engager avec le peuple espagnol, j’eus le malheur de lui déplaire en lui dévoilant l’avenir, en lui révélant tous les dangers qui allaient naître en foule d’une agression non moins injuste que téméraire. La disgrâce fut le fruit de ma sincérité. Etrange destinée que celle qui me ramène, après ce long espace de temps, à renouveler auprès du souverain légitime les mêmes efforts, les mêmes conseils ! »

Il y a des absences de mémoire ou des mensonges qui font peur : vous ouvrez les oreilles, vous vous frottez les yeux, ne sachant qui vous trompe de la veille ou du sommeil. Lorsque le débiteur de ces imperturbables assertions descend de la tribune et va s’asseoir impassible à sa place, vous le suivez du regard, suspendu que vous êtes entre une espèce d’épouvante et une sorte d’admiration ; vous ne savez si cet homme n’a point reçu de la nature une autorité telle qu’il a le pouvoir de refaire ou d’anéantir la vérité.

Je ne répondis point ; il me semblait que l’ombre de Bonaparte allait demander la parole et renouveler le démenti terrible qu’il avait jadis donné à M. de Talleyrand. Des témoins de la scène étaient encore assis parmi les pairs, entre autres M. le comte de Montesquiou ; le vertueux duc de Doudeauville me l’a racontée, la tenant de la bouche du même M. de Montesquiou, son beau-frère ; M. le comte de Cessac, présent à cette scène, la répète à qui veut l’entendre ; il croyait qu’au sortir du cabinet, le grand Electeur serait arrêté. Napoléon s’écriait dans sa colère, interpellant son pâle ministre : « Il vous sied bien de crier contre la guerre d’Espagne, vous qui me l’avez conseillée, vous dont j’ai un monceau de lettres dans lesquelles vous cherchez à me prouver que cette guerre était aussi nécessaire que politique. » Ces lettres ont disparu lors de l’enlèvement des archives privées aux Tuileries, en 1814. » Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe.

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 22

$
0
0

Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr 

Mercredi 30 mars, je ne suis pas arrivé au collège avant 11 heures, mais je n’avais pas fait la grasse mat’. Je m’étais levé avant l’aube, comme à mon habitude, mais j’avais un rendez-vous au Rectorat de Créteil, qui m’a enfin convoqué pour m’entendre, plus d’un mois après les faits. J’avais déjà été convoqué pour le lundi 21 avril, comme je l’ai appris samedi 26, en allant chercher deux courriers recommandés que je n’avais pu retirer plus tôt, du fait de mon rythme draconien qui me fait partirpeu après l’aube et rentrer après le crépuscule. Je précise que c’est ma deuxième sollicitation par les services du Rectorat, qui m’avaient invité en février à rencontrer un médecin de l’Education Nationale qui m’aurait très certainement déclaré médicalement inapte à l’exercice de mes fonctions pour une durée indéterminée, tirant la hiérarchie d’un bien mauvais pas. Je n’ai eu connaissance de cette convocation qu’une semaine après la date fixée, mais de toute façon, je n’y serais certainement pas allé, car je connais la musique.



Comme on peut le voir en comparant les deux convocations, la seconde comporte une escalade notable, puisqu’on passe de 1 à 2 Inspecteurs, qu’on me retire mon titre de Professeur certifié (message subliminal : attention à la radiation...) et qu’on ne me donne plus le droit d’être assisté, ce qui est évidemment une nouvelle forme de pression – sans même parler de l'absence de formules d’adresse et de conclusion, classiques dans de tels courriers qui se veulent hautement comminatoires. J’avais bien dans l’idée d’attendre une troisième convocation pour voir si le Secrétaire Général de l’OTAN serait présent, mais l’urgence de la situation m’a fait me rendre seul à cette convocation, en bon petit soldat, dans l’état d’esprit que chacun peut concevoir.

Pas plus tard que 9 heures 05, je me suis donc trouvé en présence de Mme Isabelle CHAZAL, DRH qui a signé ma suspension, Charles NAIM, le délateur l’Inspecteur qui a « alerté » le Rectorat sur mes activités de blogueur, et un autre Inspecteur que je ne connais pas. Mme CHAZAL a pris la parole pour m’informer de la procédure qui allait être menée et de son détail : une convocation à prendre connaissance de mon dossier administratif, qui se serait notablement étoffé depuis que je l’ai consulté à la mi-février (évidemment, le vide intersidéral de mes pseudo-manquements a dû être colmaté tant bien que mal…), me sera adressée, j’aurai 15 jours / 3 semaines pour ajouter des pièces, puis une confrontation contradictoire aura lieu, durant laquelle je pourrai être assisté, et faire témoigner des gens, avant qu’une décision soit rendue, le tout avant la fin de ma suspension prévue pour le 10 juin (j’ai appris que 4 mois était le maximum pour une suspension : j’ai donc bien eu le traitement des grands-ducs). Ensuite, la Rectrice, voire la ministre statuera sur mon sort (et Mme CHAZAL a souligné que mon salaire pourrait ne plus être maintenu en cas de sanction, comme si c’est tout ce qui importait, le fait que je sois encore payé neutralisant en quelque sorte la suspension à leurs yeux). Elle m’a informé que tout cela pourrait même déboucher sur un Conseil de discipline, constitué par une Commission paritaire, etc., mais elle a précisé à la fin que ce n’était pas sûr qu’on en arrive là, maintenant le suspense. Elle m’a ensuite permis de poser des questions.

Ma première question était adressée à M. Charles NAIM, qui n’avait pas ouvert la bouche – seule Mme CHAZAL s’est exprimée tout au long de l’entretien – pour lui demander en quoi mes activités de blogueur concernaient ses fonctions d’Inspecteur ou ma qualité d’enseignant, au point de l’amener à « alerter » le Rectorat à ce sujet à deux reprises, quand celles-ci n’avaient aucune incidence sur mon exercice. Mme CHAZAL a répondu pour lui, en disant que cette rencontre n’avait pas pour objet de répondre à de telles questions, mais de m’informer de la procédure en cours, sur laquelle devaient exclusivement porter mes questions. Mais elle a fait part de sa compréhension quant au fait que cette procédure n’était pas ce qui m’importait le plus, et que je souhaitais avant tout comprendre comment on avait pu en arriver là. Et elle a pu m’informer que la procédure concernerait à la fois les événements antérieurs et postérieurs à ma suspension, ce qui semble mettre à mal le principe de non-rétroactivité.

J’ai pu obtenir la confirmation que les « vigiles », « collabeurs » ou « déchets des cités », comme je les ai appelés dans mes différentes chroniques, et qui ne viennent plus au collège, étaient des Equipes mobiles de sécurité  envoyées par le Rectorat et ne répondaient qu’aux directives de la Rectrice. Leur présence visait, parait-il, à apaiser la situation et préserver les enfants de toute « déstabilisation ». Je n’ai pas manqué de souligner le manque de discernement du Rectorat, qui, pour éviter toute déstabilisation psychologique des enfants, n’hésite pas à les faire intimider par des armoires à glace qui, en toute illégalité, les empêchaient de saluer leur Professeur à la sortie du collège, en pleine rue, et donc hors du champ d’exercice de l’autorité scolaire. On m’a laissé m’exprimer et j’ai fait plusieurs tirades de la sorte, notamment quant à la gravité de ma suspension dans ce contexte, qui tend à confirmer infailliblement l’accusation de terrorisme pour la communauté éducative, ou quant au caractère insane des courriers de la direction et de la FCPE, tant sur le plan orthographique, syntaxique que logique, mais on ne m’a pas répondu.

Somme toute, l’échange a été moins ouvertement hostile que je le craignais, la pression psychologique consistant surtout en le déséquilibre des forces en présence, 3 contre 1, ainsi que le rappel aux devoirs des fonctionnaires et à la loi de 1983 (qui parle certes de la discrétion professionnelle à laquelle les fonctionnaires sont tenus à l’article 26, mais rappelle, 20 articles plus tôt,  que « La liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires. Aucune distinction, directe ou indirecte, ne peut être faite entre les fonctionnaires en raison de leurs opinions politiques, syndicales, philosophiques ou religieuses, de leur origine, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur apparence physique, de leur handicap ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une race. »), et au Conseil de discipline brandi comme une épée de Damoclès : j’ai répondu que si le service public était devenu du servage, et impliquait que je me laisse bafouer, insulter et briser par la hiérarchie sans me défendre, on pourrait se quitter sans regrets de part et d’autre. Il faut bien souligner que la présence de la DRH et de deux Inspecteurs (à quoi bon ?) est de la « grosse artillerie », et que cela constitue évidemment une mise en condition. Mais je souligne que la DRH a été froide et professionnelle, et a poussé la « courtoisie » jusqu’à me remercier d’être venu, et pour ainsi dire s’excuser pour la première convocation, qui n’avait pas été adressée suffisamment à l’avance (je n’avais pu la retirer de toute façon). Mais l’alternance entre le chaud et le froid, le « good cop / bad cop », est une technique de déstabilisation bien connue, et, quoique plus insidieuse, redoutablement efficace en général.

Le seul véritable manque de professionnalisme constaté est venu de M. Charles NAIM, le délateur l’Inspecteur, dont j’ai appris qu’il était mon Inspecteur de surcroît (« ça promet des échanges intéressants », ai-je souligné). A la fin de l’entretien, vers 9h30, j’ai émis le souhait qu’au cours de la procédure qui allait être engagée, on puisse m’expliquer, à un moment ou à un autre, en quoi mes activités de blogueur, qui sont le seul élément constant et probant de toutes les pièces à charge, concernaient le Rectorat, et qu’il me paraissait « dément » qu’on puisse les utiliser contre moi. Au mot de « dément », M. Charles NAIM, qui prenait des notes (ce doit être l’assesseur ; j’ai hâte de lire sa prose) a eu un gros sourire imbécile béat, qu’il a arboré quelques poignées de secondes en se retournant vers ses collègues et en me fixant, alternativement et ostensiblement, ce qui était du plus haut pathétique. Il voulait clairement signifier ceci : « Regardez donc, ce va-nu-pieds qui viole les principes les plus sacrés du carriérisme ose discuter nos arrêts. » Ou, pour le dire à la Chateaubriand et de mon point de vue, « Nous ne voulons pas qu’un homme méprise ce que nous adorons, et qu’il se croie en droit d’insulter à la médiocrité de notre vie. »

M. Charles NAIM, puisque vous vous intéressez à mes activités privées au lieu de vous concentrer sur mes fonctions d’enseignant, et vous permettez de cautionner des allégations grossières et diffamatoires sans la moindre
vérification ou précaution oratoire, je vais m’intéresser aux vôtres, et j’invite quiconque a des informations sur les différentes activités et allégeances de cet individu à me les communiquer : il me semble que le public gagnerait à les connaitre. En attendant, je publie le second courriel qu’il a adressé au Rectorat, et qui en dit bien assez sur ce triste sire (il faisait suivre le courrier de la FCPE menaçant de saisir l’opinion publique et le Front National si on ne me virait pas, 5 jours avant leur volte-face suite à la réunion du 25 janvier et au soutien massif des parents en ma faveur).


Je crois que j’ai dit l’essentiel. Lorsque j’ai souligné que le harcèlement moral contre moi et les pressions contre les élèves constituaient des infractions pénales dont les auteurs répondraient devant la justice, et qui, malgré maints témoignages de parents dénonçant les « représailles » sur leurs enfants, ne semblaient justifier aucune sanction contre Mme Khadidja BOT (j’ai souligné que je ne travaillais pas pour elle mais pour la Nation, concluant par  « On ne doit pas servir la même République »), Mme CHAZAL a souligné la différence entre la procédure administrative et la procédure pénale. Nous verrons comment se prononcent l’une et l’autre à la lumière des éléments qui seront apportés, et quels profils sont prisés et/ou honnis par l’Education Nationale. Je ne retiens pas mon souffle.

Je suis parti en saluant l’assemblée d’un « bonne journée », et me suis dirigé vers le collège où je suis arrivé vers 11 heures, déposé par un bus devant Reims. J’ai aperçu ma très-chère Stéphanie DOSSOU, grande prêtresse du culte de la KaBot de son état, que je n’ai pu saluer car elle a disparu derrière le bus, et 3 autres collègues féminines ont ignoré mon salut (je précise que j’ai commencé à prendre des notes pour pouvoir me souvenir de tout, puisque mes publications sont en différé, mais on reviendra au
« direct» dès que possible).

Je suis allé en direction d’Anjou, où j’ai pu m’entretenir avec des élèves qui s’y trouvaient encore ou m’y ont rejoint avant la sortie de midi, et qui m’en ont appris de belles. Notamment que depuis l’arrivée de cette direction, les travaux de rénovation les plus conséquents auraient consisté en l’aménagement du bureau de la principale et de son adjoint, tandis que les espaces communs, salles & façades étaient laissées à vau-l’eau – et il est vrai que depuis ma faction, on peut voir des carreaux cassés au hall du premier étage, ce qui est tout de même surprenant car ce sont des réparations très simples à réaliser, et certainement moins coûteuses que la somptueuse dégustation de traiteur organisée pour les enseignants & la FCPE fin janvier (ma présence avait jeté un froid, car on était juste après le 25 janvier…). 

J’ai été massivement salué à la sortie de midi, de plus en plus d’élèves « osant » me serrer la main, ce qui est un digne acte de défiance face à l’autorité illégitime, et de respect face à celle que j’incarne. Des élèves m’ont invité à appeler la serpillère vivante M. Abdelkader SAOUDI par un sobriquet de leur cru, ironisant sur son manque de pilosité crânienne, mais « crâne d’œuf » (ou « crâne-chauve ») me parait moins approprié que « tête de mort », ce qui n’est pas du ad hominem (face à leur oppresseur, les élèves ont le droit), mais une référence au fait que ce triste sire & bourreau d’enfants est dépourvu de tout ce qui caractérise authentiquement l’existence humaine – la dignité, l’intégrité, la décence, l’honneur, etc.



Abdelkader SAOUDI était apparu en voiture une dizaine de minutes avant la sonnerie, et je m’étais raclé la gorge et humecté les lèvres en prévision de sa sortie, mais son oracle a dû le lui déconseiller, car il est resté une bonne vingtaine de minutes dans sa voiture, tripotant son portable pour se donner contenance, alors qu’il était garé à quelques mètres à peine de l’entrée et donc visible de tous les élèves qui sortaient. Ce n’est pas très sérieux M. SAOUDI, les élèves vont croire que vous avez peur de moi... Ah non, pardon, c’est de votre réaction que vous avez peur, vous craignez de me casser la figure si j’ose encore vous interpeller et vous asséner quelques vérités bien senties (et l’idée m’a traversé l’esprit : le SAOUDI attend-il que tout le monde parte pour venir me voir ? Perspective alléchante…). Eh oui, encore une fois, face à un homme, ce n’est pas aussi facile de se la ramener que face à des gamins de 11 à 15 ans, et les écraser à 3 ou 4 contre 1 dans ton bureau ou celui de la KaBot n’est pas un gage de « virilité » mais d’extrême corruption morale. Excuse-moi de repasser au tutoiement, une bouse comme toi ne mérite pas mieux. Le SAOUDI est donc resté jusqu’à ce que la CPE sorte (elle a répondu à mon salut), elle est montée dans sa voiture, et ils sont partis vers une destination inconnue.

J’ai été salué par des parents en voiture, qui n’étaient pas ceux de mes élèves, et m’ont dit qu’ils étaient avec moi, notamment deux femmes voilées qui m’ont très chaleureusement encouragé. D’où que ça vienne, ça fait toujours plaisir, donc n’hésitez pas à continuer chers parents. De chacun selon ses possibilités, à chacun selon ses besoins, et même un sourire est bon à prendre. Par contre, je ne regarde pas les parents non plus, à la fois pour ne pas mettre de pression et pour ne pas avoir l’air de « quémander » de l’attention (Dieu me suffit), donc il faut accompagner les signes de soutien par une manifestation sonore (éclat de voix, klaxon, etc., comme les parents le font spontanément) pour que je les remarque.

Je suis reparti vers 12h20, distribuant mes derniers tracts sur le chemin du retour, sur tout le côté impair du Boulevard Charles Vaillant (j’avais déjà fait l’autre la veille). Une riche matinée en somme ! La suite au prochain épisode.

Salah Lamrani

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 23

$
0
0

Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr


Jeudi 31 mars était une journée particulièrement intéressante – et je ne dis pas « éprouvante » à dessein, car j’y ai trouvé mon compte à plus d’un titre. Malgré un réveil à 4h30 (j’avoue que le programme spirituel se double d’un petit déjeuner de gourmet, j’ai ressorti la centrifugeuse et je me fais de délicieux cocktails de jus de fruits), je n’avais pu arriver avant 7h59 à la gare RER de Vert-Galant du fait de la grève. Cette fois encore, je considère que je sers plus la cause des travailleurs en étant à mon poste devant le Collège Romain Rolland, mais je suis évidemment solidaire des grévistes, en particulier des lycéens qui prennent spontanément les devants et pallient l’insuffisance des syndicats, au sujet desquels j’aurais beaucoup de choses à dire le moment venu.

Je me suis rendu à pied à Anjou, poursuivant ma tractation sur le chemin, et j’ai été ému de voir une de mes élèves de 5e quitter sa position (la mienne) en me voyant arriver : bravo la direction, vous êtes parvenus à terroriser des enfants de 12 ans (mais malgré le rapport de forces écrasant contre les enfants, le nombre d’élèves qui me parle prouve que vous êtes vraiment des minables). Je précise tout de suite qu’au soir, je l’ai revue, et elle est venue me demander ce que je m’étais fait au genou. J’ai commencé ma fable du Abdelkader SAOUDI me cassant la figure, mais elle a ri en disant qu’elle savait bien que c’était en jouant au foot, qu’ils avaient tous vu les photos – les élèves m’ont donc pris en photo et celles-ci ont circulé, très bien. C’était donc seulement un prétexte pour me parler – réduire mes propres élèves à chercher des prétextes pour m’aborder, quelle pitié. Mais au moins cela s’est-il fait assez naturellement, ce qui est rassurant : l’enfance reste l’enfance, au cœur léger, et tout sera bientôt oublié – toutes les souffrances et tiraillements, pas les belles choses et les leçons à en tirer. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tout finisse bien, et qu’ils perçoivent toute cette histoire comme un conte de fées – ou plutôt un roman de chevalerie, c’est ce que nous devrions être en train d’étudier.

Il a plu à verse toute la journée, et j’étais vraiment gelé & trempé jusqu’aux os, au point qu’il m’a fallu plusieurs fois changer de chaussettes tout au long de la journée. Je n’avais rien prévu, mais la Providence a pourvu via l’un de mes hôtes du voisinage ; finalement, voyant que mes chaussures prenaient l’eau et que les nouvelles chaussettes s’imbibaient sans cesse, j’ai enrobé mes pieds de sacs plastique pour ne pas abuser de la générosité de mon hôte, mais je ne sais pas si ça a servi à grand-chose. Avec le sac poubelle recouvrant mon jean, ça faisait un beau spectacle ! Mais toujours avec le sourire !



A 9h, j’ai été salué par des élèves, notamment des 4e, et un en particulier qui ne m’a presque jamais salué, mais qui est venu s’exclamer « Pourquoi vous êtes là ? Il pleut ! », noble élan du cœur. J’ai répondu que ça ne changeait rien pour moi, et que j’étais bien mieux à mon poste que les collègues dans la pestilence de la salle des Professeurs. Et bien sûr, bien que leur manque de solidarité envers moi soit absolument inqualifiable, il est bien pâle comparé à leur indifférence face à la violence des pressions, menaces et mesures de rétorsion imposées aux élèves qui, contrairement à la plupart d’entre les personnels, osent me parler. Absolument honteux. Et ça prétend former l’avenir de la Nation. Si c’est pour les tailler dans la même pâte que vous, très peu pour nous.

Tout au long de la matinée, j’ai été salué par des élèves depuis les fenêtres (hall du 1erétage et salles de classe), certainement touchés par le spectacle de M. Lamrani sous la pluie – mais j’étais radieux tant de visage que de cœur, même si avec le froid je n’ai pu m’asseoir longtemps. Par contre, pas moins de 8 enseignants et 2 surveillants ont ignoré mes salutations (Léandre a répondu), mais je précise qu’avec la pluie et ma double capuche (manteau et k-way prêté gracieusement par mon hôte), il est possible qu’une ou deux réponses timorées m’aient échappé. J’ai cru entendre une exclamation hostile de la part d’un douteux collègue du CA, qui ressemblait à un « Faut arrêter, là » (je lui ai demandé de répéter, en vain), et bien sûr, comme à mon habitude, je gratifie les personnels enseignants (surtout les hommes, je suis plus soft avec les femmes, sauf les pestes) de commentaires acerbes lorsqu’ils ne daignent pas me répondre je n’ai rien dit au douteux par précaution, au cas où j’aurais mal entendu. La fumeuse-devant-les-élèves a eu ainsi droit à un « Tu éclaires ce jour radieux par ta courtoisie », l’hypocrite-du-SNES à un « Montre-nous donc ton beau visage empreint de dignité » (il était emmitouflé dans la capuche de son k-way, et seul son nez de faux-jeton pointait) et le Prof-de-gym du CA à un « Tout dans les bras, rien dans la tête » (j’aurais dû dire le cœur ou même le foie). Mais j’ai eu le plaisir d’être salué par le contractuel, qui n’hésite toujours pas à venir me serrer la main (c’est bien le seul), et par mon voisin de Kabylie, ce qui m’a fait grand plaisir. Ilha ya ghma ! Mon amie-illusoire & la CPE ont quant à elles répondu à mes salutations – bravo ! Dire qu’il suffirait de répondre un simple « bonjour » pour faire tarir mes sarcasmes…

J’ai notamment appris qu’un de mes 5e« fidèles » avait été renvoyé deux jours suite à une dénonciation de ma chère Mme DENISE que j’ai beaucoup de mal à croire véridique, ce qui, conjugué au fait que ladite Mme DENISE punit surtout les plus assidus à mes côtés, et au fait que l’un des plus proéminents 3eà mes côtés a été renvoyé définitivement, indique assez clairement que la direction met ses menaces aussi illégales qu’infâmes à exécution, comptant à raison sur l’inaction et même la complicité des enseignants. Mme DENISE, te vengerais-tu de mes écrits sur mes élèves ? Ce serait particulièrement indigne, et si tu persistes à filer ce mauvais coton, je serai obligé de te traiter comme la direction, présentement et dans le futur (car ça peut aller bien au-delà de juillet si tu le souhaites, tu seras mon nouveau METAUX). Il ne faut pas toucher aux élèves. Encore une fois, je suis moi-même assez sévère, aucun problème avec l’équanimité, mais toute injustice, toute persécution, toute rétorsion se paieront, parole. 

J’en profite notamment pour féliciter le singe hurleur Stéphanie DOSSOU, qui déploie ses talents d’hypocrite de haute voltige avec les élèves même, les flattant impudemment de face, et les plantant dans le dos ou dans les moments décisifs, comme lors d’un Conseil de classe ou de discipline. C’est bien, la parfaite vipère, mordant indistinctement l’innocence de 7 à 77 ans pour satisfaire ses bas instincts et la KaBot. On arrive à ton portrait à la Maupassant, un peu de patience ô vile mercenaire.

J’ai pu poursuivre ma campagne de tractation pendant les temps morts, grâce à la prévoyance d’un frère qui m’avait suggéré, dès ce week-end, des pochettes plastiques pour que les documents ne soient pas mouillés par la pluie. Ce qui est une excellente idée, même quand il ne pleut pas, car les gens font plus attention à des documents contenus dans une pochette, qu’on ne trouve jamais dans les boîtes aux lettres. Bien sûr, tant l’agrafage que « l’emballage » constituent un travail très long & fastidieux, mais j’ai pu compter sur l’aide dévouée de 3 frères qui n’avaient pu m’accompagner pendant le tractage mais ont participé à cette phase. Et quand il ne pleuvra pas, je pourrai le faire pendant ma faction. J’ai eu plusieurs preuves que les gens remarquaient ces documents atypiques, en les voyant les lire durant des circuits retour, et lorsque quelqu’un m’a demandé, après que je lui ai remis le document en mains propres, si je voulais récupérer la pochette, me souhaitant ensuite bon courage après que j’aie poliment décliné : on dépense sans compter pour la Cause de Dieu (j’ai reçu et continue à recevoir des dons pour mes « frais de guerre », signe que je suis sur la bonne voie), et on n’est pas à une pochette près !

Durant ma faction, une maman inconnue est venue me saluer, me faisant part de son soutien et de celui de ses enfants qui ne sont pas mes élèves, mais lui ont dit beaucoup de bien de moi. Elle m’a informé qu’elle avait bien reçu les documents FCPE dans sa boîte aux lettres, mais n’y avait pas prêté attention, croyant qu’ils venaient de l’ennemi ; mais quand je lui ai dit que c’est moi qui les distribuais, elle a affirmé qu’elle les lirait attentivement. Durant notre échange, elle m’a notamment informé que des élèves que je ne regardais pas de l’autre côté de la rue me saluaient par signes, et j’ai pu lui expliquer la politique de la maison : plutôt manquer des salutations qu’exercer la moindre pression sur les enfants en les regardant ou en les devançant. Elle est partie en me promettant un témoignage au Rectorat, ce qui reste un des moyens les plus efficaces de contribuer à préserver les enfants des représailles de cette direction fanatique et me réintégrer dans mon poste, pour leur bien et pour leur édification.

A midi, j’ai été salué massivement par les élèves de la navette, mais pas par les surveillants qui l’accompagnaient, ou alors je n’ai pas entendu. Je me dois, à regret, de dénoncer une attitude générale et une attitude particulière chez eux. L’attitude générale consiste à se réfugier derrière le fait que je « balancerais » tout sur tout le monde, et que je les calomnierais en interprétant le fait qu’ils ne me saluent plus comme de la lâcheté (rappelons qu’avant les vacances de février, ils venaient discuter avec moi, m’apportaient des cafés, etc.). Au-delà du fait que c’est contradictoire, car je tiens de diverses sources sûres que certains d’entre eux ont peur pour leur contrat, précaire et dont le renouvellement est à la merci de la KaBot (et ils ont eux-mêmes pu louer mon courage), je tiens à souligner qu’il est particulièrement indigne de chercher à s’en prendre à une personne dans ma situation, et que quand bien même je me tromperais ponctuellement (ce dont je doute fort), il y aurait toujours 100 raisons de passer outre pour 1 raison de m’en vouloir, pour des vrais « bonhommes » en tout cas. Un surveillant avait notamment sous-entendu que le fait même que je dise tout dans mes articles était un obstacle à ce qu’on me salue ou me parle, mais je rappelle que quiconque me parle peut exprimer le souhait que je ne mentionne pas tel ou tel fait, ou que je ne rapporte même pas le fait que nous ayons échangé, ce que je respecterai scrupuleusement (mais comme le fidèle Léandre veille et rapporte tout, en fier « rebelle », ça ne sert pas à grand-chose). Et entre parenthèses, si je voyais quelqu’un dans une situation où il est seul contre tous, même s’il insultait ma mère, je me sentirais honteux de m’en prendre à lui sur le moment, ni physiquement, ni moralement, car ce serait comme s’en prendre à un handicapé (indépendamment du fait que j’ai des béquilles) : il n’y a rien de plus méprisable que de se liguer contre quelqu’un d’accablé, qui ne peut pas se défendre, rien de pire qu’une meute contre un individu seul (je parler au niveau numérique, parce qu’autrement, j’ai la main haute). Les histoires qu’on peut se raconter pour refuser de regarder la réalité en face sont assez pathétiques, même pour des contrats précaires, car l’humanité et la dignité doivent primer sur toute considération, d’autant plus que nous avons la culture des cités / arabo-musulmane en commun et que celle-ci place la justice au-dessus de tout. Rares sont ceux qui semblent y adhérer.

L’attitude particulière que je dois dénoncer est celle de la surveillante que j’ai « assistée » durant une procédure disciplinaire, et qui affirme maintenant à qui veut lentendre que je serais un « menteur » (moi ? quel affront ! le pire qui soit !) car en fait, je ne l’aurais pas assistée. Résumons succinctement les faits. En octobre, mademoiselle S., tu es venue me voir en me présentant ta convocation par courrier recommandé dans laquelle des faits très graves t’étaient reprochés, et tu m’as demandé de t’assister durant ton entretien avec la BOT et le SAOUDI qui déciderait de ton sort. Tu navais personne, et le Hafid MENZEL même avait courageusement refusé de tassister.Pour ma part, je t’ai directement dit oui, sans problème. J’ai informé le SAOUDI que je t’assisterais peu après. Immédiatement après cette annonce, le problème a été réglé entre vous, et tu m’as dit que tu n’avais plus besoin que je t’assiste par ma présence, et je ne l’ai donc pas fait. Donc oui, techniquement, je ne t’ai pas assisté durant l’entretien (a-t-il seulement été maintenu ?), mais je t’ai bien « assisté » en me proposant pour être à tes côtés, ouvertement, et la direction, voyant que tu ne serais pas seule, a dû faire marche arrière. Donc dire que je suis un « menteur » en prétendant t’avoir assistée (et ainsi mêtre attiré les foudres de cette direction mussolinienne) est vraiment honteux, vil, méprisable, et tu devrais aller te cacher dans un sac poubellepour oser dire des choses pareilles.


N’as-tu pas gardé ton poste, sans sanction aucune que je sache ? Ne sais-tu pas que c’est un grand discrédit pour la direction que de faire un courrier si grave, synonyme de procédure disciplinaire, et que cela ne mène à rien ? Ne vois-tu pas que si tu avais été seule, tu te serais fait manger, et que c’est parce que je me suis proposé que les choses se sont arrangées, la direction sachant à qui elle avait affaire ? Le fait que j’aie accepté de t’aider alors que je ne te devais absolument rien, prenant le risque de me faire mal voir de la direction (je m’en moquais, car j’agis par devoir, non par calcul, craignant Dieu et non les hommes), et n’avais absolument rien à attendre de toi (je t’assure, au cas où tu te serait fait des idées, tu ne peux même pas m’intéresser en rêve) ne serait-il pas suffisant pour m’assurer ta reconnaissance ou du moins ta neutralité car j’ai compris qu’on est dans un endroit où l’honneur et le devoir sont assez décriés, et où le mieux qu’on puisse attendre est de ne pas se faire attaquer ? Et tu vas maintenant me planter dans mon dos, dans cette situation, pour justifier ta lâcheté, parce que tu ne me salues pas, pour regagner les faveurs de la direction ? Quelle honte, wallah, je ne sais pas comment on fait pour vivre dans une telle crasse, loin de toute moralité, de toute dignité. Tout ça pour un contrat précaire ? Oh, même si c’était le contrat du siècle, seul un serpent se permettrait de mordre la main qui l’a protégé, de falsifier si honteusement les faits. Et après ça, quand j’ai commencé à avoir mes problèmes et que je t’ai demandé si tu serais disposée à témoigner, tu as osé dire que ça ne serait pas correct vis-à-vis de la direction parce que le problème était réglé... Tu cherches à être correcte avec ceux qui ont voulu t’écraser, et tu renies et poignardes celui qui t’a sauvée ? Vraiment, c’est à vomir. Réveille-toi de ta déchéance morale. Wallah, tu ne me fais ni ne peux me faire aucun mal,mais c’est toi qui t’humilies et t’avilis. Fais honneur à tes parents, à ta famille, à tes origines. Tu me ferais honte d’être Algérien. Lave-toi de ces souillures et retrouve un visage authentiquement humain. Quoi quil en soit, si tu persistes à me calomnier, je vais devoir te tailler davantage et même devant les élèves, à qui je n’ai jamais révélé ton identité – et Dieu sait qu’ils ont demandé.


A midi, je n’avais plus de tracts à distribuer (ça part vite malgré la béquille) et je me suis donc rendu chez mon hôte pour attendre 13h15. Il m’a invité à sa table, mais je jeûnais et je n’ai donc pas pu accepter – il y a bien un moyen de rompre les jeûnes facultatifs en en conservant la récompense, mais je préfère être en état de jeûne physique, c’est mieux pour le combat. J’ai notamment pu voir BFM (je n’ai pas la TV donc cest rare) présentant nombre de manifestants comme des casseurs venant, par provocation, chatouiller les matraques des agents de police, qui, en légitime défense, devaient riposter (comme les buldozzers israéliens, assaillis par des maisons palestiniennes kamikazes). Plus tard, lorsque j’ai appris qu’un lycéen s’était fait tabasser par des policiers, j’étais sûr qu’une enquête de l’IGPN serait diligentée, non pas parce que les chiens de garde ont mordu, ce qui est leur rôle, mais parce qu’ils sont dressés à neutraliser les caméras au préalable. Si BFM venait à Romain Rolland, ils feraient un reportage qui ferait pâmer la KaBot d’aise. Je le vois d’ici : « Un terroriste islamiste assiège un collège depuis des semaines, déverse des tombereaux d’anathèmes sur une direction maghrébine et musulmane jugée trop modérée / laïque, menace les collègues d’égorgement s’ils ne respectent pas la charia, endoctrine les enfants, met des colis piégés dans les boîtes aux lettres, etc. » C’est vraiment dangereux cette saleté de TV, ça devrait être interdit aux non-doctorants pour risque de lobotomisation par les ondes.

J’ai encore deux scènes à raconter et je pourrai conclure, car j’ai encore été trop long. L’après-midi, une maman sensible à ma condition dans le froid et sous la pluie m’a donné des gants (de travail) et une serviette, ce qui était très gentil. Et plus tard, alors que j’étais au téléphone avec le cabinet de mon avocat (ça avance, mais le dossier étant volumineux et augmentant sans cesse, et plusieurs procédures étant menées, il faut un peu de temps… on fait les choses comme il faut), j’ai vu un parent venir à moi avec son fils, un grand gaillard, et je me suis immédiatement dit que c’était quelqu’un de la FCPE qui n’avait pas apprécié que son nom soit distribué dans toute la ville en des milliers d’exemplaires, et qui venait en découdre.

Je m’y attendais depuis le week-end, et j’avais donné pour consigne spécifiques aux tracteurs de ne répondre à aucune provocation, verbale ou même physique – heureusement, nous sommes disciplinés et nous n’avons rien prouver. Ca pourrait venir en particulier les sales p*** à la Samir BOUJENANE qui pourraient vouloir faire les bonhommes pour sauver la face – viens donc mon gars, tu seras bien reçu, verbalement devant le collège, et si tu veux aller plus loin, même avec ma béquille, je saurais te calmer si tu veux faire le chaud, sans commettre aucune faute.

C’était bien un parent FCPE, qui venait se plaindre, mais de manière très courtoise et très compréhensive, se dissociant des courriers et actions honteuses de la FCPE, et me faisant part de sa solidarité. J’en étais très content, car mon but est bien de dissocier le bon grain de l’ivraie – et même avec l’ivraie, si elle n’est pas trop pourrie, on pourra faire quelque chose, je ne suis pas rancunier et ne veux que la justice, la paix et la concorde perpétuelles. Et avant de partir, le parent m’a donné un magnifique parapluie. Voilà le genre de rencontres qui me confirme que je fais ce qu’il faut faire, malgré les réserves que je peux rencontrer du côté de mes alliés même– j’en ai la certitude théorique, mais la confirmation pratique, qui peut venir tôt ou tard, est toujours bienvenue. Seuls les personnels sont avares en sollicitude.

J’ai dû partir peu après 15h30 pour un cas de force majeure – j’avais initialement prévu de rester jusqu’à 17h45. Cela m’a incidemment permis de récupérer de nouveaux tracts auprès de l’imprimeur (je n’en avais plus), mais ce n’était pas la cause de mon départ et je n’y ai pensé qu’après avoir accompli une tâche impérieuse qui m’incombait. 


Pour conclure, je tiens à souligner que j'ai été touché par la sollicitude des usagers du métro, qui, du fait de ma béquille, me laissent m’asseoir, m’aident à porter mon sac, etc., car on en oublierait presque que l'humanité existe après une journée à Roman Rolland (et avec les collègues en particulier). Cela me fait à la fois prendre conscience de ma propre faiblesse (il n’y a de volonté et de puissance qu’en Dieu), et de la bonté naturelle des individus, même si, souvent, elle est celée sous un fatras d’immondices. Pourquoi céder aux pressions, à la peur, à la lâcheté, à l’égoïsme, par des calculs non seulement indignes mais absolument absurdes sur le moyen terme & le long terme ? Les collègues ont beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver un semblant de dignité, et les larbins même se rendront compte, avec la nouvelle direction, qu’ils ont été perdants et se condamnent à une servitude permanente car ils perdront leurs privilèges et/ou s’aviliront pour être en bonnes grâces. Je me tourne présentement vers les parents : beaucoup d’entre eux ont témoigné auprès d’Isabelle CHAZAL et continuent à le faire, me mettant en copie, signent la pétition, me font part de leur solidarité, etc., mais par rapport aux centaines de parents de mes élèves et de l’ensemble du collège, ça reste très minoritaire. De quoi avez-vous peur, puisque vous pouvez demander que votre nom ne soit pas connu de la direction ? Et de toute façon, ne doit-on pas être attaché avant tout au droit et à la dignité, n’est-ce pas ce qu’on doit inculquer prioritairement aux enfants ? Ou bien veut-on qu’ils obtiennent un Bac plus 5, mais soient tellement terrorisés qu’il n’oseront pas répondre au salut dun collègue en conflit avec la direction ? Il faut lever la tête et agir conformément au devoir, dénoncer ce harcèlement institutionnel contre vos propres enfants par une action forte, ou alors accepter pour soi et pour ses enfants les brimades perpétuelles.

Allez, on se quitte avec un extrait d’un film culte, Back to the Future, nouvelle vidéo dendoctrinement djihadiste sous-titrée par mes soins (on devait travailler sur la bande-annonce avec mes 4e). Soyons des George Mc Fly version 2, pas version 1, cest tout notre avenir qui se joue !


Salah Lamrani

Cartooning for War? : Plantu, cette fois-ci, tu t'es planté

$
0
0

Source : http://tlaxcala-int.org/article.asp?reference=17635



Par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي





Cher Plantu,

Je viens de perdre d'un seul coup tout respect et toute estime pour toi, après avoir découvert l'immondice que tu as produite le 30 mars, pour commenter le lancement par Dolce Gabbana d'une ligne de vêtements féminins destinés aux Musulmanes. Tu n'as pas honte ?

Alors maintenant, de deux choses l'une : ou bien tu présentes tes excuses publiques aux femmes musulmanes que tu as tout simplement diffamées, ou bien tu quittes le journal Le Monde, pour rejoindre Charlie et y sévir sur cette lancée.

Quant à l'association que tu présides, soit tes associés sont d'accord avec toi et dans ce cas, vous devriez vous renommer Cartooning for War, soit ils désapprouvent ton infamie et il ne te reste qu'à démissionner de ton poste de président. A vous de voir.

Signé: un citoyen du monde que les laïco-fascistes du genre Madame Badinter qualifieront sans aucun doute d'islamo-gauchiste...


http://tlaxcala-int.org/upload/gal_13157.jpg

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 24

$
0
0


Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr



Vendredi 1er avril, comme cela est fréquent en fin de semaine, j’étais particulièrement fatigué, bien qu’ayant publié ma chronique jeudi juste avant minuit. En me levant autour de 5h, j’ai pu faire mieux que la veille et descendre du T-Bus devant Reims à 7h59, après un trajet particulièrement éprouvant (surtout que le tapis roulant de Châtelet était en panne), chargé que j’étais de centaines de tracts à agrafer, mettre dans des pochettes et distribuer dans les boîtes aux lettres, mettant à profit le beau temps. Ma douleur au sternum en était constamment réveillée, mais c’est bien peu de chose par rapport à ce que je suis prêt à faire pour mon bon droit, pour les élèves et pour la Cause de Dieu (à savoir la réalisation de la plus grande part de justice immanente possible).

Comme j’avais raté l’entrée de 8h, je me suis permis une pause café au Bom Dia Portugal, où j’ai commencé ma tâche certes assez répétitive mais qui ne m’est guère pénible ou fastidieuse, car elle a la saveur exquise du devoir accompli. Je suis parti en direction d’Anjou autour de 8h35, faisant pas moins de 3 arrêts du fait de la lourdeur du sac (il pesait sur mon thorax...). Cette fois-ci, les élèves rencontrés ne m’ont pas proposé d’aide (j’évite autant que possible de faire des pauses lorsque je suis en vue d’élèves), et j’ai pris ma faction pour 8h50, continuant ma tâche d’agrafage & emballage, une leçon de résistance à l’oppression en direct pour tout le Collège Romain Rolland, qui en a particulièrement besoin.


La fumeuse-devant-les-élèves ne m’a pas salué, pas plus que Léandre et un surveillant, mais côté élèves, on m’a salué et serré la main. Le singe hurleur (ou crotale, ça marche aussi) Stéphanie DOSSOU est sorti avec une collègue, riant bien fort (certainement pour se donner contenance), et je lui ai demandé un petit hurlement de collabo pour la postérité, mais elle n’a pas accédé à ma requête : je suis un manant à ses yeux, et elle ne répond qu’aux injonctions de son égérie, la KaBot (Khadidja BOT), pour des occasions précises comme un Conseil d’Administration où il faut lapider un islamiste qui prétend animer bénévolement (quel sacrilège !) des activités avec 31 élèves, l’empêchant de prendre la parole pour se défendre. Après leur départ, un enseignant qui arrivait m’a salué spontanément (merci cher collègue).

Pour la première fois, une voiture de police s’est arrêtée juste à côté de moi, et je me demandais avec curiosité ce que la KaBot avait trouvé pour les amener enfin à venir me parler (car je les vois régulièrement faire des rondes), mais ils n’ont fait que me saluer, dire deux mots au voisin et repartir. Tant mieux, je suis content de voir que les forces de police municipale de Tremblay-en-France ont du discernement, bien plus que le Rectorat avec qui j’aurais certainement pris quelques coups de matraque voire une balle dans la tête (un terroriste devant un collège en plein état d’urgence, ça ne rigole pas).


Ma chaise, qui avait passé la journée de jeudi et la nuit sous la pluie, était trempée, et bien que j’y aie placé la serviette qu’on m’avait généreusement donnée la veille, mon jean a été mouillé (je suis trop bête, j’aurais dû la plier). Il faisait certes un peu frisquet, mais bien moins que la veille, et j’ai donc pu travailler sans avoir trop froid aux mains. Bien sûr, lorsque les élèves me demandaient ce que c’était, je ne leur donnais ni montrais les documents FCPE, les informant seulement qu’ils les trouveraient dans leurs boîtes aux lettres prochainement, si ce n’était déjà fait.

Une de mes classes est passée avec sa Prof de Gym, que j’ai comme à l’accoutumée cordialement saluée, sans recevoir de réponse ni même de regard, invoquant vainement la courtoisie, l’exemple à donner aux élèves ou une question d’ordre morphologique pour mon genou blessé, « allez quoi, même pas un petit bonjour ? », ce à quoi elle a répondu « eh non ! » Quelle mesquinerie. Mais un élève indigné s’est immédiatement écrié « On viendra vous voir à 11h Monsieur », et il est effectivement ponctuellement venu avec 3 de ses camarades qui m’ont tenu compagnie jusqu’à mon départ vers 11h25 (j’avais rendez-vous à 11h10 à la clinique avec un chirurgien orthopédiste, mais j’ai pris le risque d’être en retard pour attendre les élèves).






Une petite parenthèse très importante, avant de poursuivre mon propos, même si je répète quelque chose que j’ai déjà dit : je vois déjà la KaBot et son toutou Abdelkader SAOUDI mobiliser toutes leurs ressources pour identifier ces élèves, et leur faire passer un sale quart d’heure, et je leur dis ceci. Prenez garde à vous ! Par Dieu (S&T) et Son Prophète (saas), ma patience atteint ses limites, et si vous persistez dans vos mesures de représailles contre les enfants, je n’aurai de cesse de vous avoir enterrés définitivement, où que vous soyez, dans l’Education Nationale ou en dehors, vous empêchant toute perspective de carrière en vous dénonçant partout où vous irez, que je sois réintégré ou non, jusqu’à ce que vous finissiez dans le cachot ou l’asile psychiatrique qui vous sont prédestinés. Toujours dans la plus stricte légalité, comme à mon habitude, mais je vous exhorte instamment à ne pas croire que tout ce que je peux faire a déjà été fait. Je suis là pour longtemps, je me dois de pouvoir toujours escalader mes actions, donc vraiment, même si vous mordez la poussière quotidiennement, vous n’avez encore rien vu. Ne touchez pas aux élèves, pour votre propre bien. Prenez-vous en à moi, aucun problème, à des adultes, ça se pardonne, mais les enfants, c’est la ligne rouge, le péché mortel pour lequel vous serez tourmentés sans cesse ici-bas bien avant l’au-delà.

Un mot à l’adresse des parents : je m’engage sur l’honneur, devant Dieu (S&T) et Son Prophète (saas), à faire tout ce que je pourrai pour tout élève qui m’aura salué et parlé, surtout si cela lui a valu des remontrances, des pressions et des sanctions (mais indépendamment de cela bien sûr). Autant que je vivrai, scolairement, universitairement, professionnellement, tout ce que je pourrai faire pour vos enfants, je le ferai, par devoir et par gratitude, et surtout parce que c’est un honneur pour moi que d’assister ce qui est honorable. Et vos enfants ne peuvent rien faire de plus honorable, dans ces circonstances, que de braver l’omerta et de parler à leur Professeur. Vous connaissez une partie de mes capacités et de mes ressources, ainsi que mon dévouement, vous pouvez imaginer ce qu’il en sera dans quelques années car je ne suis qu’à mes débuts inch Allah, et je vous affirme que je me mets et mettrai, indéfiniment, dans la mesure de mes possibilités, à disposition de tout élève qui m’aura salué et parlé, sans autre condition (que ses parents aient écrit au Rectorat, témoigné, m’aient parlé ou pas, etc.). Bien sûr, cela a en quelque sorte toujours été valable pour n’importe lequel de mes élèves, mais la situation étant ce qu’elle est, je maximise cet engagement. Et quant aux parents qui auront écrit au Rectorat et/ou témoigné, avec leur permission, je ferai pour leurs enfants ce que je ferais pour mes propres petits frères & sœurs. Ce ne sont pas là des paroles en l’air, mais bien un serment solennel. Je m’efforce d’être un ennemi redoutable mais un ami des plus précieux, droit avec tous et en toutes circonstances. A bon entendeur.

A 10h, j’ai été salué par des élèves de mes classes et d’autres, et on m’a notamment demandé si j’avais perdu ma deuxième béquille, mais j’ai dit qu’une me suffisait. Un autre élève m’a informé que l’équipe pédagogique précédente (avant la KaBot et le SAOUDI) était bien meilleure, bien plus à l’écoute des élèves, mais ils ne devaient être que des gens assez médiocres qui pensaient que leur vocation était le service public, tandis que nos demi-Dieux actuels ont compris que le Collège est leur domaine personnel, et toutes ses âmes leurs esclaves. Une petite bagarre a éclaté entre deux élèves, et un surveillant est venu y mettre fin, répondant à mon bonjour. Je me suis rendu compte qu’il n’avait pas entendu mes salutations précédentes, et je me suis excusé de ma mauvaise pensée car j’avais cru qu’il m’ignorait délibérément, comme d’autres.

Une autre classe de 5e est passée avec le nouveau Professeur de gym, et m’a plus massivement salué que ma classe (ce qui est normal, les pressions ayant surtout été exercées contre mes élèves). Le Prof a également répondu à mon bonjour, et lorsque je l’en ai remercié la larmichette à l’oeil, il m’a répondu que c’était bien normal. Oui, c’est normal, et c’est même la moindre des choses, la courtoisie la plus élémentaire, mais du fait de l’atmosphère d’oppression extrême qui règne au Collège Romain Rolland de Tremblez-en-France, et de la mauvaise conscience des collègues qui en amène beaucoup à persister dans le déni plutôt que de reconnaître leur lâcheté passée, surenchérissant dans les histoires qu’ils (se) racontent à mon sujet (j’en ai entendu de belles mais je les rapporterai plus tard car je vais être assez long comme ça), ça mérite d’être souligné et remercié. Merci donc, cher collègue, pour moi, pour les enfants et pour l’honneur de la profession.

A 11h, donc, 4 de mes élèves sont venus me tenir compagnie, et on a pu discuter de choses et d’autres, de manière très apaisée et même joviale. Leur prof de gym est repassée avec une autre classe qui m’a salué, mais elle n’a toujours pas daigné me répondre pour sa part. C’est bien dommage. Ensuite, une enseignante est passée, et les élèves m’ont dit qu’elle allait me saluer, au moins du fait de leur présence. J’ai été touché par leur candeur naturelle, mais je leur ai dit que non, et bien sûr, ça n’a pas raté : ni bonjour, ni regard, rien de rien, walou (et pourtant je n’ai pas été sarcastique). Inspiré par la beauté du moment, un élève a eu une réplique sublime qui nous a ébahis d’admiration puis pliés de rire : « Pourquoi elle a des lunettes si elle ne voit pas ? » C’est quand même incroyable, des enseignants qui doivent être des modèles pour les enfants, des fonctionnaires inamovibles qui ne risquent pas de perdre leur poste, ainsi tétanisés par la dernière des bouses ? Face à un collègue qui ne leur a jamais fait aucun mal, qui a toujours été courtois et serviable avec tous (avant la mi-novembre, où le harcèlement en meute a commencé, et rebelote après le 25 janvier, tout était pardonné). Ma chère collègue confisqueuse de pétitions, te rappelles-tu que lorsque tu as envoyé un mail collectif demandant à ce qu’on te garde un élève collé, je suis le seul à t’avoir répondu favorablement ? A toi et à d’autres ? Quelle monde de mesquinerie, de petitesse, c’est affligeant. Qu’avez-vous à craindre ? Prendre conscience de votre lâcheté passée vous est trop insupportable ? Ou est-ce l’idée de déplaire à la KaBot, aux collabos du CA ? Mais comme l’a si bien dit un élève, « Ils ne peuvent rien nous faire. » Ils outrepassent leurs droits et font de grands moulinets, de vaines menaces, qu’ils peuvent à peine exécuter si on ne se défend pas, mais il faut se rendre compte que ce n’est que du vent, une illusion (qu’ils se convainquent d’être puissants, je veux bien, mais que ces come mierda en convainquent quiconque, c’est choquant), qu’ils violent gravement la loi en s’en prenant aux enfants, et que les parents peuvent saisir les services de protection de l’enfance et porter une plainte pénale. Je le fais en ce qui concerne le harcèlement moral et les violences que j’ai subies de toutes parts, mais je n’ai pas d’autorité légale sur les enfants, donc c’est aux parents de le faire. Par Dieu, secouez le joug de l’oppression, ou donnez-moi du moins les munitions (= témoignages) pour le faire si vous voulez rester en retrait, je peux être seul en première ligne sans aucun problème, c’est pour moi un honneur et même un plaisir que de contribuer à neutraliser de telles pourritures.
 

Je me suis rendu à mon rendez-vous médical vers la demie, arrivant à la clinique de Vert-Galant à 11h50. Malgré un retard de 40 minutes, qui en aurait largement valu la peine même si le rendez-vous avait dû être reporté, j’ai été presque immédiatement reçu. Le chirurgien orthopédiste a consulté mes IRM et m’a informé d’un air grave que j’allais devoir être opéré car le ménisque était atteint. Il m’a fait un dessin qu’il m'a permis de reproduire, et qui semble confirmer de manière infaillible les prédictions extra-lucides de la KaBot, puisque mon genou même est maintenant en forme de croissant islamique ouu anse de seau, ce qui confirmer que je voulais islamiser jusqu’aux genoux des élèves à coups de marteau (ça doit être une nouvelle forme de circoncision). A ma demande, le docteur m’a informé que cet accident était dû à un traumatisme ponctuel et non à un processus de plus long terme, si bien que je peux le considérer comme un accident du travail dû à mes factions dans le froid et à mon rythme trop intensif depuis ma suspension par le Rectorat. Merci Mme Chazal, je vous présenterai la facture, à l’amiable ou devant les cours de justice, on verra bien. Opération (arthroscopie du genou) prévue le 19 avril, pendant les vacances, car je dois m’astreindre à un repos d’une semaine ensuite et que je peux pas manquer un seul jour à mon poste au Collège. Tout cela n’a évidemment en rien altéré ma bonne humeur (même pas les 300 euros de dépassements d'honoraires), et j'ai plaisanté tout au long de l’entretien, mais j'avoue que le médecin était coriace, car il n’a franchement souri qu'à la toute fin. Si l’opération peut être diffusée en direct sur ma chaîne Youtube, je le confirmerai.



Je suis allé manger en ville, et j’ai croisé des surveillantes du collège dans la queue même du restaurant. Elles ont répondu à mon bonjour mais on ne s’est guère parlé. En me dirigeant vers Reims, je ne me souvenais plus si j'avais déjà tracté ou non un côté de rue, et un élève sortant à ce moment m’a salué et a pu m’informer qu’ils n'avaient rien reçu dans leur boîte aux lettres, et j’ai donc pu le faire. Je n’ai pas salué les personnels de service aperçus, qui, du fait de leur âge et du caractère pénible de leur travail, me paraissent encore plus précaires, donc je n'exerce pas même cette pression sur elles. Mais c'est vraiment dommage, je doute qu'un seul enseignant aie eu des relations aussi cordiales avec elles que moi. Heureusement que je sais que la Création de Dieu est parfaite, ça en dégoûterait de l’humanité.


Pour ma faction face à Reims, un habitant m’a fourni une chaise de grand confort ornée d'un coussin, ce qui réconcilie avec les Créatures si on est d'humeur fâcheuse ou pessimiste (ce n'est pas mon cas). A 13h30, je n’ai pas été salué par beaucoup d'élèves, ce qui est normal à plus d’un titre : les élèves saluent plus à la sortie, et depuis bientôt 2 mois de ma suspension, la situation perd son caractère exceptionnel, même ceux qui me soutiennent peuvent se lasser, surtout des enfants. C’est une bataille d'endurance que maints adultes désertent, et je n’ai qu’à me féliciter de la persistance d’un si grand nombre d’élèves malgré les circonstances d’oppression extrême auxquelles ils sont exposés quotidiennement, la lâcheté dissuasive des professeurs, etc. J’ai vécu cela en Egypte et j'étais très amer, mais du fait de l'expérience, ça ne me touche guère car je sais ce qu’il en est, et absolument rien ne peut me faire perdre courage, patience, sérénité et même plaisir. C'est même du tonus en plus que de voir que l’oppression me détourne nombre de mes propres élèves, car le devoir de lutte n’en est que plus grand. Mais bien sûr, les échanges avec les élèves, les parents et toutes personnes qui me font part de leur soutien me rendent encore plus radieux.


Grâce au beau temps, j'ai pu continuer mon travail de préparation des tracts avec plus de plaisir que jamais, et même lire assez longuement des informations internationales, dont je suis assez déconnecté depuis le début de cette affaire, à mon grand dam. Un parent d’ancien élève est venu me témoigner son soutien, ainsi qu’un voisin, et j'ai eu des salutations chaleureuses depuis des voitures passant devant moi. A 14h30, un 4e m’a appris qu'ils avaient visionné Le Petit Fût avec ma remplaçante Mme Odile DENISE (donc ils sont encore sur cette nouvelle après tout ce temps, même si on passe de la lecture à la représentation télévisuelle ?). J'avais appris de mes 5e qu'ils revoyaient les valeurs du présent, une révision qui peut être utile mais que nous avions déjà faite. Quand vas-tu cesser de faire perdre leur temps à mes élèves Mme DENISE ? Quelle pitié.


J’ai été salué par quelques 6e revenant en bus, du sport j'imagine, et 4 m'ont demandé ce que je m'étais fait à la jambe. Comme à mon habitude, j'ai donné la version SAOUDI-m’’a tapé puis la vraie version. Deux 3e m’ont parlé (le matin, un 3e m'avait demandé pourquoi je ne publiais plus mes chroniques depuis 3 jours, et je lui ai expliqué ce que je préparais au petit SAOUDI). A 15h30, je n’ai pas beaucoup été salué par les élèves sortants. C’est normal qu’on se lasse, et c’est à moi de faire en sorte de raviver la cause, d’y apporter du nouveau. La KaBot, le SAOUDI et une enseignante sont sortis par la porte d'entrée des Profs, à quelques dizaines de mètres, et des élèves de 3e ont interpellé assez insolemment l’enseignante, ce qui marque la grande considération qu’ils ont pour eux : je les en félicite, car il ne faut respecter que ce qui est respectable, et leur attitude témoigne de leur discernement et me rassure quant à l’avenir de la Nation (car le présent est assez affligeant). Deux lycéens sont venus à moi, m’informant qu'ils connaissaient mon histoire, me soutenaient, et me demandant s’ils pouvaient faire un selfie avec moi, et j’ai accepté avec plaisir. Cela m’a déterminé à mettre en place dès le lundi suivant une petite nouveauté à laquelle je pensais depuis quelque temps déjà.  Suspense... Pas vraiment à cause de la publication en différé, du moins pour le public local, mais j’en parlerai lundi.


Comme je restais un peu au-delà de 15h45 pour finir le tas de tracts que j'avais, j'ai été rejoint par une collégienne de Vaujours qui avait entendu parler de mon histoire, voulait me témoigner son soutien et s’est entretenue une bonne demi-heure avec moi (elle était vraiment très intelligente et avait des vues élevées ; j'ai pu lui donner le document FCPE, puisque ce n’est pas une élève du collège, comme j’avais pu le faire pour les lycéens). Puis une dizaine de 3e nous ont rejoints, et ils sont aussi restés une bonne demi-heure à m’entretenir de tout et de rien. Le SAOUDI est sorti côté élèves à ce moment (il avait du re-rentrer sans que je le voie), et je ne lui ai lancé qu'une petite pique (« Et votre costume gris chromé ? », car il était habillé en noir, ce qui sied mieux à son âme de chacal ; il n’a pas ouvert la bouche, grimaçant simplement un rictus), pour maintenir l’effet de surprise de ma chronique du soir après 3 jours de silence (le but était notamment de lui faire croire que la convocation au Rectorat et sa plainte à la police pour diffamation avaient eu un effet dissuasif sur moi). Quand les élèves m’ont quitté, j’ai continué ma tractation et rencontré un autre groupe d'élèves dont des 4e qui ne me saluaient pas habituellement mais m’ont propose de m'aider à tracter (loin du collège, ils n'avaient plus de peur de représailles), mais j’ai remercié et décliné, ne pouvant impliquer des élèves dans une activité « politique », sans le consentement explicite de leurs parents du moins (je l'avais fait avant avec deux élèves pour lesquels j’avais obtenu cet accord).


J'étais donc encore à Tremblay à 17h30, et j’ai pu parler avec un parent d’un de mes élèves rencontré fortuitement, qui m’a fait part de son soutien, et notamment déploré que ce soient « les miens » (à savoir des arabo-musulmans) qui me lancent l’accusation de « terroriste ». Mais comme le terrorisme, la pourriture n’a ni religion, ni patrie, ce n’est qu’un abcès purulent qui défigure le genre humain, mais qui est voué à l’ablation, que ce soit par la coalition Russie-Iran-Syrie-Hezbollah (internationalement) ou, localement, par leur fervent admirateur, votre humble serviteur, grâce à Dieu, avant toute chose, à l’affection et au respect de mes très-chers élèves (tous maintenant, plus seulement mes classes), source d'énergie considérable, et à votre soutien, chers parents, depuis le 25 janvier. J’ai aussi parlé à une autre maman d’un élève de 3e qui m’a dit qu’elle m’avait cherché pour me parler, et tenait notamment à me remercier de leur avoir ouvert les yeux sur cette direction, ce qui m'a fait davantage prendre conscience du fait qu’au-delà de la peur de représailles sur les enfants, très prégnante, différentes contraintes et responsabilités peuvent empêcher des parents qui le souhaiteraient de venir me voir et de témoigner, auprès du Rectorat et/ou de moi, mais sachez que vous avez toute ma reconnaissance pour votre soutien passé, présent et futur, quil se soit manifesté ou pas, et que même si jespère continuer à recevoir des témoignages, je mènerai le combat à terme de toute façon, quel quen soit le prix.


Para atrás, ni para coger impulso!


Venceremos!


Salah Lamrani

Agression de M. Lamrani par un surveillant et Khadidja Bot : Appel à témoins

$
0
0

Je brise la continuité de mes chroniques pour signaler brièvement un incident grave qui s'est déroulé vendredi 8 avril autour de 15h30. Une altercation physique m'a opposé à un surveillant, Moussa, et la KaBot elle-même y est allée de ses coups dans l'empoignade qui s'en est suivie, et à laquelle des élèves et surveillants se sont mêlés pour nous séparer. La police nationale, prévenue par le Collège, est intervenue. La version des faits qu'ils ont reçu est la suivante : je serais allé provoquer Moussa juste devant le portail de Reims et je l'aurais étranglé. 

Bien sûr, ce ne sont que des mensonges (la vérité est que j'ai été menacé et agressé sans raison de mon côté de la rue et que je ne me suis même pas défendu, de telles provocations ayant pour but de me pousser à la violence pour justifier mon arrestation), et je rapporterai le détail des faits dans ma chronique. Mais en attendant, j'invite les parents d'élèves des 3e (voire d'autres, mais c'est surtout eux qui étaient présents car ils sortaient du brevet blanc) qui ont assisté à cette scène à en adresser au plus vite un témoignage au Rectorat (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), en me mettant en copie (salah_lamrani@yahoo.fr), ou à me l'adresser directement. N'hésitez pas à vous prononcer sur l'ensemble des faits à votre connaissance, depuis ma prise de fonctions (et même l'arrivée de cette direction) à ce jour, et sur vos souhaits pour l'avenir. Vous êtes en droit de demander que la direction du Collège n'ait pas connaissance de votre identité, c'est une obligation légale à laquelle le Rectorat est tenu.

 Ce n'est pas une nouvelle mode...

Tous les témoignages auprès du Rectorat sont un moyen sûr de contribuer à ma réintégration et à la neutralisation de cette direction forcenée, et j'invite instamment tous les parents d'élèves du Collège à le faire (même si toute personne ayant connaissance des faits par voie indirecte peut aussi écrire à Isabelle CHAZAL), mais deux autres mesures seraient encore plus efficaces : 

- ne plus envoyer vos enfants à l'école tant que la folle y sera, afin de les préserver de cette atmosphère de menaces, pressions, violences et représailles inconcevable et traumatisante à laquelle participe (directement ou par un silence complice) l'ensemble des personnels. Sans aucun doute, c'est ce que j'aurais fait si j'avais un membre de ma famille dans ce Collège ;

- refuser que les enfants assistent aux cours de ma remplaçante et exiger mon retour. Avec le beau temps, je pourrais même dispenser des cours pour qui le souhaite devant l'établissement.

Quoi qu'il en soit, je continuerai ma faction et mes chroniques, seuls un emprisonnement ou un accident grave pouvant m'empêcher d'être présent chaque jour devant le Collège. Le poste de Professeur à Romain Rolland est mon poste fixe, et soit je serai Professeur de Français à l'intérieur, soit je serai Professeur de résistance à l'oppression et de dignité à l'extérieur, le temps qu'il faudra, bien au-delà de cette année scolaire. Ma patience est inépuisable, et par Dieu, je n'accepterai RIEN d'autre que ma réintégration, quand bien même on m'offrirait tout ce que contiennent les Cieux & la Terre.

Salah Lamrani

Message de Hassan Nasrallah à Abdelkader SAOUDI et Khadidja BOT : « Vos jours sont comptés ! »

Fermeture du collège et menaces d'un parent d'élève

$
0
0

Je fais une seconde rupture dans mes chroniques quotidiennes (qui risque de ne pas être la dernière) pour rapporter brièvement les principaux événements et incidents du lundi 11 avril, avant un récit détaillé de la matinée (pas avant plusieurs jours, j'ai une semaine de retard et beaucoup à faire).

Pour une raison à préciser, les surveillants étaient absents ce jour, et les élèves d'Anjou ont été amenés à Reims. Les cours n'ont pas été dispensés. La police nationale a été appelée (armés, lacrymogène au poing...), et avec la présence des vigiles du Rectorat, les enfants dans la cour de Reims assis par terre, on avait un bel aperçu de ce à quoi ressemble un collège public sous le règne absolu de la KaBot.

Les élèves ont été lâchés peu après 10h, avec leurs parents appelés en urgence ou seuls (beaucoup ont escaladé le portail). Il semblerait que les collègues se soient mis une deuxième fois en grève, pour protester contre le harcèlement moral en meute que j'ai subi durant des semaines, les accusations publiques de « terrorisme» portées contre moi, les représailles exercées contre les enfants qui me saluent, mon agression vendredi par un surveillant ma présence traumatisante devant le collège (un terroriste, pensez-vous).


La manœuvre de la direction semble assez transparente : après la violence de mon agression Vendredi, à laquelle la KaBot a participé (Moussa fait deux bonnes têtes de plus que moi, et je suis d'allure chétive, en béquille, comme beaucoup de parents l'ont souligné...), la perspective d'une action de blocage par les élèves ou les parents les tétanise, et ils ont préféré prendre les devants en fermant d'eux-mêmes le collège. Cela leur permettra d'arrêter les frais, vu qu'ils ne font que s'enfoncer depuis le début, et montrer à tous leur visage de forcenés. De même, me faire passer pour la cause de tous les problèmes et renvoyer les enfants chez eux pour une durée indéterminée peut être une manière de prendre les enfants en otage, de forcer les parents à participer d'une manière ou d'une autre à ma neutralisation pour que les cours puissent reprendre.

Et il semblerait qu'une action en ce sens se mette en place. Vers midi dix, pour la première fois, un parent hostile est venu me voir. Sa première question portait sur mon « prosélytisme sur Internet », qui lui paraissait incompatible avec mes fonctions et même illégal. Je lui ai rétorqué qu'on était dans un pays libre, et qu'on avait le droit d'avoir des opinions politiques ou religieuses, l'invitant à aller vivre en Turquie ou en Arabie Saoudite s'il voulait voir emprisonner les gens qui osent manifester des opinions hétérodoxes. 



Sa deuxième remarque portait sur les « menaces de mort » que j'aurais proférées à l'égard de la direction et même d'une collègue, faisant référence à mes vidéos sur Youtube (voir les « messages » de Vladimir Poutine et Hassan Nasrallahà la direction). Il a fini par me dire qu'une centaine de parents allaient porter le cas auprès des autorités municipales et déposer plainte contre moi. Grand bien leur en fasse. Venez donc vous faire balayer en justice, ça ne donnera que plus d'audience à cette affaire.

Il est intéressant de souligner que bien qu'il considère mes détournements humoristico-philosophiques comme des menaces de mort, il ne les a signalés qu'après mon « prosélytisme », ce qui confirme encore une fois, si le doute était encore permis, que tout ce qu'on a à reprocher à M. Lamrani est son blog.

Oui, Mesdames, Messieurs les Charlie, racistes, islamophobes & autres électeurs du Front National, j'ai des convictions et je ne m'en cache pas. Je ne suis pas un arabo-musulman « dilué » dans la médiocrité, l'arrivisme ou le fanatisme laïcard, je ne renie pas mes origines & croyances comme d'autres, je les revendique fièrement. Et je suis Professeur de Français dans le collège de vos enfants.Si ça vous pose problème, comme dit Sayed Hassan Nasrallah, faites infuser vos doléances dans l'eau et buvez-les à notre santé.

Ce parent d'élève a même ajouté que si je continuais à venir, ça allait mal finir, ce qui constituait une menace de violence physique si transparente que la police elle-même, qui était présente durant la fin de notre entretien, a rebondi dessus en disant que quand je me ferai casser la gueule, il ne faudra pas être surpris (no comment). Ma politique est connue : laissez-moi tranquille et je ne m'occuperai pas de vous, prenez-vous en à moi et je riposterai avec tout ce que j'ai. Et on verra bien qui se mordra les doigts à la fin. Demandez donc à la direction, à la FCPE, aux collabos d'entre les collègues, si tout était à refaire, est-ce qu'ils monteraient cette cabale contre moi ? Ou est-ce qu'ils me laisseraient tranquille ? Et ils n'ont encore rien vu. A bon entendeur.

Je réitère mon appel aux parents d'élèves à adresser leurs témoignages au Rectorat (isabelle.chazal@ac-creteil.fr) et à moi-même (salah_lamrani [at] yahoo [point] fr), sur l'ensemble des faits à leur connaissance depuis mon arrivée et celle de cette direction. Et je les invite à se constituer en Comité, et à déposer plainte contre la direction du Collège pour toutes les mesures de représailles infligées aux enfants depuis le début de cette triste affaire, et bien au-delà, vu que l'hystérie de la KaBot est de notoriété publique.


En ce qui me concerne, je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai déjà déclaré maintes fois : soit on me réintègre, soit on m'emprisonne, soit il m'arrive un accident. Ce sont les trois seuls moyens pour que ma faction cesse. Et vu que les violences se font de plus en plus ouvertes, je précise que devant le collège même, selon les circonstances, je peux être amené à me défendre face à une agression caractérisée sans présence d'élèves. Si je dois choisir entre finir à l'hôpital et y envoyer quiconque, par Dieu, je n'hésiterai pas une seconde.

Cette direction de forcenés n'a que trop sévi. L'intérêt primordial des enfants demande à ce qu'elle soit neutralisée au plus vite. Je continuerai mes actions le temps qu'il faudra, mais cette responsabilité incombe avant tout aux parents, et seule une action décisive de leur part pourra mettre un terme à cette situation.

Salah Lamrani

Evénement à suivre Mercredi 13 avril à 18h sur RTSF 93 (avec une surprise)

$
0
0

Je serai présent à partir de 18h sur la radio en ligneRTSF 93 mercredi. Entre 18h et 18h15, une petite surprise en ravira beaucoup et en mortifiera quelques-uns.


Par ailleurs, un article du Parisien est publié ce même jour sur la version papier du 93. Je croise les doigts pour que le terroriste soit vite neutralisé. A en croire la KaBot, un commando du GIGN serait en route. Vivement que Marine Le Pen arrive au pouvoir, que tous ces islamistes soient déchus de la nationalité française et renvoyés dans leur pays d'origine.

Salah Lamrani

Avec le Professeur de Français « terroriste » de Tremblay-en-France : rencontre n° 1

$
0
0
J'inaugure une série de chroniques alternatives, à laquelle quiconque souhaite passer quelques instants avec moi peut contribuer. Cette première publication date de la semaine dernière, et j'y ajouterai mon propre compte rendu dès que possible. Elle est élogieuse mais je m'engage sur l'honneur à publier tout texte rédigé après une telle rencontre, nommément ou anonymement (au choix), qu'il soit positif ou négatif, et même franchement hostile et mensonger, sans y changer une virgule. C'est une invitation à tout citoyen interpellé par cette affaire. Plutôt que l'imposture Nuit Debout, qui que vous soyez, où que vous soyez, venez vous asseoir avec le terroriste, quelques minutes, quelques heures d'une matinée, après-midi ou début de soirée ! N'hésitez pas à me contacter par mail pour vous assurer de ma présence, et à prendre le poste même en mon absence ! Sauf arrestation ou cas de force majeure, je tiendrai ma faction jeudi 14 et vendredi 15 avril, et à partir de la rentrée du 2 mai.

Salah Lamrani 

 Photo prise par mon visiteur au « Don Quichotte », à Tremblay


MONSIEUR LAMRANI
 
Une rencontre du troisième type…, c’est ainsi que j’ai vécu les moments trop vite passés en votre compagnie !

Depuis quelques semaines, le cercle d’amis auquel j’appartiens ayant jeté son dévolu sur votre blog, c’est non sans quelques réticences que je les ai imités étant très occupé par ailleurs. Bien m’en a pris car j’ai découvert l’expression d’une belle plume conjuguant les eaux troubles que les aveugles appellent l’humanité avec un humour hilarant autant que décapant.

Monsieur Lamrani, votre allure juvénile semble habitée par une authentique simplicité d’âme mais ne nous y fions pas trop car si votre œil peut parfois prendre les couleurs du néophyte, votre regard laisse pantois quant à la détermination qui l’habite et qui ne cède en rien à une psychologie de surface mais plutôt à une nécessité ontologique qui vous met à l’abri de tout défaitisme, de tout abandon et du moindre doute.

Face au collège de la rue de Reims, j’ai vu les élèves qui ont osé vous approcher, vous couver du regard et s’inquiéter avec une innocence qui ne sait pas tricher tandis que d’autres hésitaient à traverser la rue et vous observaient de loin. Impossible de ne pas voir l’émotion qui vous a habité à ce moment tant elle fut vive et désertée d’inutiles lieux communs. Alors qu’elle entrait dans le collège une adulte a répondu à une question que je ne lui avais pas posée en me disant spontanément qu’elle appréciait ce professeur et qu’elle regrettait cette déplorable situation.

Le problème avec vous Monsieur Lamrani c’est votre faculté d’inverser les propositions (à votre corps défendant d’ailleurs) car enfin, là où l’image d’un homme frêle aidé d’une béquille et face à une problématique pour le moins incongrue pourrait susciter notre seule compassion, elle ne fait pas que cela, elle éveille en nous des sentiments et des ressentiments confus de gêne et de honte rivalisant avec une certaine culpabilité.

L’image que vous imposez est celle d’une indéfectible certitude consciente de la véracité et de la légalité de son fait, votre détermination est en fait un héritage mystique difficile à appréhender voire à supporter tant il pointe sur le monde son index en hurlant silencieusement la légitimité d’une démarche qui se veut pacifiquement réparatrice.

Je vous avoue que ce n’est pas sans une certaine amertume que je vous ai laissé à vos préoccupations, assis face au collège du 31rue de Reims, mais peut être êtes-vous un des derniers, je veux dire un de ces derniers justes sur notre belle planète, un de ceux pour qui la foi peut soulever des montagnes et pourquoi pas, peut-être un jour, changer la face du monde. 

Merci d’exister.

Michel C. philosophe

« Etat d'urgence : Tremblez-en-France » – Alibi Montana, Herbie Djib & Devil B [GC54PROD]

$
0
0



Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43
 
Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)

Voir le dernier interview de Salah Lamrani (13 avril) sur www.rtsf93.com

Pour convertir la vidéo en mp3, aller sur http://www.clipconverter.cc
  

Paroles :

[Salah Lamrani : Je peux pas être suspendu sur ça parce que vous savez que si vous me suspendez sur ça, c'est mon intégrité morale, ma réputation, ma dignité et même ma santé mentale que vous compromettez. Donc c'est pas possible. Si je suis accusé de terroriste et que je disparais des radars pendant 4 mois, c'est inacceptable. Ca veut dire que je suis un terroriste. Déjà qu'ils ont menti sur moi, ils ont monté toute une cabale en ma présence et après en mon absence, ils ont dépassé les bornes, je peux pas, je peux pas... A un moment, ma carrière, c'est très important pour moi, c'est ma passion, c'est ma vocation, mais ma dignité, c'est quand même plus important.]

Un professeur de Français musulman suspendu
Par l'Académie de Créteil c'est ce qu'on a entendu
Isabelle Chazal
Khadidja Bot
Abdelkader Saoudi
A qui la faute ?

On accuse Salah Lamrani de terrorisme et compagnie
Ce professeur est un blogueur cela est-il un délit ?
Et cette mesure a été prise
Suite à des courriers calomnieux
Et pour vous dire ça encore mieux
Ca vient de la FCPE


Ce couplet c'est une pétition
Car on veut la réintégration
Du professeur mis à l'écart
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Ne vous laissez pas influencer mais faites-vous votre avis
Quand on ne suit pas comme un mouton des fois on est surpris

Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Ca se passe au Collège Romain Rolland à Tremblay-en-France
Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Paraît que l'Education Nationale nous donne tous notre chance

Pour avoir une réponse devrais-je écrire un poème
Avec des questions pour Najat Vallaud-Belkacem
L'Education Nationale est restée muette
Pour voir que ça dégénère il lui faut des lunettes

Tout ça arrive à l'extrême sans communication
Faut se mettre autour d'une table, tous ensemble débattons
Les gens ne comprennent pas
Faut éclaircir cette histoire
Monter les uns contre les autres
Egale toujours la bagarre

On pense pas aux élèves, victimes collatérales
C'est eux qui en pâtissent cela est-il normal ?
Les conflits d'adultes peuvent les pénaliser
Cette histoire est grave faut pas banaliser

Le professeur résiste
Et les élèves l'assistent
La République observez
Cette leçon de dignité

Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Ca se passe au Collège Romain Rolland à Tremblay-en-France
Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Paraît que l'Education Nationale nous donne tous notre chance

Quand l'amalgame devient haine, l'amour se change en peine c'est qu'on a péri
L'intolérance chez ces gens-là est ancrée alors comment peut-on la guérir ?
Un homme partage ses valeurs, on lui coupe les ailes jamais il n'atterrit
Libre dans la tête, dans nos pensées, on ressent leurs peurs ça c'est terrible
Ils ont dépassé la limite, je demande l'état d'urgence et au plus vite
Ne les laissons plus nous crever les yeux
Car au bout du compte ça en devient pénible
On parle de liberté d'expression mets-leur la vérité en face ça les rend fébriles
Ils touchent à l'éducation des jeunes youth, il est temps d'intervenir

Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Ca se passe au Collège Romain Rolland à Tremblay-en-France
Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Paraît que l'Education Nationale nous donne tous notre chance

[GC54PROD]

[Salah Lamrani : Transmettre le savoir... la plus belle des vocations]

Réouverture du Goulag Romain Rolland : qui enverra ses enfants se faire rééduquer ?

$
0
0
Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43
 
Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)

Vendredi 15 avril, le Collège Goulag Romain Rolland va rouvrir pour des séances de rééducation intensives d'une heure par niveau, afin de rétablir la confiance et mettre fin aux rumeurs perturbatrices pour les élèves. De folles rumeurs selon lesquelles M. LAMRANI se serait fait accuser de terroriste (par le fidèle toutou Abdelkader SAOUDI), agresser par un surveillant, qu'il serait Professeur de Français ou même que le ciel serait bleu. Que nenni. Même s'il y a des centaines de témoins, ce ne sont que des illusions d'optique, il ne faut pas croire vos yeux mais la parole sanctifiée de l'oracle KaBot.

Certains dénoncent la violence de mes propos, mais je veux qu'on se rende bien compte de la violence psychologique inconcevable que ce harcèlement institutionnel en meute constitue. La violence psychologique est beaucoup plus grave que la violence physique : car lorsqu'on frappe un enfant, il ne doute pas du fait qu'on l'ait frappé et sait donc qu'il a subi une injustice. Mais lorsqu'on lui ment, le manipule, le menace, le soumet à des pressions puis prétend qu'on n'en a rien fait, l'enfant est complètement déstabilisé car il ne sait pas si il doit croire ses yeux et ses oreilles ou maintenir sa confiance en l'adulte, en l'autorité. On est vraiment en train de traumatiser, de broyer les enfants les plus fragiles. Les enseignants comme la direction prétendent protéger les enfants, mais ils ne protègent que leur image, leur crédibilité, ou plutôt ce qu'il en reste, car tout le monde sait bien ce dont il retourne maintenant et les élèves n'ont plus aucune considération pour eux, à raison. Il y a des pourritures, des bouses, des lâches prêts à sacrifier des enfants plutôt que de s'avouer ce qu'ils ont fait. Honteux, indigne et irresponsable.


Comment accepter de vous faire insulter comme cela, de voir bafouer la parole de vos enfants à qui on dit qu'ils n'ont pas vu ce qu'ils ont vu, à savoir une agression physique caractérisée de Moussa (on racontera bientôt ton passif Monsieur le pieux musulman, on verra qui a un dossier clean et qui est un fou furieux) contre moi ? Devant peut-être une centaine d'élèves de 3e ? Qu'on dise que mes différends avec la direction sont inconnus, d'accord, mais qui ne peut pas vérifier auprès de ses enfants ce qui se dit quant à cette agression ?  Quelle leçon veut-on donner aux enfants ? Est-ce que la crainte de l'institution justifie de les soumettre à toutes ces humiliations dévastatrices ? Et il faudrait les remettre à la merci de ces forcenés ? Elève-t-on des hommes ou des veaux pour l'abattoir ? Par Dieu je continuerai à faire tout ce que je peux pour protéger mes élèves, et tous les élèves de ce Collège de fous. Gardez-les à la maison, ça vaudra mieux.


C'est encore un tour de passe-passe stupide. Rouvrir un jour avant les vacances sera de toute façon un échec cuisant. Mais il faut continuer la lutte jusqu'au départ de la KaBot. N'envoyez pas vos enfants à l'école. Bloquez le collège. Chassez cette forcenée ou du moins ne lui livrez pas votre progéniture en pâture, même si les choses étant ce qu'elles sont, ce seraient plutôt l'équipe éducative qui risque de se faire déchiqueter. Ils sont descendus si bas dans l'infamie que même un Prophète ne parviendrait pas à rétablir un iota de leur crédibilité. Et je vois bien les élèves, même les 6e (on sépare les niveaux pour fragiliser les élèves, pathétique) entonner le tube du Printemps de Tremblay sous leur nez, massivement, malgré les menaces de lapidation & crucifixion : 

Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Ca se passe au Collège Romain Rolland à Tremblay-en-France
Etat d'urgence, Tremblez-en-France
Paraît que l'Education Nationale nous donne tous notre chance


Je finis avec une citation de Jaurès que mes élèves connaissent : Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.

Salah Lamrani

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 25

$
0
0
Ecrivez des courriels de protestation à Isabelle CHAZAL, DRH du Rectorat de Créteil (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), et/ou envoyez vos témoignages à salah_lamrani [at] yahoo [point] fr (ou à Maître Jean-François CANIS, mon avocat, en cas d'arrestation : canis.avocats@laposte.net)

Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani à son poste : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Lundi 4 avril, je me suis levé aux aurores, et j’ai pu arriver à la gare du Vert-Galant à 7h25 – cela nécessite évidemment que je termine mon programme spirituel dans les transports, ce qui n’est certes pas optimal ; mais c’est du moins un usage noble du Smartphone, aux antipodes des diverses applications & jeux chronophages et même diaboliques auxquels m’ont initié les élèves lorsque j’ai acquis mon J-5, caprice visant à m’aider à surmonter le harcèlement moral dont j’étais victime (Clash of Clans en particulier a été un poison) ; je vois quotidiennement des usagers de tous âges accaparés par Candy Crush Saga et autres Piano Tiles, tout spécialement conçus pour être hautement addictifs (et inutiles), c’est vraiment du gâchis : il n’y a pas que les cigarettes et l’alcool qu’il faudrait interdire aux mineurs. Je me suis rendu au collège à pied plutôt que d’attendre le bus de 7h40, m’étant familiarisé avec les horaires capricieux du T-Bus de Tremblay-en-France, et j’ai pu arriver devant l’Annexe à 7h47. Mon sac de tracts était moins lourd, mais son poids me pesait toujours au niveau du thorax.

J’ai vu un collègue rentrer dans l’établissement en arrivant à l’angle des rues Charles Vaillant et Anjou (il y en a donc des plus « matinaux » que moi, mais pas qui habitent aussi loin), et après avoir pris mon poste, j’ai eu l’immense plaisir de voir apparaître le très-digne M. Abdelkader SAOUDI, serpillère ès bassesse et veulerie, cum laude. J’ai immédiatement su que ce serait un jour radieux, car aucune perspective ne m’est plus chère, le matin au réveil, que celle d’une petite joute verbale avec le petit-toutou-à-sa-KaBot (en islamiste qui se respecte, je ne me rase pas, sinon j’y penserais davantage que Sarko à la présidentielle). Rapportons cet échange en détail.

M. Abdelkader SAOUDI était habillé en noir, et je me suis immédiatement dit que le gris chromé lui allait mieux, lui donnant du moins un éclat qui manque cruellement à son visage morne et vitreux de loque ectoplasmique, façonnée dans les matériaux les plus malléables
et les plus vils, et immunisée contre tout élan d’honneur ou de dignité. Je l’ai donc salué avec enthousiasme, l’interrogeant sur les suites de la plainte qu’il m’avait affirmé avoir déposée contre moi pour diffamation, car je n’avais plus eu de nouvelles de la police dont il m’avait parlé le 29 mars – j’avais été appelé par un Officier de la Brigade de Répression de la Délinquance contre la Personne m’informant d’une telle procédure, mais n’ayant reçu aucune convocation, j’ai craint que le SAOUDI se soit dégonflé.

Dans un premier temps, le SAOUDI n’a pas répondu à mes harangues, mais lorsque je l’ai invité à prendre exemple sur Léandre et sur deux surveillants qui avaient répondu à mon
« Bonjour », ainsi que sur les élèves qui me saluaient, il a répondu qu’il n’était pas disposé à subir des « insultes » (sans blague) car il ne saurait s’engager que dans un échange courtois. Bien qu’il m’ait fallu nuancer son propos – M. SAOUDI veille à être respectueux et professionnel en public, mais n’hésite pas à recourir aux pires violences psychologiques en privé ou entre complices, contre des adultes ou des enfants –, je lui ai emboîté le pas, et je l’ai même laissé tenir le crachoir quelque temps, bien que sa manœuvre ne m’ait nullement échappé : parler était pour lui un moyen de me faire taire, car tant que j’étais à l’écoute, celaépargnait aux élèves la « logorrhée verbale » dont j’aurais pu l’accabler, entre « couches Pampers » et autres mentions de ses actions déshonorantes (sans aucune insulte bien évidemment). J’ai tout de même pu signaler l’existence de services de la protection de l’enfance que des parents finiraient bien par saisir contre leurs menaces, pressions et représailles inqualifiables visant à briser tout élan de solidarité, toute manifestation de respect à mon égard, et il m’a répondu qu’il les connaissait bien et travaillait avec eux – certainement à l’exemple de ces barons de la pègre repentis qui collaborent avec la police pour traquer leurs ex-complices, ai-je rétorqué. En attendant, j’ai rappelé que j’avais saisi la justice pénale pour mon cas, et le SAOUDI a fait mine de ne pas s’en inquiéter, mais je prédis qu’il pâlira bien davantage (il est déjà assez livide) face aux juges, même si ça doit prendre des années – il a souligné que le temps de la justice n’est pas le temps de notre vie de tous les jours, m’assénant ce truisme comme un naufragé se raccrochant à n’importe quelle chimère pour repousser par l’esprit l’inéluctable noyade. Et sans aucun doute, des parents indignés finiront bien par faire fi des menaces de représailles sur la scolarité de leurs enfants et dénoncer tout cela en bloc, afin qu’une enquête soit diligentée. Prenons les paris.

J’ai demandé au SAOUDI comment il pouvait se vendre si peu cher, se prostituer de la pire des manières (la « crasseuse » honnie et avilie pour le plaisir, certainement pas l’escort-girl de luxe), car il n’était que principal adjoint, et l’adjoint de KaBot de surcroît, lui qui avait bien assez de qualités personnelles pour exercer son métier dignement. Comment pouvait-il s’avilir ainsi et se complaire à de telles infamies, s’évertuant à détruire enfants et adultes pour les beaux yeux dela folle ? J’ai reconnu qu’en ce qui me concerne, ils avaient bien failli réussir à me liquider, non pas parce qu’ils étaient forts, mais parce qu’ils chassaient en meute et que j’étais affaibli par ma bataille avec la Mission laïque française – mais depuis les Révélations du 25 janvier, je me sens indestructible, et je l’ai invité à ramener l’OTAN s’il le souhaitait. Comme des requins, ces raclures sentent la moindre faille, et ils ont bondi dessus avec une promptitude enragée, s’acharnant à me faire payer mes différents affronts impardonnables – défendre une surveillante, faire circuler une pétition contre la réforme du collège, m’exprimer de manière contradictoire au CA, être investi, compétent, apprécié, intègre, désintéressé et sans arrière-pensée, etc. J’imagine les ulcères que ces blasphèmes ont dû leur causer, et les connaissant, j’en excuserais presque la violence de leurs attaques, car ils ont dû supporter tout cela pendant deux mois et demi, un effort surhumain pour des créatures de leur engeance.

Je dois souligner à l’honneur du SAOUDI qu’il a eu une sorte d’ « élan du cœur »,  en disant que ce n’était pas eux qui me détruisaient mais que je me détruisais moi-même. Effectivement, pour un arriviste considérant la carrière comme l’Alpha et l’Oméga de l’existence, il y a de quoi être affligé face à ma résistance farouche qui ne peut que m’aliéner le Rectorat et le Ministère, ce qui, pour un SAOUDI, est aussi grave que la perspective, pour un homme comme moi, de s’aliéner Dieu (voire plus, car Dieu est Miséricordieux, et la Hiérarchie est Impitoyable). Mon attitude doit effectivement le dépasser et le « chagriner » beaucoup, indépendamment du fait qu’ils ont eux-mêmes fait tout ce qu’ils pouvaient pour briser ma carrière et même ma santé mentale : mais pour un SAOUDI, il est normal de détruire les autres pour son propre avancement (dans les échelons ou tout simplement pour se faire flatter l
encolure parla patronne, geste qui vaut les Cieux et la Terre pour les âmes serviles), mais indécent et même impie de « détruire » sa propre carrière, fût-ce pour défendre son honneur et sa réputation, qui ne sont pas mentionnés dans le Code de Déontologie de la Serpillère qui constitue sinon sa Bible et son Coran, du moins son livre de chevet.


M. SAOUDI a essayé de contre-attaquer sur le plan de l’intégrité, m’invitant à être plus exigeant avec moi-même avant de prétendre moraliser les autres, et se félicitant de me prendre en flagrant délit de mensonge ou du moins d’inexactitude sur deux points : le fait que j’aie dit être délégué syndical, et affirmé avoir assisté une surveillante en procédure disciplinaire. Pour le fait d’être délégué syndical, je suis effectivement S1 d’un syndicat (on en reparlera), soit représentant de ce syndicat dans cet établissement, et si, dans le Code de Déontologie de la Serpillère, il y a une distinction entre « S1 » et « délégué syndical » (peut-être que c’est à partir de S2, je n’en sais rien), j’ai reconnu l’ignorer sans la moindre gêne ni honte. Il est vrai que le SAOUDI se délecte à réciter des tirades entières de ces textes législatifs, mais j’avoue en être incapable, et me tenir au sens général des termes et non aux méandres du jargon bureaucratique. Quant à l’histoire de la surveillante que j’ai « assistée », je l’ai rapportée en détail dans le Jour 23. Le SAOUDI a même surenchéri sur mon « manque de dignité » en soulignant le caractère flétrissant des épithètes que j’avais utilisées contre les EMS ou « déchets des cités » du Rectorat : ont-ils jamais porté la main sur un enfant, a-t-il demandé en veuve éplorée, pour justifier que je les agonise ainsi (avec son vocabulaire très limité bien sûr, mais je stylise le récit) ? Mais M. SAOUDI, ai-je répondu, si vous travaillez effectivement avec les services de protection de l’enfance, vous devez bien savoir que la violence psychologique (menaces, intimidations, manipulations, mensonges, représailles…) est bien plus grave et pernicieuse que la violence physique, et les termes dépréciatifs que j’adresse à des adultes sont incommensurablement moins dommageables que ce que vous infligez en meute aux enfants. Ma virulence est justement rendue nécessaire par la gravité du scandale qui se déroule massivement sous nos yeux, et à en croire le réveil de plus en plus massif des parents, c’était la bonne stratégie. Pour la leçon de dignité et d’intégrité, mon petit SAOUDI, il faudra donc repasser.

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »

Ou alors, si ton arrivisme laïcard te rend imperméable à tout texte biblique (tu es pourtant un « pieux musulman » selon la légende… un musulman « laïque » ou « sioniste », cet Islam de l’écorce qui bafoue la justice et est la négation même de la religion; il y a aussi l’Islam takfiri, mais je ne t’en accuse pas pour ma part, bien que tu aies osé m’insulter de « terroriste »), vois donc ce qu’est la véritable élégance selon Cyrano le grand, ô SAOUDI-le-coquet :

Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances.
Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet,
Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet;
Je ne sortirais pas avec, par négligence,
Un affront pas très bien lavé, la conscience
Jaune encore de sommeil dans le coin de son œil,
Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil.
Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise,
Empanaché d’indépendance et de franchise;
Ce n’est pas une taille avantageuse, c’est
Mon âme que je cambre ainsi qu’en un corset,
Et tout couvert d’exploits qu’en rubans je m’attache,
Retroussant mon esprit ainsi qu’une moustache,
Je fais, en traversant les groupes et les ronds,
Sonner les vérités comme des éperons.


Médite donc ces belles paroles si tu en es capable. Au Jugement Dernier, et d’ores et déjà pour la majorité des enfants et des adultes, tu fais pâle figure malgré ton fanatisme vestimentaire, et je fais figure honorable malgré mes 5 kilos perdus et ma négligence physique et esthétique (dus à ma grande fatigue et à mon rythme draconien). Et si les 444 vérités que je fais sonner à tes oreilles t’indisposent, porte plainte, on va rire. Pas « totalement honnête », moi, qui ne me parjurerait ni ne mentirait même pas avec un couteau de Daech sur la gorge ? Manant, va. Venant de toi, tout compliment ayant trait au sens de l’honneur serait un affront car mes conceptions sont aux antipodes des tiennes.

Après m’avoir morigéné sur mon manque d’honnêteté, le SAOUDI a attaqué sur le terrain du bon sens, ayant l’air de réciter une leçon bien apprise, une fable composée après un méfait nié, les doigts encore dégoulinants de confiture : « Posez-vous des questions M. Lamrani, qui peut faire une réunion pour savoir si vous êtes un terroriste ? Vraiment, qui ferait ça ? ». Ma réponse :

-    Quelqu’un d’incroyablement vicieux.
-    Quelqu’un d’incroyablement stupide.
-    Quelqu’un qui se croit très intelligent.

Si une certaine Khadidja BOT se reconnait dans cette définition, de même que des Abdelkader SAOUDI et autres Samir BOUJENANE d’entre ses affidés, ce n’est sûrement qu’une coïncidence fortuite et hasardeuse. Lorsque j’ai fait référence aux multiples témoignages explicites des parents dont il pouvait prendre connaissance anonymement dans son dossier administratif, et à ceux qu’il découvrirait durant le procès, il a botté en touche en disant que la réunion du 25 janvier avait de toute façon été organisée par la FCPE, et non par la direction, et que si de telles choses s’étaient dites, c’était à leur insu et hors du champ de leurs responsabilités. Fuyant comme une anguille, hein, néo-Ponce Pilate ! Et ça tire dans les jambes de ses complices ? Ca se contredit toutes les deux phrases ? Pitoyable. Jusqu’au bout de l’indignité.

De même, a enchaîné le SAOUDI, les pressions, menaces & représailles que je dénonce contre les enfants ne sont que des « allégations », car il n’y aurait pas de témoins adultes directs. Vraiment, mon petit SAOUDI ? Tu crois que la justice va rejeter des dizaines de témoignages de parents ? Ne les avez-vous pas du reste appelés pour exercer directement ces pressions auprès d’eux ? Crois-tu qu’aucun adulte de l’établissement ne témoignera, surtout que d’ici là, vous n’aurez plus aucun pouvoir sur eux ? Ne connais-tu pas le principe de vraisemblance, de faisceau d’indices convergents qui se transformera en preuves décisives et accablantes ? Il est vrai que tu es plus maître de toi que la KaBot, et que tu ne m’as insulté de « terroriste » qu’en sa présence et en celle de la p*** Samir BOUJENANE. Mais au-delà du fait qu’en exécutant les ordres de la folle, tu ne peux que t’empêtrer et t’afficher, même ton jeu sur
leuphémistique « climat de terreur » sera percé à jour, car dans un tel contexte, même si tu avais dit ça, ça reviendrait à « terroriste » car ces rumeurs étaient connues de l’ensemble de la communauté éducative, comme en attestent bien des écrits. On a dû te lobotomiser pour te faire croire que tout ce qui n’est pas consigné dans les rapports de la direction est nul et non avenu, et faire de l’homme que tu étais un zombie-bureaucrate, mais cette fois-ci, il n’y aura aucune issue. Continue à fuir la réalité de tes actes tout ton saoul, elle ne t’en rattrapera pas moins et t’enserrera dans sa poigne de fer. Mais dans un certain sens, il vaut mieux que tu te racontes des histoires, car quand tu te prendras tout ce que tu as fait dans la gueule, étant d’une si grande inconsistance morale et mentale, tu ne t’en relèveras pas. Heureusement, tu auras du temps pour méditer à l’ombre.





Somme toute, le SAOUDI a évité les déluges de feu oratoire que j’avais déversés sur lui à d’autres occasions, parce que je l’ai laissé parler lorsqu’il le souhaitait, et que j’ai répondu sans trop aller dans l’invective (les « chacals » et autres « couches Pampers » assénés en présence des enfants étaient indispensables à leur protection, car plus il sera discrédité, moins ses violences psychologiques auront d’effet, mais j’ai vu que ça avait eu l’effet escompté). Il a dû se croire très malin, croyant que je n’avais pas compris la manœuvre. Mais je n’ai marché que parce qu’il faut que je te ménage, mon petit SAOUDI, car si tu craques trop tôt, ça ne sera pas rigolo. Une fois tous les élèves rentrés, le SAOUDI est entré à son tour en s’engageant à ne plus jamais me parler, acte de noire ingratitude qui ignore le fait que je lui avais permis, cette fois-ci, de garder un semblant de contenance devant les élèves – je m’étais même complètement tu quand un personnel de service est venu l’entretenir. Il est vrai que pour une telle girouette, parler à quelqu’un qui garde toujours le même discours et est indéfectiblement attaché aux faits et à des principes intangibles et universels est déstabilisant et même très désagréable. Mais il ne faut pas s’en faire, le SAOUDI me reparlera, car il n’est pas tenu par sa parole hautement volatile : tout ce qui ne fait pas l’objet d’un rapport officiel en deux exemplaires, avec tampon de la KaBot, est pour lui nul et non avenu. Pire que le Saupiquet de Langelot et l’avion détourné.

A 8h42 (comme je prends des notes maintenant, je peux être plus précis), l’enseignant mentionné au Jour 21 est passé et m’a salué, et j’ai répondu cordialement en le remerciant sincèrement car ça fait vraiment plaisir.
« Aucun problème », a-t-il répondu, avant de souligner que j’avais fait référence à des choses que je n’aurais pas dû évoquer, ce qui n’était pas « sympa ». Je suis d’accord qu’en temps normal, même anonymement, ce genre de choses ne se dit pas, mais en l’occurrence, les circonstances exceptionnelles dans lesquelles nous nous trouvons, et la nécessité de défendre tant ma réputation que, surtout, les élèves de la furie KaBot, m’imposent de dire tout ce qui peut contribuer à faire la lumière sur les agissements inacceptables qui caractérisent cette direction depuis son arrivée, afin d’ouvrir les yeux aux parents dont les enfants n’auraient pas été victimes ou n’auraient rien rapporté de préoccupant, et de donner du courage aux autres. Je suis désolé, mais je n’ai pas le choix. La loi de la nécessité prime sur toutes les lois, même en droit positif – on a le droit de violer une propriété privée pour sauver quelqu’un (ou se sauver) d’un danger imminent, etc. Je lui ai demandé s’il pouvait m’indiquer une raison, une seule, l’empêchant de signer la pétition pour ma réintégration (je souligne sa « patience » avec moi, il a maintenu l’échange), et il a répondu :

-    Une seule ?
-    Oui.
-    Devoir de réserve.
-    C’est bien noté.


Comme il rentrait au collège, je n’ai pas pu lui dire que les textes législatifs ne nous astreignaient pas à un « devoir de réserve » (il s’agit seulement des hauts fonctionnaires, chefs d’établissement, etc.) mais à une simple « discrétion professionnelle ».Encore une fois, les devoirs ne vont pas sans nos droits, et lorsque la partie adverse viole ses obligations et nous accuse publiquement de « terroriste », il faut bien les démasquer pour les menteurs & manipulateurs sans scrupules qu’ils sont. D’une part, ce n’est en aucun cas une faute professionnelle, car c’est de la légitime défense, et d’autre part, quand bien même c’en serait une, ma réputation, mon intégrité morale et ma dignité me sont infiniment plus précieuses que mon poste, ma carrière, ma liberté et même ma vie. Patria o muerte ! Ou plutôt, à la Robespierre, « La Liberté (et la Dignité) ou la Mort ! », sociale et même physique. Mais qui arpente la Voie de Dieu, qui n’est autre que celle de la Justice et du Devoir, n’a aucunement à s’en faire, même matériellement.

A 9h, il y avait beaucoup d’élèves qui attendaient de rentrer, dont deux de mes classes au moins, mais je n’ai compté que deux salutations à distance et trois de près (on me serre fièrement la main). Je ne levais pas la tête, concentré que j’étais dans mon cours de résistance à l’oppression (la préparation de mes tracts n° 2, à agrafer et mettre dans des pochettes plastiques par milliers), et cela ne me causait guère d’amertume : comme je l’ai déjà signalé, c’est surtout aux sorties qu’on me salue et me parle, mes classes ont subi le gros des pressions et menaces, et il est normal qu’après deux mois, les élans de solidarité puissent s’essouffler : même des adultes ne « lutteraient » pas si longtemps (me saluer est un acte de bravoure qui se paie cher), alors que dire d’enfants ? Oui, on ne vient plus me voir aussi massivement que les premiers jours, oui, on ne m’apporte plus à manger depuis longtemps, sinon des confiseries ça et là, mais c’est tout à fait normal. Il y a 500 élèves dans ce collège, tous les adultes sont contre moi (car qui n’est pas avec l’opprimé est avec l’oppresseur par son silence, même s’il ne participe pas directement à l’oppression, aux ragots, aux menaces, etc.), et le fait que j’aie leur soutien « du cœur » massif et que des dizaines me saluent et me parlent encore publiquement (et comme nous sommes sur deux sites, le vrai résultat doit être multiplié par deux) est un signe très éloquent du soutien dont je dispose. C’est de l’endurance et non du sprint, et même un véritable marathon, et j’ai pleine confiance dans le fait que tout finira pour le mieux. Surtout que j’ai encore bien des atouts dans ma manche pour ranimer la cause… Ce jour-là, j’ai inauguré ma surprise, la deuxième chaise posée à côté de moi. On en reparlera plus loin.



Une surveillante a répondu à mon salut, mais une collègue passant avec sa classe a ignoré mon « Bonjour chère collègue », ce qui ne m’a pas empêché de lui souhaiter « Bonne journée » (ma verve ironique est réservée aux Kapos-en-chef et autres collabos, et elle est feutrée avec les femmes – mais pas les harpies à la Stéphanie DOSSOU-deux-sous-et-c’est-cher-payé). Une autre collègue, l’amie-illusoire, m’a répondu, mais je n’avais pas bien entendu et je l’ai fait répéter, ce qu’elle a fait en me disant qu’elle répondait toujours. Il faisait froid et il pleuvait, j’avais ma capuche, et des réponses timorées peuvent m’échapper. Deux collègues arrivaient de la navette et l’un a répondu à mon salut, et lorsque je lui ai dit de ne pas hésiter à traverser la rue pour me serrer la main, il a répondu que les élèves l’attendaient. Peut-être. Mais pourquoi ne m’as-tu plus serré la main depuis la rentrée, même en fin de cours, ne me saluant que depuis l’autre côté de la rue ? Alors que tu discutais longuement avec moi auparavant durant ma faction ? J’ai ma petite idée. Dommage, j’attendais mieux de toi – plus tard, il s’est inquiété de savoir si j’avais à manger, mais j’ai répondu que je ne mangeais pas, jeûnant les lundis. J’ai également été salué par la CPE. Ca fait plaisir.

Tout au long de la matinée, il y a eu de petites bruines, et j’ai eu bien froid, ne m’étant pas bien couvert, fourvoyé par le beau temps des jours précédents. Avec tout ce que j’ai à faire, j’oublie des choses aussi élémentaires que les giboulées d’avril, portant rappelées dans maints proverbes – « Avril : ne te découvre pas d’un fil ! », « Avril tantôt pleure, tantôt rit ! », « D’avril les ondées font les fleurs de mai. » Huevon!


A 9h50 encore, je n’ai pas été salué par mes 5e A, mais quelques autres élèves m’ont dit « Bonjour » et même « Bonjour, M. Lamrani », une variante fréquente qui marque ostensiblement le respect de l’enfant pour l’enseignant respectable (et non pas simplement pour la fonction, que d’aucuns bafouent quotidiennement). Ca fait plus plaisir encore de voir que certaines choses ne se perdent ni ne se corrompent, même dans les environnements les plus ingrats. Par contre, côté professeurs, une collègue est passée sans répondre à mon salut, qui n’a presque pas été agrémenté de commentaires ironiques (« Bonjour chère collègue… Comment ça va ?... Moi ça va très bien, merci… Bonne journée !). Rebelote quelques minutes après avec une collègue sortant avec sa classe suivie d’une autre collègue seule (le soleil réapparaissant, j’ai ajouté un « belle journée » ou « vous amenez le soleil avec vous »), et enfin deux autres collègues dont la confisqueuse de pétition et Mme « Eh non » (la Prof de gym à qui la postérité doit le dessin revu et corrigé de Calvin & Hobbes), ce qui m’a fait ajouter un « Toujours dans la dignité, pour l’honneur de la profession. ». Et lorsque Mme « Eh non » est ressortie avec une classe, dont des élèves m’ont salué, j’ai vainement réitéré mon bonjour et invité ladite collègue à des cours de courtoisie, en lui souhaitant tout de même une bonne séance. Quel exemple pour la jeunesse ! Ces soliloques quotidiens finiront par en inquiéter quelques-uns, mais pas sur ma santé mentale… Heureusement, une collègue quittant les lieux à répondu « Merci, toi aussi » à mon « Bonne journée » (elle avait répondu à mon bonjour plus tôt), puis deux enseignants m’ont brièvement parlé en partant (« - Ca va ? – Oui, il fait beau, mais pas de mon côté. – Ah, dommage, ça viendra. »), sauvant l’honneur du corps enseignant.

A 11h, j’ai été salué par 5 de mes 5e C, et un collègue a répondu à mon salut. J’ai eu le plaisir de voir la DOSSOU-deux-sous-et-c’est-cher-payé, le singe hurleur du CA, à qui j’ai dit en substance « Bonjour chère collègue… Comment vas-tu ?... Combien de bottes léchées aujourd’hui ?... Tu devrais demander à ce qu’on fête ton anniversaire chaque semaine, le jour où tu es née… Continue sur ces sentiers glorieux, la légion d’honneur t’attend… Encore quelques coups de couteau entre les omoplates de collègues ou d’élèves, et ça sera dans la poche !... Invite-moi à la cérémonie de remise, je viendrai… Ca ne se trouve pas sous le saBOT des gens comme toi, il faut les traiter à leur juste valeur… Le portrait de toi que j’ai promis arrive, ne t’impatiente pas… Ciao ciao… » J’ai pu dire tout cela car la porte ne s’ouvrait pas, et la DOSSOU sonnait désespérément à l’interphone, le nez collé contre la porte pour essayer de m’ignorer autant que possible. Léandre devait être occupé (ne te plains pas DOSSOU, j’ai dû attendre 50mn dans le froid une fois !), et enfin, la confisqueuse de pétitions est venur ouvrir. Il faut prévoir des boules Quies, sinon vous ne tiendrez pas à ce rythme chers collabos ! Remarquez bien que je ne fais subir ce traitement qu’à trois personnes, la KaBot, le SAOUDI et la DOSSOU, qui furent les plus acharnés dans le harcèlement moral qui a failli me coûter la tête. Les autres n’ont droit qu’à des traits d’ironie assez légers par rapport à leurs actions passées et présentes, car il faut bien faire des distinctions. Je suis raisonnable, je ne demande une « purge » que pour les têtes de l’hydre, juste retour de bâton.

A 11h15, pendant que je ramenais ma chaise chez le voisin qui m’accueille pour pouvoir poursuivre ma campagne de tractage (chaque heure, je passe généralement 30 minutes à mon poste à préparer les tracts, autour des moments d’entrée et de sortie, et 30 minutes à les distribuer dans les boîtes aux lettres), j’ai aperçu la confisqueuse de pétitions fuir à toutes jambes pendant que j’avais le dos tourné, certainement par honte et par remords – mais je lui ai pourtant dit que je ne lui en voulais pas, n’étant pas rancunier pour un sou.

Il a fallu attendre midi pour qu’on me demande enfin, après m’avoir salué ou à brûle-pourpoint (j’aime cette spontanéité casuelle des enfants), pourquoi il y avait une chaise à côté de moi, et j’ai pu répondre au gré de mon humeur que cette chaise représentait le courage et la dignité des personnels de Romain Rolland (« elle est vide » ou « ils n’en ont pas », s’exclamaient les enfants qui comprenaient immédiatement), que c’était une chaise électrique pour quiconque d
entre les personnels osait s’y asseoir (deux élèves ont franchi le pas), que c’était la chaise de la solidarité avec M. Lamrani en main tendue aux collègues, etc. Évidemment, c’est tout cela en même temps. Des élèves (notamment mes 4e avec qui j’avais joué au foot) m’ont aussi demandé comment allait mon genou, et j’ai fièrement répondu qu’il allait être opéré, seule une blessure sérieuse pouvant me neutraliser ainsi et m’empêcher de marquer le moindre but (la te-hon !). Lorsque la navette est passée, j’ai eu droit aux salutations d’usage des élèves, dont plusieurs ostensibles « Bonjour M. Lamrani ». Les surveillants (que je considère plus dignes que les enseignants) doivent vraiment se sentir mal à l’aise face à ces leçons magistrales données quotidiennement par les élèves, et osciller entre la honte et l’hostilité à mon endroit (car je les révèle à eux-mêmes, et que ce qu’ils voient n’est pas joli-joli).

Quelques collègues sont arrivés de l’autre site ou sortis pour acheter à manger, notamment celui avec qui on avait eu l’échange concernant le devoir de réserve (il n’existe pas pour les enseignants, ai-je pu m’écrier, mais il a répondu « si, ça existe » ; nul n’est censé ignorer la loi, surtout si elle lui est favorable, mais la hiérarchie a fait un travail de sape et d’enfumage efficace) et le soleil, qui m’illuminait maintenant, ce à quoi il a remarqué « T’as le soleil maintenant », que j’ai reçu comme une marque de sollicitude. Merci, cher collègue ! Ces petits plaisirs me sont très chers, pas tant pour moi, qui suis dans une situation très confortable et même idéale (quoi de mieux que de vivre ses principes ?), que pour vous, car ils vous font renouer avec l’humanité et la dignité élémentaires. La DOSSOU est sortie aussi, et je lui ai lancé un « Bon appétit. J’espère que tu te fais payer tes repas par le collège, tu le mérites bien. », resté sans réponse. La CPE et une autre enseignante ont répondu « Merci » à mon bon appétit.

Vers midi 15, et jusqu’à 13h15, j’ai pu continuer mon tractage, repassant devant le site de Reims au retour, sans être salué. En arrivant devant Anjou, j’ai entendu de la musique classique venant du collège et jouée assez fort (4 saisons de Vivaldi, etc.), et comme il faisait très beau, cette ode au printemps était assez bienvenue. Puisse-t-elle avoir éclairé et rafraichi l’atmosphère enténébrée et pestilentielle de la salle des Profs ! J’ai pu agrémenter mes salutations aux enseignants qui ne répondaient pas (encore deux à 14h30) de commentaires météorologiques, soulignant que même le soleil radieux ne parvenait pas à les dérider, et qu’un bonjour était la moindre des choses (non pas une aumône, que je ne quémanderais ni n’accepterais, mais la moindre des politesses). Mais pour ne pas les accabler, j’ajoutais que pour ma part, je comprenais les affres de leur situation et ne leur en voulais pas, ni sous la pluie ni avec le beau temps.

A 15h20, une dizaine d’élèves (pas les miens) sont longuement restés avec moi, bravant ostensiblement l’interdit de la chaise. Durant notre conversation, un élève m’a dit que ses amis scolarisés ailleurs n’avaient jamais entendu parler de Romain Rolland jusqu’à cette triste affaire, et qu’ils me soutenaient massivement. Ca fait plaisir à entendre ! Un autre a affirmé qu’il faisait fi de toutes les menaces contre ceux qui me parlaient, et que si quiconque, direction ou personnels, osait lui dire quoi que ce soit à son sujet, son père viendrait lui dire deux mots – et le SAOUDI serait obligé, à nouveau, de se terrer comme un rat. Sous mes yeux, un élève qui aimait bien Mme DOSSOU et plaisantait souvent avec lui en classe a appris d’un camarade que celle-ci le taillait en pièces au Conseil de classe, ce qui l’a profondément choqué. Cette vipère mord même les enfants. Saleté. Sur trois enseignants qui partaient ou arrivaient, 2 ont répondu à mon salut. Un 6e s’est enquis si j’allais revenir, et j’ai dit que je faisais de mon mieux. Le père d’un de mes élèves est venu chercher son enfant en passant juste devant moi, sans me regarder ni me dire un mot. C’est du joli. N’aspirez-vous pas à être respectés par vos enfants, à les préserver et à en faire des (bon)hommes ? Pour certains, on ne dirait pas.

Je n’ai rien dit sur ma très-chère remplaçante Odile DENISE car elle n’était pas là, absente toute la semaine, ce qui n’a guère chagriné les enfants. Peut-être passe-t-elle le CAPES. Je ne lui souhaite rien de bon ou de mauvais, je crois en la justice immanente ou Karma, et je sais que quoi qu’il advienne, elle récoltera ce qu’elle a semé. Je ne l’envie pas. Mais je ne me fais pas de soucis non plus, elle a compris que sa présence était indispensable et elle sait se vendre, et même mes « attaques » lui vaudront reconnaissance par le Rectorat, puisqu’elle reste stoïquement au poste. Même si nos principes et perspectives diffèrent radicalement, on y trouve tous notre compte, quitte à se raconter des histoires.

Le douteux collègue est passé devant moi à 16h30 en trottinette, ne répondant pas à mon bonjour, et me gratifiant même d’un « non » lorsque je lui ai demandé de faire un acte de courtoisie ? Pourquoi mon cher douteux ? Ne t’ai-je pas pardonné ta prestation de singe hurleur n° 2 au CA ? J’ai ma petite idée, mais on en reparle bientôt… « Bonne journée quand même. » Il est repassé à 17h30, pour rentrer dans son appartement de fonction, gagné à la sueur de son front (et aux instances de sa langue de larbin, prête tant à lécher des bottes que diffamer et harceler une « tête de turc » pour complaire à la suzeraine). J’ai, pour la première fois, assisté à la fermeture du collège par un personnel de service à 17h38. J’ai repris mon tractage, me suis vu offrir une bouteille de jus d’orange par un habitant sympathisant rencontré plus tôt et qui m’a ouvert sa maison (j’en rencontre, des braves gens, après toute la pourriture de Romain Rolland). Je suis arrivé à la station de Vert-Galant à 19h, et chez moi à 20h40, trop épuisé pour écrire ma chronique (désolé pour le retard !) et même pour manger grand-chose, m’écroulant après quelques bouchées (je fonds à vue d’œil). Mais c’est pas grave, c’est pour la bonne cause – celle de Dieu, de l’honneur et de mes élèves, pour laquelle je suis prêt à sacrifier sans compter.

Salah Lamrani






Un Professeur de Français sous l’état d’urgence

$
0
0

Signez la pétition pour la réinsertion immédiate de Salah Lamrani : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43
 
Envoyez des lettres de protestation à :  Isabelle Chazal (ce.drh@ac-creteil.fr) et à Beatrice Gille (ce.recteur@ac-creteil.fr)

Par Catherine Shakdam

Si la France s’est souvent présentée comme une démocratie moderne, comme une république dont les valeurs avaient pour pivot la garantie et la protection des libertés personnelles et de la liberté d’expression, ces prétentions ne reflètent plus en rien la réalité sur le terrain.

La France d’aujourd’hui n’est plus que la coquille vide de la République qu’elle fut, une soi-disant démocratie gouvernée par une « élite » qui joue la terreur, la peur et les préjugés pour mieux exercer son contrôle sur une populace prête à tout avaler. Malgré les grands airs qu’elle se donne par rapport au despotisme, la France, aujourd’hui, ressemble à ces dictatures qu’elle a si souvent sévèrement condamnées.

Et si la France a jadis réellement tenu la liberté dans la paume de sa main républicaine, son nouvel état d’urgence a escamoté tout espoir de justice pour ceux qui osent encore se considérer comme des hommes libres.

À l’ombre de plus en plus suffocante de l’Élysée, la France a appris que tout murmure contre l’État, toute contestation, toute critique, peuvent être et seront poursuivis.


Salah Lamrani témoigne de la nouvelle réalité dystopique française. En février 2016, ce professeur de littérature française d’un collège de la région parisienne (Seine-Saint Denis) a été injustement – et qui plus est illégalement – suspendu de ses fonctions, sous l’allégation fantasmée qu’il aurait des tendances « radicales ».

M. Lamrani, dont le dossier professionnel ne présente pas l’ombre de la moindre tache, illustre ici à son corps défendant la descente de la France dans le fascisme ultra-chauvin – au sens nouveau que la France entend se montrer puritaine et absolue dans la revendication de ses « valeurs » - même si cela signifie… et surtout si cela signifie réduire au silence par la force ceux qui osent considérer le pluralisme des opinions comme un droit absolu.

Tout a pourtant commencé avec l’amour d’un professeur pour l’écriture et avec sa passion pour la langue française… Et voilà qu’une tradition qui a fait cadeau au monde de gens comme Jean-Jacques Rousseau, Émile Zola et Charles Baudelaire s’est réveillée tyrannie, interdisant tout ce qui n’est pas conforme – pensées, mots et philosophies –, brandissant la peur et la répression, pour plus aisément brutaliser les prétendus dissidents, qu’elle ne veut pas seulement réduits au silence mais politiquement uniformisés.

Penseur à l’esprit libre, M. Lamrani s’est retrouvé en conflit avec une directrice d’école à l’esprit étroit, à la fois produit et outil du « système », pour avoir osé exprimer sur un blog son opinion sur des sujets tels que la politique en général et la politique étrangère de la France en particulier. Sur un blog ? Oui, sur son blog personnel, c’est-à-dire totalement en dehors de la sphère dont l’établissement qui l’emploie ait le droit de revendiquer le contrôle. Il a pourtant été sanctionné.

Qu’importe si une personne détentrice d’une certaine autorité au service de la République aurait dû se conformer à ses principes, qui s’énoncent toujours, autant qu’on sache, « Liberté – Égalité – Fraternité »…

Puisque l’objet de son aversion, au service lui aussi de la République, a été pesé à l’aune des choix politiques et des choix de politique étrangère de la faction qui prétend parler en son nom et qui, à ce titre, exige de tous les autres citoyens une soumission aveugle et totale.

Parce que M. Lamrani a osé – sur son blog – mettre en cause l’état d’urgence en France, cette directrice zélée (zélote ?) a décidé de lui donner une leçon et de lui apprendre que sous la faction qu’elle sert, la liberté a un prix… aussi élevé qu’elle le décide.

Dans une interview qu’il m’a accordée le 14 février dernier, M. Lamrani m’a expliqué comment ses ennuis ont pris la forme d’un autoritarisme quasi caractériel dont les dirigeants de son école ont fait preuve à son égard.

« J’ai été suspendu sans que la moindre enquête ait été diligentée et en dépit du fait que je me sois plaint du harcèlement moral auquel m’a soumis la direction de mon école, qui n’approuve pas mes activités syndicales et de blogueur et qui m’a publiquement accusé d’être un dangereux terroriste. »

Au temps où nous sommes, il ne faut absolument pas que de telles plaintes soient ignorées ou prises à la légère, ne fût-ce que pour les suites dramatiques qui peuvent en résulter, à tout le moins en ce qui concerne la sécurité personnelle et la liberté de M. Lamrani.


Les « crimes » de M. Lamrani ont consisté à dénoncer la répression d’État et à exprimer des convictions politiques qui sont les siennes, par le moyen, répétons-le, de son propre blog, en-dehors des heures de classe et sans que cela interfère en rien avec son travail d’enseignant.

Parce que Mme Khadidja Bot – c’est le nom de l’irascible dame – s’est imaginée dans le rôle de gardienne du sérail, c’est-à-dire s’est auto-désignée porte-parole de l’Éducation Nationale, la vie et l’avenir d’un homme sont aujourd’hui menacés. Parce qu’une personne détenant une petite parcelle d’autorité a choisi de calomnier et de diffamer pour affirmer son « pouvoir », un professeur de valeur a été mis au ban de sa communauté de travail et a été [courageusement ? NdT] évité par ses collègues. Sans la moindre bribe de preuve et sans que les autorités de tutelle daignent ouvrir une enquête sur son prétendu « radicalisme », un homme a été dépouillé de sa dignité professionnelle.

À ce jour, les appels de M. Lamrani à la justice n’ont reçu, pour toute réponse, que de honteuses brutalités et une cruauté imaginative.

Au cours de ce qui est devenu, faute d’interlocuteurs responsables, une guerre entre Mme Bot et lui, M. Lamrani a été diffamé, physiquement agressé et systématiquement harcelé.

Pour tenter de rationaliser l’illégitimité rédhibitoire de sa position et parce que son tenace enseignant persistait dans sa station silencieuse devant l’entrée de l’école, Mme B. a eu recours aux violences physiques, espérant pousser ainsi sa victime à enfreindre les lois de manière ou d’autre.


Sous la menace, on a interdit aux élèves de lui parler ; certains ont encouru des sanctions disciplinaires pour l’avoir défendu ; des parents ont été malmenés par l’administration du collège pour avoir exigé des explications et des mensonges ont été soigneusement cultivés afin de faire passer M. Lamrani pour un dangereux dissident, pour un cinglé qui ne mérite pas qu’on l’écoute et moins encore qu’on le croie.

Seulement, le « cinglé » n’est pas fou et il n’est pas non plus le violent fasciste que sa persécutrice s’acharne à inventer. C’est elle – malheureusement pour la profession – qui se comporte en despote irrationnel. C’est elle qui a choisi de fermer l’école (!!!) et d’interrompre abusivement l’éducation des enfants à sa charge pour pouvoir poursuivre toujours plus ses manœuvres d’expulsion à l’égard d‘un enseignant irréprochable.

Alors qu’il est victime d’un système injuste et d’un cas typique d’abus de pouvoir, c’est M. Lamrani qui est dépeint comme un coupable, parce qu’il a eu le mauvais goût de résister à des manœuvres d’intimidation

Il ne reste plus à présent aux intimidateurs qu’à mettre leur volonté de le renvoyer en accord avec le droit.

Que faudra-t-il d’autre avant que nous disions « trop c’est trop ! » ? Disons mieux : pourquoi laissons-nous des candidats au despotisme exercer une quelconque autorité sans exiger d’eux un minimum de transparence ?

Avoir à répondre de ses actes est impliqué dans le mot « démocratie ». Il serait temps de faire mettre cette obligation en pratique.


Aujourd’hui, M. Lamrani pourrait être arrêté… sur quelle accusation ? Personne ne le sait, puisqu’il n’a jamais si peu que ce soit enfreint une loi. Mais, comme la France est en état d’urgence, ils trouveront bien quelque chose. La police n’a nul besoin de prétexte pour le mettre à l’ombre si elle veut.

Ah, que la République est grande, quand ce sont ses intellectuels qui peuplent les prisons !

Source : http://en.shafaqna.com/news/32043
 
Viewing all 577 articles
Browse latest View live