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Réformes scolaires et orthographiques : l'illettrisme institutionnel


Un enseignant musulman sous l’Etat d’urgence : « Terroriste ! »

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Salah Lamrani

Professeur de Lettres Modernes, Titulaire de l’Education Nationale, en poste fixe au Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France (93290), je viens de faire l’objet d’une suspension de 4 mois suite à une campagne acharnée d’incitation, de dénonciations calomnieuses et de harcèlement moral, notamment de la part de la direction et de la FCPE, avec la complicité d’enseignants. 


Divers incidents dus à mon activisme dans un établissement dépourvu de culture syndicale et au caractère particulièrement arbitraire de la direction (Mme Khadidja BOT, principale, et M. Abdelkader SAOUDI, principal adjoint) m’avaient opposé à celle-ci, et je me suis vu brimé, retiré des activités plébiscitées par les élèves, diffamé, agressé verbalement et soumis à des pressions quotidiennes qui m’ont amené à prendre 5 semaines d’arrêt maladie. 

Durant mon absence, des rumeurs gravissimes ont été répandues à mon sujet, tant auprès des enseignants que des élèves (qui m’apprécient énormément), instrumentalisant grossièrement mon activité de traducteur et de blogueur et mon expérience avec la Mission laïque française en Egypte : faute grave mettant en péril les élèves, violences contre des enfants, endoctrinement djihadiste des élèves, terrorisme, etc. Cette atmosphère insidieuse a délibérément été entretenue par la direction. Le 25 janvier, les parents d’élèves de mes classes ont été convoqués à une réunion visant à me porter le coup de grâce, mais mon retour providentiel ce jour-là m’a permis de renverser la situation et de faire la lumière sur le harcèlement dont j’étais victime. La réaction indignée de nombre de parents a poussé la FCPE à m’adresser un courrier élogieux dès le jour suivant, m’assurant de sa confiance et de sa volonté de me voir continuer à exercer mes fonctions auprès des élèves après avoir œuvré contre moi. 

Je me suis plaint de tout cela à mon Inspecteur, en lui promettant prochainement un rapport circonstancié, mais cette décision de suspension sans la moindre enquête, qui vise manifestement à tirer la direction d’une situation très embarrassante (car tout le collège est informé de la situation), de fait, limite notablement ma marge de manœuvre.

Cette triste affaire ne va bien évidemment pas s’arrêter là, et en attendant la suite des événements, j’en publie les premiers éléments.

Pour conclure, il me parait remarquable que même dans un établissement de Seine-Saint-Denis, à forte population d’origine arabo-musulmane et immigrée, avec une direction « arabe » de surcroît, de tels amalgames puissent être en vigueur, et entrainer ainsi une suspension sur la seule base d’un rapport grotesque et mensonger, et surtout, à en croire ladite direction, de lettres calomnieuses adressées par des parents au Rectorat. Dans cette France post-13 novembre, cela suffirait donc pour suspendre un enseignant sans même l’entendre, alors que sa réputation a été gravement entachée par une campagne indigne voire illégale, ce qui ne peut que contribuer à entretenir les craintes et soupçons des uns et des autres. L’intégrité morale d’un fonctionnaire de l’Education Nationale, de même que l’intérêt supérieur des élèves, sont ainsi bafoués sur l’autel du tout-sécuritaire, sans aucune réaction notable du corps enseignant à ce jour. Est-ce là le Collège de demain ?

Salah Lamrani

Annexe 1 : Courriel à mon Inspecteur
Annexe 2 : Courrier de la FCPE
Annexe 3 : Réponse à la FCPE
Annexe 4 : Rapport de la direction
Annexe 5 : Suspension

Annexe 1

De : Salah Lamrani
À : ***
Envoyé le : Mercredi 27 janvier 2016 23h46
Objet : Harcèlement moral

Monsieur l'Inspecteur,

Je me permets de vous faire part de la situation préoccupante dans laquelle je me trouve au sein de mon établissement, le collège Romain Rolland de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), où j’ai été affecté à la rentrée 2015 en poste fixe en tant que Professeur de Lettres Modernes (Néo-Titulaire). Un rapport plus détaillé comportant les documents et pièces justificatives, notamment des échanges de courriel et des témoignages de personnels et de parents d'élèves, pourra vous être adressé prochainement. Je vous rappelle que vous m’avez inspecté dans le cadre de mon année de stage l’an passé, au collège ***, où j'ai de très bons états de service.

Depuis la rentrée, mes échanges et relations avec la direction de cet établissement, Mme Khadidja BOT, principale, et M. Abdelkader SAOUDI, principal adjoint, ont pris une tournure et des proportions de violence invraisemblables, surtout eu égard aux faits qui les ont causés. Je signale dès l'abord que je considère n'avoir commis absolument aucune faute ou manquement, à moins que la qualité de délégué syndical et des actions en ce sens puissent constituer un acte d'insubordination méritant l'hostilité voire les brimades de la direction (diffusion de documents syndicaux, assistance d’un personnel en procédure disciplinaire, prise de parole courtoise mais contradictoire au premier CA où je suis élu, etc., qui seraient étrangers à la « culture » de l'établissement), ou interdiraient de s'investir dans le cadre d'activités autorisées par la hiérarchie et plébiscitées par les élèves. Je signale par ailleurs que les personnels de l'établissement m'ont souvent parlé du caractère particulièrement intrusif des parents du collège, bien que je n'aie pas directement rencontré de tels problèmes, peut-être parce que je suis apprécié de mes élèves. Mais un premier incident le jour même de la rentrée pourrait être révélateur de tels faits et d'usages discutables de la direction : j'avais été accusé de duplicité par celle-ci lors d'un entretien dans son bureau convoqué à cet effet, en présence de la principale et de son adjoint, sur la seule base d'une information fausse et absurde qui aurait été donnée par un parent. Mme Bot m'avait ensuite présenté ses excuses et j'ai considéré l'incident clos, sans en avoir informé quiconque au sein de la communauté éducative.

A partir de novembre, après m’avoir donné le feu vert pour deux Clubs que je souhaitais animer, et que j’avais soumis par écrit dès la semaine de la rentrée (la direction m'avait seulement dit, après un certain temps, que je ne pourrais finalement pas être rémunéré pour ces activités du fait d'un manque de moyens, mais j'ai tenu à maintenir bénévolement ces projets et cela a bien sûr été loué et validé), Mme Bot les a fermés peu après leur lancement, après le premier CA du 5 novembre, privant ainsi 31 élèves d’activités enrichissantes, sans la moindre raison valable. J'ai demandé des explications mais je n'ai pu en obtenir, cette volonté de comprendre m'étant même reprochée comme un manque de respect pour la hiérarchie. Soucieux de défendre ma crédibilité auprès de la communauté éducative, car je ne pouvais endosser seul cette responsabilité et devais pouvoir me justifier auprès des élèves et personnels, je lui ai demandé, par courriel, une notification écrite et circonstanciée (elle me l’avait catégoriquement refusée suite à ma demande à l’oral), et j’ai finalement été mis en faute par un courriel tendancieux qui m’imputait un manquement potentiellement grave pour la sécurité des élèves dans le lancement de ces Clubs pour lequel je n’aurais pas eu d’autorisation, ce qui constitue une calomnie, d’autant plus grave que ce courriel, dans le contexte de l'après 13-novembre, a ensuite été lu publiquement au CA du 30 novembre : tous les autres élus y ont eu voix au chapitre (le principal adjoint, mon référent car notre établissement est sur deux sites, y a du moins clairement reconnu qu'il m'avait lui-même reconfirmé le feu vert pour lancer mes Clubs après le CA précédent du 5 novembre), mais quand j’ai voulu y donner ma version des faits, je me suis vu intimer le silence, si bien que je n’ai pas pu me faire entendre. C’est cette version qui a été répandue au sein de l’établissement, et d'autres rumeurs calomnieuses de faute grave ont ensuite circulé (non-respect de la laïcité avec mes élèves, etc.). Mme Bot a même interdit à Mme ***, la documentaliste, de m'accueillir en tant qu'assistant dans son activité lecture avec les élèves, ce que Mme *** avait fait à deux reprises en résistant une première fois à des pressions en ce sens en arguant du vif intérêt des élèves et de ma qualité de collègue, mais après le second CA, la documentaliste a été convoquée par la principale et a dû céder à regret. Comme je concluais un courriel adressé à la direction le 21 novembre, dans lequel je protestais contre la suspension définitive et injustifiée de mes clubs, « Je ne trouve absolument aucune explication satisfaisante à votre décision, qui démentit à la fois votre adjoint et votre propre accord donné oralement en sa présence, sauf à croire qu’il est dû à des considérations d’ordre personnel qui ne sauraient avoir droit de cité dans des relations professionnelles ni primer sur l’intérêt des élèves. » Comme beaucoup d'autres, ce courriel est resté sans réponse.

La violence du CA du 30 novembre et cette atmosphère délétère m’ont conduit à être arrêté dix jours par mon médecin. Lorsque je suis revenu durant la dernière semaine avant les vacances de Noël, j’ai été soumis à des pressions quotidiennes dont je serai en mesure d'apporter rigoureusement le détail. Au point que même après les vacances, je n’étais pas capable de reprendre les cours, et mon médecin m’a arrêté 3 semaines. Pour information, avant cette année, je n’avais jamais été en arrêt de travail, et sauf stages ou jours de grève, en plus de 2 ans dans l’Education Nationale, je n’ai jamais raté une heure de cours (j'ai raté une demi-heure du fait d'un problème de transport, et malgré des trajets quotidiens de 3 heures).

Durant mon absence, j’ai tout de même voulu avancer avec mes élèves, et me faire adresser des copies pour les corriger et leur renvoyer des contrôles. La CPE était d’accord pour le faire et le leur a annoncé, mais ensuite, cela n’a plus été possible et cette information a été démentie. Ma demande écrite de rattrapage de cours avec mes classes adressée à la direction est restée sans suite.

Plus encore, lorsque j’ai repris les cours ce lundi 25 janvier (à la grande surprise de beaucoup d'élèves, et également à leur joie), j’ai appris que la vie scolaire avait affirmé à toute une classe qu’ils ne devaient pas même faire les contrôles que j’avais donnés avant les vacances et que si à mon retour je leur mettais un zéro pour travail non fait, ils devaient se plaindre aux surveillants qui en aviseraient la direction. Ces devoirs étaient du reste des sujets que j'avais imprimés et laissés à la CPE à leur intention durant une absence en décembre pour formation, et qui sont ensuite restés 10 jours dans le tiroir de la salle de permanence où les a déposés la vie scolaire, et où mes classes étaient presque quotidiennement, mais n'ont pas été distribués ; le seul devoir qui a été fait est celui que j'avais donné en mains propres à une déléguée élève durant un conseil de classe. Du reste, toutes sortes de rumeurs circulaient parmi les enfants, notamment que j’aurais été renvoyé pour faute grave.

Enfin, j'ai appris par mes élèves que le vendredi 22 janvier, la vie scolaire a distribué à mes classes un document de la FCPE sans enveloppe dans lequel il était dit que tous les parents étaient conviés à une réunion le lundi 25, consacrée au sujet préoccupant de mon absence non remplacée et des solutions qui devaient être trouvées, alors que la direction avait bien reçu mes arrêts maladies et qu'il[s] finissai[en]t le 24. Ce qui, dans un tel contexte, ne pouvait manquer de confirmer pour beaucoup les fausses rumeurs qui circulaient, soutenues par cette atmosphère insidieuse.

Lorsque j’ai appris cela, j’ai demandé à mes élèves de dire à leurs parents que je les invitais moi aussi à assister à cette réunion, et que je serais présent dans l’établissement pour parler à qui le souhaiterait après celle-ci. Mais lorsque la réunion a commencé (je n’ai aucunement essayé d’y participer car je n’y étais pas convié ; un représentant FCPE m’a même affirmé mensongèrement qu’elle n’était aucunement consacrée à moi mais à d’autres questions), le principal et son adjoint sont venus me faire sortir de ma propre salle à l'étage supérieur (j’avais dit aux parents que j'y serais présent pour qui le souhaite), au prétexte de l’alarme incendie, et j’ai obtempéré sans mot dire. Ils ont ensuite voulu me faire sortir de l’enceinte même de l’établissement en arguant que c’était une « propriété privée », et face à mon refus d'obtempérer et  mon indifférence placide, voilà un échantillon des menaces et propos injurieux et diffamants qu’ils ont proférés ensuite, en présence d’un parent d'élève, pour me forcer à partir avant la fin de la réunion et m’empêcher de parler aux parents, voire peut-être me pousser à la faute : « pitoyable », « on va appeler la police, vous allez rentrer dans un fourgon », « aucun parent ne veut vous parler », « personne ne va vous soutenir », « danger pour les élèves », « je vais appeler le rectorat et vous interdire l’accès à l’établissement dès demain » (car je serais manifestement incontrôlable et pourrais frapper des élèves dans un accès de colère, qu'ils semblaient s'évertuer à provoquer), « terroriste », etc. Je n’ai pas répondu à ces propos et me suis contenté de les ignorer. Je suis resté debout dehors, dans le parking de l’entrée, pendant plus d’une heure trente, sans perdre mon calme à aucun moment. Et durant tous ces « échanges », je n'ai adressé que quatre mots à la direction : « faites un écrit », et le mot « terroriste » que j'ai répété sur un ton interrogatif.

A la sortie de la réunion, des parents sont massivement venus me voir et m'entendre (une vingtaine pour le moins), et un échange public s'est instauré à l'entrée de l'établissement. Plusieurs parents m’ont fait part de leur vif souhait que je puisse poursuivre à exercer mes fonctions avec leurs enfants, me demandant si j'étais disposé à le faire. Je leur ai affirmé que ma volonté de le faire était absolue, mais quant à ma capacité, je leur ai rapporté les faits ci-dessus sobrement, en rappelant les termes qui avaient été utilisés par la direction pour me faire partir et m’empêcher de leur parler, et en soulignant le caractère extrême et inacceptable de leurs procédés. J’ai fait part de mon souhait de continuer à enseigner à mes élèves, avec qui tout se passait très bien, mais cela nécessiterait que la direction puisse du moins cesser ses manœuvres de déstabilisation personnelle et professionnelle. Un parent a clairement parlé de « harcèlement moral », termes que je n’avais pas utilisés mais qui caractérisent fidèlement la situation, m’invitant à saisir la justice pénale. Lorsque j’ai répété l’accusation de « terroriste » qui m’a été lancée par M. SAOUDI, et de dangerosité pour les élèves justifiant mon interdiction à l'établissement dès le lendemain prononcée par Mme BOT, j’ai eu une petite crise de larmes (je précise que certains de mes élèves ont perdu des proches le 13 novembre). Des parents s'étant engagés à agir en ce sens, je me suis engagé auprès de tous, à leur demande et conformément à mon souhait, à être présent jeudi (car gréviste mardi, et n’ayant pas cours mercredi), et à poursuivre ma mission d'enseignement auprès de leurs enfants tant que cela me serait humainement possible. Et tout cela en la présence de la principale et de son adjoint qui sont restés avec moi durant toute la réunion de la FCPE, et étaient maintenant aux tous premiers rangs de l'audience des parents, entendant tout très distinctement.

Je tenais vivement à vous informer de tout cela, en espérant que vous pourrez me soutenir et contribuer à restaurer des conditions qui me permettront d'assurer sereinement ma mission d'enseignement. Je vous informe que je compte également en informer le Rectorat pour faire diligenter une enquête sur ces faits inconcevables.

En vous priant de m’excuser pour ce message, et en vous remerciant par avance de votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur l’Inspecteur, l’expression de ma considération respectueuse.

Salah Lamrani

Annexe 2


Annexe 3 

De : Salah Lamrani
À :<fcpe.college.romain.rolland@outlook.fr>
Envoyé le : Jeudi 4 février 2016 8h09
Objet : Médiation

Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie vivement de votre courrier spontané et de cette proposition bienvenue de médiation à laquelle je suis navré de ne pas avoir pu répondre plus tôt. Vous concevrez aisément que les événements notables qui se sont produits dernièrement ont été et restent, à plus d’un égard, éprouvants et mobilisateurs, et que je me devais de prendre toute mesure à même de me préserver et de me permettre de tenir la promesse solennelle que j’aie faite devant des dizaines de parents, après leur manifestation de soutien massive, décisive et touchante, d’assurer tous mes cours de la meilleure des manières sinon concevable, du moins possible, et de préserver autant que possible les enfants de tout contrecoup dû à des faits réels et/ou imputés dont ils n’auraient pas même dû avoir ouï-dire.

Je salue avec chaleur votre volonté de conciliation et la confiance que vous me manifestez, et vous fait part de mon entière disposition, et même de mon souhait le plus vif de participer à une instance de médiation dorénavant indispensable, dans l’intérêt supérieur des élèves, sur lequel aucune considération ne saurait primer, et de la cohabitation sereine de l’ensemble des personnels de l’établissement et acteurs de la communauté éducative. Cette perspective prime à mon sens sur les normes et usages mêmes de la médiation, qui devrait effectivement être menée par une instance dédiée et neutre.

Je suis au regret de n’avoir pu être disponible pour le lundi 1er février ni le jeudi 4 février (votre courrier était ambigu quant à la date exacte), mais je vous propose la date du lundi 15 février à 20h, au réfectoire du collège. Je souhaiterais toutefois que la configuration puisse en être légèrement modifiée de la manière qui suit : en plus des 5 parents FCPE, de la direction et de 5 enseignants du collège qui seraient désignés par vos soins, je pourrais être accompagné de 5 parents de mon choix et de 5 personnes de mon entourage, dont l’identité sera dûment communiquée, et la direction pourra également de son côté faire appel à 5 personnes extérieures.  

Je suis persuadé que votre perspective de médiation et de transparence et votre haute conception de l’intérêt des élèves vous permettront de vous accommoder aisément de cet aménagement, surtout au vu des différents incidents regrettables qui vous ont heureusement amené à proposer cette rencontre. Je suis pour ma part convaincu que de tels élans auraient aisément permis, par exemple, de trouver une voie de conciliation qui aurait assuré le maintien de Clubs enrichissants touchant 31 élèves et animés bénévolement de surcroît, en prenant en compte les intérêts et demandes légitimes de toutes les parties. Il y aurait effectivement là les bases les plus saines et les plus constructives pour un nouveau départ dès la rentrée des vacances d’hiver.

Par ailleurs, il me serait agréable de pouvoir disposer d’un compte rendu exhaustif du CA du 30 novembre et de la réunion organisée le 25 janvier, ainsi que de leurs tenants et aboutissants, du moins pour les parties me concernant.

Dans l’attente de votre réponse que j’espère prompte, je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.

Salah Lamrani

Annexe 4 

rapport-d-1 (pdf, 838.5 kB)

rapport-d-2 (pdf, 954.1 kB)

rapport-d-3 (pdf, 954.2 kB)

rapport-d-4 (pdf, 963.3 kB)

rapport-d-5 (pdf, 919.1 kB)


Annexe 5



Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 1

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Salah Lamrani 
Salah Lamrani


Comme je l’expliquais dans mon article précédent, suite à une campagne acharnée de harcèlement moral, d’incitation et de dénonciations calomnieuses menée par la direction particulièrement autoritaire de mon établissement (Khadidja BOT, principale, et Abdelkader SAOUDI, principal adjoint du Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France) du seul fait de mon activisme syndical et de mon activité de blogueur, avec la complicité active de parents d’élèves de la FCPE et de collègues du Conseil d’Administration, j’ai été suspendu à titre conservatoire de mes fonctions de Professeur de Lettres pour une durée de 4 mois, par décision de la DRH du Rectorat de Créteil. J’avais pourtant adressé une plainte circonstanciée à mon Inspecteur le 27 janvier, restée sans réponse. C’est là une décision absolument inacceptable qui met en péril mon honneur et ma réputation (car disparaitre après des accusations si graves – violences envers les enfants, propagande et endoctrinement djihadiste, terrorisme, etc. – pourrait être considéré comme un indice probant de culpabilité), m’entrave dans la constitution de mon dossier pour les procédures hiérarchiques et pénales en cours, et pourrait même ébranler ma santé mentale, car cela me replonge dans les affres de mon expérience traumatisante avec la Mission laïque française en Egypte. La direction de mon établissement a du reste explicitement fait référence à celle-ci le 25 janvier, ravivant sciemment cette plaie pour me faire craquer ou me pousser à la faute afin de m’empêcher de parler aux parents d’élèves réunis à mon sujet, mais en vain. J’ai tenu bon, les parents sont massivement venus me voir après cette réunion pour me faire part de leur confiance et de leur soutien, et la direction a été publiquement prise à partie et mise en cause pour ses procédés indignes. 

La gravité des fautes commises à mon encontre durant des mois, au vu et au su de l’ensemble de la communauté éducative, ne laisse qu’une alternative à ce litige pour lequel j’avais demandé une enquête du Rectorat : ma « tête » ou celle de la direction (au sens de « poste », bien entendu : étant données les accusations de Daechisme portées contre moi[1], il faut être prudent avec les métaphores), avec la perspective de sérieux désagréments pour tous ceux qui ont pris part à cette cabale, notamment parmi les parents d’élèves et les enseignants. Sans parler du fait que vendredi 12 février, premier jour de ma suspension, j’avais convoqué dans l’établissement le responsable légal d’un élève de 3e qui m’a adressé un courriel particulièrement retors contenant des menaces explicites, notamment si je m’avisais de parler de ce message, et dans lequel je ne peux voir qu’une instrumentalisation d’un adulte visant à m’intimider et à me mettre en faute. Il était donc impératif de m’éloigner au plus vite afin d’étouffer tout scandale, d’autant plus que ma grande popularité auprès des élèves et, disons-le, mon caractère procédurier en de telles circonstances étaient de notoriété publique.

Tant de raisons pour lesquelles il m’était impossible de disparaitre des radars, car mon intégrité morale et ma carrière sont en jeu. Et je précise dès l’abord que si ma carrière m’est précieuse, mon travail d’enseignant étant une vocation et une véritable passion, elle est absolument insignifiante au regard de mon honneur, dont la défense prime sur toute autre considération. 

C’est pourquoi j’ai rejoué ma part du scénario égyptien qu’on m’imposait, et dès vendredi 12, je me suis rendu face à mon établissement, en guise de protestation contre une décision inique et pour faire acte de vigile silencieuse, et afin de ne pas permettre à la direction de répandre de nouvelles calomnies à mon encontre sans pouvoir apporter ma version des faits. Je n’ai aucunement essayé d’entrer dans l’établissement, et j’ai pris position face à celui-ci, dans la cour d’une résidence privée où le propriétaire m’a très chaleureusement permis de m’installer, et je suis resté à mon poste toute la journée, de 7h45 à 15h45, soit mes heures de cours.

Bien entendu, la direction a été alarmée de cette action pourtant prévisible, et fidèle à elle-même, elle a appelé la police, croyant que même la maréchaussée était à ses ordres ou manquerait de discernement. Je présume que Mme Khadidja BOT a argué de ma dangerosité supposée ou dun prétendu trouble à l’ordre public, mais lorsque la voiture de police est arrivée devant le collège, elle n’a fait que ralentir, constater que j’étais en discussion cordiale avec un homme dans son jardin (il m’a même offert un café), et elle a poursuivi sa route sans même s’arrêter.

N’écoutant que son courage, et animée des hautes vues qui sont les siennes, Mme Khadidja BOT a ensuite appelé mon délégué syndical pour se plaindre à lui du caractère non conventionnel de mes procédés, mais cette pleurnicherie n’a guère eu d’effet, sinon celui de confirmer, si le doute était encore permis, le caractère absolument lamentable de cette direction, dont l’arrogance n’a d’égale que l’insondable médiocrité. Je ne parle pas même de leur absence totale de scrupules moraux, car ils ont effectivement tout fait pour détruire ma carrière et ma santé mentale en toute connaissance de cause (et, parce que j’étais fragilisé par mon affaire contre la Mission laïque française, en cours, et par mon isolement au sein de l’équipe pédagogique, ils ont bien failli réussir), mais je conçois que ce soit là quelque chose qui est plus difficile à déceler sur le plan strictement professionnel. Quoi qu’il en soit, une telle incompétence et une telle propension à l’arbitraire devraient leur interdire tout poste de direction et toute activité autour d’enfants, voire les priver de liberté : rappelons que le harcèlement moral est puni jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Je me demande à la fois comment de tels individus ont pu parvenir à leurs fonctions, et mettre au pas la majorité des personnels du collège. 

Tout au long de la journée, absolument aucun enseignant ne m’a salué, et seuls les CPE et un surveillant m’ont parlé (et même apporté un café). Par contre, j’ai été salué massivement et chaleureusement par des dizaines d’élèves de toutes classes, surtout les miennes mais d’autres également, et ils ont pu me tenir compagnie assez longuement aux différentes pauses et me faire part de leur soutien, et même m’apporter à manger à la pause déjeuner. Deux médiateurs du Rectorat qui sont venus me demander ma version des faits autour de 10h sont ensuite restés jusqu’à mon départ et ont pu observer tout cela. 


Je souligne que lors du premier Conseil d’Administration, Mme Khadidja BOT avait présenté notre établissement comme un avant-gardiste de la Réforme du Collège, dont elle est une partisane enthousiaste (et il est aisé de comprendre pourquoi), et si c’est là le Collège de demain, il y a vraiment de quoi s’alarmer : en ce qui me concerne, si le service public doit devenir un servage, très peu pour moi. Mais je dois dire que mon expérience égyptienne m’avait déjà révélé le caractère soumis et indifférent de nombre denseignants, bien qu’en Egypte, qui n’est pas un Etat de droit, ils risquaient tout de même bien plus que se faire tirer les oreilles par la direction. C’est néanmoins là une nouvelle incarnation du « stoïcisme par procuration » que j’avais alors dénoncé[2].

Je me dois de rendre honneur à M. Abdelkader SAOUDI, dont les actions décisives, je l’espère, lui vaudront les plus vives félicitations de la hiérarchie. Bien que sa tentative de foudroyer du regard des élèves de 5e qui me parlaient se soit soldée par un échec (il faut préciser qu’il se trouvait à plusieurs dizaines de mètres ; peut-être, dans l’élan sublime du devoir, a-t-il quelque peu présumé de ses pouvoirs), il a très sévèrement tancé un élève qui avait osé proclamer que je n’étais pas un terroriste, comme on me l’a rapporté. Et je ne doute pas qu’il convoquera dans son bureau tout élève qui osera esquisser la moindre manifestation de solidarité envers moi, au lieu de suivre l’exemple édifiant de mes dignes collègues. A midi, M. SAOUDI a, et c’est très certainement là un coup d’éclat qui lui vaudra la Légion d’honneur et la reconnaissance de la postérité, fait sortir les élèves par la sortie de secours donnant sur le Boulevard Charles Vaillant, au lieu de la sortie principale de la rue d’Anjou. Bien que cela ait provoqué une sortie massive d’élèves sur un axe de circulation plus dense, et donc plus dangereux, il faut bien comprendre que M. SAOUDI, comme toujours, n’avait d’autre préoccupation que le bien-être et la sécurité des élèves : en les empêchant de sortir du côté où je me trouvais, il les prémunissait d’une éventuelle déflagration causée par l’hypothétique ceinture d’explosifs que j’aurais pu porter, voire de rafales de la Kalachnikov que j’aurais pu apporter. Il est vrai que cela a été vain, car de toute façon, la majorité des élèves devaient reprendre la rue d’Anjou pour se rendre chez eux, mais c’est l’intention qui compte. Et même si, lorsque mes élèves sont massivement venus me voir, me manifestant à la fois leur solidarité et leur consternation suite à cette décision confuse et insensée (la médiocrité de la direction est maintenant manifeste même pour des élèves de 5e), il ne s’est rien passé, il ne faut pas nécessairement en déduire que c’étaient là de vaines précautions, et que je n’avais pas de ceinture d’explosifs ou autre artefact « terroriste » : peut-être le froid l’avait-il désactivée (car j’ai littéralement grelotté toute la matinée), et peut-être même, à l’instar de Brody à la fin de la Saison 1 de Homeland, ai-je été attendri par ces petites têtes blondes & brunes amusées qui se payaient (métaphoriquement) la tête de M. SAOUDI. 

Pour ma part, j’avais déjà eu plusieurs aperçus éloquents de la dignité, de la haute moralité et du discernement infaillible de Mme Khadidja BOT et de M. Abdelkader SAOUDI, depuis l’interdiction de mes Club Lecture & Internet dont les visées propagandistes putatives ont été percées à jour, jusqu’au soir du 25 janvier, où, après m’avoir vainement insulté de « danger pour les élèves » et de « terroriste », ils sont restés, tout comme moi, debout dehors, dans le froid, pendant plus d’une heure trente, le temps que la réunion des parents se termine, pour s’assurer qu’aucun d’entre eux ne me parlerait, grâce à leur présence dissuasive et leur activation zélée du bouton d’ouverture de la porte de sortie dès que les parents quittaient la salle : ayant avec le plus grand succès intimé de saines valeurs de soumission aux enseignants, ils pouvaient se croire absolument « terrifiants » pour quiconque. Mais malgré ces rodomontades, durant notre attente, j’aurais presque pu entendre le bruit de flatulences durant la discussion animée de M. SAOUDI avec M. Salim B. – parent de la FCPE qui s’était activement joint à la direction pour me chasser de l’établissement –, dans laquelle Dieu et La Mecque étaient emphatiquement évoqués, certainement pour se donner du courage dans leur infamie et repousser par la dénégation l’inéluctable révélation au grand jour de leurs procédés honteux, en avant-goût du Jugement Dernier. Bien sûr, cela a été un échec cuisant, car sur la cinquantaine de parents présents, seuls 5 sont partis avant que les autres ne viennent massivement me voir. Dire que j’avais sincèrement cru en le « repentir sincère » de M. SAOUDI – que je croyais seulement victime de l’emprise de Mme BOT et d’un esprit bureaucratique poussé à l’excès –, que je lui avais fait part de ma volonté de tourner la page et que je le saluais publiquement et chaleureusement pour contribuer à l’apaisement de l’atmosphère ! Etat d’urgence, jusqu’où nous feras-tu descendre ?


« L’Affiche verte », déjouée par la vigilance et la sagacité de Mme BOT



Bien entendu, je reprendrai ma vigile dès lundi, et j’en ferai une chronique quotidienne, tant que cela me sera possible. Même si je n’ai enfreint et ne compte enfreindre aucune loi, rien n’est à exclure en ces temps troubles, et du reste, une arrestation et/ou une assignation à résidence seraient plus consistantes au vu de la gravité des accusations portées contre moi. Combien de malheureux innocents ont été perquisitionnés pour moins que ça ? En attendant, j’invite d’ores et déjà tous les parents du Collège à me transmettre leur témoignage et à protester auprès du Rectorat, en m’adressant copie de leur courrier, et toute personne, instance ou média concerné à m’aider à parvenir à une solution juste et à donner le plus grand retentissement à cette triste affaire.

Salah Lamrani


[1] D’autant plus grotesque que dans mon activité de traducteur et de blogueur, je soutiens la première ligne des combattants contre le terrorisme : la République Islamique d’Iran (Khamenei Rahbar !), le Hezbollah (Labbayka ya Nasrallah !), la Russie (Slava Putin !), l’Armée Arabe Syrienne, etc. Nous restons dans un pays libre, en théorie du moins, et même l’Education Nationale n’a pas le droit de s’enquérir de mes convictions politiques ou religieuses tant que je n’en fais pas état dans le cadre de ma mission d’enseignement. Et à ce niveau, toute imputation de faute est une calomnie dont tous les auteurs répondront devant la justice.

[2] Cf. mon courriel aux personnels de la MISR Language Schools, établissement de la Mission laïque française au Caire, le 25 mai 2013 : « Je félicite d'ores et déjà tous les personnels qui sauront faire preuve de "stoïcisme" durant les jours à venir. Je rappelle que l'une des figures du stoïcisme, Epictète, dit "le boiteux", initialement esclave de son état, aurait, selon la tradition, "stoïquement" supporté que sa jambe casse sous les tortures de son maître, lui répondant seulement par un placide "je t'avais prévenu". Peut-être assistons-nous à l'émergence d'une nouvelle école stoïcienne, française, dont les adeptes supporteraient presque sans broncher qu'on casse la jambe de leur collègue. Un "stoïcisme" par procuration, en quelque sorte. Il est, ce me semble, de la responsabilité des personnels de s'élever contre tous ces procédés, et d'exiger le respect de la loi et la justice par de nouvelles démarches, la première pétition n'ayant reçu aucune suite – preuve de la haute estime dans laquelle l'administration tient le personnel. On est hélas bien loin de la grève à laquelle j'appelais en solidarité avec François* dès le 26/03, proposition réitérée au principal intéressé le 27/03 lorsque l'agression a eu lieu, mais auquel il s'est lui-même opposé. » Voir Les marchands de soupe de la Mission laïque française : violences et omerta (2)


« Il n’y a plus de liberté d’expression » : un professeur de Français suspendu à cause de son blog

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14 févr. 2016, 22:01 


 © Source : blog de Salah Lamrani

Salah Lamrani, professeur de Français dans un collège de Seine-Saint-Denis suspendu d'après lui pour ses activités de bloggueur, a confié à RT les circonstances de cette décision, en les jugeant inqualifiables.

Dès son embauche au collège Romain Rolland en septembre 2015, le jeune professeur a fait face à des pressions, comme il l’a souligné dans son interview. « J’ai rapidement été confronté à des problèmes avec ma direction qui ne tolérait pas mon activisme syndical au sein de l’établissement et j’ai été franchement soumis à un harcèlement moral qui m’a amené à me faire prescrire cinq semaines d’arrêt maladie », a-t-il expliqué.

Durant son absence, la direction a, selon Salah Lamrani, instrumentalisé son activité de bloggeur qui tourne autour du Moyen-Orient. Durant son temps libre, il traduit en effet des discours de différents hommes politiques, tels que le Secrétaire général du Hezbollah, Bachar el-Assad ou encore Vladimir Poutine, des personnalités qui se trouvent « en première ligne dans la lutte contre Daesh ». Son expérience avec la Mission laïque française en Egypte, contre laquelle il est actuellement en procès, n’a pas non plus plu ni à la direction, ni à certains parents.

« Ainsi, tout ce que je publie sur Internet a été instrumentalisé contre moi, on a voulu me faire passer pour un danger pour les élèves, pour un terroriste qui endoctrinait les élèves. Ces accusations ont été portées contre moi par la direction de l’établissement en présence de parents d’élèves », a-t-il noté, ajoutant que c’est de cette façon que tout le collège a pris connaissance de ses activités.

Il est ensuite revenu au collège où une atmosphère insidieuse régnait et à force d’explications, aurait réussi à renverser la situation en sa faveur. Cependant, Salah Lamrani a rapidement reçu un arrêté lui signifiant la suspension de son poste pour une durée de quatre mois sans aucune explication.

En dénonçant cette action qui instrumentalise son activité de bloggeur qui n’a aucune incidence sur son activité d’enseignant, il a condamné l’état d’urgence, dans le cadre duquel selon lui, « tout musulman, activiste syndical, toute personne est suspectée, réprimée et bafouée ». « Nous n’avons plus de liberté d’expression », a-t-il conclu.

RT France a tenté de contacter la principale du collège Khadidja Bot et le principal adjoint Abdelkader Saoudi afin d’obtenir un commentaire sur le sujet. Aucune réponse n’a pour l’heure été reçue.

French teacher suffers unjust witch-hunt – Freedom of Expression in France

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SHAFAQNA – Under the cover of its state of emergency Paris has allowed for an insidious intellectual witch-hunt to be carried out against all those the “Establishment” feels stands beyond its pre-ordained narrative.

Today one teacher is speaking up!

Professor Salah Lamrani, a French Literature Middle School tenured teacher in the Paris popular suburb of Seine Saint Denis (which population is majority Arabic-Muslim) made the terrible mistake of exercising his freedom of expression at a time when words and ideas have very much become the property of the state.

A blogger and translator with his own personal views, Mr Lamrani was castigated by a system which still claims to stand and protect democratic principles, when in fact it only seeks to impose its own world views.

A Professor with great integrity, an educator and an intellectual, Mr Lamrani never allowed for his beliefs and opinions to translate into his work at school  – still he was hanged for daring having an opinion, still, he was victimized by an educational system which offers more weight to hear and say than it does fact.

Following a veritable witch-hunt against his person, his character, and his abilities as a teacher, Mr Lamrani was suspended without explanation or due process – sold out to a system which offers little justice to those who dare think outside the box. Mr Lamrani was essentially tossed out, and sold out by his peers for he desired to speak and write freely in a country which no longer offers Liberty to its nationals.

In comments to Shafaqna, Mr Lamrani explained: “A particularly authoritarian figure-head at my school was deeply angered by some of the ideas I explored in my writings, and the political standards I champion in my personal life … This lead to some rather outlandish allegations that I hold sympathies with terror. Needless to say that such claims were extremely damaging to my reputation, as both a teacher and a citizen.”

He added: “Because I publicly opposed some of the ideas the headteacher was promoting – mainly the educational reform system management fronted – I was labelled an undesirable. While most would have expected divergence of opinions to lead to healthy debates I was instead demonized and vilified to be better gotten rid off. Slanderous claims were made by parents to the Rectorate warning that I was radicalizing pupils and other niceties …”

Mr Lamrani has suffered a grave injustice … he now faces an uphill battle for his rights and civil liberties to be recognized.

A well-loved, well-respected teacher, a dedicated educator and passionate intellectual was targeted for he dared argue Resistance against oppression as a principle, and freedom of expression as an inherent and inalienable right.

Shafaqna will be following the story closely!

By Catherine Shakdam for Shafaqna

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 2

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Lundi 15 février, en arrivant devant le Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France autour de 7h50 (car je ne puis qu’y stationner à une certaine distance depuis ma suspension non motivée du 10 février faisant suite à des lettres calomnieuses de parents au Rectorat), j’ai pu apercevoir le digne Abdelkader SAOUDI, principal adjoint, admonester de vive voix les élèves qui arrivaient en leur disant de ne pas rester sur la voie d’Anjou mais de monter sur les trottoirs, même quand aucune voiture n’était en vue. Bien que ce soit là hautement ridicule – à ce stade, cela ne devrait plus nous surprendre –, il faut comprendre que M. SAOUDI faisait ainsi amende (peu) honorable pour sa bourde monumentale du vendredi 12, quand il a fait sortir tous les élèves par la sortie de secours donnant sur le Boulevard Vaillant, les mettant en péril simplement pour les préserver du spectacle de ma protestation silencieuse qui constitue un défi à l’autorité absolue du monarque des lieux, Sa Majesté la principale Khadidja BOT. Un indice parmi d’autres qui suggérait que mes articles étaient appréciés en haut lieu, à l’instar du fait que plus personne ne m’a salué parmi les personnels adultes, à l’exception d’un enseignant au matin (qui ne m’a guère plus fait signe tout au long de la journée), et d’un surveillant au soir (qui m’avait également ignoré, certainement afin de ne pas subir les foudres de la direction qui n’était plus sur les lieux à 17h30, au moment où il m’a enfin salué). Tout un collège de Seine-Saint-Denis terrorisé par une harpie : il faut le voir pour le croire.



J’ai été néanmoins encore salué par bien des élèves, digne et touchant acte de déférence, d’humanité et même de Résistance (comment le caractériser autrement ?), et j’ai pu remarquer que le Rectorat m’avait cette fois gratifié non pas de deux, mais de trois « médiateurs », armoires à glace qui, comme vendredi, sont restés jusqu’à mon départ dans leur voiture dont le moteur tournait incessamment (pour le chauffage, car il fait très froid), ce qui semble un usage parfaitement légitime des deniers publics. Cette fois-ci, ils ne m’ont pas approché ni parlé, mais leur rôle s’est clairement manifesté à midi, après qu’ils aient pu observer qu’aux différentes pauses, des élèves qui arrivaient dans l’établissement ou le quittaient continuaient à se regrouper en nombre autour de moi : à la sortie de 12h, ils se sont placés en formation quasi militaire, faisant un rempart entre les élèves et moi, et intimidant les enfants qui faisaient mine de venir dans ma direction pour me saluer, sous les yeux extatiques – et même fanatiques – de Mme BOT et de M. SAOUDI, présents en guise de renfort psychologique. Ce spectacle de trois adultes au gabarit de videurs de boîte de nuit qui allaient presque au contact physique avec des enfants de 5e (les 6eétant dans l’autre édifice, rue de Reims) m’a tellement marqué par son caractère glorieux que je n’ai pu m’empêcher d’applaudir vivement ces dignes représentants de l’Institution (et de la culture du 9-3, tous trois étant d’origine maghrébine), et de les féliciter à haute voix pour leur haute conception de la dignité et de l’honneur. Auront-ils l’inconscience de rejouer leur rôle de fiers-à-bras avec des 3eà leur retour (ils sont actuellement en stage) ? Finiront-ils par me provoquer directement voire s’en prendre à moi (en prétendant par la suite que l’agression aurait été de mon fait, ou nécessaire pour me neutraliser, etc.), comme ces 6 à 8 vigiles qui, en Egypte, ont durablement traumatisé mes élèves de 6e en me violentant grièvement sous leurs yeux ? Vivement que des caméras puissent venir filmer des scènes si sublimes d’abjection.

Un groupe d’élèves de 4e, de mes classes et d’autres, était déjà réuni autour de moi, et il fut rejoint par quelques élèves de 5e (dont certains, visiblement intimidés par cette démonstration de force, ne firent que me saluer rapidement en passant, voire, pour des élèves que je ne connais même pas, « forcer » le barrage des médiateurs pour me serrer la main ou me donner des viennoiseries : voyez donc où va se réfugier le courage aux heures de vérité). Ils m’apprirent que mes 4 classes principales (deux 5eet deux 4e) avaient été convoquées à une réunion, en présence de la direction, de la CPE (qui ne s’est pas exprimée) et de trois parents FCPE (qui, je le rappelle, a activement participé à la cabale contre moi, puis a fait volte-face après l’échec cuisant de sa réunion d’incitation organisée le 25 janvier ; mais je leur avais bien fait comprendre qu’ils ne s’en tireraient pas à si bon compte, d’où leur volonté de m’éloigner définitivement pour se protéger). Il y fut notamment affirmé aux élèves que ni la direction ni la FCPE n’avaient la moindre responsabilité dans ma suspension, qu’ils déploraient tous, mais qui était entièrement du fait du Rectorat et due à des fautes préjudiciables au bien-être et à la sécurité de tous que j’aurais commises ; que l’ensemble des personnels du Collège, y compris la direction, œuvrait activement pour me venir en aide ; que les enfants devaient placer leur confiance en eux, et, pour mon propre bien et le leur, et notamment pour éviter que je les manipule (moi qui ne regarde mes élèves qu’après qu’ils m’aient salué ou soient venus à moi, pour n’exercer aucune pression sur eux), cesser tout contact avec moi. Un message poignant, qui mettrait la larmichette à l’œil. Mais bien sûr, n’ayant qu’une confiance modérée dans la force persuasive de leurs boniments, les organisateurs de la réunion n’ont pas toléré que la moindre question soit posée, et ont précisé, comme il se devait, que ceux qui contreviendraient à ces directives seraient punis, leurs parents prévenus, etc. Du reste, cela a été rappelé aux élèves qui me parlaient, à qui on a indiqué que leurs noms étaient relevés et que leurs parents allaient être immédiatement appelés. Tant de violences psychologiques absolument inacceptables (et parfaitement illégales, seule l’autorité parentale pouvant interdire à des enfants de me parler à l’extérieur de l’établissement), qui les tiraillent entre leurs grands respect et affection pour moi et la crainte de représailles de la direction (car je ne crois pas que quiconque parmi les élèves puisse croire à ma dangerosité), et je me suis demandé comment les parents pouvaient tolérer de telles pratiques – car j’avoue ne guère plus me faire d’illusions sur l’Education Nationale, des personnels à la hiérarchie.

Et, comme je l’ai su l’après-midi, ces menaces ont bien été mises à exécution : une maman est venue me voir, indignée, car sa fille était rentrée en pleurs, choquée de ce qu’on me faisait subir, et du fait qu’elle avait reçu un appel du secrétariat de l’établissement dénonçant les agissements peu orthodoxes de sa fille, qui osait transgresser les interdits les plus fondamentaux et me parlait en dehors de l’établissement, mettant sa scolarité en péril. Celle-ci a répondu fermement que sa fille était libre de faire ce qui lui plaisait hors du collège, et que pour sa part, tant que ma dangerosité ne serait pas établie par un début d’éléments probants, elle ne s’y opposerait aucunement. Cette mère était tellement scandalisée par ce que sa fille lui avait rapporté, par l’inconcevable outrecuidance de la direction et par ce que je lui rapportais moi-même, notamment quant aux agissements des trois sbires du Rectorat qui ne me lâchaient pas d’une semelle, qu’elle est restée avec moi jusqu’à la sortie de 15h20, espérant que les « médiateurs » oseraient reproduire devant elle leurs actes d’intimidation. Mais soit que la sortie de 15h20 soit moins massive que celle de 12h, soit que ma réaction à midi ou la présence de cette maman les en aient dissuadés, ils ne sont pas sortis de leur voiture, dont le moteur continuait à ronronner.

J’avais également appris de la part de mes élèves qu’ils menaient toutes sortes d’action de soutien en ma faveur (pétitions, etc.), et que des enseignants leur affirmaient que je subissais tout ceci car j’avais commis des fautes graves dans le cadre de mon enseignement, ce qui est du reste prévisible : comment pourraient-ils prétendre autre chose, sans se condamner eux-mêmes pour leur inqualifiable lâcheté ? J’en profite pour assurer notamment à ma chère collègue Colette S. que la coupe est pleine qu’elle rendra elle aussi compte de l’ensemble de ses calomnies devant la justice, et félicite ma non moins chère collègue Florence C. pour avoir confisqué une pétition d’élèves qu’elle aura, je l’espère, dûment remis à la direction. Je lui suggèrerais même de continuer sur ces sentiers de la gloire, et de viser, en guise de récompense pour bons et loyaux services, le traitement des grands-ducs réservé aux collaborationnistes les plus acharnés, qui va des logements de fonction et autres privilèges royaux (notamment dans les emplois du temps) à la date-anniversaire fêtée sur tous les écrans du collège, du site d’Anjou au site de Reims. Des faveurs qui doivent se gagner à la force du palais et du gosier, car il a notamment fallu pour cela que la très-digne Mme DOSSOU hurle hystériquement au CA du 30 novembre afin de m’empêcher de rétablir la vérité des faits et défendre ma réputation, entachée par les mensonges de la direction visant à justifier la fermeture de mes deux Clubs plébiscités par 31 élèves dès leur lancement. Je félicite au passage l’intervention décisive de Monsieur MARTY, parent FCPE, à cette occasion, empêchant que quiconque puisse prendre connaissance de ma version des faits.


Malgré ces spectacles assez lamentables, il faut tout de même signaler de belles choses, et en premier lieu l’indéfectible soutien des élèves, qui s’étend bien au-delà de mes classes, et qui se manifeste de diverses manières : saluts timides ou fermes, victuailles, dessins, jusqu’au don d’un bonnet et de chaussettes supplémentaires pour me préserver du froid, et, bien sûr, à chaque pause, présence assidue et massive autour de moi, pour me tenir compagnie, m’encourager et me manifester soutien moral et solidarité. Encore une fois, voyez où va se réfugier le courage aux heures de vérité. Si le présent est assez affligeant, il y a heureusement de quoi être optimiste pour l’avenir. Et même des gens du voisinage me manifestent leur soutien, m’apportent café et gâteaux, etc.

Plusieurs parents m’ont parlé au long de la journée, surtout des parents de mes élèves, pour s’enquérir de la situation et, pour ceux qui en avaient déjà connaissance via mon blog, me faire part de leur solidarité et me promettre un témoignage et une lettre de soutien au Rectorat. Un parent a notamment fait part de son vif souhait de s’entretenir de visu avec la direction, injoignable au téléphone, et de leur toucher deux mots au sujet des pressions psychologiques qu’ils infligeaient aux enfants pour m’empêcher de parler, alors qu’ils n’ont pas le moindre titre à cela. Si ce n’est celui qu’ils se sont arrogés sur l’ensemble de la communauté éducative, et que leur arrogance démente pourrait croire étendu à toute la Terre et aux Cieux. Une hybris véritablement pathologique. Combien de temps cela va-t-il durer ? De telles infamies peuvent-elles rester longtemps impunies ? Je veillerai du moins pour ma part que tout soit révélé, que les noms des responsables soient dénoncés publiquement et quils soient traduits en justice.

Je réitère mon appel à l’ensemble des parents – car je n’ai plus aucune illusion côté personnels – pour qu’ils dénoncent l’attitude forcenée de la direction dont les enfants sont les premières victimes, protestent par écrit contre cette situation absolument inconcevable auprès du Rectorat (en m’en transmettant une copie), et m’adressent dès à présent leurs témoignages circonstanciés. La violence qui m’est infligée est certes inconcevable, mais du moins ai-je les épaules pour la supporter. Jusqu’à quand ? Le temps qu’il faudra.

Salah Lamrani


A French Muslim teacher in the State of emergency: “Terrorist!”

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February 11th, 2016


Translated from French by Jenny Bright


Professor of French Literature, licensed by the National Education, with a fixed position in Romain Rolland Middle School of Tremblay-en-France (93290), I have come to receive a suspension of four months on February 11th, following a fierce campaign of incitement, false accusations and moral harassment, on the part of the management and the FCPE (parent’s board), with the complicity of teachers. 

Various incidents due to my activism in an institution devoid of union culture and with a particularly arbitrary character of the management (Mrs. Khadija BOT, Principal, and Mr. Abdelkader SAOUDI, Deputy Principal) had opposed me to it, and I was bullied, prevented from organising activities that the pupils enjoyed, defamed, verbally abused and subjected to daily pressures that led me to be prescribed 5 weeks of sick leave. 

During my absence, very serious rumours were spread about me, among both teachers and pupils (who like me enormously), grossly misconstruing my activity as atranslatorandbloggerandmy experience with the French Secular Mission in Egypt: I was accused of serious misconduct jeopardizing the pupils’ safety, violence against children, jihadist indoctrination of children, terrorism, etc. This insidious atmosphere was deliberately maintained by the management. On January 25th, the parents of my classes were summoned to a meeting to bring me the coup de grace, but my return that very day providentially allowed me to reverse the situation and to shed light on the harassment which I was a victim of. The indignant reaction of many parents pushed the FCPE to send me a complimentary letter on the following day, assuring me of their confidence and their desire to see me continue to perform my duties with students after having worked against me. 

I complained about this to my inspector, promising him a detailed report in the near future, and made it clear that I would call everyone to account, but this decision of suspension without any investigation, which clearly aims to save the management from a very embarrassing situation (because the whole school is informed of the situation), in fact, significantly limits my margin of manoeuvre.

This sad case will obviously not stop here, and while waiting to see how events proceed, I publish the first elements.

In conclusion, it seems to me remarkable that even in an institution of Seine-Saint-Denis, with a large population of Arab-Muslim and immigrant background, with anArab” management in addition, such amalgams can be effective, and lead to a suspension on the sole basis of a grotesque and false report, and above all, according to the said management, slanderous letters sent by parents to the Rectory. In this post-November 13th France, this is enough to suspend a teacher without as much as a hearing, while his reputation is badly tarnished by an unworthy, even illegal campaign, which can only contribute towards anyone entertaining fears and suspicions. The moral integrity of an official of the Ministry of Education, as well as the best interests of pupils, are therefore trampled on the altar of high security without any noticeable reaction of the teaching establishment to date. Is this the school of tomorrow?

Salah Lamrani

France, the Police State and the Intellectual

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Victimization in the land of Voltaire

Source : http://www.epictimes.com/catherineshakdam/2016/02/france-the-police-state-and-the-intellectual/

MISR pic (1) 
 
By Catherine Shakdam Feb 16, 2016 
 
They say the road to hell is paved with good intentions. In the case of France’s state of emergency, it is the road to Freedom which is littered with gags and shackles. One teacher most of all: Mr Salah Lamrani has learned what it costs to speak “en Français.”

France continues to project this aura of democratic fortitude; lecturing the world on how countries should behave and govern themselves, due to some colorfully narrated history as the “République” representing Freedom, Equality and Fraternity, when in fact it’s on course to become the very despot it warns against.

A police state hiding behind the veneer of Western democratic sainthood, France is in fact a racist and intolerant state vying for complete political, social, economic and intellectual control … Of course one cannot ignore the religious sphere. In the land of Voltaire, one should not overtly say God; only deny his existence, worshiping instead at the altar of secularism.

Where France once stood for Freedom, its state now wrestles with selective freedoms. Paris is actively looking to thin out the rights civilians are still allowed to practice. How beautiful the French Marianne today! How strong the 5th Republic…

What is left to say of a state which persecutes its intellectuals and teachers? What is left to say of a system which promotes witch-hunting and fear-mongering, targeting those with views that differ from the Establishment’s?

Isn’t intellectual diktat the very character of a dictatorship? Has France lost all sense of republican pride and identity that it stooped to policing its most dedicated teachers in the name of political conformity?

photo Fl

In February 2016, Professor Salah Lamrani, a French Literature Middle School tenured teacher in the Paris popular suburb of Seine Saint Denis was unjustly, and unlawfully suspended for four months following phantasmagorical claims he espoused radical tendencies.

Mr Lamrani, whose professional file remains without so much as a blemish, exemplifies France’s descent into ultra-national fascism – this new sense that France needs to stand puritan and absolute in the declaration of its values – even if it means … actually, especially if it means, silencing those who still dare live pluralism as a God given right.

It all began with one teacher’s love for writing and a passion for the French language. A tradition which gifted the world of the likes of Jean-Jacques Rousseau, Emile Zola and Baudelaire has risen today a tyrant, surpressing thoughts, words and philosophies, wielding fear and repression to better bully so-called potential dissidents into not just silence but intellectual uniformity.

A free thinker, Mr lamrani came to clash with a narrow-minded head-teacher, both a product and a tool of the “system”, for he dared express certain opinions on such matters as politics and foreign policy on his personal blog, outside the sphere of control his office could have ever claimed to exert upon his person. Still, he was castigated.

Lamrani openly challenged France’s state of emergency. He dared suggest Russia and Iran were in fact abiding by the spirit of international law in their resistance against Daesh in Syria. An opinion that saw him likened to those rag-tags mercenaries whose blades have inspired only disgust and fear.
In an interview I conducted with him on February 14, Mr Lamrani explained how his troubles stemmed from the implacable authoritarianism his school’s most senior figureheads demonstrated against his person.

“I was suspended without any investigation and in spite of my formal complaint for moral harassment and slander due to my school authoritarian management – who didn’t like my Union and blogger activities, and who accused me publicly of being a dangerous terrorist.”

In times such as ours such claims should not be taken lightly as they can result in dramatic repercussions – not the least Mr Lamrani’s personal safety, and freedom.

Mr Lamrani’s “crimes” were that he denounced state repression, while proclaiming personal political truths on a platform which was his own, outside school hours, and without any effect on his work as a teacher.

Because one head-teacher, Mrs Khadidja Bot, imagined herself a “keeper” of the establishment, a self-appointed tyrant of the national education complex, one man’s life and future now stand in jeopardy. Because, she, a person of authority, chose to slander and label, to better assert her “power”, a valuable teacher has been shunned by his community and vilified by his colleagues. Without so much as a shred of evidence, without the authorities ever bothering to open an inquiry into his alleged “radicalism”, one man was stripped of his professional dignity.

This is France’s state of emergency! How it treats its nationals, how it rewards free-thinking and intellectualism. France has many lessons to teach the world when it comes to totalitarianism.

But if Mr Lamrani has lost a battle against the Establishment, he is not admitting defeat. In fact, he has vowed to expose the very system which has claimed his freedom and attempted to silence his voice, so that others will learn to speak unhindered.

It was Jean Jaures who said:

“All of us forget that before everything else, we are men, ephemeral beings lost in the immense universe, so full of terrors. We are inclined to neglect the search for the real meaning of life, to ignore the real goals – serenity of the spirit and sublimity of the heart … To reach them – that is the revolution.”


Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 3

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Je dois faire amende honorable à mon tour. J’avais considéré l’équipe pédagogique perdue au-delà de toute rémission ou sursaut de solidarité ou conscience possibles, mais je m’étais fourvoyé. Le mardi 16 février, autour de 15h, l’ensemble des enseignants s’est mis en grève pour dénoncer la situation anormale créée par ma suspension et la perturbation subséquente du « fonctionnement normal » de l’établissement... ou plutôt, pour dire toute la vérité, pour dénoncer ma présence et mes activités de « Résistance », de ma faction pacifique et silencieuse devant l’établissement à mes activités sur Internet qui révèlent à tous les dessous de cette triste affaire. Faut-il parler de cyber-terrorisme, contre lequel un légitime « droit de retrait » aurait été exercé ? Pour ma part, je reconnais volontiers que mon action sort des sentiers battus, ce dont je m’honore, n’ayant pas la vocation morale de « travailleur de nuit à grosses bottes » ou de « vidangeur ». 

Les mauvaises langues diront qu’une telle action aurait été plus judicieuse quelques semaines auparavant, alors que j’étais soumis au harcèlement moral le plus acharné au vu et au su de tous les enseignants, au point d’en trembler devant mes élèves (à qui j’avais néanmoins réussi à dissimuler les faits) et de craquer dans le bureau de la CPE, espionné, comme je m’en suis rendu compte ensuite, par l’honorable M. Abdelkader SAOUDI – qui m’a pu croire éliminé pour de bon, si bien que durant mon arrêt maladie subséquent, la cabale a pu se déchainer jusque devant mes classes, qui n’étaient plus censées me revoir. « Ce ne sont pas les morts qui dérangent, ce sont les cadavres » (cf. Langelot et les crocodiles). Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de l’être humain, dont les ressources ont toujours de quoi surprendre les optimistes comme les pessimistes les plus invétérés. Je parlais de « sublime abjection » dans ma chronique d’hier, pour dénoncer l’ignoble intimidation physique contre des enfants de 12 ans par les 3 armoires à glace du Rectorat pour les empêcher de me saluer et de m’approcher, mais cette fois-ci, malgré ma qualité de Professeur de Français prolixe, les épithètes flétrissantes me manquent. France, France, tu es tombée bien bas (remarquez l’emploi du décasyllabe tragique, et la césure irrégulière mais révélatrice après l’hémistiche) !

Les deux sbires du Rectorat ont reçu deux congénères en renfort, et, avec l’aide de la direction et de 4 à 5 personnels du Rectorat et/ou du Conseil Général, comme j’ai pu l’entendre par bribes de ci de là, ont procédé à l’évacuation prématurée de l’ensemble des élèves, 1 à 2 heures avant la fin de leurs cours, sans même prévenir leurs parents qu’ils les renvoyaient chez eux – et en les empêchant dûment de me saluer ou de venir vers moi, avec moins de succès que jamais. Chaque jour, il semble voir l’inconséquence, l’irresponsabilité et la démence pures de cette direction se manifester davantage, et sombrer plus avant dans de nouvelles dimensions d’abysse moral, au vu et au su de sa propre hiérarchie complice. 

Un individu du Rectorat prenait maladroitement des photos de l’établissement et des maisons opposées, et j’ai bien compris, ainsi que le parent d’élève indigné qui me tenait alors compagnie, qu’il voulait en fait me prendre moi-même en photo. Je lui ai fait des signes éloquents pour lui faire comprendre de ne pas faire de chichis et de m’immortaliser à sa guise, sans succès. Comme si je n’avais pas moi-même fait tous les efforts pour rendre ma présence aussi publique que possible : mais au vu de leurs procédés hautement douteux, ce qui reste un doux euphémisme, je comprends que de tels « réflexes professionnels » puissent les animer. Au cas où la pudeur de cet individu ne lui aurait pas permis de bien me photographier, et malgré son appareil photo de journaliste professionnel, voilà une photo bien claire, assis sur la chaise que m’ont apportée des élèves le jour même, et qui pourra figurer en bonne place dans mon dossier administratif, après les lettres de délation calomnieuses qui ont motivé ma suspension – j’étais alors face au site de la rue de Reims, où, contrairement à la rue d’Anjou où un particulier m’a accueilli dans son jardin, je n’ai pas de place assise confortable. Il est vrai qu’il fait bien froid, mais l’air est beaucoup plus respirable qu’à l’intérieur de l’établissement, et tout comme Cyrano, j’ai le nez sensible.


Dès le matin, les fissures se faisaient de plus en plus béantes dans la lourde chape de plomb qui pèse sur cet établissement et menace de l’écraser. Bien que je me sois levé à 3h pour pouvoir écrire ma chronique quotidienne (la veille au soir, j’étais bien trop épuisé), je n’ai pu arriver sur les lieux que bien après 8h. Les deux sbires du Rectorat étaient à leur poste, moteur ronronnant comme à leur habitude (avec quelques intervalles de repos). Je n’ai pu apercevoir M. SAOUDI de la matinée sur le site d’Anjou, mais j’ai eu, presque en direct, des échos très enthousiasmants de sa lecture de ma chronique n° 2, qui l’a mis dans une colère noire, ou bien plutôt mortellement mortifié. Même pour un ectoplasme invertébré (excusez le pléonasme), il doit bien se trouver un résidu d’amour-propre, et le cas échéant, j’ai toutes les raisons de croire qu’il a été piqué au vif. C’est certainement pour cette raison que je n’ai pu l’apercevoir – pas plus que Mme BOT, certainement retranchée dans son bureau avec des cartes d’état-major de l’Ancien Régime, et refusant toute conversation téléphonique ou entretien. Mais j’ai su par la suite qu’à Anjou même, M. SAOUDI me regardait de très près, en faction dans le bureau de la CPE pour voir qui me parlait et les convoquer dûment. A ma grande déception, j’ai appris que la CPE elle-même se prêtait à ce jeu hautement indigne et absolument illégal de pressions & harcèlement contre des enfants, leur reprochant des actions dont l’établissement n’a aucun compte à leur demander, et très honorables au demeurant : saluer et s’adresser courtoisement à leur enseignant. La direction & la CPE allaient jusqu’à s’enquérir du détail de nos conversations, certainement à la recherche de quelque chose à utiliser contre moi (depuis le temps, ils n’ont pas compris qu’il est impossible de me mettre en faute sur mon lieu de travail, même en me crachant au visage), ce qui confine à l’infamie.

Des parents (surtout d’autres élèves que les miens, ceux-ci m’ayant vu à la réunion du 25 janvier et littéralement sauvé et fait justice, accablant la direction et les parents FCPE de reproches pour leurs actes & manipulations inqualifiables) sont venus me voir tout au long de la journée, pour me voir, m’interroger et/ou me faire part de leur solidarité (avec un café bien chaud pour l’un d’entre eux !), et notamment transmettre leur souhait d’avoir un courrier-type à adresser au Rectorat voire au Ministère, qui sera prochainement mis en ligne avec mon adresse mail, afin que les parents puissent me scanner le document avant de l’envoyer. Une pétition électronique sera également créée et pourra être signée par quiconque, et viendra s’ajouter aux pétitions que les élèves font circuler clandestinement (car ils ont hélas affaire à des fous furieux, mais comme le soulignaient des parents, c’est une leçon de vie qui peut contribuer à forger les caractères). En guise d’illustration de cette atmosphère hautement malsaine, voilà des sms échangés entre deux de mes élèves de 4e, tels que me les a fait suivre un parent (et je précise que malgré les fautes, je crois être un bon Professeur de Français…) :

          - Si il nous vois parlé avec le lamrani c deux heur de colle
          - Comment tu sais ?
          - Il l’on dis a un troisième qui lui me le dis

Encore une fois, tout cela est absolument intolérable, et j’espère que les parents vont manifester de plus en plus massivement leur colère légitime.

J’ai également eu le plaisir de me voir offrir un café par deux surveillantes, qui bravaient ouvertement l’omerta, et de me faire saluer par un personnel de service : voyez où va se réfugier le courage aux heures de vérité... Et bien sur, le flot des élèves m’apportant leur soutien & autres friandises n’a pas tari tout au long de la journée, mettant la partie adverse aux abois (ce qui est le cas depuis le 25 janvier, et empire exponentiellement de jour en jour, aggravant leurs fautes déjà gravissimes). 

Cet aspect déshumanisant du harcèlement moral me frappe tout particulièrement : car quand bien même je serais en faute, quand bien même je serais l’individu dangereux & dérangé qu’on présente, n’en resterais-je pas moins un être humain dans une situation difficile, restant 8 heures par jour dans un froid glacial, méritant sinon un café, du moins un salut ? N’avais-je pas des relations cordiales avec bien des collègues, de septembre à la mi-novembre avec tous, puis avec certains, et encore avec tous depuis mon triomphe du 25 janvier, que je n’ai pas du tout eu insolent au reste : j’ai moi-même pris l’initiative de serrer la main de mes ennemis les plus acharnés (sauf Mme BOT & Mme DOSSOU, qui sont allées trop loin), me suis réintégré dans la salle des Profs comme si de rien n’était, pour faire comprendre qu’on allait pouvoir travailler dans des conditions sereines et professionnelles, même si en coulisses certaines choses allaient devoir se payer. C’est vraiment consternant.

Pour conclure aujourd’hui, je tiens à dire qu’en tant que (fier) Auvergnat, j’ai été amené à exercer dans des régions rurales particulièrement reculées ou les élèves et leurs parents, pour ainsi dire, n’avaient jamais vu d’Arabe, mais très rapidement, tout est toujours allé comme sur des roulettes, et j’ai toujours été apprécié de l’ensemble de la communauté éducative, surtout des élèves bien entendu. C’est pourquoi il me parait particulièrement inacceptable de devoir venir dans le 9-3 (où, en tant que non moins fier natif d’une ZUP, je me sens tout à fait dans mon élément) pour me faire harceler, agresser, menacer & insulter de « terroriste » par des kapos ou collabeurs de surcroît, qui croient pouvoir profiter de leur nombre, de leur impunité et de l’Etat d’urgence pour abattre un enseignant qui n’a d’autre tort que d’être passionné par son métier, apprécié de ses élèves, délégué syndical et surtout de tenir à sa dignité plus que tout, en plus d’avoir une activité de blogger et des convictions politiques et religieuses prononcées en dehors de ses fonctions. Un casus belli multiple dans ce milieu & ces circonstances, j’en conviens, mais si je puis me permettre, il ne faut pas déconner. Il faudrait s’écraser, se laisser bafouer et piétiner sans mot dire ? Sans blague.

Il n’y a plus beaucoup d’issues à ce jour. Trois en tout et pour tout, que je puis énoncer :

         - soit on me réintègre en limogeant cette direction forcenée, ce qui serait une mesure de salubrité publique (d’autant plus qu’ils semblent avoir bien du temps « libre » à me consacrer et sembleraient par là même éminemment dispensables) ;

         - soit on maintient le statu quo (et ce au moins jusqu’au 1er juillet) avec tous les risques d’escalade qu’il comporte, tant du côté des parents que des élèves, de plus en plus indignés et outragés, d’autant plus que les 3e seront de retour à la rentrée ; avec de tels fanatiques à la direction et à la « médiation » (l’un d'entre eux m’a provoqué avec insistance à une bataille de regards prolongée, alors qu’il s'éloignait et devait donc se retourner pour ce faire, et c’est pour cela que je l’ai remarqué ; la veille, je n’avais pas voulu jouer avec M. SAOUDI, car je préférais la compagnie des élèves, et que son regard de possédé me déstabilisait...), le pire est à craindre ;

         - soit on m’enferme, car un « terroriste » ne doit pas être suspendu mais incarcéré.

J’ai beaucoup d’imagination, mais je ne conçois ni ne suis disposé à accepter aucune autre résolution de cette situation insensée. J’invite toutes les personnes concernées et à même d’intervenir à y œuvrer de la manière la plus adaptée.

Salah Lamrani

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 4

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Le compte rendu du mercredi 17 février ne sera pas long, mais ses Annexes très instructives compenseront avantageusement son laconisme. L’accumulation de la fatigue (physique seulement, car le moral est excellent), la nécessité de publier ma chronique quotidienne et diverses dispositions à prendre ne m’ont pas permis de me rendre à mon poste devant le collège avant 11 heures passées. Les sbires du Rectorat n’étaient pas là, mais je sais qu’ils étaient présents auparavant. Ils ont dû partir, pensant que je ne viendrai pas : ce n’est certes pas pour leur faculté d’anticipation qu’ils sont recrutés, mais passons.

Durant ma faction, j’ai pu parler longuement à un enseignant, ce qui m’a du moins rassuré, bien que ses remarques aient été assez désolantes. Mais dans un tel contexte, le fait même de me saluer et d’échanger longuement avec moi, juste devant le collège, exposé aux yeux des mouchards, doit être regardé comme un acte d’héroïsme méritant les louanges. Et je félicite donc ce collègue de bon cœur.
La sortie de midi fut triomphale, avec la présence la plus massive d’élèves autour de moi à ce jour, au point que certains qui le souhaitaient ne pouvaient pas même me voir. Il faut bien sûr en remercier la bêtise de la direction et des collègues, qui, par leur grève inédite dans les annales du syndicalisme (j’ai vérifié), ont assuré que tous les parents auraient connaissance de mon blog, et donc de ma version des faits qui, on peut l’affirmer, fait maintenant largement foi. Même les plus jeunes élèves moquaient ouvertement la direction et les personnels pour leurs manipulations, leurs pressions indignes (contre moi et contre les enfants) et leur lâcheté. Il semble que nombre de personnes soient dorénavant condamnées à vivre ce qu’elles se sont acharnées à m’infliger. Que des enfants de 11-12 ans, qui ne sont pas mes élèves, parlent d’eux-mêmes de « pervers narcissiques » pour qualifier la direction ou affirment lire intégralement mes rapports, qui ne sont certes pas d’un niveau de compréhension scolaire, est tout à fait remarquable – mais ils ne faisaient certainement que répéter ce que leur auront dit leurs parents. Et ce n’est là que la conséquence directe du travail de sape de la direction et de ses complices, qu’ils croyaient infailliblement destiné à m’abattre, mais qui s’est retourné contre eux. Justice immanente. Cela me rappelle ce propos d’Henry Fonda : “To be a part of a lynching mob is as low as a man goes.” Mais si en plus de cela, la meute se fait mettre en déroute par un homme seul (en apparence), c’est l’apothéose, ou bien plutôt les gémonies. 

L’après-midi, j’avais rendez-vous au Rectorat à 14h pour prendre connaissance de mon dossier administratif demandé de longue date – car certains croient malheureusement que nous sommes en Turquie ou en Ouzbékistan, et non pas en France, un Etat de droit dont les agents peuvent encore prendre connaissance des pièces de leur dossier. Le suspense était tellement insoutenable que je suis arrivé à 14h45 – pour des raisons impérieuses bien entendu, ne serait-ce que parce que mon délégué syndical m’attendait. Je ne souhaite pas m’étendre sur ce dossier, mais simplement publier trois pièces maîtresses qui ont motivé ma suspension (et devraient, en toute logique, entrainer ma radiation), et qui révéleront sous leur visage authentique la direction, la FCPE et le grand-cas que fait le Rectorat de l’intégrité morale, et même de la santé mentale de ses fonctionnaires (ou du moins de son singulier manque de discernement), qu’il laisse à la merci de véritables psychopathes, à la tête d’établissements scolaires de surcroît ! Par Dieu, on vit dans un drôle de monde, tout de même, pour paraphraser mon avocat. Ames sensibles s'abstenir. 

Je précise seulement que mes interactions avec les parents après la réunion du 25 janvier ici rapportée par Mme Bot, mentionnées dans ma lettre à mon Inspecteur (où je mentionne également le courriel menaçant que m’a adressé un élève de 3e, sur lequel je pourrai revenir), ont 30 ou 40 témoins qui pourront directement mesurer sa capacité de falsification. Quant au courrier de la FCPE, rédigé au nom de l’ensemble des parents de mes élèves, il dépasse les sphères les plus extrêmes du concevable, surtout au regard du courrier mielleux qu’ils m'ont adressé après avoir été sévèrement tancés par les parents. Et il faut bien rappeler que la FCPE a été témoin et même acteur du harcèlement moral qui m’a presque conduit à la folie, et tout ça notamment pour m’interdire deux Clubs animés bénévolement & plébiscités par 31 élèves. Ce n’était pourtant pas l’anniversaire de mon avocat pénaliste, mais merci pour lui.

En attendant le ou les courriers-types et la pétition, tous les parents peuvent continuer à adresser leurs témoignages et/ou courriers ou courriels au Rectorat, en veillant bien à m’adresser une copie (salah_lamrani [at] yahoo [point] fr). Les écrits spontanés ont plus de poids qu’un écrit pré-rédigé (qui a tout de même une influence). Je le répète, à ce stade extrême, il n’y a qu’une alternative, ma réintégration ou ma radiation. 

Salah Lamrani

Annexe 1

courriel-bot-1 (pdf, 1.1 MB)
courriel-bot-2 (pdf, 417.0 kB)
courriel-bot-3 (pdf, 608.1 kB)
courriel-bot-4 (pdf, 324.3 kB)
courriel-bot-5 (pdf, 571.3 kB)

Annexe 2

courrier-fcpe-1 (pdf, 577.3 kB)
courrier-fcpe-2 (pdf, 162.4 kB)
courrier-fcpe-3 (pdf, 738.5 kB)
courrier-fcpe-4 (pdf, 1.0 MB)
courrier-fcpe-5 (pdf, 676.4 kB)

PS : la pochette « terrorisme » de mon dossier n’étant guère étoffée, j’ai pensé à y ajouter cette photographie pour tendre une main secourable à la partie adverse, qui est dans une grande détresse. Des esprits crédules pourraient n’y voir qu’une scène de la vie quotidienne à la Maupassant, mais ils se tromperaient fort. L’œil perçant d’une Khadidja BOT ou d’un Abdelkader SAOUDI comprendrait tout de suite que la maison, la cheminée et même le froid ne sont qu’une habile couverture, et qu’il s’agissait bel et bien de la dernière répétition d’une scène macabre que je m’apprêterais à jouer au collège, à l’instar de mes Clubs Lecture & Internet qui n’avaient d’autre but que le recrutement djihadiste et la constitution d’une secte droguant les enfants à la couche d’ozone, etc. Comment des « manipulateurs pervers » pourraient-ils voir le monde autrement ? 


hache 

Pétition pour la réintégration immédiate de Salah Lamrani à son poste d´enseignant

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Pétition adressée à

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale
Mme Béatrice Gille, rectrice de l'Académie de Créteil


salah
 
M. Salah Lamrani, professeur de Français titulaire au Collège Romain-Rolland de Tremblay-en-France (93290), très apprécié par ses élèves et leurs parents, a été suspendu arbitrairement de son poste le 11 février 2016, par Isabelle Chazal, DRH de l'Académie de Créteil, pour une période de quatre mois.

Cette mesure unilatérale a été prise suite à des courriers calomnieux de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) et de la direction de son établissement le diffamant gravement et instrumentalisant illégalement ses activités de blogueur.

Nous vous demandons de prendre des mesures rapides pour faire lever cette suspension injustifiée, rappeler à l'ordre la direction du collège et permettre ainsi aux élèves de retrouver l'enseignant qui leur manque cruellement et à la communauté scolaire de retrouver la sérénité nécessaire à la réussite de sa mission.


Attention : il faut valider la signature pour qu'elle soit prise en compte (envoi automatique d'un email ; consulter les SPAMS et vérifier ensuite que la signature apparaît bien dans la liste des signataires)

Note des éditeurs : on peut prendre connaissance de l'ensemble de l'affaire, avec tous ses détails scabreux, sur le blog de Salah Lamrani, actualisé au jour le jour, Sayed Hasan.

Voir la pétition en : English  Deutsch  Italiano  Españolفارسی

Un « terroriste » islamiste dans l’Ecole de la République : Jour 5

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Jeudi 18 février, il a fait grand-froid, et il a même neigé, ce qui était un assez beau spectacle avant l’entracte imminent des vacances scolaires. Encore une fois, du fait de la fatigue, de la nécessité de publier ma chronique quotidienne et de mes 3 heures de trajet nécessaires pour me rendre dans mon établissement (aller-retour), je n’ai pu m’y trouver avant 8h45. Malgré mes 4 paires de chaussettes (dont deux offertes par des élèves) et mes deux paires de gants, ainsi que mes doubles pantalons & pulls, il m’a rapidement fallu marcher à pas rapides durant ma faction, en petits allers-retours, au risque de paraître tendu, brusque, agressif, etc., mais je n’avais guère le choix, et j’ai préféré encourir une énième dénonciation pour « trouble à l’ordre public » et « dangerosité » plutôt que d’être frigorifié. 

Les sbires du Rectorat eux-mêmes, plutôt que de faire tourner leur moteur toute la journée, sont rentrés dans le collège pour se réchauffer. Je ne sais pas s’ils en ont profité pour animer un module sur les saines valeurs d’obéissance et de soumission à l’autorité voire à la force brute et autoritaire qu’ils incarnent, au vu de l’emploi du temps clairsemé des élèves, entre suppression de cours, suspension et même départ d’enseignants – le Professeur de Technologie aurait quitté ses fonctions, indigné par tout ce qui se passe : l’honneur du corps enseignant et du 9-3 est sauf. Mais à ce stade de la tragi-comédie voire de la farce, même des élèves de 6e ne sauraient être édifiés ou intimidés, ni par deux, quatre ou dix armoires à glace. 

Durant ma faction, en plus des sempiternelles flammes inextinguibles du bon droit, du devoir et de la dignité, des viennoiseries de solidarité d’un personnel de service, d’une longue et chaleureuse discussion avec un collègue, et bien sûr, last but not least, de la présence près d’une demi-heure de plus d’un tiers d’une de mes classes, bravant insolemment le froid et l’omerta (ils ont même spontanément hélé une collègue qui sortait sans même me regarder, manifestant ostensiblement leur soutien pour moi), j’ai tout particulièrement été réchauffé par le retour de la police, qui n’était pas réapparue depuis vendredi, le jour 1. Celle-ci est passée à deux reprises devant moi, en ralentissant & m’observant mais toujours sans s’arrêter, ce qui m’a fait subséquemment sourire et même rire aux éclats (ce qui est bon pour la circulation sanguine) : j’avais compris que l’hystérique Mme Khadidja BOT avait su apprécier ma « photo à la hache » (qui a également beaucoup fait rire les élèves), et que, n’ayant toujours pas été exorcisée, elle avait encore cru pouvoir bondir sur cette occasion pour exiger mon interpellation – a défaut de ma lapidation et/ou décapitation – séance tenante pour « massacre à la tronçonneuse » prémédité. 

Des parents sont encore venus me voir pour me faire part de leur indignation, et de leur volonté de contribuer à une résolution juste de cette situation (à savoir ma réintégration), dans l’intérêt de tous, et des élèves avant tout. Je leur ai reparlé des courriers à adresser au Rectorat (en veillant à m’en adresser un scan par email, et ce aux conditions danonymat qui me seront édictées : salah_lamrani [at] yahoo [point] fr), et de la pétition qui venait d’être mise en ligne par Tlaxcala, un réseau international de traducteurs auquel je participe depuis plusieurs années. J’invite bien entendu l’ensemble de la communauté éducative à la signer (avec un petit commentaire indiquant leur sentiment), et toute personne sensible à cette situation, où qu’elle se trouve dans le monde (la pétition est déjà disponible en 5 langues, et une dizaine d’autres sont en cours), à faire de même.

Mes élèves m’ont notamment appris qu’on leur avait interdit de me remettre toute copie sous peine de sanctions – car même si je ne peux plus les noter, ils sont nombreux à tenir à ce que ce soit moi qui les corrige – car de dignes collègues devaient se charger de la besogne, ce à quoi les enfants se montraient réticents. Plus encore, pour raviver une tradition bien établie, ils m’ont convié à un goûter de départ en vacances pour le lendemain, même heure, même endroit. Etant chaque jour à mon poste, j’y prendrai part avec plaisir.

A la sortie de midi, j’ai encore eu un flot conséquent d’élèves, quoique moins massif que celui de la veille, et toujours composé de plus d’élèves auxquels je n’enseigne pas que des miens – car statistiquement, c’est inévitable, et démontre bien que la cabale de la direction, de la FCPE et de collègues n’a réussi à m’aliéner aucune classe. C’est bien un soutien majoritaire et massif des parents d’élèves et de leurs enfants, qui devrait se traduire dans la pétition en ligne – les pétitions papier qui ont circulé clandestinement ayant été confisquées par la police politique, et ses auteurs sévèrement punis à ce que j’ai entendu : en me rendant à la Maison du Quartier dans l’après-midi, où j’envisage d’animer des cours pour les volontaires pendant les vacances (car suite au soutien massif des parents le 25 janvier, qui a retourné une situation critique en ma faveur, j’avais fait deux promesses : plus d’absences, et finir le programme, et je ferai de mon mieux pour les tenir), on m’a parlé de bien des choses sur cette direction, et notamment d’une élève de 3e dont la direction aurait refusé de signer la convention de stage car elle aurait organisé une telle pétition (information à confirmer, car je ne l’ai pas entendue de la bouche de l’intéressée mais d’un adulte concerné). J’ai du reste eu plusieurs échos venant du sein même de l’établissement, selon lequel nombre de personnels opprimés depuis l’arrivée de cette direction despotique se réjouiraient de la perspective d’un règlement de comptes sur la place publique et jusqu’en justice, qui dépasserait largement mon seul cas. On y travaille.

Les demi-pensionnaires sont encore sortis par le Boulevard Charles Vaillant pour la navette, ce que je ne m’explique toujours pas car ils doivent de toute façon repasser par la rue d’Anjou, mais je ne me pose plus trop de questions, car la direction elle-même ne doit plus savoir ce qu’elle fait et se laisser porter par la houle déchaînée. Je suis peut-être optimiste, mais je crois que même un champion olympique de natation ne pourrait survivre à de tels flots – et nous avons vus que la direction flirte bien plutôt, et par le bas, avec la plus crasse médiocrité. C’est du reste pour cela qu’après avoir hésité entre un simple ou double pied de nez à M. Abdelkader SAOUDI, dont j’ai croisé le regard, je me suis abstenu, afin de ne pas briser ce miracle vivant d’un homme qui parvient à se mouvoir sans colonne vertébrale. Malgré l’encadrement du principal adjoint et de la CPE, les enfants m’ont massivement et ostensiblement salué depuis leur trottoir, ainsi que le surveillant qui les accompagnait. La charité – morale, chrétienne, musulmane, you name it – impose de ne pas accabler les ennemis lorsqu’ils sont vaincus, ou sur le point de l’être.

J’avais rendez-vous, l’après-midi, avec une chaine de télévision anglophone internationale pour une interview, et je les ai donc attendus malgré le fait que tous les élèves étaient libérés à midi. Des parents souhaitaient pouvoir y participer, mais ne pouvant se libérer, ont permis à leurs enfants de le faire. Finalement, du fait de l’absence des parents, j’ai été le seul à être interviewé, et je diffuserai prochainement la vidéo, sous-titrée si besoin (j’ai parlé en français mais il y aura peut-être un doublage). Une des élèves présente m’a remis une lettre que je publie en annexe, avec son nom, conformément à son souhait et à celui de ses parents. Je l’en félicite vivement.

Pour conclure aujourd’hui, ce qui se passe est tellement incroyable que je ne m’étonnerais pas que certains lecteurs soient incrédules, ayant moi-même souvent bien du mal à en croire mes propres yeux. Mais quiconque est libre de venir voir par lui-même (seuls des parents d’élèves ou journalistes pourront me tenir compagnie durant ma faction, car je ne veux pas donner prise à des calomnies du genre de celles que j’ai subies en Egypte – comme quoi je venais faire un esclandre avec des gros-bras, etc.), et du reste, pourront suivre l’évolution de la situation presque en direct sur tous les terrains : au collège, auprès de la hiérarchie, devant la justice et sur la scène médiatique, que les choses aillent en ma faveur ou que les vents me soient contraires. Chacun pourra se faire son avis. L’attitude de pure perversité de la direction n’est pas surprenante en soi (cf. Henri-Frédéric Amiel qui, dans son Journal intime, disait notamment : « J’ai dû regarder enfin comme incurable ce naturel vipérin, pétri de fiel, de poison et de bile, et qui a besoin de mordre pour sa propre santé. »), pas plus que mon attitude de résistance, inscrite dans une tradition bien établie – personnelle, syndicale, morale, politique, historique, religieuse, etc. Ce qui est incroyable est que tout cela ait pu se passer au grand jour, devant des dizaines et même des centaines de témoins – car la seule difficulté avec le harcèlement moral, bien plus courant qu’on peut le penser, est de pouvoir le prouver – qui ont malgré tout très rapidement et massivement pris parti pour la victime, isolée, calomniée et bafouée par la direction et même le reste de l’équipe pédagogique qui reste emmurée dans son déni complice. Les moutons noirs de la République ou le collège de demain ? Espérons qu’il ne faudra pas attendre le 14 juillet pour mettre bas cette nouvelle Bastille. Quoi qu’il en soit, comme je le dis aux rarissimes collègues qui daignent / osent m’adresser la parole, malgré le froid, je vais très bien (et beaucoup de « visiteurs » manifestent leur étonnement face à mon moral rayonnant), et même mieux que jamais, et au lieu de s’interroger sur les raisons de ma présence ou sa légitimité, chacun ferait mieux de ne s’interroger que sur sa propre responsabilité, son propre devoir. On n’a de comptes à rendre que de ses (in)actions, que ce soit devant le tribunal de sa conscience, les membres de la communauté éducative, le grand public ou les cours de justice. 

Je retourne au front !

Salah Lamrani

Annexe (elle ne m’est parvenue qu’hier et dans cet état car elle a été exfiltrée clandestinement du Goulag par monts et par vaux, en bravant des périls mortels, etc.)

lettre-celina (pdf, 866.8 kB)

Etat d'urgence : Salah Lamrani, une autre victime de l'hystérie belliciste (Press TV - VOSTFR)

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Source : http://www.presstv.ir/Detail/2016/02/19/451095/French-teacher-victim-war-hysteria

La France a été maintes fois accusée de réprimer les discours politiques depuis les attaques contre Charlie Hebdo il y a plus d'un an. Des centaines de personnes ont été persécutées sur la simple base d'accusations, et l'une de ces victimes est un Professeur des Collèges qui lutte à présent pour son poste et sa dignité. Ramin Mazaheri nous rapporte l'histoire depuis Paris.


Signez la pétition pour la réintégration de Salah Lamrani : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Attention : il faut valider la signature pour qu'elle soit prise en compte (envoi automatique d'un email ; consulter les SPAMS et vérifier ensuite que la signature apparaît bien dans la liste des signataires)

Avez-vous signé la pétition...

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Pétition pour la réintégration immédiate de Salah Lamrani à son poste d´enseignant

Source : http://tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Pétition adressée à

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale
Mme Béatrice Gille, rectrice de l'Académie de Créteil


salah 
  
M. Salah Lamrani, professeur de Français titulaire au Collège Romain-Rolland de Tremblay-en-France (93290), très apprécié par ses élèves et leurs parents, a été suspendu arbitrairement de son poste le 11 février 2016, par Isabelle Chazal, DRH de l'Académie de Créteil, pour une période de quatre mois.

Cette mesure unilatérale a été prise suite à des courriers calomnieux de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) et de la direction de son établissement le diffamant gravement et instrumentalisant illégalement ses activités de blogueur.

Nous vous demandons de prendre des mesures rapides pour faire lever cette suspension injustifiée, rappeler à l'ordre la direction du collège et permettre ainsi aux élèves de retrouver l'enseignant qui leur manque cruellement et à la communauté scolaire de retrouver la sérénité nécessaire à la réussite de sa mission.


Attention : il faut valider la signature pour qu'elle soit prise en compte (envoi automatique d'un email ; consulter les SPAMS et vérifier ensuite que la signature apparaît bien dans la liste des signataires)

Note des éditeurs : on peut prendre connaissance de l'ensemble de l'affaire, avec tous ses détails scabreux, sur le blog de Salah Lamrani, actualisé au jour le jour, Sayed Hasan.

Voir la pétition en : English  Deutsch  Italiano  Españolفارسی

La complainte de l'enfant tremblaysien : « Ô Najat, rends-nous notre Professeur ! »

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Dans cette magnifique chanson, les enfants de Palestine prennent la parole pour adresser leur complainte émouvante et éminemment digne à l'ensemble du monde, et le rappeler à ses devoirs et à ses responsabilités. 

Regardons et écoutons ces enfants auxquels l'Occupation sioniste a ôté les biens les plus précieux après la vie (car a priori, ces petits « terroristes » ne se sont pas encore faits incinérer par le phosphore blanc « pacifique » et « démocratique » d'Israël), à savoir la paix, la sécurité et le bien-être.

Commentaire de Norman Finkelsteinà propos de cette vidéo : « Israël adore les terroristes. Voilà la Palestine qu'Israël hait vraiment. Vive la Palestine ! »

Profitons-en pour redécouvrir deux non moins magnifiques poèmes de Victor Hugo consacrés à l'enfance : 

Venez autour de moi. Riez, chantez, courez !
Votre œil me jettera quelques rayons dorés,
Votre voix charmera mes heures.
C'est la seule en ce monde où rien ne nous sourit
Qui vienne du dehors sans troubler dans l'esprit
Le chœur des voix intérieures ! [...]

Moi, quel que soit le monde et l'homme et l'avenir,
Soit qu'il faille oublier ou se ressouvenir,
Que Dieu m'afflige ou me console,
Je ne veux habiter la cité des vivants
Que dans une maison qu'une rumeur d'enfants
Fasse toujours vivante et folle. [...]

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
                                                                                Victor Hugo, Les Feuilles d'Automne



Transcription :

Lorsqu’un enfant de mon pays s’exprime,

Lorsqu’il rit aux éclats, lorsqu’il verse des larmes,

Lorsqu’un enfant de mon pays s’exprime, lorsqu’il rit aux éclats, lorsqu’il verse des larmes,

C’est parce qu’il a un message et qu’il veut le transmettre, et c’est ainsi que l’enfant fait entendre sa complainte :

C’est parce qu’il a un message et qu’il veut le transmettre, et c’est ainsi que l’enfant fait entendre sa complainte :

« Ô monde !...

J’ai le droit...

De faire entendre mon appel au monde entier ! »

« Ô monde !... J’ai le droit... de faire entendre mon appel au monde entier ! »

Monsieur le Professeur, Madame le Professeur,

Les coups de bâton ne nous feront pas retenir la leçon...

Monsieur le Professeur, Madame le Professeur, les coups de bâton ne nous feront pas retenir la leçon...

Ne transformez pas mon école en une prison...

Car il est bon que l’école soit comme une famille...

Ne transformez pas mon école en une prison, car il est bon que l’école soit comme une famille...

« Ô monde !...

J’ai le droit...

...de faire entendre mon appel au monde entier ! »

« Ô monde !... J’ai le droit... de faire entendre mon appel au monde entier ! »

Hosanna ! Hosanna !... [cri de joie dans la liturgie chrétienne]

Les enfants s'expriment...

Par la violence, ils [Israël] nous imposent le silence...

Alors nous chanterons avec nos yeux.

Hosanna ! Hosanna !... les enfants s'expriment... Par la violence, ils [Israël] nous imposent le silence, alors nous chanterons avec nos yeux.

J’ai le droit de porter mes rêves

Sans que la violence ou un checkpoint ne m’en empêchent.

Ils n’ont pas le droit de fouiller le rêve que je garde dans mon sac,

Ils n’ont pas le droit de ligoter et d’handicaper ce rêve.

J’ai le droit de porter mes rêves sans que la violence ou un checkpoint ne m’en empêchent.

Ils n’ont pas le droit de fouiller le rêve que je garde dans mon sac, ils n’ont pas le droit de ligoter et d’handicaper ce rêve.

Venez à notre aide... Venez à notre secours...

Les enfants illuminent...

Les ténèbres du monde.

Venez à notre aide... Venez à notre secours...

Les enfants illuminent... les ténèbres du monde.

Laissez-nous rêver...

Laissez-nous jouer...

Dans un tendre câlin...

Laissez-nous être enlacés.

Laissez-nous rêver... laissez-nous jouer...

Dans un tendre câlin...laissez-nous être enlacés.

Hala Lala Laya Hala Lala Laya

Venez me prendre par la main...

Ne me laissez pas tout seul...

Cette vie est trop dure pour moi.

« Ô monde !... J’ai le droit... de faire entendre mon appel au monde entier ! »

« Ô monde !... J’ai le droit... de faire entendre mon appel au monde entier ! »

J’ai le droit de vivre en sécurité.

Traduction : Salah Lamrani

***

Pétition pour la réintégration immédiate de Salah Lamrani à son poste d´enseignant

 Source : http://tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Pétition adressée à

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale
Mme Béatrice Gille, rectrice de l'Académie de Créteil


salah

M. Salah Lamrani, professeur de Français titulaire au Collège Romain-Rolland de Tremblay-en-France (93290), très apprécié par ses élèves et leurs parents, a été suspendu arbitrairement de son poste le 11 février 2016, par Isabelle Chazal, DRH de l'Académie de Créteil, pour une période de quatre mois.

Cette mesure unilatérale a été prise suite à des courriers calomnieux de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) et de la direction de son établissement le diffamant gravement et instrumentalisant illégalement ses activités de blogueur.

Nous vous demandons de prendre des mesures rapides pour faire lever cette suspension injustifiée, rappeler à l'ordre la direction du collège et permettre ainsi aux élèves de retrouver l'enseignant qui leur manque cruellement et à la communauté scolaire de retrouver la sérénité nécessaire à la réussite de sa mission.


Attention : il faut valider la signature pour qu'elle soit prise en compte (envoi automatique d'un email ; consulter les SPAMS et vérifier ensuite que la signature apparaît bien dans la liste des signataires)

Note des éditeurs : on peut prendre connaissance de l'ensemble de l'affaire, avec tous ses détails scabreux, sur le blog de Salah Lamrani, actualisé au jour le jour, Sayed Hasan.

Voir la pétition en : English  Deutsch  Italiano  Español فارسی  Русский

Vacances scolaires : adressez une petite carte postale au Rectorat de Créteil

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A adresser par quiconque (parents d'élèves, parisiens & agglo, citoyens de France ou du monde, galaxies avoisinantes, etc.), par courrier (Rectorat de Créteil. Direction des Ressources Humaines. 4 Rue Georges Enesco. 94000 Créteil) ou même par courriel (isabelle.chazal@ac-creteil.fr), avec ou sans mot. Et toujours, si possible, m'en adresser une copie (salah_lamrani [at] yahoo [point] fr)

Et n'oubliez pas de signer & faire circuler massivement la pétition pour ma réintégration, en vérifiant bien que votre nom figure sur la liste des signataires : http://www.tlaxcala-int.org/campagne.asp?reference=43

Je n'ai pas oublié le modèle de courrier, ni même le jour 6 que je dois encore raconter, mais je suis accaparé par beaucoup de choses... Donc un peu de patience svp. Merci :)


Tremblay : tensions après la suspension d’un prof de français (Le Parisien)

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Floriane Louison | | MAJ :



Tremblay, vendredi 19 février. Salah Lamrani, professeur de français au collège Romain-Rolland, proteste contre sa suspension en faisant un sit-in devant son établissement.
Tremblay, vendredi 19 février. Salah Lamrani, professeur de français au collège Romain-Rolland, proteste contre sa suspension en faisant un sit-in devant son établissement. (LP/Floriane Louison.)

Il fait actuellement circuler une pétition en ligne pour demander sa réintégration. Salah Lamrani, professeur de français au collège Romain-Rolland à Tremblay a été suspendu, à titre conservatoire, pour une durée de 4 mois, le 10 février dernier.


Le lendemain, en signe de protestation, il s’est installé sur une chaise en face de la grille de l’établissement.

Jusqu’à vendredi dernier, début des vacances scolaires, il n’a pas bougé de son poste et promet de reprendre son sit-in à la rentrée, ce qui inquiète bon nombre de parents. Ils voudraient qu’une solution soit trouvée d’ici là.

Car pendant que Salah Lamrani est dehors, de 7 h 45 à 15 h 45, « mes heures de cours », précise-t-il, il n’y a plus de français dans ses classes.

« Ce qui est sûr, c’est que l’ambiance est surréaliste ici »
 
Avant les vacances, une équipe mobile de sécurité avait été envoyée par l’académie pour surveiller la situation devant le collège. «Ils sont là parce qu’on ne doit pas lui parler », assurait une élève de 5e, vendredi, à la sortie. « Apparemment, oui… il faut éviter », confirme un parent au volant de sa voiture. « Ce qui est sûr c’est que l’ambiance est surréaliste ici… Ma fille me parle de cette histoire tous les jours. Franchement, c’est très perturbant. »

Autour de la chaise du prof en colère, des nuées d’adolescents bourdonnent. Sur un blog, hébergé par Médiapart*, Salah Lamrani les décrit comme des « résistants ». Il sait bien leur parler. Eux semblent fiers de lui apporter de l’aide : une paire de chaussettes en plus contre le froid, un sandwich à la pause de midi… Ils « défient ensemble l’autorité ». Car cet enseignant se dit victime d’une « campagne acharnée de dénonciations calomnieuses et de harcèlement moral de la part de la direction. » Cela aurait conduit à une suspension«injuste et injustifiée » selon lui.

Entre les versions des uns et des autres, difficile de faire la part des choses. Des parents soutiennent fermement Salah Lamrani, d’autres non. Les syndicats, eux, gardent le silence. Et au milieu des rangs des collégiens, les plus folles rumeurs galopent.

L’Education évoque des incidents, dont un grave
 
Côté Education nationale, peu d’informations circulent. « Une enquête est en cours, justifie la direction académique. Cette mesure conservatoire a été prise suite à plusieurs signalements concernant des incidents, dont un grave, qui ont été de nature à troubler le bon fonctionnement de l’établissement. »

Salah Lamrani est le seul à livrer un récit détaillé sur Internet et à tous ceux qui veulent bien l’entendre. « Mon activisme syndical n’a pas été accepté par une direction autoritaire », décrit-il. Autre point de tension selon lui : « Mes activités de blogueur, aux convictions politiques et religieuses prononcées, ont été instrumentalisées par cette même direction pour liguer, notamment, des parents d’élèves contre moi. »

Dans ce contexte, la situation aurait dégénéré après l’interdiction, par le chef d’établissement, de poursuivre ses « clubs de lecture et de critique de cinéma ». « Je les organisais bénévolement pour les élèves hors temps scolaire, souligne-t-il. A partir de ce moment-là, mes relations avec la direction ont pris une tournure et des proportions de violence invraisemblables. »

« Cet enseignant sera entendu dans les plus brefs délais », précise le rectorat de Créteil. « Je demanderai ma réintégration jusqu’en justice s’il le faut, répond Salah Lamrani. Je n’ai pas le choix. Si ce n’est pas le cas, ma carrière est ruinée. »

*http://blogs.mediapart.fr/salah-lamrani

An Islamist “terrorist” in the School of the Republic: Day 1

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Salah Lamrani

As I explained inmy previous article, following a relentless campaign of harassment, incitement and slanderous denunciations conducted by the particularly authoritarian management of my institution (Khadija BOT, Principal, and Abdelkader SAOUDI, Deputy Principal of the Roman Rolland Middle School of Tremblay-en-France) simply because of my union activism and myblogging activity, with the active complicity of Parents’ representatives and colleagues of the Board, I was temporarily suspended from my position as Professor of Literature for a period of 4 months, by decision of the HRD Rectory of Creteil. I had sent a detailed complaint to my Inspector on January 27th, which remains unanswered. This is an absolutely unacceptable decision that jeopardises my honour and my reputation (because to disappear after such serious charges – violence against children, jihadi propaganda and indoctrination, terrorism, etc. – could be considered strong evidence of guilt), hinders me in building my case for hierarchical and criminal proceedings, and could even shake my sanity because it forces me to live anew mytraumatic experience with the French secular Mission in Egypt. The management of my institution has moreover explicitly referred to this experience on the 25th January, consciously reopening the scar in an attempt to crack me or push me to fault to prevent me from speaking to the parents of pupils gathered in a meeting meant to ruin my career, but in vain. I held my ground, and parents came to me in great numbers after the meeting to share with me their trust and support, and the management was publicly singled out and blamed for its unworthy methods. 

The severity of misconduct against me lasting for months, in full sight of the whole educational community, leaves only one alternative to this dispute for which I had asked for an investigation of the Rectory: my “head” or that of management (I mean “position” of course: given the charges of Daeshism brought against me[1], one must be careful with metaphors), with the prospect of serious inconvenience to everyone who participated in this cabal, especially among parents and teachers. Not to mention the fact that Friday, February 12th, the first day of my suspension, I had summoned to the school the legal guardian of a 9th grade pupil who had addressed to me a particularly devious email containing explicit threats, especially if I were to tell anyone of this message, and in which I can see only the exploitation of an adult meant to intimidate me and put me at fault. It was therefore imperative for my slanderers to get me away as quickly as possible in order to stifle any scandal, especially since my great popularity with pupils and, let us say, my litigious nature in such circumstances were common knowledge.

So many reasons why it was impossible for me to heed to this decision and disappear from the radar, because my moral integrity and my career are at stake. And I precise from the outset that if my career is precious to me, my teaching job being a vocation and a passion, it is absolutely insignificant in relation to my honour, the defence of which takes precedence over all other considerations. 

That's why I replayed my part of the Egyptian scenario that was imposed on me again, and on Friday 12th, I stood in front of my institution, in protest against an unjust decision in an act of silent vigil, and in order not to allow the management to spread new slanders against me without being able to tell my side of the story. I made no attempt to enter the facility, and I took a position in front of it in the yard of a private residence where the owner allowed me warmly to settle down, and I stayed at my post all day, from 7:45 a.m to 3:45 p.m., my teaching hours.

Of course, management was alarmed at this yet predictable action, and true to themselves, they called the police, believing that even the constabulary was at his orders or lacking in discernment. I presume Ms.Khadija BOT argued of my supposed dangerousness or of an alleged disturbance of public order, but when the police car arrived at the school she slowed down, find that I was in cordial discussion with a man in his garden (he even offered me a coffee), and she continued on without stopping.


Relying only on her courage, and animated with her own lofty views, Mrs. KhadijaBOT then called my Union representative to complain to him of the unconventional nature of my methods, but this whining has had little effect, other than confirming, if doubt could still exist, the absolutely pathetic character of the management, whose arrogance is matched only by their unfathomable mediocrity. I do not even speak of their total lack of moral scruples, as they have knowingly done everything they could to destroy my career and mental health (and because I was weakened by my case against the French Secular Mission, ongoing, and my isolation within the educational team, they very nearly succeeded), but I understand that this is something that is more difficult to detect on a strictly professional level. In any case, such incompetence and such a tendency to arbitrariness should prohibit them from anyexecutive position and any activity around children, or go as far as to deprive them of freedom: recall thatharassmentis punishable with up to two years in prison and a30,000 euros fine. I do wonder how such people could have reached their current positions, and rein in with an iron grip the majority of school staff. 

Throughout the day, absolutely no teacher greeted me, and only the Education Adviser and a supervisor spoke to me (and even brought me a coffee). In contrast to this, I was greeted warmly and massively by dozens of pupils from all classes, especially mine but also others, and they were able to keep me company at some length during the various breaks and give me their support, and even bring me something to eat at lunch. Two mediators of the Rectory who came to ask me my story around 10am, then stayed until I left and were able to observe all this. 


-What is the profile of your educational team?
-The same for all: a low profile!
AUTONOMY OF SCHOOLS!
REINFORCEMENT OF THE HIERARCHY!
NOTHING TO DO WITH EDUCATION!

I note that at the first Board of Directors, Ms. Khadija BOT presented our establishment as a vanguard of the ongoing Middle School Reformation, of which she is an enthusiastic supporter (and it is easy to understand why), and if this is the school of tomorrow, there really is cause for alarm: in what concerns me, if the public servant must become a serf,not for me. But I must say that my Egyptian experience had already revealedto me the submissive and indifferent nature ofmany teachers, although in Egypt, which is not a state of law, they were risking more than having their ears pulled by the management. Nevertheless, we have here a new incarnation of the “stoicismby proxy” which I've previously denounced[2].

I must pay tribute to Mr Abdelkader SAOUDI whose decisive actions, we hope, earned him the strongest congratulations from themanagement. Although his attempt to strike down by glaring the 7thgradepupilswho spoke to me was unsuccessful (it should be noted that he was dozens ofmeters away : perhaps, in the sublime impulse of duty, he somewhat overestimated his powers), he severely reprimanded a pupil who dared to proclaim that I was not a terrorist, as it was reported to me. And I do not doubt that he will call in to his office any pupil who dares to express the least demonstration of solidarity with me, instead of following the edifying example of my worthy colleagues. At noon, Mr. SAOUDI has, and that's certainly a stunt which will earn him the Legion of Honour and the recognition of posterity, forced the pupils through the emergency exit to the Boulevard Charles Vaillant instead of the main exit of the Rue d'Anjou. While this caused a massive outflow of pupils towards a street with more dense traffic, and was therefore more dangerous, it should be understood that Mr. SAOUDI, as always, had no otherconcern than the welfare and safety of children: by preventing their exit on the side where I was, he prevented a possible explosion caused by a hypothetical explosive belt I could potentially have been wearing and even shots from a Kalashnikov that I could have brought along with me. It is true that it was pointless, because anyway, the majority of pupils had to take the Rue d'Anjou to go home, but it's the thought that counts. And even if, when my pupils visited me en masse, expressing to me both solidarity and dismay in this confusedand senselessdecision (the mediocrity of the management is now very clear to the 6th grade children), and nothing happened, it does not necessarily imply that these were vain precautions, and that I had no explosive belt or other “terrorist” device: perhaps the cold had deactivated them (because I literally shivered all morning), and perhaps, like Brody at the end of Season 1 ofHomeland, I had been touched by these little blonde and brown haired darlings who made so much fun of Mr. SAOUDI.

Personally, I had already had several eloquent glimpses of the dignity, of the high moral standards and infallible judgment of Ms. Khadija BOT and Mr. Abdelkader SAOUDI, since the ban of my Reading & Internet Clubs whose putative propagandist aims were uncovered, and up to the evening of 25th January, when, after having vainly insulted me as a “danger to pupils” and a “terrorist”, they stayed, like me, standing outside in the cold, for more than a half hour, until the parents meeting ended, to ensure that none of them would talk to me through their deterrent presence and their zealous activation of the door exit release button as soon as the parents left the room: having great success with their teachers in imposing on them healthy submissive values, they could believe themselves to be absolutelyterrifying” to anyone. But despite the bluster, while we waited, I could almost hear the sound of flatulence during the lively discussion of Mr SAOUDI with Mr. Salim B. – parent of the CIPF who had actively joined the management to drive me from the school – in which God and Mecca were emphatically discussed, certainly to give courage to their infamy and reject by denial the inevitable bringing to light of their shameful proceedings,in foretaste of Judgement Day. Of course, this was a dismal failure, because of the fifty parents present, only five left before the others came to me en masse. I must say that I had actually believed in the “sincererepentance” of Mr. SAOUDI – I thought him only a victim of the influence of Mrs. BOT and of a bureaucratic mind carried to excess – so much so that I told him of my will to turn the page, and I greeted him warmly and publicly to help ease the atmosphere! State of emergency, how far we will you bring us down?

“READING CLUB
Whether you like reading... a little... a lot... passionately... crazily... or not at all, this Club is for you.
Come and share and discover all kinds of books every Monday, 12.30 p.m to 1.30 p.m in the Library with Mr Lamrani.”
 The “green poster”, foiled by the vigilance and sagacity of Ms. BOT

Of course, I will continue my vigil on Monday, and I will write a daily column, for as long as I possibly can. Although I have not broken and do not plan on breaking any law, nothing is excluded in these troubled times, and as it is, an arrest and/or house arrest would be more substantial in view of the seriousness of the charges against me. How many unfortunate innocents have been raided for less than that? In the meantime, I invite all parents of the school to send me their testimony and to protest to the Rector, sending me a copy of their mail, and any person, body or media outlet who can to help me reach a just solution and to give greater visibility to this sad affair.

Salah Lamrani

 

[1]All the more grotesque as in my activity as a translator and blogger, I support the front-line of fighters against terrorism: the Islamic Republic of Iran (Khamenei Rahbar!), Hezbollah (Labbayka ya Nasrallah!), Russia (Slava Putin!), the Syrian Arabic Army, etc. We are a free country, at least in theory, and even the Ministry of Education does not have the right to inquire into my political or religious beliefs as long as I do not express them in the framework of my educational mission. And at this level, any finding of fault is a calumny to which all authors will answer to justice.

[2]Cf. my personal email to the MISR Language Schools, establishment of the French Secular Mission in Cairo, 25th May 2013:I congratulate already all personnel who will demonstrate ‘stoicism’ in the coming days. I recall that one of the figures of Stoicism, Epictetus, known as ‘the cripple’, originally a slave of his state, according to tradition, ‘stoically’ supported his leg being broken under the torture of his lord, responding to it only with a placid ‘Didn't I tell you it would break?’ Maybe we are witnessing the emergence of a new school of Stoicism, a French one, whose followers would allow almost without flinching their colleague's leg to be broken. A ‘stoicism’ by proxy, of some sort. It is, I think, the responsibility of staff to stand up against all these procedures, and to demand respect for the law and justice by new means, the first petition not having yet resulted in anything – evidence of the high esteem which the administration holds the staff. It is unfortunately far from the strike in which I called in solidarity with François * from March 26th, a proposal I reiterated to the main concerned on March the 27th when the assault occurred, but which he himself opposed.” SeeThe soup merchants of the French Secular Mission: violence and omerta (2)

La France, l’État policier et l’intellectuel

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Victimisation au pays de Voltaire

Catherine Shakdam – 16 février 2016


On dit que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Dans le cas de l’état d’urgence français, c’est le chemin de la liberté qui est jonché de bâillons et de chaînes. Pour un enseignant en particulier : M. Salah Lamrani a appris ce qu’il en coûte de vouloir parler « en français ».

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La France n’en finit pas de projeter cette aura de fermeté démocratique qu’elle affectionne : elle donne des leçons au monde sur la façon dont les pays doivent se comporter et se gouverner, et elle le fait en raison de l’histoire hautement colorée d’une République qui représenterait la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, alors qu’en réalité, elle est en train de devenir le tyran même contre lequel elle met les autres en garde.

État policier se cachant sous le vernis de la sainteté démocratique occidentale, la France est véritablement un état raciste et intolérant, visant au contrôle total : politique, social, économique, intellectuel… On n’y peut pas non plus ignorer la sphère religieuse. Au pays de Voltaire, il n’est pas bon de prononcer ouvertement le mot Dieu ; mieux vaut nier son existence et sacrifier plutôt sur l’autel de la « laïcité ».

Alors que la France a un jour été synonyme de liberté, l’État français jongle à présent avec des libertés sélectives. Paris est même très activement occupé à réduire autant que faire se peut les quelques droits dont les civils sont encore autorisés à jouir. Ah, qu’elle est belle, la Marianne d’aujourd’hui ! Ah, qu’elle est forte, la Ve République !

Que reste-t-il à dire d’un État qui persécute ses intellectuels et ses enseignants ? Que reste-t-il à dire d’un système qui pratique la chasse aux sorcières et le terrorisme intellectuel, en s’acharnant sur ceux qui osent ne pas être d’accord avec l’establishment 

Est-ce que le diktat intellectuel n’est pas la marque même de la dictature ? La France a-t-elle donc perdu toute sa fierté républicaine et son identité, pour soumettre ainsi à des manœuvres de basse police ses enseignants les plus fervents, au nom du conformisme politique ?


En février 2016, M. Salah Lamrani, qui enseigne la littérature française en région parisienne, dans un collège de Seine-Saint-Denis [Romain Rolland, à Tremblay-en-France], a été injustement et illégalement suspendu de ses fonctions pour quatre mois, sous le fantasmagorique prétexte qu’il aurait des « tendances radicales ».

M. Lamrani, dont le dossier professionnel ne présente pas l’ombre de la moindre tache, illustre ici à son corps défendant la descente de la France dans le fascisme ultra-chauvin – au sens nouveau que la France doit se montrer puritaine et absolue dans la revendication de ses valeurs – même si cela signifie… surtout si cela signifie réduire au silence ceux qui osent vivre le pluralisme comme un droit divin.

Tout a pourtant commencé avec l’amour d’un professeur pour l’écriture et avec sa passion pour la langue française… Et voilà qu’une tradition qui a fait cadeau au monde de gens comme Jean-Jacques Rousseau, Emile Zola et Charles Baudelaire, s’est aujourd’hui réveillée tyran, interdisant toutes pensées, mots et philosophies, brandissant la peur et la répression pour mieux brutaliser les prétendus dissidents, qu’elle ne veut pas seulement réduits au silence mais politiquement uniformisés.

Penseur libre, M. Lamrani s’est retrouvé en conflit avec un directeur d’école étroit d’esprit, à la fois produit et outil du « système », pour avoir osé exprimer son opinion sur des choses telles que la politique en général et la politique étrangère en particulier sur son blog personnel, c’est-à-dire en dehors de la sphère dont son établissement puisse revendiquer le contrôle à son égard. Cela ne l’a pas empêché d’être sanctionné.

Lamrani conteste ouvertement l’état d’urgence en France. Il a même osé affirmer qu’à son avis, la Russie et l’Iran sont deux pays qui se plient rigoureusement aux lois internationales en résistant à Daech en Syrie. Opinion qui lui a valu d’être comparé à ces mercenaires hétéroclites dont les lames sanguinolentes n’inspirent que répulsion et dégoût.

Dans une interview qu’il m’a accordée le 14 février, M. Lamrani m’a expliqué comment ses ennuis sont venus de l’implacable autoritarisme dont les dirigeants de son école ont fait preuve à son égard.
« J’ai été suspendu sans que la moindre enquête ait été diligentée et en dépit du fait que je me sois plaint du harcèlement moral auquel m’a soumis la direction de mon école, qui n’approuve pas mes activités de syndicaliste et de blogueur et qui m’a publiquement accusé d’être un dangereux terroriste. »
Par les temps qui courent, il ne faut absolument pas que de telles plaintes soient prises à la légère, ne fût-ce que pour les suites dramatiques qui en résultent – au moins en ce qui concerne la sécurité personnelle et la liberté de M. Lamrani.

Les « crimes » de M. Lamrani ont consisté à dénoncer la répression d’État, et à exprimer des vérités politiques personnelles, à partir d’une tribune qui était la sienne, en dehors des heures de classe et sans la moindre incidence sur son travail d’enseignant.

Parce qu’une directrice – une certaine Mme Khadija BOT – s’est imaginée dans le rôle de gardienne du sérail, bref, s’est auto-désignée porte-parole en chef de l’Éducation Nationale, la vie et l’avenir d’un homme sont aujourd’hui menacés. Parce qu’une personne détenant une petite parcelle d’autorité a choisi de calomnier et de diffamer pour affirmer son « pouvoir », un professeur de valeur a été mis au ban de sa communauté de travail et a été évité par ses collègues. Sans la moindre bribe de preuve et sans que les autorités de tutelle daignent ouvrir une enquête sur son prétendu « radicalisme », un homme a été dépouillé de sa dignité professionnelle.

C’est cela le véritable état d’urgence de la France. Comment elle traite ses nationaux, comment elle entend régler leur compte au libre-examen et à la probité intellectuelle. La France a beaucoup à apprendre au monde en matière de totalitarisme.

 Carte postale à adresser au Rectorat (isabelle.chazal@ac-creteil.fr)

Mais si M. Lamrani a perdu une bataille contre l’establishment, il n’accepte pas sa défaite. Il est tout à fait déterminé au contraire à démasquer le système qui attente à sa liberté et qui a essayé de le réduire au silence, afin que d’autres apprennent à parler sans entraves.

Jean Jaurès n’a-t-il pas dit :

«  … tous nous sommes exposés à oublier qu'avant tout nous sommes des hommes, c'est-à-dire des consciences à la fois autonomes et éphémères, perdues dans un univers immense plein de mystères ; et nous sommes exposés à oublier la portée de la vie et à négliger d'en chercher le sens ; nous sommes exposés à méconnaître les vrais biens, le calme du cœur, la sérénité de l'esprit. »

Essayer de les atteindre, n’est-ce pas cela la révolution ?

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades.

Entretien avec Salah Lamrani, enseignant suspendu pour avoir tenu un blog (Vidéo)

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Le Cercle des Volontaires a souhaité rencontrer Salah Lamrani, professeur de français au collège Romain Rolland à Tremblay-en-France, suspendu de ses fonctions le 11 février 2016 car il tient un blog (sayed7asan.blogspot.fr), aux idées politiques qui semblent déplaire (à la direction du collège ? au rectorat ? ou plus haut encore ?). Titularisé en septembre 2015, il a révélé sur son blog son véritable nom, mais n’a jamais fait état de ses activités de blogueurs, ni auprès de ses élèves bien sûr, ni auprès du corps enseignant. Vous pouvez signer la pétition de soutien ici.

Voici donc un entretien d’une heure, pendant lequel Salah Lamrani revient sur l’ensemble de cette affaire inquiétante, car symptomatique d’une « chasse aux sorcières » idéologique insidieuse, en cours dans plusieurs professions et notamment dans plusieurs établissements scolaires.

Raphaël Berland


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